ESME-Sudria

ESME-Sudria
Devise	L’école de l’innovation, des sciences de l’énergie et des technologies avancées
Informations
Fondation	1905
Fondateur	Joachim Sudria
Type	Grande École d'Ingénieurs Généraliste
Localisation
Coordonnées	48° 48′ 52″ N 2° 23′ 42″ E / 48.8145441, 2.394998348° 48′ 52″ Nord        2° 23′ 42″ Est / 48.8145441, 2.3949983
Ville	Ivry-sur-Seine, Paris, Lille, Lyon
Pays	France
Région	Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes
Campus	Ivry-sur-Seine, Montparnasse, Lille, Lyon
Direction
Président	Marc Sellam
Directeur	Roger Ceschi
Administrateur	Groupe IONIS
Chiffres clés
Étudiants	1500
Doctorants	6 (en 2010)
Niveau	Bac+5
Diplômés/an	250
Divers
Particularités	Grande école d'ingénieurs à cycle préparatoire intégré
Affiliation	Groupe IONIS, CGE, UGEI, ASTech, CDEFI[1], Medicen[2], concours Advance
Site web	www.esme.fr
Géolocalisation sur la carte : France
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L'ESME-Sudria (ex-École Spéciale de Mécanique et d'Électricité ou simplement ESME) est une grande école d'ingénieurs privée. Elle forme des ingénieurs dans les domaines du génie électrique, de l'électronique, des télécommunications et de l'informatique. Reconnue par l'État Français depuis 1922 et, autorisée par la Commission des Titres d'Ingénieur depuis sa création en 1936 pour délivrer le Diplôme d'Ingénieur, elle est aussi membre de la Conférence des grandes écoles et fait partie de l' Union des Grandes Écoles indépendantes.

Historique

D'une École préparatoire à SUPELEC à une École d'ingénieurs

L'École Spéciale de Mécanique et d'Électricité, appelée aujourd'hui communément ESME-Sudria est créée en 1905 par Joachim Sudria, ingénieur de l'École polytechnique et de Supélec. À l'époque, l'ESME-Sudria était un cursus de deux ans après le baccalauréat et préparait l'admission à Supélec. L'école s'implantait alors dans le 7^ème arrondissement de Paris où les promotions étaient de l'ordre de cinquante ingénieurs. À partir de 1914, la première guerre mondiale éclata et faillit mettre un terme à l'existence de l'école. Les étudiants et enseignants venaient à manquer et on estime à 30 % le nombre d'étudiants ou diplômés qui venaient à décéder de faits de guerre. La fin de la guerre, et les années suivantes (1920 - 1935), mettent l'école dans un cycle de renaissance et les effectifs se multiplient. Ainsi, l'État Français accorde sa reconnaissance officielle (1922), qui a pour conséquence le passage de la scolarité en trois ans après le baccalauréat. En 1925, un nouveau site est inauguré, rue de Sèvres à Paris, dans des bâtiments aujourd'hui détruits au profit des services d'Urologie de l'hôpital Necker. Cette quête d'agrandissement des locaux aboutit aux locaux du 4 rue Blaise-Desgoffe (Paris 6^ème), qui resteront les locaux de l'école jusqu'en 2004 (ces locaux étant complétés par des annexes qui se succédèrent à Paris rue Campagne-Première, 97 rue du Cherche-Midi, 19 rue Mayet). La Commission des titres d'ingénieur (CTI), récemment créée, habilite en 1936 l'école à délivrer le « diplôme d'ingénieur Mécanicien-Électricien de l'ESME-Sudria ».

La seconde Guerre mondiale

La seconde guerre mondiale, telle la première, touche beaucoup l'école tant par ses élèves que ses professeurs mobilisés. Abritant quelques résistants, ce qui lui vaut une visite de la Gestapo dont l'action est interrompue par la rupture des lignes téléphoniques des bureaux. Pierre Doceul, polytechnicien, ingénieur de l'armement et gendre de Joachim Sudria, devient directeur adjoint de l'école en 1941. La division électronique (ou courants faibles) voit le jour en 1949, pour compléter la division génie électrique (ou courants forts). Pierre Doceul prend finalement la direction de l'école en 1950. Le département de langues est créé en 1952 et la durée de scolarité à l'ESME-Sudria passe de trois à quatre ans en 1965.

