Empathie

Empathie

L'empathie (du grec ancien ἐν, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qui est éprouvé) est une notion complexe désignant le mécanisme par lequel un individu (un animal dans le domaine de l'éthologie) peut « comprendre » les sentiments et les émotions d'un autre individu voire, dans un sens plus général, ses états mentaux non-émotionnels, comme ses croyances (il est alors plus spécifiquement question d'« empathie cognitive »).

Dans l'étude des relations interindividuelles, l'empathie est différente de la sympathie, de la compassion ou de la contagion émotionnelle (la notion d'empathie n'impliquant pas en elle-même l'idée du partage des mêmes sentiments et émotions, ni d'une position particulière vis-à-vis de ces derniers).

Sommaire

Théories et théoriciens

Le terme empathie[1] a été créé en allemand (Einfühlung, « ressenti de l'intérieur ») par le philosophe Robert Vischer (en) (1847-1933) pour désigner l'empathie esthétique, le mode de relation d'un sujet avec une œuvre d'art permettant d'accéder à son sens. Adam Smith utilisait le terme de « sympathie » pour désigner ce qui est actuellement considéré sous le nom d'empathie (non esthétique)[2]. Le mot « empathie » fut par la suite réutilisé en philosophie de l'esprit par Théodore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phénoménologues) pour désigner, dans ses premiers écrits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu'il perçoit ». Plus tard, Lipps introduisit la dimension affective dont héritera notre conception moderne : l'Einfühlung caractériserait par exemple le mécanisme par lequel l'expression corporelle d'un individu dans un état émotionnel donné déclencherait de façon automatique ce même état émotionnel chez un observateur.

Le terme a ensuite été repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud.

C'est dans la traduction des écrits de Lipps par Edward Titchener que le mot empathy fut introduit en langue anglaise puis en français, d'abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl) avant que le terme empathie ne s'impose[3].

Dans une perspective différente, Wilhelm Dilthey fera usage du vocable hineinversetzen (« se mettre à la place de », traduit en empathie) désignant une capacité intellectuelle de transposition, sous-jacente dans sa théorie à la capacité de compréhension du monde[4]. Mais Dilthey lui-même n'utilisa pratiquement pas le terme Einfühlung dont il voyait des connexions certes mais peu claires avec son concept de transposition.

Au cours du XXe siècle, le concept d'empathie se répand dans les sciences humaines. Cette notion a fait l'objet de nombreuses réflexions en psychiatrie en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut et de la part de théoriciens et praticiens de la relation, notamment Carl Rogers.

Conceptions contemporaines

Selon les contextes, l'empathie désigne à la fois une aptitude psychologique et les mécanismes qui permettent la compréhension des ressentis d'autrui. Ainsi, en psychologie de la personnalité, il existe différents questionnaires permettant de mesurer la disposition empathique d'un individu (en l'interrogeant sur des situations imaginaires) et divers protocoles expérimentaux ont été proposés pour mettre en évidence et analyser la réponse empathique réelle d'un individu dans des situations concrètes.

Les recherches récentes ont amené à distinguer le concept d'empathie émotionnelle qui désigne la capacité à comprendre les états affectifs d'autrui, et le concept d'empathie cognitive, c'est-à-dire la capacité à comprendre les états mentaux d'autrui, utilisé en théorie de l'esprit.

Pour Jean Decety de l'université de Chicago, l’empathie, capacité à partager les émotions avec autrui, sans confusion entre soi et l’autre, est un puissant moyen de communication interindividuelle et l’un des éléments clés dans la relation thérapeutique[5]. Cet auteur propose un modèle multidimensionnel de l’empathie dont la résonance affective, la flexibilité mentale pour adopter le point de vue subjectif d’autrui, la régulation des émotions constituent les composantes de base[6]. Ces composantes sont modulées par des processus motivationnels et attentionnels et sont sous-tendues par des systèmes neuro-cognitifs distribués et dissociables. On peut, à partir de ce modèle fonctionnel, prédire des troubles de l’intersubjectivité et de l’empathie distincts selon que l’un ou l’autre des composants est endommagé ou non opérationnel[7],[8].

Dans l'étude des relations interindividuelles, l'empathie est souvent distinguée de la sympathie, de la compassion et de la contagion émotionnelle, par le fait que la réponse empathique aux états affectifs d'autrui se produit sans que l'on ressente soi-même la même émotion ou même une émotion quelle qu'elle soit. En toute rigueur, l'empathie émotionnelle peut ne pas être du tout dirigée vers le bien-être d'autrui à l'inverse de la sympathie. Ainsi faire acte de cruauté requiert une capacité empathique pour connaître le ressenti, en l'occurrence la souffrance, d'autrui afin d'en tirer un plaisir.

