Epiphanie

Epiphanie

Épiphanie

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Épiphanie
Matthias stom the adoration of the magi.jpg
L'adoration des Mages peint par Matthias Stom (en) (vers 1600-1650)

Autre nom Théophanie
Observé par les chrétiens
Type Célébration religieuse
Signification Adoration des Mages
Date 6 janvier
Observances Galette des rois
Lié à Noël
Christianisme
Religions abrahamiques (arbre)
Judaïsme · Christianisme · Islam
Courants

Arbre du christianisme
Grandes confessions :
Catholicisme · Orthodoxie · Protestantisme

Fondements religieux
Théologie chrétienne
Pratiques
Spécificités
Constructions religieuses

Baptistère · Basilique · Cathédrale · Chapelle · Collégiale · Église · Monastère · Temple

Symboles

Chrisme · Croix chrétiennes · Deo optimo maximo · Ichtus · Rose de Luther

Voir aussi
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L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre la manifestation de Jésus face aux rois mages, le Messie dans le monde. Elle a lieu le 6 janvier. En France, puisque ce jour n'est pas férié, elle est souvent reportée au dimanche suivant ou anticipée au dimanche précédent. Épiphanie est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια (Epiphaneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » – du verbe φάινω (phainô), « se manifester, apparaître, être évident » – et dont l'utilisation est antérieure au christianisme[1]. La fête s'appelle aussi « Théophanie », qui signifie « manifestation de Dieu ». Cet ancien nom subsiste aujourd'hui dans le prénom féminin Tiphaine (en anglais Tiffany). La fête était à l'origine, jusqu'à la fin du IVe siècle, la grande et unique fête chrétienne de la manifestation du Christ dans le monde : incarnation, Nativité, manifestation par la venue des mages, manifestation par la voix du Père et la colombe sur le Jourdain, manifestation par le miracle de Cana. Depuis l'introduction d'une fête de la Nativité (Noël) le 25 décembre, l'Épiphanie s'est spécialisée de façons diverses selon les confessions et a adopté des sens variés.

Sommaire

Le sens chrétien de la fête

Dans l'Église latine

Cette fête célèbre la visite de l'enfant Jésus par les mages, relatée dans l'Évangile selon Matthieu. Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de savants venus d'Orient, ils sont couramment appelés les trois Rois mages et nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar.

Dans certains pays, la célébration liturgique de la fête est reportée à un dimanche, en vertu d'un indult papal. Il s'agit de permettre aux gens de célébrer la fête dans les cas où ils doivent travailler le 6 janvier si ce jour n'est pas férié. Ainsi, en France et en Belgique, cette fête est célébrée le deuxième dimanche après Noël. En Espagne, la célébration de l'Épiphanie est particulièrement importante, le jour en effet est férié.

Dans les Églises byzantines

La fête commémore le baptême du Christ dans le Jourdain, la descente du Fils de Dieu au milieu de sa création, la stupeur de cette création qui reconnaît son créateur (le Jourdain retourne en arrière) et la manifestation de la Divine Trinité (la voix du Père et la colombe rendent témoignage au Fils).

Dans certains pays de tradition byzantine, en particulier en Grèce, Roumanie et en Russie, une croix est lancée par l'évêque dans un fleuve ou dans la mer et les jeunes gens rivalisent, en cette saison froide, pour plonger et la rapporter. La fête s'appelle généralement Théophanie et elle est préparée par un jeûne strict le 5 janvier.

À Jérusalem, à l'Athos, en Russie, en Serbie et en Géorgie, la fête est célébrée le 6 janvier selon le calendrier julien qui coïncide actuellement avec le 19 janvier du calendrier grégorien.

Dans l'Église arménienne

La fête est une des plus grandes fêtes de l'année car Noël n'est pas fêté le 25 décembre mais, selon l'usage chrétien ancien, le 6 janvier.

Cela correspond aussi aux anciennes traditions des premières églises chrétiennes (antérieures à la conversion de l’Empire romain) et même aux traditions familiales de l’époque, selon lesquelles un enfant ne devient le fils de son père que le jour de sa présentation à lui et la reconnaissance du fils par son père, et ce jour là, on rend aussi grâce à la mère pour cet enfant reconnu par son père et qui se soumet à sa volonté.

Le baptême de Jésus dans le Jourdain correspond donc à cette présentation du Fils au Père, c’est aussi l’acte de la soumission de Jésus à la volonté divine et c’est aussi la date où le Père se révèle à lui. La nativité fêtée prend alors une signification plus théologique que dans l’Église catholique romaine, puisque c’est aussi traditionnellement la date par laquelle il reçoit du père la révélation de sa mission prophétique : ce qui est fêté est plus la naissance du « Christ sauveur » et la manifestation de Dieu (théophanie), que celle de l’enfant Jésus, même si cette célébration est directement liée à sa naissance.