L'ouverture vers les nouvelles technologies

Le département informatique est créé en 1966. En 1967, les promotions dépassent les deux cents ingénieurs annuels. Jean Doceul, ingénieur Supélec, petit-fils de Joachim Sudria et fils de Pierre Doceul, succéde à son père à la direction de l'école en 1980. En 1991, une nouvelle annexe est ouverte à Ivry-sur-Seine aux dépens de l'annexe du 97 rue du Cherche-midi qui est abandonnée. Au milieu des années 1990, les promotions approchent les 300 étudiants, nécessitant l'agrandissement des locaux d'Ivry-sur-Seine. En 2002, un nouveau bâtiment est construit sur le campus d'Ivry-sur-Seine et la CTI autorise l'ESME Sudria à ouvrir une filière de formation par apprentissage.

L'intégration dans le groupe IONIS

En septembre 2003, Hervé Laborne, ingénieur Supélec et chef du département génie électrique, est nommé directeur général de l'ESME Sudria. L'école quitte le bâtiment du 4 rue Blaise Desgoffe en 2004 pour regrouper tous ses locaux à Ivry-sur-Seine. En 2006, la famille Doceul vend l'ESME-Sudria qui est rachetée par le Groupe IONIS rejoignant ainsi le IONIS Institute Of Technology. En 2009, nouvelles réformes de la scolarité avec le cycle Bachelor et le cycle Master pour se rapprocher du modèle européen. Deux directeurs des études sont nommés ayant chacun la charge d'un cycle. À la rentrée 2012, l'école inaugurera un nouveau campus à Paris Montparnasse et deux nouvelles implantations à Lille et Lyon^[3]. Depuis sa création, l'ESME-Sudria a formé plus de 12 500 ingénieurs dont 8 000 encore en activité.

Historique des directeurs

Le directeur actuel est Roger Ceschi, qui fut directeur de l'ENSEA et de l'ESIEE Amiens. Il a été nommé directeur de l'ESME-Sudria en octobre 2011^[4].

Liste des directeurs^[5]

Nom	Années
Joachim Sudria	1905 à 1950
Pierre Doceul	1950 à 1980
Jean Doceul	1980 à 2003
Hervé Laborne	2003 à 2011
Roger Ceschi	depuis 2011

Gouvernance

Appartenant au groupe IONIS, le président du groupe est le président de l'école qui est assisté d'un directeur général. Il est membre de droit des quatre directions de l'école^[6]:

• direction des relations internationales.
• direction des études comprenant un directeur pour chaque cycle d'études.
• direction des relations entreprises & apprentissage.
• direction de la recherche.

Fondation ESME-Sudria

La Fondation ESME Sudria a été créée le 4 février 2011 sous l'égide de la Fondation de France. Philippe Deltombes, son président fondateur, ingénieur de la promotion 1972 de l'ESME Sudria et vice-président de l'association des experts européens en transactions électroniques, occupe le poste de président de l'association des anciens de l'école (AIESME) depuis 2 ans. Les autres membres fondateurs sont : Alain Goga (promotion 1976) directeur général d’Alstom Transport, Xavier Lanthiez directeur des ressources humaines d’Eiffage, Bernard Di Tullio (promotion 1974) directeur général de Technip, Guy Lacroix (promotion 1976) président d’Inéo, Hervé Laborne, directeur de l’école.

Le projet de fondation est au cœur de la relation école-anciens-industries. A côté de l'association des anciens, l'AIESME, la fondation a essentiellement un rôle social, qui permettra de financer des bourses aux élèves qui en ont besoin et, ainsi, de favoriser la diversité sociale des élèves ingénieurs.

Il s'agira également, à travers la Fondation, de contribuer à l'apport des méthodes, des comportements, et des supports nécessaires aux étudiants pour les maintenir à la hauteur des attentes des entreprises et participer au développement des moyens techniques des laboratoires de l'Ecole.

