Europe (lune)

Europe (lune)
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Europe
Europa-moon.jpg
Caractéristiques orbitales
Époque J2000.0
Demi-grand axe 671 100 km
Apoapside 676 938 km
Périapside 664 862 km
Excentricité 0,0094
Période de révolution 3,551181 j
3 j 13 h 13,7 min
Vitesse orbitale moyenne 13.74 km/s
Inclinaison 0.469°
Catégorie Satellite naturel

de Jupiter

Caractéristiques physiques[1]
Rayon équatorial 1561 km
Masse 4,8×1022 kg
Masse volumique 3010 kg/m3
Gravité équatoriale à la surface 1.31 m/s²
Vitesse de libération 2 km/s
Rotation synchrone
Magnitude absolue 5.29
Albédo 0.67
Température 125 K
Atmosphère dioxygène
Pression à la surface 10-6 Pa
Découverte
Découvreur Galileo Galilei
Simon Marius
Date 8 janvier 1610[2]vue le 7 mais pas séparée d'Io
Publication avril 1610 (Sidereus Nuncius)

Europe est la 6e lune (satellite naturel) de la planète Jupiter, le 2e des satellites galiléens. Avec un diamètre de 3 121 km, il est le quatrième en taille des satellites de Jupiter, et le sixième du système solaire. Sa surface est composée de glace, et se trouve la plus lisse de tout le système solaire. Bien que sa température soit au maximum de -150 °C, on suppose que par-dessous, il se trouve un océan liquide d'environ 90 km de profondeur. Ceci pourrait la rendre habitable pour certains organismes.

Sommaire

Découverte et dénomination

Europe (J II Europa) est une des quatre lunes galiléennes, observées pour la première fois le 7 janvier 1610 par Galilée, avec une simple lunette de grossissement 20 à l'université de Padoue. Galilée n'a pu réussir à observer cette lune que dans la nuit suivante. Le nom d'Europe (grec ancien : Ευρώπη) est celui d'une fille du roi Agénor de Tyr aimée de Zeus, roi des Dieux de l'Olympe. Les noms des autres satellites de Jupiter reçoivent aussi des noms tirés de la mythologie : Io, Ganymède, Callisto. Ces noms ont été suggérés par Simon Marius, qui déclara avoir trouvé ces satellites indépendamment, mais fut accusé de plagiat par Galilée. Marius lui-même attribuait l'idée de ces noms à Johannes Kepler[3],[4]. Mais, aussi bien Galilée que Marius avaient commencé par nommer les quatre satellites visibles de Jupiter selon leurs distances croissantes à ce dernier.

Cet usage fut en fait gardé longtemps, et Europe fut nommé pendant 3 siècles « Jupiter II », La découverte d'Amalthée, intérieure à Io[5], en 1892, aurait dû décaler la nomenclature d'une unité, mais elle se vit octroyer contre toute logique le numéro V. Les sondes Voyager ont découvert encore 3 satellites intérieurs[5] en 1979, si bien qu'Europe est maintenant le 6e satellite. La numérotation des satellites de Jupiter suivit l'ordre de leur découverte, mais on revint à la proposition de Simon et Képler[6], en donnant des noms extraits de la mythologie, bien que l'appellation séculaire de « Jupiter II » soit encore parfois utilisée pour Europe.

Il faut dire que les quatre satellites galiléens sont tellement brillants qu'on peut les voir avec de bonnes jumelles, ou de petits télescopes, tandis que les autres nécessitent des installations professionnelles.

Orbite et rotation

Comportement résonant des orbites d'Io, Europe et Ganymède. Vue du sud.

Europe fait le tour de Jupiter dans le sens direct à une distance moyenne de 670 900 km en 3 j 13 h 14,6 min. L'orbite a une excentricité de 0,0101 : c'est-à-dire que la distance à l'astre des points le plus éloigné et le plus rapproché (les apsides) ne diffèrent que de ±1,01 % de leur moyenne (demi grand axe). Le plan de l'orbite ne fait que 0,47° avec celui de l'équateur de Jupiter.

La période d'Europe est en résonance orbitale avec celle de ses deux voisins dans les rapports 2:1 et 1:2. C'est-à-dire que quand Ganymède fait un tour, Europe en fait 2 et Io 4. Cette résonance est stabilisée par les forces mutuelles de gravitation entre Jupiter, Io, Europe et Ganymède.

Europe présente comme les autres satellites de Jupiter une rotation synchrone, qui lui fait montrer toujours la même face à la planète (comme la Lune terrestre).

Caractéristiques physiques

Structures externes

Champ magnétique

Le champ magnétique autour d'Europe. La ligne rouge montre une trajectoire typique de la sonde Galileo (E4 ou E14).

Pendants les survols de Galileo, un faible champ magnétique a été mesuré, six fois plus faible que celui de Ganymède et six fois plus fort que celui de Callisto[7]. Ce champ magnétique varie lors du mouvement de la magnétosphère très marquée de Jupiter. Ces données indiquent qu'il existe sous la surface d'Europe une couche conductrice de l'électricité, comme pourrait l'être un océan d'eau salée.

D'ailleurs, les mesures spectroscopiques montrent que les lignes et structures rougeâtres à la surface sont riches en sels comme ceux de magnésium. Ces dépôts de sel pourraient avoir été laissés à l'occasion de l'évaporation d'eau remontée en surface. Les sels détectés sont en principe incolores, et il faudrait d'autres éléments chimiques comme le fer ou le soufre pour donner cette coloration.

Anneaux

En 1999, un disque de débris sous forme d'un anneau de grains de poussière ténue a été détecté tout comme pour Callisto et Ganymède[8].

Par ailleurs, l'hydrogène moléculaire produit à partir de la glace superficielle par le rayonnement UV solaire et les particules chargées (de l'environnement magnétosphérique de Jupiter) ainsi qu'une partie de l'oxygène aussi produit ainsi, sous l'état atomique ou moléculaire, forment un anneau en forme de tore de gaz neutre, qui a été détecté par les sondes Cassini et Galileo. Les modèles prédisent que presque tous les atomes ou molécules de ce tore gazeux finissent par être ionisés, et contribuent ainsi au plasma magnétosphérique de Jupiter[9].

Atmosphère

Article détaillé : Atmosphère d'Europe.