L'Épiphanie dans la tradition populaire

Tradition de tirer les Rois

La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique.

Dans la moitié nord de la France, depuis le XIVe siècle, on mange la galette des Rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

Un usage moderne veut aussi que la traditionnelle fève soit remplacée ou voisine avec un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des Rois, la personne ayant dans sa part la fève sera symboliquement couronnée roi ou reine et devra offrir la prochaine galette, quant à celui qui a le sujet il devra offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).

Gabriel Metsu, La Fête des Rois ou Le Roi boit, v. 1650-1655, (Alte Pinakothek, Munich). – La Fête des Rois aux Pays-Bas septentrionaux au XVIIe siècle.

Lorsqu'il y a des enfants, l'un d'entre eux (en général le plus jeune) doit se placer sous la table, et tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l'enfant désigne le destinataire de cette portion.

Dans le sud de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais une brioche en forme de couronne, garnie et couverte de fruits confits et de sucre granulé. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette « couronne des Rois » est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile. Les non-Provençaux, nombreux à s'installer dans le Midi, restent souvent fidèles à la frangipane.

On trouve des coutumes similaires en Espagne, au Portugal (Bolo Rei) et dans les pays d'Amérique latine. Le Día de los Tres Magos y est souvent un jour férié et les enfants y reçoivent leurs cadeaux plutôt qu'à Noël.

En Belgique et aux Pays-Bas : on mange également une galette à la pâte d’amande. Le plus jeune se cache sous la table pour désigner les parts et le roi du jour choisit sa reine. Pendant la journée les enfants parcourent les rues en chantant la chanson de l’étoile et font du porte à porte pour recevoir des mandarines et des bonbons. Cette coutume tend à disparaître en Belgique. Dans les campagnes flamandes cela se fait encore. Notons au passage qu’en Wallonie, c’est à ce moment qu’on commence la préparation du Carnaval.

La tradition de tirer les Rois existe aussi dans le sud des États-Unis, sous le nom de king cake. Ceux-ci sont mangés pendant toute la période qui va de l'Épiphanie jusqu'au carnaval de mardi gras. La fête a lieu le 6 janvier.

En Grèce et à Chypre, la galette « des rois » est interprétée comme galette « de saint Basile ». Le nom « Basile » signifie en effet « roi » en grec. On tire donc les rois le 1er janvier, jour anniversaire de la mort de saint Basile de Césarée et jour de la fête du saint. Les jeunes enfants aiment tirer les rois c'est un moyen pour eux de reussite

Le village des Mages

Un couplet ajouté à la version en occitan de la chanson La Marche des Rois raconte que les Mages, après être repartis de Bethléem, se seraient arrêtés dans un village du Gard qui, depuis, s'appellerait Les Mages :

« De retorn

Faguèr' un viratorn
E s'arrestèran dins nòstre vilatge
De retorn
Faguèr' un viratorn
Restèr' aicì crese dos o tres jorns
E desempuei, ieu o creiriei
Nòstre païs a portat lo nom das Mages
E desempuei, ieu o creiriei

Que per patrons avem los tres grands Reis. »

Depuis le 6 janvier 2000, à Les Mages, un spectacle basé sur un texte brodé autour de cette légende est souvent représenté à l'occasion de l'Épiphanie.

Prénoms fêtés

C'est le jour de l'Épiphanie que l'on fête les Tiphaine (en français), Tifenn (en breton), Tiffany (en anglais) ou Théophano, Théano (en grec). Ce prénom correspond en effet au mot Théophanie, ou manifestation de Dieu, autre nom de la fête. On fête les Jordan et les Jordane. On fête aussi les Noël ... s'ils sont Arméniens.

Durant les quatre premiers siècles de l'histoire chrétienne, l'Église avait l'habitude de fêter le 6 janvier toutes les manifestations de Dieu sur la terre : la Nativité (Noël), l'Adoration des mages, le baptême du Christ et les noces de Cana. Le changement de l'eau en vin et la multiplication des pains (ou Phagiphanie) étaient ainsi commémorés par une même fête avec la Nativité.

Les fêtes ont ensuite été dissociées : pour le 6 janvier, les Latins ont retenu l'Adoration des mages et les Grecs le Baptême du Christ. Les Éthiopiens et les Arméniens ont conservé une fête unique pour la célébration de Noël, le 6 janvier pour les Arméniens et le 6 ou le 7 janvier pour les Ethiopiens en fonction du calendrier.

Iconographie

Peinture à sujet biblique/religieux

Peinture de genre

Notes et références

  1. cfr. p. ex. le surnom donné à Antiochos IV dit « Épiphane ».

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