Enseignement et recherche

Avant 2007, l'ESME Sudria était organisée en deux cycles : un cycle de prépa intégrée reposant sur le programme des CPGE et un cycle ingénieur en 3 ans. Depuis 2007, l'école se calque sur le système européen mis en place par les accords de Bologne avec deux cycles : le cycle Bachelor en trois ans (correspondant au cycle Licence des Universités) et le cycle Master jusqu'à bac+5.

L'ESME-Sudria forme des ingénieurs dans plusieurs domaines: électronique, génie électrique & automatique, informatique, télécommunications & traitement du signal.

L'école utilise le système d'exploitation Open VMS pour son réseau et ses cours d'informatique.

L'admission à l'ESME-Sudria se fait après un Bac S ou STI sur concours commun « Advance » avec l'IPSA et l'EPITA organisé dans le cadre de l'Admission Post-Bac. Au total, les trois écoles proposent environ 900 places^[3]. Il est également possible d'intégrer l'école sur dossier en 2^e, 3^e ou 4^e année pour les étudiants issus des classes préparatoires aux grandes écoles, des titulaires de DUT, BTS ou de Licence (L1, L2, L3) et en 4e année pour les titulaires d'un Master 1.

Cycle Bachelor

Les trois premières années à l'ESME Sudria correspondent à un cycle de tronc commun. Les élèves vont y apprendre toutes les notions théoriques fondamentales nécessaires à leur future spécialisation, notamment en sciences où les enseignements des deux premières années reposent sur les programmes de MPSI et PSI des CPGE. En 3^e année, les étudiants suivent toujours une formation multidisciplinaire afin de choisir au mieux leur majeur à la fin du cycle.

Cycle Master

4^e année

En 4^e année de l'ESME Sudria, les étudiants choisissent leur majeur technologique parmi les trois qui leur sont proposées : énergies (sciences et technologies avancées), télécom et numérique, ingénierie de l’information et de la communication.

Ils ont ensuite le choix parmi un certain nombre de mineurs managériales afin de compléter la formation scientifique.

5^e année

En dernière année, les étudiants doivent choisir l'un des quatre parcours proposés par l'école :

• Le cursus expertise technologique, continuité de la majeur technologique choisie en 4^e année. Les étudiants choisissent, en fonction de leur classement, de se spécialiser en suivant l'ensemble de leur cours scientifiques dans l'un des départements de l'école.
• Le cursus international, qui leur permet d'obtenir un double diplôme ESME Sudria / Master of Sciences en effectuant une année complète dans une université étrangère partenaire.
• Le cursus recherche et innovation, qui les conduit vers la poursuite d'études après le diplôme.
• Le cursus double compétence technologique et managériale, en partenariat avec l'Institut supérieur de gestion leur permettant d'obtenir un double diplôme ESME Sudria / MBA de l'ISG.

La formation doctorale

Les élèves qui le souhaitent peuvent entamer, conformément à la convention qui lie l’ESME-Sudria à l’école doctorale STITS, la première année d’un cursus qui les conduira vers le Doctorat.

Huit Masters IST sont accessibles :systèmes pour l’énergie électrique, micro-nano technologies, composants et systèmes électroniques pour les télécommunications, réseaux et télécommunications, systèmes électroniques embarqués et informatique industrielle, automatique et traitement du signal et des images, outils et systèmes de l’astronomie et de l’espace, imagerie médicale.

Les élèves suivent l’intégralité des enseignements du Master choisi, et font un stage dans l’un des laboratoires de recherche associés à l’école doctorale "sciences et technologies de l'information, des télécommunications et des systèmes". Cette dernière rassemble l’essentiel des moyens de formation à et par la recherche de l’Ile de France sud^[7], dans le domaine de l’information, des télécommunications et des systèmes, en associant l’Université Paris-Sud et Supélec. Cela est attesté en particulier par l’importance de ses effectifs (300 doctorants inscrits, près de 300 chercheurs ou enseignants-chercheurs dont près de 150 titulaires du diplôme d’HDR), ou encore par le nombre d’allocations de recherche du ministère ou de la région Île-de-France (20 à 25 par an en moyenne). La formation est complétée par une centaine d’heures de cours à l’ESME Sudria, que l’élève choisit en relation avec le cursus recherche suivi ou de manière complémentaire à celui-ci.