Europe possède une atmosphère très ténue, composée principalement d'O2. Sa pression au sol est entre 10-7 et 10-6 Pa.

Son origine est la radiolyse de la glace superficielle par les UV solaires et les particules chargées de la magnétosphère jovienne. Les fragments de molécule d'eau sont éjectés, les atomes d'hydrogène peuvent échapper à la gravitation mieux que ceux d'oxygène, d'où une accumulation relative d'oxygène dans l'atmosphère.

Une partie de l'oxygène peut s'adsorber sur la glace, voire pénétrer dedans, ce qui peut favoriser un transport d'oxygène vers l'intérieur.

Surface

Région avec lignes, dômes et taches. Taille au sol 140 × 130 km.
Mosaïque d'images de Galileo montrant des structures indiquant une activité géologique interne : lineae, dômes, dépressions et chaos de Conamara.

La surface d'Europe est la plus lisse[10] dans le système solaire : les observations spectrales terrestres révèlent que sa surface est constituée en majeure partie de glace d'eau (albédo = 0,64, un des plus élevés de tous les satellites)[11],[12]. Cette surface est striée de craquelures et de rayures, avec relativement peu de cratères. Cette surface très lisse et ces structures rappellent fort les banquises des régions polaires terrestres.

Les récentes images de la sonde Galileo ont permis de distinguer que 3 grandes familles de structures "géologiques" façonnent la surface glacée d'Europe :

  • des structures ponctuelles exogènes (d'origine externe) : les cratères et les éjecta projetés à grande distance lors de leur formation,
  • des structures ponctuelles endogènes (d'origine interne) : de petites dimensions (lenticulae) – dômes, taches planes, dépressions – ou de plus grandes dimensions – régions de chaos,
  • des structures linéaires (lineae).

Il n'y a pas encore de consensus sur les interprétations parfois contradictoires de la nature de ces structures[13].

Le niveau de rayonnement à la surface d'Europe est équivalent à une dose de 540 rem (5 400 mSv) par jour, soit plus de 104 fois la dose considérée comme acceptable pour les travailleurs directement affectés à des travaux nucléaires[14].

Lignes

Article connexe : en:List of lineae on Europa .
Image en couleurs approximativement naturelles d'Europe par la sonde Galileo montrant des lineae

La surface de la croûte de glace est déchirée par de longues et larges bandes sombres qui indiquent une intense déformation. Celle-ci prend l'allure d'un vaste réseau de fractures, fossés ou sillons entremêlés, en périphérie desquelles s'accumulent parfois des sulfates hydratés de magnésium et de sodium et/ou de l'acide sulfurique, et que l'on nomme « linea » (plur. lineae). Ces reliefs sont de toute manière modérés, et on n'a pas vu de sommets de plus de quelques centaines de mètres.

Ce constat témoigne de l'existence d'importants mouvements tectoniques (horizontaux et verticaux) dans la croûte de glace et d'un renouvellement de la surface.

Les lineae ressemblent fortement aux fractures et failles des banquises terrestres. Les plus larges ont quelque 20 km de large, des bords peu marqués et une région intérieure de matériau clair, strié[15].

Elles pourraient avoir été engendrées par un cryovolcanisme ou le jaillissement de geysers d'eau liquide, qui aurait écarté la croûte de glace. Cependant un examen détaillé sur des photos de détail montre que les parties de cette croûte glacée se sont déplacées l'une par rapport à l'autre, à travers les lineae, voire cassées, qui la rend comparable à une faille transformante terrestre. Ceci reproduit bien le comportement d'une banquise.

L'hypothèse la plus probable est que ces lineae ont été produites par une série d'éruptions de glace « chaude » au moment où la croûte s'ouvrait et laissait apparaître des couches de glaces plus chaudes en-dessous[16]. Cet effet peut être assimilé au phénomène terrestre des dorsales océaniques.

La croûte est mise en mouvement par les forces de marée, dues à la faible excentricité de l'orbite d'Europe. En raison de la très forte attraction de Jupiter, l'amplitude de la marée est néanmoins d'une trentaine de mètres, avec la période de l'orbite, soit 3 jours et demi.

En raison des paramètres bien connus de cette marée, les banquises devraient présenter un schéma de dislocations prévisible. Les photos détaillées montrent que seules les régions les plus jeunes géologiquement sont en accord avec cette prévision. Les autres régions en diffèrent d'autant plus qu'elles sont plus vieilles.

Ceci peut s'interpréter par l'hypothèse que la surface d'Europe se déplace légèrement plus vite que son intérieur, en raison de la présence d'une couche liquide qui découple les deux mouvements[17] (voir Champ magnétique plus haut). Les effets de marée supplémentaires s'exerçant sur la couche de glace en raison de ce déplacement apportent une correction qui va dans le sens des phénomènes observés. L'analyse citée montre que seules quelques fractures majeures sont provoquées à chaque tour de glissement.

Des comparaisons entre les photos de Voyager et de Galileo montrent que ce glissement est limité à un tour au plus pour 12 000 ans[18].

Cratères

Article connexe : Liste de cratères sur Europe.
Le grand cratère de collision de 26 km : Pwyll.

On ne voit sur Europe que très peu de cratères de collision, et trois seulement ont un diamètre supérieur à 5 km. Le deuxième en taille, Pwyll, a un diamètre de 26 km. C'est une des structures géologiques les plus jeunes d'Europe, car lors de la collision, des éjecta clairs ont été projetés à des milliers de kilomètres, recouvrant la plupart des autres structures.

La faible cratérisation est une indication de ce que la surface d'Europe est géologiquement active et très jeune[19],[11]. Des estimations, à partir de la probabilité de collision avec des comètes et des astéroïdes, donnent un âge entre 20 et 180 millions d'années[20].

Les cratères les plus jeunes visibles ont visiblement été comblés par de la glace fraîche et aplanis. Ce mécanisme, ainsi que le calcul du réchauffement par les marées conduisent à penser que la couche de glace d'Europe est épaisse de 10 à 15 km.

La meilleure résolution d'une photo sur la surface d'Europe. Dimensions au sol 1,8 * 4,8 km. Nord à droite.
Vue d'une partie du Conamara Chaos, en couleurs avivées. On voit des blocs de glace allant jusqu'à 10 km de diamètre. Les taches claires sont des éjecta du cratère Pwyll.
Des pics escarpés de 250 m de haut et des plaques lisses sont mélangés sur cette vue de près du Conamara Chaos.