L'empathie se différencie de la contagion émotionnelle dans laquelle une personne éprouve le même état affectif qu'une autre sans conserver la distance entre soi et autrui comme il est observé dans l'empathie. Le fou rire est un exemple de contagion émotionnelle : un sentiment de gaité est ressenti par les deux individus.

Les théories modernes distinguent également l'empathie de la sympathie. Cette dernière consiste aussi à comprendre les affections d'une autre personne mais elle comporte une dimension affective supplémentaire : alors que l'empathie repose sur une capacité de représentation de l'état mental d'autrui indépendamment de tout jugement de valeur, la sympathie est une réponse motivationnelle qui repose sur une proximité affective avec qui en est l'objet et vise donc à améliorer son bien-être. En cela elle se différencie de la compassion qui ne possède pas cette composante poussant à agir pour améliorer le sort d'autrui mais se résume à une affliction pour les souffrances d'autrui. Dans l'interprétation de Lauren Wispé, « Dans l'empathie le soi est le véhicule pour la compréhension [d'autrui], et il ne perd jamais son identité. La sympathie, par contre, vise à la communion plus qu'à l'exactitude et la conscience de soi est réduite plutôt qu'augmentée. »[9]

Toujours selon Wispé : « L'objet de l'empathie est la compréhension. L'objet de la sympathie est le bien-être de l'autre. […] En somme, l'empathie est un mode de connaissance ; la sympathie est un mode de rencontre avec autrui. »[10]

Neurosciences

Lorsque des enfants sont exposés à des vidéo-clips présentant des situations douloureuses dont la cause est accidentelle, les circuits neuronaux qui sont impliqués dans la douleur physique (nociception) sont activés.

L'empathie a récemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. En particulier, ces recherches indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle (par exemple se couper en cuisinant), les circuits neuronaux de la carte somato-sensorielle qui sont impliqués dans la douleur physique sont actifs chez l’observateur. Le physicien Pierre Papon explique ainsi : « On fait subir à la première une légère douleur, et l'on voit une région précise de son cerveau « s'illuminer » lorsqu'elle la ressent. La personne voisine, qui observe la scène sans être manipulée et donc sans rien sentir sur le plan physique, présente une image IRM comparable au même moment, tout simplement par empathie. On arrive donc à mettre en évidence un sentiment »[11]. Lorsqu'on présente à des personnes des images qui suggèrent qu'une autre personne a mal, un tiers des personnes ressentent une douleur au même endroit de leur corps (empathie sensorielle), deux tiers sont perturbées mais ne ressentent pas elles-mêmes la douleur (empathie affective)[12]

Ce circuit neuronal inclut l’insula, le cortex somatosensoriel, le cortex cingulaire antérieur et la substance grise périaqueducale[13],[14],[15],[16].

Ce mécanisme de résonance sensori-somatique entre autrui et soi, relativement primitif sur les plans évolutif et ontogénétique (il semblerait en place dès la naissance), joue un rôle crucial dans le développement de l’empathie et du raisonnement moral, en nous permettant de partager la détresse des autres et de déclencher une inhibition des comportements agressifs[17]. Dans le cas de la douleur, il semblerait que nous soyons prédisposés à ressentir la détresse des autres comme un stimulus aversif et que nous apprenions à éviter les actions associées à cette détresse[18].

Ceci est le cas pour de nombreuses espèces de mammifères, incluant les rongeurs. Par exemple, un rat qui a appris à appuyer sur un levier pour obtenir de la nourriture arrêtera de s’alimenter s’il perçoit que son action (appuyer sur le levier) est associée à la délivrance d’un choc électrique à un autre rat[19]. Ce mécanisme de partage de la détresse de l’autre est modulé non consciemment (il peut être inhibé ou augmenté) par divers facteurs sociaux, comme les relations interpersonnelles ou l’appartenance à un groupe (ethnique, politique, religieux). Il ne serait en effet pas adaptatif d’éprouver la détresse d’un ennemi de la même façon que pour un individu qui appartient au même groupe.

Selon une autre piste, les neurones miroirs agissent de la même manière lors de l'observation que lors de la production (par exemple d'un mouvement), et ils semblent fortement impliqués dans les processus d'apprentissage dans lesquels l'importance du rôle émotionnel est connue[20]. Ce domaine d'étude pourrait apporter de nouvelles explications du principe d'empathie au niveau neurologique.
Cette forme d'empathie « de l'immédiateté » pourrait expliquer la communication avec les malades d'Alzheimer car l'aire de Broca, aire principale des neurones miroirs, est fort éloignée de l'hippocampe où débute la maladie[21].

