Ecritures du japonais

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Écritures du japonais

Les écritures du japonais

Article principal :
Écritures du japonais

kanji (漢字) :

Lectures on’yomi (音読み) et kun’yomi (訓読み).


kana (仮名) :

Emplois spécifiques :


rōmaji :

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Les types d'écritures du japonais sont au nombre de trois :

  1. un ensemble de logogrammes : les kanji
  2. deux syllabaires : hiraganas et katakanas,
  3. et l'usage de l'alphabet latin rōmaji dans certains cas plus restreints.

Sommaire

Histoire de l'écriture japonaise

L'écriture japonaise est venue de Chine au IVe siècle. Il n'y a pas de preuve définitive d'écriture spécifiquement japonaise utilisée au Japon auparavant.

Il existe plusieurs formes d'écriture primitives appelées jindai moji (également kamiyo moji, 神代文字, lit. « écriture de l'âge des dieux ») qui fut trouvée récemment, quelques caractères vaguement pictographiques, quelques caractères runique en apparence, et d'autres très proches des Hangul coréens. Ils sont maintenant considérés comme des faux utilisés pour promouvoir le nationalisme japonais qui auraient été crées dans les années 1930. Des exemples peuvent être trouvé sur Internet Sinmoji.

Initialement, les sinogrammes n'étaient pas utilisés pour écrire le japonais; être lettré signifiait posséder l'habileté de lire et écrire le Chinois classique. Il existait autre fois un système appelé kanbun (漢文), qui utilisait à la fois les caractères chinois (kanji) et quelque chose de très similaire à la grammaire chinoise, des marques diacritiques étaient placés à côté des caractères chinois pour aider à faire comprendre l'équivalent japonais. La première histoire écriture du Japon, le Kojiki (古事記), aurait été compilé avant 712, et aurait été écrit en kanbun. Aujourd'hui, les université japonaises et quelques lycées enseignent toujours le kanbun dans leur cursus littéraire.

Il n'y a pas eu de système d'écriture de la langue japonaise orale jusqu'au développement du man'yōgana (万葉仮名), qui utilisait des caractères chinois pour leurs propriétés phonétiques (dérivées de leur lecture chinoise) plutôt que de leur valeur sémantique. Man'yōgana a initialement été utilisé pour écrire de la poésie, comme dans le Man'yōshū (万葉集), qui fut compilé avant 759 et qui donna son nom au système dérivé. Les Hiragana et katakana sont tous deux dérivés du man'yōgana.

Directions de l'écriture japonaise

Voir en:Horizontal and vertical writing in East Asian scripts

Traditionnellement, le japonais s'écrit au format tategaki (縦書き?), c’est-à-dire sans espaces entre les mots, de haut en bas et de droite à gauche :

 n   m   r   d   e   v
 a   a   e   é   x   o
 i   t   a   c   e   i
 s   j   u   r   m   c
     a   f   i   p   i
     p   o   t   l   u
     o   r   u   e   n

Mais on trouve de plus en plus de livres écrits au format yokogaki (横書き?), c’est-à-dire de gauche à droite et de haut en bas, comme le français. C'est notamment le cas des ouvrages scientifiques.

Exemple

Voici un extrait de la une du journal Asahi Shinbun du 19 avril 2004 utilisant simultanément les quatre formes d'écriture (kanji en rouge, hiragana en bleu, katakana en vert, rōmaji et chiffres arabes en noir) :

ラドクリフマラソン五輪代表、1出場にも
en transcription Hepburn : Radokurifu, marason gorin, daihyō ni ichi-man mētoru shutsujō ni mo fukumi.
« Radcliffe, participant au marathon olympique, concourra aussi pour le dix mille mètres. »

Quelques exemples d'écriture en japonais :

Kanji Hiragana Katakana Rōmaji Traduction française
わたし ワタシ watashi Je, moi
金魚 きんぎょ キンギョ kingyo Poisson rouge
煙草 たばこ タバコ tabako tabac, cigarette

Kanji

Article détaillé : Kanji.