Autres structures

Un autre type de structure de surface consiste en formes circulaires ou elliptiques, appelées lenticulae (plur. du latin lenticula « tache »). De nombreuses sont des dômes, d'autres des dépressions, ou simplement des taches sombres plates. Ces lenticulae proviennent apparemment de cheminées de glace plus chaude, comparable aux chambres magmatiques de la Terre.

Une telle remontée provoque le rehaussement des dômes (diapir), dont le sommet ressemble à la plaine de glace qui l'entoure[21] ; les taches sombres plates pourraient être de l'eau de fonte de la glace arrivant en surface, et regelée.

Des zones chaotiques comme le Conomara chaos sont formées comme par un puzzle de pièces et de morceaux, entouré de glace lisse. Ils ont l'aspect d'icebergs dans une mer gelée. Ils pourraient provenir comme les dômes de remontée de glace, mais sur une plus grande largeur, brisant et morcelant la surface au moment de son émergence[22].

Une vue nouvelle suggère que les lenticulae ne diffèrent pas en nature des zones de chaos, et que les dômes, taches et dépressions ne sont que des artefacts résultant d'une interprétation hâtive des premières images, à basse résolution, de Galileo. Ceci impliquerait que la glace est trop fine pour soutenir le modèle convectif du diapir pour la formation des structures[23],[24].

Structures internes

La masse[1] d'Europe dépasse la somme totale des satellites du système solaire plus petits que lui[25] : masse d'Europe : 4,8×1022 g, masse de Triton plus tous les plus légers : 3,95×1022 g.

Comme ses frères galiléens (Io, Ganymède et Callisto), Europe est un corps tellurique de composition globale chondritique.

Les données acquises par les sondes Voyager autour des années 1980 révèlent de grandes disparités entre les quatre satellites galiléens, suggérant un rôle prédominant de l'effet des marées joviennes qui soumettent les satellites à d'énormes forces de marée gravitationnelle. Ces forces de marée se manifestent pour Europe en une différence[1] de 3 km entre le rayon dans la direction radiale et les rayons perpendiculaires. Malgré la (faible) excentricité de leurs orbites, au périapside, les forces tendent à augmenter cette différence, et se relâchent légèrement à l'apoapside : sur Io, le plus proche satellite par rapport à Jupiter, les marées entraînent un intense volcanisme de silicates.

Sur Europe, l'amplitude de la marée est plus faible que sur Io, quelque 30 m et son rythme plus faible. Elle ne peut entraîner que la fusion de la glace, avec un renouvellement de la surface rapide, marqué par le faible nombre de cratères. Sur Ganymède, un peu plus éloigné encore, on trouve à la fois des régions jeunes et peu cratérisées, et des régions âgées, constellées de cratères. Enfin, Callisto, la plus éloignée, apparaît dénuée de toute activité, et est uniformément recouverte de cratères.

Océan subglaciaire

Existence

Les divers arguments évoqués ci-dessus : variabilité du champ magnétique, découplage apparent de la surface de glace par rapport à l'ensemble du satellite, marqué par la dérive[26] des lineae par rapport à l'axe Jupiter-Europe, poussent à l'hypothèse que sous la glace se trouve un océan continu d'eau salée (conductrice de l'électricité), dont les remontées conduiraient après évaporation aux dépôts de sel remarqués le long des lineae.

L'exemple le plus spectaculaire est celui des régions de chaos, structure assez commune sur Europe, et que l'on peut interpréter comme des régions où l'océan subglaciaire a fondu à travers la croûte glacée. Cette interprétation est très controversée. La plupart des géologues qui ont étudié Europe sont en faveur de ce que l'on appelle le modèle « à glace épaisse », dans lequel l'océan n'interagit jamais, ou rarement tout au plus, directement avec la surface[27].

Épaisseur de la glace

Les différents modèles pour l'estimation de l'épaisseur de glace donnent des valeurs comprises entre quelques kilomètres et des dizaines de kilomètres[28].

Les moyennes de température sur la surface d'Europe vont d'environ 110 K (-160 °C) sur l'équateur à seulement 50 K (-220 °C) vers les pôles, ce qui rend la croûte glacée d'Europe aussi dure que le granit[29].

Le meilleur indice pour le modèle de la glace épaisse est l'étude des grands cratères : les plus grandes structures d'impact sont entourées d'anneaux concentriques, et paraissent être remplis de glace fraîche relativement plate. En se reposant sur cette donnée et sur les marées, on peut estimer l'épaisseur de la couche de glace à 10 – 30 km, qui inclut une certaine épaisseur de glace moins froide et plus ductile, ce qui amènerait à une épaisseur de l'océan liquide par dessous à environ 150 km[20].

Ceci conduit à un volume des océans d'Europe de 3×1018 m3, soit deux fois celui des océans terrestres.

Dans le modèle de la glace mince, la glace n'aurait que quelques kilomètres d'épaisseur. Mais la plupart des planétologues concluent que ce modèle ne prend en compte que les couches supérieures de la croûte d'Europe, qui se comportent élastiquement sous l'effet des marées.

Un exemple est l'analyse des flexions, dans lequel la croûte est modélisée comme un plan ou une sphère chargée et fléchie sous le poids. Ce genre de modèle suggère que la partie élastique extérieure de la croûte n'aurait que 200 m. Si la couche de glace d'Europe n'a que quelques kilomètres, ceci signifierait que des contacts réguliers entre l'intérieur et la surface auraient lieu, par les lineae ouvertes, ce qui provoquerait la formation des régions chaotiques[28].

Chauffage de l'océan

Le chauffage par la désintégration radioactive, qui devrait être similaire à celui de la Terre (en watts par kilogramme de roche), ne peut fournir le réchauffement nécessaire à Europe, car le volume par unité de surface est beaucoup plus faible en raison d'une plus petite taille de la lune, ce qui fait que l'énergie se dissipe plus vite.