Éthologie

Après une période où la « science » a mis en avant l'instinct animal, Konrad Lorenz a expérimentalement montré comment des animaux tels que les oiseaux sont marqués après la naissance par l'imitation du « modèle parental » ou de ce qui en tient lieu. D'autres auteurs ont ensuite estimé que l'empathie vient naturellement aux humains mais aussi à des animaux dits « évolués » (mammifères sociaux tels que les éléphants, chimpanzés, bonobos, singes capucins, mais aussi des mammifères marins tels que les dauphins, les baleines, qui selon de nombreux témoignages peuvent s'entraider voire se mobiliser pour sauver la vie de congénères. C'est ce que Frans de Waal[22] évoque dans un livre intitulé L'âge de l'empathie ; Leçons de la nature pour une société solidaire, qui montre que le combat de la vie est souvent mis en exergue pour expliquer l'éthologie, peut aussi se traduire par des comportements de solidarité qui semblent parfois mettre en jeu l'empathie [23].

Empathie en psychanalyse

Approche de Rogers et ses élèves

Une notion étendue de l'empathie peut être aperçue dans l'ouvrage Pratique de la Médiation, Éd. ESF, de Jean-Louis Lascoux, avec le néologisme alterocentrage[24],[25]. Ce terme tend à définir, en médiation, une attitude et un comportement excluant une adhésion quelconque aux émotions exprimées par un tiers, à ne pas exprimer d'interprétation et donc, globalement, à ne pas s'identifier à l'autre : ne pas prendre pour soi ce qui n'est pas soi (inspiré de l'œuvre de Descartes). L'auteur indique qu'à la différence de l'empathie, l'alterocentrage permet cette distance par rapport à la souffrance. Le concept d'empathie implique une attitude centrée sur la souffrance énoncée, tandis que l'alterocentrage ne prend pas le parti de la souffrance : il permet le centrage sur l'interlocuteur. C'est donc un concept de distanciation excluant le parti pris sur ce qui est exprimé par l'autre : ne pas prendre les mots ou les états émotionnels comme des représentations certaines de l'expérience concrète vécue.

Selon Geoffrey Miller dans The Mating Mind l'empathie se serait développée parce que « se mettre à la place de l'autre » pour savoir comment il pense et va peut-être réagir constitue un important facteur de survie dans un monde où l'homme est sans cesse en compétition avec l'homme[26].

Illustration dans l'approche de Rogers

Dans le cadre du programme d'accompagnement artistique de la première ligne de tramway de Strasbourg, l'artiste américaine Barbara Kruger a créé un panneau de 18,2 sur 7,6 mètres où est inscrit en grandes lettres « L'empathie peut changer le monde ». Ce panneau est installé dans la station de la galerie à l'en-verre desservant la gare centrale de la ville. La galerie a été détruite depuis suite aux travaux d'aménagement dus à l'arrivée du TGV[27].

Exemples de formulations empathiques

Plusieurs exemples de formulations empathiques peuvent être développés. Un individu dit :- Je n'aurais pas dû faire cela... Je ne l'ai pas fait volontairement - Retour (effet miroir) au moyen de l'empathie : - Vous regrettez ce que vous avez fait et vous vous sentez coupable....

Bien que possédant une part non négligeable d'interprétation personnelle, les « retours empathiques » sont relativement « normés », exprimant un sentiment ou une émotion implicite. Ils tendent à témoigner à l'interlocuteur du centrage sur lui (la personne qui s'exprime) et restitue une dimension affective, en utilisant la reformulation (analogie). Comme illustré ci-dessus par les exemples, ces retours peuvent autant être utilisés par rapport à des sentiments positifs ou négatifs.

Autrement dit, l'empathie, contrairement à la sympathie qui est spontanée (relativement à une identification = attirance ou rejet) est une pratique relationnelle qui s'enseigne et s'apprend.

Fiction, ésotérisme et empathie

Littérature, cinéma et télévision

L'auteur américain Philip K. Dick a utilisé la notion d'empathie dans son roman les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Pour distinguer les androïdes en fuite des êtres humains, le Blade runner Rick Deckard utilise un test de psychologie (le test de Voigt-Kampff), qui met en évidence l'absence d'empathie. Ce test s'appuie sur l'observation des réactions émotives à travers la dilatation de la pupille. Dans ce même ouvrage, certains humains accèdent à une expérience mystique de martyr par l'intermédiaire d'une boîte à empathie.

Le film Ce que veulent les femmes est un exemple intéressant et peut être regardé sous l'angle du message qu'il véhicule en matière d'empathie.

Voir, par exemple :

Neurones miroirs

Chez certaines personnes, l'existence d'une empathie forte et marquée est un fait. D'un point de vue scientifique, cette empathie s'explique par une forte concentration de neurones miroirs[28], ces neurones qui nous permettent de reproduire les mouvement des autres, et qui nous sont utiles dans notre enfance pour apprendre les gestes de base.