Les kanjis (Caractères des Han), sont des caractères dérivant des caractères chinois et assimilés à la langue japonaise, qu'ils ont plus tard simplifiés, modifiés voire créés (kokuji). Lors de l'adoption de ces caractères, les Japonais ont également adopté leurs prononciations qui durent être adaptées au système phonétique japonais beaucoup plus pauvre quant à la variété des sons. Il en résulte donc un grand nombre d'homonymies. Les kanji ont parfois un sens différent entre le japonais et le chinois, car les emprunts, faits au fil du temps, n'ont pas été uniformes. On reprenait tantôt pour le sens, tantôt pour la prononciation : on écrivait alors certains mots japonais, avec une prononciation déjà existante dans l'archipel, avec un idéogramme dont la prononciation en chinois s'en rapprochait.

Les kanji japonais ont par conséquent plusieurs lectures, communément appelées 音読み (onyomi, lecture ON) correspondant à la ou les lectures d'origines chinoises et 訓読み (kunyomi, lecture KUN) correspondant à la lecture japonaise. Exemple :

    音, おと. Oto, le bruit, en lecture KUN
    音, オン. On, le bruit, mais en lecture ON.

Le système éducatif japonais enseigne 1945 kanji reconnus officiellement par le ministère de l'éducation du Japon. Cet apprentissage est étalé sur une grande partie de la scolarité des élèves japonais. Cependant, en pratique, environ 1000 sont utilisés couramment. Les seules exceptions étant des kanji « uniques », utilisés seulement pour des noms de familles ou de lieux rares.

Hiraganas et katakanas

Les deux syllabaires, hiraganas et katakanas. permettent de noter l'intégralité des sons existants de la langue japonaise (que l'on pourrait écrire uniquement avec ces syllabaires ; toutefois les nombreuses homonymies présentes en japonais (voir plus haut) permettraient difficilement de comprendre les sens de certains mots (d'où l'intérêt des kanjis).

Les premiers servent principalement à l'écriture des morphèmes grammaticaux, à celle de quelques mots et à la notation phonétique des kanji. Les seconds s'utilisent pour la notation des emprunts lexicaux aux langues étrangères (à l'exception du chinois et du coréen, dont le vocabulaire d'emprunt est présent dans la langue japonaise depuis longtemps) et servent de mise en relief (comme notre italique).

Historiquement, c'est aux femmes que l'on doit l'existence des kanas. N'ayant pas accès à l'instruction, elles ont pris, pour leur prononciations, des kanji à la langue chinoise, et simplifié leurs tracés. Elles en ont fait un syllabaire, se donnant accès à l'écriture que l'homme leur refusait. Les femmes ont adopté les hiragana dont la forme cursive et plus douce leur correspondait ; quant aux officiels de la cour (des hommes donc) ils firent évoluer ces hiragana en katakana, dont la forme est plus carrée et brute, les représentants par conséquent mieux.

On situe l'apparition des kanas vers le XIIIe siècle, dans des écrits épistolaires.

Placés en petit au-dessus des kanji, ces kanas sont alors appelés furigana et indiquent la prononciation d'un idéogramme. Ces furigana sont très présents, par exemple, dans les mangas et ouvrages destinés à la jeunesse ; l'apprentissage des kanji étant très long, donner la prononciation est cruciale pour un jeune public qui mettra une grande partie de sa scolarité à les apprendre.

Rōmaji

Article détaillé : Rōmaji.

Enfin, diverses romanisations existent parmi lesquelles la méthode Hepburn est la plus utilisée. Il existe aussi les méthodes nippon-shiki ou Kunrei. Les Japonais les utilisent peu sauf pour écrire des mots (souvent techniques) impossibles à écrire avec les caractères japonais comme par exemple CD, DVD ou NTT.

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