Les premiers indices d'un océan souterrain proviennent des théories concernant le système de chauffage par les marées (c'est une conséquence de l'orbite légèrement excentrique d'Europe et accessoirement de la résonance orbitale avec les autres satellites galiléens). L'énergie thermique fournie pour maintenir liquide cet océan proviendrait des marées dues à l'excentricité de l'orbite, servant aussi de moteur à l'activité géologique de la glace de surface[30],[29].

À la fin de 2008, il a été suggéré que Jupiter pourrait maintenir les océans chauds par des ondes de marées dues à l'obliquité, faible certes, mais non nulle, du plan de l'équateur sur celui de l'orbite. Ce genre de marée, qui n'avait pas été considéré auparavant, engendre des ondes de Rossby, dont la vitesse est faible, quelques kilomètres par jour, mais qui peuvent comporter une énergie cinétique significative. Pour l'estimation actuelle de l'inclinaison axiale de l'ordre de 1°, les résonances des ondes de Rossby pourraient emmagasiner 7,3×1018 J d'énergie cinétique, soit 200 fois la quantité du flux de la marée dominante[31],[32].

La dissipation de cette énergie pourrait être la principale source d'énergie thermique de l'océan. Il resterait à préciser le bilan d'énergie entre formation des ondes et dissipation sous forme thermique.

Structure centrale

Coupe de l'intérieur d'Europe, montrant la croûte de glace sur une couche d'eau liquide – ou de glace plastique – avec un manteau silicaté et un cœur métallique.

Sous la couche d'eau – ou de glace plastique – d'une épaisseur de l'ordre de 100 km, Europe présente une structure similaire à celle des planètes telluriques, en ce sens qu'elle consiste principalement de roches silicatées.

On estime que la croûte de glace a subi une migration séculaire de 80°, se retrouvant pratiquement à angle droit, ce qui serait hautement improbable si la glace était attachée rigidement au manteau[33].

Enfin, Europe possède probablement en son centre un relativement petit cœur de fer[34].

Possibilités de vie extra-terrestre

La mission Galileo s'est terminée en 2003, et on a dirigé la sonde vers Jupiter pour qu'elle s'y écrase. Ceci était une précaution pour éviter, entre autres, qu'un corps a priori non stérile ne vienne heurter Europe et la contaminer avec des microorganismes terrestres.

Europe semble être le seul corps du système solaire avec la Terre renfermant d'une part de l'eau sous forme liquide, et étant animé d'autre part de mouvements tectoniques très récents ! La possibilité d'existence d'eau liquide a provoqué des spéculations sur l'existence de formes de vie extraterrestre dans les océans d'Europe.

Corps actif disposant d'eau liquide au contact de silicates, Europe réunit deux des conditions préalables au support de la vie telle que nous la connaissons sur Terre.

Arguments contre la possibilité de vie sur Europe

Jusqu'aux années 1970, la vie n'était pensée comme possible que dans une entière dépendance de l'énergie du Soleil. Les plantes à la surface de la Terre capturent l'énergie du Soleil et l'utilisent dans le processus de photosynthèse pour transformer en sucres le dioxyde de carbone et l'eau, relâchant de l'oxygène dans le processus. Elles sont mangées par des animaux qui respirent de l'oxygène, et ceci marque le début d'une chaîne alimentaire qui fait passer l'énergie d'une forme à l'autre. Même la vie dans l'océan profond, bien au-dessous de la région éclairée, obtient sa nourriture des détritus tombant de la surface, ce qui amorce une nouvelle branche de la chaîne alimentaire[35].

La capacité d'un monde à soutenir la vie dépend dans cette optique de son accès à la lumière solaire.

Selon un rapport publié dans New Scientist, les scientifiques de la NASA, qui avaient planifié la mission de la NASA Jupiter Icy Moons Orbiter, après l'évaluation de missions précédentes, sont parvenus au printemps 2004 à la conclusion qu'Europe pouvait être bien plus défavorable à la vie qu'on ne l'avait supposé précédemment.

Par exemple, on a démontré l'existence de taches couvertes d'eau oxygénée ou d'acide sulfurique concentré, tous deux extrêmement actifs dans la dégradation de molécules un peu complexes. On en déduit que l'acide provient de l'océan supposé sous la couche de glace. La concentration peut provenir d'un volcanisme sous-marin, qui apporte le soufre.

De même, s'il est trop salé, seuls des halophiles extrêmes pourraient survivre[36].

Par ailleurs, si l'océan d'Europe est trop froid, les processus biologiques semblables à ceux qui se déroulent sur Terre ne pourraient pas avoir lieu.

L'énergie fournie par la contrainte de marée provoque des processus géologiques actifs, juste comme sur Io, bien qu'à un moindre degré.

Bien sûr, Europe, comme la Terre, possède une source d'énergie interne d'origine radioactive ; cependant elle est probablement de plusieurs ordres de grandeur plus faible que celle due à la marée[37].

Mais même l'énergie des marées ne pourrait jamais soutenir un écosystème aussi grand, diversifié et prolifique que le système terrestre à base de photosynthèse[38].

Possibilités sur Terre d'une vie différente

Un fumeur noir dans l'océan Atlantique. Entretenus par l'énergie géothermique, ces orifices hydrothermaux créent des déséquilibres chimiques et thermiques qui peuvent servir de source d'énergie pour la vie.
Cette colonie de vers tubulaires géants habite à côté d'un fumeur noir dans l'océan Pacifique. Les vers ont besoin d'oxygène, mais certains microbes anaérobies du système écologique s'en passent.

Cependant, en 1977, pendant une plongée d'exploration dans le rift des Galápagos[39], dans le sous-marin d'exploration des grands fonds Alvin, les scientifiques découvrent des colonies de vers tubulaires géants, de palourdes, de crustacés, de moules et autres créatures assorties, concentrées autour de structures volcaniques sous-marines appelées fumeurs noirs[35].

Ces créatures prolifèrent, malgré le manque de lumière solaire. On découvre bientôt qu'elles forment une chaîne alimentaire complètement autonome. Au lieu de plantes, la base de cette chaîne est constituée par une forme de bactéries qui trouvent leur énergie dans l'oxydation de produits chimiques réactifs, tels l'hydrogène ou l'hydrogène sulfuré, qui émergent de l'intérieur de la Terre.