Échanges internationaux

L'ESME propose à ses étudiants de passer leur dernière année dans un établissement étranger, parmi lesquels : l'École de Technologie Supérieure de Montreal (Canada, double formation), l'Illinois Institute of Technology (USA, MSc), , San Jose State University (USA, MSc), l'Université de Bristol (UK, MSc), l'Université de Sheffield (UK, MSc), l'Université Heriot-Watt (UK, MSc), Cardiff University (UK, MSc), King's College (UK, MSc), l'Université du Lancaster (UK, MSc), l'Université de Leeds (UK, MSc), l'Université du Staffordshire (UK, MSc), Technion (Israël, MSc) et l'Université Polytechnique de Madrid (Espagne, double formation).

Les élèves peuvent aussi bénéficier du système d'échange universitaire Erasmus.

Activités de recherche

Il existe quatre départements de recherche au sein de l'école regroupant chacun plusieurs laboratoires.

Département Électronique et Mesures

Ce département rassemble les laboratoires suivants : électronique générale et mesures, électronique avancée et de CAO, automatique et robotique.

Il met à disposition des étudiants les outils nécessaires à l'élaboration de systèmes électroniques. Il dispense par ailleurs les cours et Travaux Pratiques d'électronique numérique et analogique et est le lieu de travail privilégié des étudiants ayant choisi la voie d'expertise "systèmes embarqués" de dernière année. Ce département a la spécificité de travailler régulièrement avec de nombreuses entreprises sur l'élaboration de nouveaux produits et sur de la veille technologique.

Département Système et Énergie

Le département système et énergie (ou plus communément appelé "département d'énergie") regroupe plusieurs laboratoires ayant chacun leur spécificité : électronique de puissance, modélisation des systèmes électromagnétiques, commande des systèmes électriques.

Il est l'un des départements d'application des étudiants de l'école des Mines de Paris^[8].

Département Signal et Télécommunication

Ce département regroupe lui aussi plusieurs laboratoires : signaux / images / sons, réseaux de télécommunications, systèmes de communication.

Il met notamment à disposition des étudiants les outils nécessaires à l'étude des signaux (analyseur de spectre par exemple) et a eu l'occasion lors de l'année 2010 de travailler avec l'IRCGN dans le cadre des projets de 5^e année^[9].

Département Informatique et réseaux

Ce département se compose de plusieurs laboratoires d'informatiques mettant à disposition des étudiants des ordinateurs utilisables en libre service. Il a la spécificité de travailler sous le système d'exploitation OpenVMS.

Personnalités liées

• Marie-Louise Paris (promotion 1921), fondatrice de l' École Polytechnique Féminine (EPF) en 1925
• Marc Sellam (promotion 1974), fondateur et président de IONIS Education Group en 1980

Annexes

Article connexe

• Groupe IONIS

Lien externe

• Le site de l'ESME-Sudria

Notes et références

1. ↑ Ecole Spéciale de Mécanique et d'Electricité, consulté sur site www.cdefi.fr le 21 octobre 2011
2. ↑ [PDF]ESME SUDRIA L’école de l’innovation, des sciences de l’énergie et des technologies avancées, consulté sur site www.cge-news.com le 21 octobre 2011
3. ↑ ^{a et b} ESME Sudria : implantation à Lille et Lyon, nouveau campus à Paris, nouveau concours Advance et intégration dans APB, consulté sur site www.studyramagrandesecoles.com le 21 octobre 2011
4. ↑ 2012 : année tournant pour l'ESME Sudria, consulté sur site www.esme.fr le 21 octobre 2011
5. ↑ Hervé LABORNE sur Site educpros, janvier 2011. Consulté le 21 octobre 2011
6. ↑ NUMÉROS DE TÉLÉPHONE ET MAILS UTILES sur Site de l'ESME, 2011. Consulté le 21 octobre 2011
7. ↑ Sciences et Technologies de l'Information des Télécommunications et des Systèmes, consulté sur site h0.web.u-psud.fr le 21 octobre 2011
8. ↑ IONIS Mag 7, consulté sur site issuu.com le 21 octobre 2011
9. ↑ Lorsque L'ESME-Sudria combat le Skimming..., consulté sur site www.esme.fr le 2 novembre 2011