Notes et références

  1. Gérard Jorland et Bérangère Thirioux, « Note sur l’origine de l’empathie », Revue de métaphysique et de morale, 2008
  2. Adam Smith, Théorie des sentments moraux
  3. Revue française de psychanalyse. 2004.
  4. Theodor Lipps and the shift from sympathy to empathy
  5. Decety, J. (2002). Naturaliser l’empathie [Empathy naturalized]. L’Encéphale, 28, 9-20.
  6. Decety, J., & Jackson, P.L. (2004). The functional architecture of human empathy. Behavioral and Cognitive Neuroscience Reviews, 3, 71-100.
  7. Decety, J. (2005). « Une anatomie de l’empathie ». Revue de Psychiatrie, Sciences Humaines et Neurosciences, 3, 16-24.
  8. Decety, J., & Jackson, P.L. (2006). A social neuroscience perspective of empathy. Current Directions in Psychological Science, 15, 54-58.
  9. Wispé, L. 1986. The distinction between sympathy and empathy: To call forth a concept, a word is needed. Journal of Personality and Social Psychology, 50, 2: 314-321
  10. ibid, page 318. Cité par Bérangère Thirioux [1]
  11. La science, signe du temps, entretien avec Pierre Papon, RDT info n°50, août 2006
  12. (en) Pessoa L, Adolphs R, « Emotion processing and the amygdala : from a ‘low road’ to ‘many roads’ of evaluating biological significance », dans Nature Reviews Neuroscience, no 11, 2010, p. 773-82 
  13. Cheng, Y., Yang, C.Y., Lin, C.P., Lee, P.R., & Decety, J. (2008). The perception of pain in others suppresses somatosensory oscillations: a magnetoencephalography study. NeuroImage, 40, 1833-1840.
  14. Lamm, C., Batson, C.D., & Decety, J. (2007). The neural substrate of human empathy: effects of perspective-taking and cognitive appraisal. Journal of Cognitive Neuroscience, 19, 42-58.
  15. Morrison, I., Lloyd, D., di Pellegrino, G., & Roberts, N. (2004). Vicarious responses to pain in anterior cingulate cortex: is empathy a multisensory issue? Cognitive and Affective Behavioral Neuroscience, 4, 270-278.
  16. Singer, T., Seymour, B., O’Doherty, J., Kaube, H., Dolan, R. J., & Frith, C.D. (2004). Empathy for pain involves the affective but not the sensory components of pain. Science, 303, 1157-1161.
  17. (en) Decety, J., & Meyer, M. (2008). « From emotion resonance to empathic understanding: A social developmental neuroscience account. » dans Development and Psychopathology, 20, 1053-1080.
  18. Decety, J., Michalska, K.J., & Akitsuki, Y. (2008). Who caused the pain? A functional MRI investigation of empathy and intentionality in children. Neuropsychologia, 46, 2607-2614.
  19. Church, R. M. (1959) Emotional reactions of rats to the pain of others. Journal of Comparative and Physiological Psychology, 52, 132-34.
  20. (en) C. Keysers C, J. Kaas J, V.Gazzola, « Somatosensation in social perception », dans Nature Reviews Neuroscience, no 11, 2010, p. 417-428 
  21. Polydor J-P , Alzheimer, mode d'emploi, le livre des aidants, préfacé par Madeleine Chapsal, prix Femina, L'esprit du temps Édition, 2009, ( ISBN, 2847951717)
  22. docteur en biologie, directeur du Living Links Center à Atlanta, Professeur de psychologie à Emory University
  23. Frans de Waal ; L'Âge de l'empathie ; Leçons de la nature pour une société solidaire, 2010 ; Éd. Les Liens qui Libèrent, 392 pages
  24. (fr)altérocentrage notam. cité dans la Gazette du Maroc
  25. (en)Savez-vous ce qu'est l'empathie ?
  26. citation de Geoffrey Miller, auteur de The Mating Mind
  27. photo L'empathie peut changer le monde
  28. Empathie, la fin des neurones miroirs

Annexes

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Bibliographie

  • Berthoz, A., Jorland, G. (2004). L’empathie. Paris: Éditions Odile Jacob.
  • Decety, J., & Ickes, W. (2009). The Social neuroscience of empathy. Cambridge: MIT Press.
  • Kohut, H. (1991). Analyse et guérison. Paris: Presses universitaires de France, collection Le fil rouge.
  • Etchegoyen, H. (2005). Fondements de la technique psychanalytique. Ed. Hermann.
  • Frans de Waal ; L'âge de l'empathie ; Leçons de la nature pour une société solidaire, 2010 ; Ed:Les Liens qui Libèrent, 392 pages

Articles connexes

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