Cette chaîne de chimiosynthèse révolutionne la biologie en montrant que la vie n'a pas besoin de la lumière du soleil ; elle n'a besoin que d'eau et d'une différence d'énergie thermique et chimique pour se développer. Ceci ouvre une voie immense à l'astrobiologie, en multipliant considérablement les possibilités d'habitat extraterrestre.

Ces sources hydrothermales (fumeurs noirs) des océans profonds montrent sur la Terre des formes de vie qui subsistent dans des conditions extrêmes, et privées de lumière solaire.

Un autre exemple de vie dans des conditions particulièrement rudes sur Terre est le lac Vostok, à 4 km sous la glace de l'Antarctique, où des bactéries anaérobies ont été trouvées dans la glace, à quelques centaines de mètres de la zone liquide. Le forage russe s'est arrêté à 200 m de l'eau, afin d'éviter toute contamination. On a donc peu d'indications sur la chaîne alimentaire de ce système écologique, qui est également complètement privé de la lumière solaire.

Possibilités analogues sur Europe

La vie pourrait exister dans l'océan sous la glace d'Europe, éventuellement subsistant dans un environnement semblable aux environnements terrestres comme celui des fumeurs noirs de l'océan profond ou celui du lac Vostok sous la glace de l'Antarctique[40].

La vie dans un océan de ce genre pourrait ressembler à celle des microbes au fond des océans terrestres[41], ce qui pourrait expliquer certaines particularités du spectre de la lumière renvoyée par Europe, notamment dans l'infra-rouge[42].

L'intérieur d'Europe sans lumière est actuellement considéré comme l'endroit le plus probable d'existence de vie extraterrestre du système solaire[43].

Bien que les vers tubicoles et les autres organismes eucaryotes pluricellulaires autour des orifices hydrothermaux terrestres respirent de l'oxygène, et dépendent en principe de la photosynthèse, les bactéries anaérobies et les archées à la base de ces écosystèmes donnent un modèle possible pour une vie dans l'océan d'Europe. Comme il a été noté (voir supra), des radicaux libres engendrés par radiolyse peuvent gagner l'océan, soit par diffusion au sein de la glace, soit par subduction de la surface. Et ceci peut être une source suffisante d'oxygène en l'absence de photosynthèse[44].

En septembre 2009, le planétologue Richard Greenberg a calculé que la glace convertie en oxydants par les rayons cosmiques tombant sur la surface d'Europe et descendant dans l'océan, dans le renouvellement tectonique de la glace, pourrait amener à une concentration en oxygène de l'océan supérieure à celle de l'océan terrestre en quelques millions d'années. Ceci pourrait permettre à Europe d'entretenir non seulement une vie microbienne anaérobie, mais aussi des organismes pluricellulaires aérobies plus grands, du type poissons[45].

La vie sur Europe pourrait exister en îlots autour des évents hydrothermaux du fond de l'océan, ou sous le fond de l'océan, où l'on connaît sur Terre des organismes endolithes, c'est-à-dire vivant au sein de la roche, soit dans des fissures naturelles, soit dans des trous qu'ils se sont creusés par voie chimique.

Par ailleurs, la vie pourrait exister accrochée à la surface inférieure de la couche de glace, comme des algues ou des bactéries dans les régions polaires terrestres, ou encore flotter librement dans l'océan[36].

Une seule solution pour trouver la réponse : aller explorer

Jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve d'existence de la vie sur Europe, mais la présence probable d'eau liquide a stimulé les recherches pour y envoyer une sonde[46].

En 2006, Robert T. Pappalardo, professeur assistant au laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l'Université du Colorado à Boulder disait

« Nous avons dépensé pas mal de temps et de travail pour essayer de savoir si Mars a jamais été un habitat possible. Europe paraît l'être aujourd'hui. Il faudrait le confirmer … Europe semble avoir tous les ingrédients nécessaires … et non seulement il y a quatre milliards d'années … mais encore aujourd'hui[47]. »

Exploration

La possibilité unique d'Europe d'être une destination spéciale pour les futures sondes destinées à rechercher une vie extraterrestre détermine certaines préparations. Il serait effectivement plus raisonnable de se forger une expérience en organisant une expédition pour forer 4 km sous la calotte glaciaire antarctique en direction du lac Vostok.

Une expédition à destination de cette lune de Jupiter pose des problèmes presque insurmontables qui ont limité sérieusement les tentatives de la lancer :

  • distance considérable, donc consommation importante de carburant, temps de trajet et délais considérables dans les communications;
  • difficulté à maintenir longtemps en orbite une sonde qui sera soumise à une gravité complexe (à proximité de Jupiter), donc consommation supplémentaire de carburant.
  • très haut niveau de radiation, nécessitant une lourde protection.

Toponymie

Toute exploration comporte la désignation des lieux explorés. Dans le cas présent, la plupart des structures visibles de la sonde Galileo ont été répertoriées, et la nomenclature suit une certaine logique : on donne à chaque type de structures un nom pris dans tel ou tel registre de la mythologie ou de la géographie terrestre. Nous ne donnerons ici que quelques exemples. Pour des listes complètes, on se réfèrera aux listes de lineae (en), de cratères et d'autres structures (en). La table suivante donne la liste des types de structure, le registre des noms appropriés, ainsi que quelques exemples.


Structures Nomenclature affectée
Exemples

Chaos Lieux de la mythologie celte
Conamara Chaos : région de l’Irlande de l’Ouest nommée ainsi en l’honneur de Conmac, fils de la reine Connacht.
Murias Chaos : l’une des quatre grandes cités des Tuatha Dé Danann (peuple de la déesse celte irlandaise Danu).

Cratères Divinités et héros celtes
Cratère Manann’an : mer irlandaise et dieu celte de la fertilité.
Cratère Pwyll : dieu celte du monde souterrain.

Flexus Lieux traversés par Europe avec Zeus.
Delphi Flexus : Delphes

Bassins d'impact
multi-anneaux
Cercles de pierres celtes
Bassin Callanish : site mégalithique des Hébrides externes en Écosse.
Bassin Tyre : mer traversée par Zeus lors de l’enlèvement d’Europe (encore récemment considéré comme une Macula).

Maculae Lieux associés aux mythes d'Europe
et de son frère Cadmus
Thrace Macula : Thrace

Lineae Personnes associées au mythe d’Europe
ou alignements de pierres celtes
Agenor Linea : père d’Europe.
Minos Linea : fils d’Europe et de Zeus.
Mehen Linea : alignement en Bretagne

Régions Lieux associés à la mythologie celte
Annwn Regio : autre monde gallois

Missions faites ou abandonnées

Les pionniers

La majorité de ce que nous connaissons d'Europe a été déduit d'une série de survols depuis 1970. Les sondes jumelles du programme Pioneer : Pioneer 10 et Pioneer 11 ont été les premières à survoler Jupiter, en 1973 et 1974 respectivement ; les premières photos des plus grandes lunes de Jupiter envoyées par les Pioneer étaient peu précises[10].

Les survols dans le cadre du programme Voyager ont suivi en 1979, et ont fourni au passage, puisque les sondes Voyager ne faisaient que traverser le système de Jupiter vers Saturne et au-delà, quelque 33 000 photos de Jupiter et de ses satellites, notamment d'Io, dont on découvrit le volcanisme, et d'Europe, dont la surface jeune laissait présager une activité tectonique encore récente.

Galileo

La sonde Galileo a tourné en orbite autour de Jupiter et de ses satellites pendant 8 ans de 1995 à 2003, et a fourni les examens les plus détaillés des lunes de Jupiter que l'on attend d'ici la fin des années 2020.

Les buts de ces missions se sont étendus de l'étude chimique d'Europe jusqu'à la recherche de vie extraterrestre dans son océan subglaciaire[41].

L'essentiel du présent article est déduit des données envoyées par Galileo, et il n'est pas besoin d'y revenir.

JIMO

Les plans pour envoyer une sonde pour étudier Europe, pour préciser les propriétés de son eau liquide, et la possibilité d'une vie ont été handicapés par des faux départs et des coupures budgétaires[48].

Le plan très ambitieux, JIMO (Jupiter Icy Moons Orbiter, d'orbiteur des lunes glacées de Jupiter) a reçu le feu vert en 1999, mais a été annulé en 2005[49],[48].

JIMO devait être une sonde de gros calibre, avec une technologie à mettre au point, à propulsion ionique alimentée en énergie par un réacteur à fission nucléaire. Cette mission était prévue pour les alentours de 2015. JIMO aurait orbité successivement Callisto, Ganymède et Europe.

Le National Research Council des États-Unis avait placé l'étude d'Europe par une sonde américaine en première priorité pour une mission-phare dans le système solaire. L'ajout de Callisto et de Ganymède aurait permis d'établir des comparaisons utiles pour la compréhension de l'évolution de ces lunes.

L'utilisation d'un réacteur nucléaire à bord de JIMO lui aurait donné 100 fois plus de puissance disponible, à poids égal, que les autres sources connues.

Ice Clipper

Une autre mission envisagée, connue sous le nom de Ice clipper (coupeur de glace), aurait utilisé un impacteur semblable à celui de la mission Deep Impact – qui aurait fait un impact contrôlé sur la surface d'Europe, faisant une gerbe d'éjecta, qui pourraient être collectés par une petite sonde traversant la gerbe[50],[51].

Missions en projet ou envisagées

EJSM

L'EJSM (Europa Jupiter System Mission ou Mission vers le système Jupiter-Europe) est une proposition conjointe NASA/ESA pour l'exploration des lunes de Jupiter à lancer vers 2020. En février 2009, ESA/NASA annoncent qu'ils donnent à cette mission la priorité sur la Titan Saturn System Mission (Mission vers le système Saturne-Titan)[52].

La contribution de l'ESA devra encore faire face à d'autres projets de l'ESA en concurrence[53].

L'EJSM comportera un orbiteur autour d'Europe, sous la responsabilité de la NASA, un orbiteur autour de Ganymède, sous la responsabilité de l'ESA, et peut-être un orbiteur dans la magnétosphère de Jupiter sous la responsabilité de JAXA. La Russie a exprimé son souhait d'envoyer un atterrisseur sur Europe comme partie de cette flottille internationale.

NEMO

Vue d'artiste du concept de cryobot et hydrobot.

Des idées encore plus ambitieuses ont été émises, y compris un atterrisseur capable de tester l'existence de vie à faible profondeur, ou même d'explorer directement l'océan subglaciaire.

Une proposition consiste en une grande « sonde de fusion » (cryobot) à propulsion nucléaire, qui se fraierait un chemin dans la glace par fusion, jusqu'à déboucher dans l'océan[49],[54]. Là, elle mettrait en fonction un véhicule sous-marin autonome(hydrobot), qui pourrait récolter toutes informations utiles et les renvoyer sur Terre[55].

Le cryobot aussi bien que l'hydrobot devront passer une forme de stérilisation ultime, pour empêcher la contamination d'Europe par des germes terrestres, et leur détection comme germes natifs[56].

Cette mission proposée n'a pas encore atteint un stade de planning sérieux[57].

Notes et références

  1. a, b et c Centre de Données sur les Satellites Naturels. Paramètres et constantes sur http://prod.imcce.fr/langues/fr/index.php, Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides. Consulté le 19 février 2010
  2. Jennifer Blue, « Planet and Satellite Names and Discoverers », USGS, November 9, 2009. Consulté le 22 septembre 2011
  3. (en)Students for the Exploration and Development of Space, « Simon Marius » sur Université d'Arizona. Consulté le 10 février 2010
  4. (en)Simon Marius, « Mundus Iovialis anno M.DC.IX Detectus Ope Perspicilli Belgici », 1614. Consulté le 10 février 2010 (Le monde de Jupiter découvert en 1609 au moyen de la lunette hollandaise), où il attribue la suggestion à Johannes Kepler pendant une rencontre à Ratisbonne en octobre 1613.
  5. a et b C'est-à-dire dont le rayon de l'orbite est inférieur
  6. (it) Claudio Marazzini, « I nomi dei satelliti di Giove: da Galileo a Simon Marius », dans Lettere Italiane, vol. 57, no 3, 2005, p. 391–407  (Les noms des satellites de Jupiter : de Galilée à Simon Marius)
  7. (en) Christophe Zimmer et Krishan K. Khurana, Margaret G. Kivelson, « Subsurface Oceans on Europa and Callisto: Constraints from Galileo Magnetometer Observations », dans Icarus, vol. 147, 2000, p. 329–347 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 11 février 2010)]  (Océans subglaciaires sur Europe et Callisto : contraintes à partir des observations magnétométriques de Galileo)
  8. (en)Daniel Fischer, « A cloud of dust grains surrounds Ganymede » sur The Cosmic Mirror # 136 (§ 4), juin 1999. Consulté le 11 février 2010 (Un nuage de poussière entoure Ganymède) ainsi que la référence à Europe dans (en)Daniel Fischer, « Dust clouds around 3 of the Galilean moons » sur The Cosmic Mirror # 153 (avant-dernier § à droite), juin 1999. Consulté le 11 février 2010 (Nuages de poussière autour de trois satellites galiléens)
  9. (en) William H. Smyth et Max L. Marconi, « Europa's atmosphere, gas tori, and magnetospheric implications », dans Icarus, American Astronomical Society, vol. 181, 2006, p. 510-526 [résumé, lien DOI (pages consultées le 11 février 2010)]  (L'atmosphère d'Europe, les anneaux de gaz et implications magnétosphériques)
  10. a et b (en)Project Galileo: Moons and Rings of Jupiter, « Europa : Another Water World ? » sur NASA, Jet Propulsion Laboratory, 2001. Consulté le 12 février 2010 (Le programme Galileo : les lunes et anneaux de Jupiter)
  11. a et b (en)Calvin J. Hamilton, « Jupiter's Moon Europa ». Consulté le 12 février 2010
  12. (en)Project Galileo, « Europa, a Continuing Story of Discovery » sur NASA, Jet Propulsion Laboratory. Consulté le 12 février 2010 (Europe, une histoire de découvertes à rebondissements)
  13. (en)Astrobiology Magazine, « High Tide on Europa » sur astrobio.net, 2007. Consulté le 12 février 2010 (Grande marée sur Europe)
  14. (en)Frederick A. Ringwald, « SPS 1020 (Introduction to Space Sciences) » sur California State University, Fresno, février 2000. Consulté le 12 février 2010 (Introduction aux sciences de l'espace) (Webcite du 20/09/2009)
  15. (en)Paul E. Geissler, Richard Greenberg et al., « Evolution of Lineaments on Europa: Clues from Galileo Multispectral Imaging Observations », 1998. Consulté le 12 février 2010 (Évolution des lignes sur Europe : indices provenant des observations multispectrales)
  16. (en)Patricio H. Figueredo, Ronald Greeley, « Resurfacing history of Europa from pole-to-pole geological mapping », 2003. Consulté le 12 février 2010 (Histoire du renouvellement de surface sur Europe à partir de cartes géologiques de pôle à pôle)
  17. (en)Terry A. Hurford, Alyssa R. Sarid et Richard Greenberg, « Cycloidal cracks on Europa : Improved modeling and non-synchronous rotation implications », 2006. Consulté le 12 février 2010 (Fractures cycloïdes sur Europe : modélisation améliorée et implications pour la rotation non-synchrone)
  18. (en) Simon A. Kattenhorn, « Nonsynchronous Rotation Evidence and Fracture History in the Bright Plains Region, Europa », dans Icarus, vol. 157, 2002, p. 490–506 [résumé, lien DOI (pages consultées le 12 février 2010)]  (Preuves de rotation non-synchrone et histoire des fractures dans la région des plaines brillantes d'Europe)
  19. (en)Bill Arnett, « Europa », novembre 1996. Consulté le 12 février 2010
  20. a et b (en)Paul M. Schenk, Clark R. Chapman, Kevin Zahnle et Jeffrey M. Moore, « Chapter 18 : Ages and Interiors : the Cratering Record of the Galilean Satellites », Jupiter: The Planet, Satellites and Magnetosphere, Cambridge University Press, 2004. Consulté le 12 février 2010 (Chap. 18 : Les âges et les intérieurs : l'enregistrement par les cratères des satellites galiléens)
  21. (en)Christophe Sotin, James W. Head III et Gabriel Tobie, « Europa : Tidal heating of upwelling thermal plumes and the origin of lenticulae and chaos melting », 2001. Consulté le 13 février 2010 (Europe : chauffage par la marée de remontées thermiques, origine des lenticulae et fusion des chaos)
  22. (en)Jason C. Goodman, Geoffrey C. Collins, John Marshall et Raymond T. Pierrehumbert, « Hydrothermal Plume Dynamics on Europa: Implications for Chaos Formation ». Consulté le 13 février 2010 (Dynamique des remontées hydrothermiques sur Europe : implications pour la formation des chaos)
  23. (en) David P. O'Brien et Paul Geissler et Richard Greenberg, « Tidal Heat in Europa : Ice Thickness and the Plausibility of Melt-Through », dans Bulletin of the American Astronomical Society, vol. 32, octobre 2000, p. 1066 [résumé (page consultée le 13 février 2010)]  (Chaleur des marées sur Europe : épaisseur de la glace et plausibilité de fusion à travers)
  24. (en)Richard Greenberg, « Unmasking Europa », 2008. Consulté le 13 février 2010
  25. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées masses.
  26. (en) Richard Greenberg, Europa : The Ocean Moon : Search for an Alien Biosphere, Springer Praxis Books, 2005 
  27. (en) Ronald Greeley et et al., Jupiter: The Planet, Satellites and Magnetosphere, Cambridge, Cambridge University Press, 2004, « Chapter 15 : Geology of Europa » 
  28. a et b (en) Sandra E. Billings et Simon A. Kattenhorn, « The great thickness debate : Ice shell thickness models for Europa and comparisons with estimates based on flexure at ridges », dans Icarus, vol. 177, no 2, 2005, p. 397–412 [lien DOI (page consultée le 15 février 2010)] 
  29. a et b (en) Lucy-Ann McFadden, Paul Weissman, et Torrence Johnson, The Encyclopedia of the Solar System, Academic Press (Elsevier Science), 2007, 992 p. (ISBN 0120885891), p. 432 
  30. (en) Tidal Heating, geology.asu.edu. Consulté le 15 février 2010
  31. (en)Lisa Zyga, « Scientist Explains Why Jupiter's Moon Europa Could Have Energetic Liquid Oceans » sur PhysOrg.com, décembre 2008. Consulté le 15 février 2010
  32. (en) Robert H. Tyler, « Strong ocean tidal flow and heating on moons of the outer planets », dans Nature, vol. 456, décembre 2008, p. 770–772 [résumé, lien DOI (pages consultées le 15 février 2010)] 
  33. (en)Ron Cowen, « A Shifty Moon », Science News, juin 2008. Consulté le 15 février 2010 (Une lune qui bouge)
  34. Erreur dans la syntaxe du modèle Article(en) Margaret G. Kivelson et Krishan K. Khurana, Christopher T. Russell, Martin Volwerk, Raymond J. Walker et Christophe Zimmer, « Galileo Magnetometer Measurements: A Stronger Case for a Subsurface Ocean at Europa », dans Science, vol. 289, no 5483, p. 1340–1343 [résumé, lien DOI (pages consultées le 15 février 2010)] 
  35. a et b (en)Sean Chamberlin, « Creatures Of The Abyss: Black Smokers and Giant Worms », Fullerton College, 1999. Consulté le 16 février 2010 – lien mort
  36. a et b (en) Giles M. Marion et Christian H. Fritsen, Hajo Eicken et Meredith C. Payne, « The Search for Life on Europa: Limiting Environmental Factors, Potential Habitats, and Earth Analogues », dans Astrobiology, Mary Ann Liebert, inc., vol. 3, no 4, juillet 2004, p. 785-811 [résumé, lien DOI (pages consultées le 16 février 2010)] 
  37. (en)Colin P. Wilson, Fred R. Chromey, « Tidal Heating on Io and Europa and its Implications for Planetary Geophysics », Geology and Geography Dept., Vassar College, mars 2007. Consulté le 16 février 2010
  38. (en)Thomas M. McCollom, « [url=http://adsabs.harvard.edu/abs/1999JGR...10430729M Methanogenesis as a potential source of chemical energy for primary biomass production by autotrophic organisms in hydrothermal systems on Europa] », Woods Hole Oceanographic Institute, 1999. Consulté le 16 février 2010 (La méthanogénèse, source possible d'énergie chimique pour la production primaire de biomasse par des organismes autotrophes dans des systèmes hydrothermaux sur Europe)
  39. Le rift des Galápagos sépare les plaques de Nazca et de Cocos, dans le Pacifique oriental
  40. (en)Exotic Microbes Discovered near Lake Vostok, Science@NASA, décembre 1999. Consulté le 16 février 2010
  41. a et b (en)David L. Chandler, « Thin ice opens lead for life on Europa » sur NewScientist.com, octobre 2002. Consulté le 17 février 2010
  42. (en)Nicola Jones, « Bacterial explanation for Europa's rosy glow » sur NewScientist.com, décembre 2001. Consulté le 16 février 2010
  43. (en)Dirk Schulze-Makuch, Louis N. Irwin, « Alternative Energy Sources Could Support Life on Europa », Departments of Geological and Biological Sciences, University of Texas at El Paso, mars 2001. Consulté le 16 février 2010 -- Lien mort
  44. (en) Kevin P. Hand et Robert W. Carlson et Christopher F. Chyba, « Energy, Chemical Disequilibrium, and Geological Constraints on Europa », dans Astrobiology, Mary Ann Liebert, inc., vol. 7, no 6, décembre 2007, p. 1006–1022 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 17 février 2010)]  (Énergie, déséquilibre chimique et contraintes géologiques sur Europe)
  45. (en)Nancy Atkinson, « Europa Capable of Supporting Life, Scientist Says », Universe Today, 2009. Consulté le 16 février 2010 (Des savants disent qu'Europe est capable de soutenir la vie)
  46. (en)Cynthia Phillips, « Time for Europa » sur Space.com, septembre 2006. Consulté le 16 février 2010
  47. (en)Leonard David, « Europa Mission : Lost In NASA Budget » sur Space.com, février 2006. Consulté le 16 février 2010 (La mission sur Europe : perdue dans le budget de la NASA)
  48. a et b (en)Brian Berger, « NASA 2006 Budget Presented: Hubble, Nuclear Initiative Suffer » sur Space.com, février 2005. Consulté le 17 février 2010 (La NASA présente son budget 2006 : Hubble et l'initiative nucléaire souffrent)
  49. a et b (en)Louis Friedman, « Projects: Europa Mission Campaign; Campaign Update: 2007 Budget Proposal », The Planetary Society, décembre 2005. Consulté le 19 février 2010 (Projets : la campagne de missions vers Europe ; mise à jour de la campagne dans la proposition de budget 2007)
  50. (en)Jason C. Goodman, « Re: Galileo at Europa », MadSci Network forums, septembre 1998. Consulté le 17 février 2010
  51. (en) Christopher P. McKay, « Planetary protection for a Europa surface sample return : The ice clipper mission », dans Advances in Space Research, vol. 30, no 6, 2002, p. 1601–1605 [lien DOI (page consultée le 17 février 2010)]  (Protection planétaire pour une mission de collecte superficielle sur Europe : la mission "Ice clipper")
  52. (en)Paul Rincon, « Jupiter in space agencies' sights », BBC News, février 2009. Consulté le 17 février 2010
  53. (en)ESA, « Cosmic Vision 2015–2025 Proposals », juillet 2007. Consulté le 17 février 2010
  54. (en)Will Knight, « Ice-melting robot passes Arctic test » sur NewScientist.com, janvier 2002. Consulté le 17 février 2010 (Le robot à fusion de glace passe son test en Arctique.)
  55. (en)Andrew Bridges, « Latest Galileo Data Further Suggest Europa Has Liquid Ocean » sur Space.com, janvier 2000. Consulté le 17 février 2010 (Les dernières données de Galileo suggèrent encore qu'Europe a un océan liquide)
  56. (en)National Academy of Sciences Space Studies Board, « Preventing the Forward Contamination of Europa », National Academy Press, Washington (DC), juin 2000. Consulté le 18 février 2010 (Prévenir la contamination d'avance sur Europe)
  57. (en) Jesse Powell et James Powell, George Maise et John Paniagua, « NEMO: A mission to search for and return to Earth possible life forms on Europa », dans Acta Astronautica, vol. 57, no 2–8, juillet-octobre 2005, p. 579–593 [lien DOI (page consultée le 18 février 2010)]  (NEMO, une mission pour rechercher et ramener sur Terre des formes de vie possibles sur Europe)

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes


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