Evoloko

Evoloko
Evoloko Lay-Lay Joker
Meilleurs chansons de tous les temps: Onassiss, Eluzam, Mbeya-Mbéya, Fièvre Mondo, Requiem, Doné

Nom Antoine Evoloko Bitumba Bolay Ngoy
Naissance 20 mai 1955
Activité principale Instrumentiste, Chanteur
Genre musical Fiesta, Jazz, Soukouss
Années d'activité 1969-1974; 1975-1977; 1978-1979; 1980-1981; 1982-1988; 1988-2004; 2004-2008
Labels Pétrole; Zaiko Langa-Langa;Isifi Lokolé; Langa Langa Stars

Antoine Evoloko Bitumba Bolay Ngoy, alias Anto Nickel, Lay-Lay, Atshuamo, Tonton Bokulaka, Joker dit la carte qui gagne, Nkumu, Abrahama est un chanteur et compositeur né le 20 mai 1955 au Congo. Il fit ses débuts dans Zaïko Langa Langa en 1969, alors qu'il n'avait que quatorze ans, et fit fureur dans les années 1970 et 80. On reconnaît en lui la première super star de la musique congolaise moderne et l'un des artistes musiciens qui ont marqué la musique populaire moderne de l'Afrique.

Sommaire

Le paradoxe

Parler d'Evoloko apparaît aujourd’hui comme superflu. On sait très peu sur l'homme, on semble oublier sa musique. Pourtant, Evoloko reste l'une des figures marquantes de la musique congolaise moderne. En effet, la vie artistique d'Evoloko est aussi riche qu'elle semble vide de sens. Entre Evoloko l’artiste et l’homme Evoloko, il y a un grand fossé qu'il faudra s'efforcer de traverser si l'on veut comprendre la raison pour laquelle sa musique, bien que dominante sur l'échiquier congolais durant les années 70 et 80 ne porte plus son homme.

Evoloko « l’homme » fut connu pour son humilité touchante et son sens d’abnégation d'une timidité aiguë[1]. Par contre, Evoloko « le musicien » fut manifestement orgueilleux, dominateur, naïf et trop centré sur lui-même au point que ses relations avec les autres artistes de sa génération furent pour l'essentiel, caractérisées par une arrogance exacerbée. On raconte même qu'Evoloko aurait exigé à Emeneya Kester de se raser la tête pour être recruté dans les Langa Langa Stars, sachant bien que la marque de commerce de celui-ci était sa coiffure.

Evoloko en effet, celui qui fut jadis la superstar et le modèle de référence pour toute une génération, à une époque mémorable de l'histoire de la République démocratique du Congo (RDC), est aujourd'hui vaincu au chapitre de l'intemporel. Né à Kinshasa, le 20 mai 1955, alors que le Congo belge allait bientôt connaître des profonds bouleversements sociaux, culturels et politiques. Evoloko, comme la majorité des jeunes Congolais de son époque, bénéficia d'une éducation catholique et fréquenta le collège public Athenée de Kalina, rebaptisé Athenée de la Gombé en 1971. Son éducation catholique et son bref passage à l'athénée de la Kalina marqueront profondément l'œuvre artistique du musicien, qui articule mieux que quiconque les paroles de la Bible dans ses chansons. Il fit ses débuts dans Zaïko Langa Langa, alors qu'il n'avait que 13 ans. Il était alors, et de loin, le plus jeune du groupe à côté de Jules Shungu Wembadio alias Papa Wemba ; Simon Mavuela, Siméon ; Joseph Nioka Longo alias Josart ; Gina Éfongé Gina wa Gina ; Bénoit Bozi Boziana Alias Ya Benz ; Félix Manuaku Waku alias Pépé Felie Zamanguana Enoch ; Paul Bakundé Ilo Pablo; Matima ; Teddy Sukami ; etc. Ces jeunes furent alors encadrés par D.V. Muanda, qui est le fondateur de l'orchestre Zaiko Langa-Langa en 1968.

La superstar

Dès ses débuts, Evoloko étonne par son talent naturel. Mais il approche la musique avec timidité et il est un peu réticent comme s'il pressentait que son destin était ailleurs que dans la musique. Il adorait chanter, il s'amusait et aimait l'attention que le public lui portait. Mais il hésitait entre faire la musique, poursuivre les études ou devenir prêtre. Pourtant, c'est la musique qui finira par le choisir alors qu'il n'y prêtait pas vraiment attention. À 18 ans, Evoloko Anto fut une superstar qui brillait dans tout Kinshasa. Pour beaucoup de ses pairs, et pour la jeunesse congolaise, Evoloko fut l'idole, le modèle à suivre et le leader incontesté du groupe Zaiko. Jusqu'au moment où il le quitta pour la première fois en 1975, les mélomanes kinois ne faisaient pas vraiment de distinction entre ce jeune garçon et le groupe Zaiko Langa-Langa. En fait, il n'y eut pas place à l'équivoque : Zaiko fut Evoloko. Il était beau, dynamique, talentueux et surtout il inventait par sa façon de s'habiller, par son rythme Cavacha ; et ses chansons et son look attirèrent irrésistiblement tous les jeunes Congolais de l'époque. En fait, de 1970 à 1975, Evoloko s’imposa tout naturellement sur ses collègues de Zaïko Langa Langa. Il fut alors le jeune premier à qui tout Kinshasa voulait ressembler.

Durant les cinq premières années de l'orchestre Zaïko Langa Langa, Evoloko commanda le groupe car la première cuvée de Zaïko Langa Langa porta son estampillage. Sa seule présence fut le moteur qui faisait tourner Zaïko Langa Langa. Le succès qu'il connut auprès des jeunes et de ses chansons mélodieuses allaient bientôt en faire une légende. Il lança successivement des chansons telles que Francine Keller, Charlotte à dieu na Athenée, Ami Bakumba, Belinda Ya Mbongo/Onassiss, Eluzam et Mbeya-Mbeya qui furent considérées parmi les meilleures chansons des années 1971, 1972, 1973 et 1974 et demeurent des classiques de la musique congolaise moderne. Alors que ces chansons atteignaient le hit du succès jamais enregistré auparavant dans son Pays, les éditions Parions-ou-Mondengé, qui commercialisaient la production discographique de Zaiko Lanaga-Lanaga à l'époque, lui offrirent une voiture neuve en guise de reconnaissance pour son talent. Il n'avait alors que 18 ans et c'était du jamais vu !

Mais le succès et l'argent eurent bientôt raison du jeune talentueux musicien. Ainsi, la naïveté et l'arrogance, déjà bien présentes chez Evoloko, deviendront encore plus exacerbées. Ses absences aux séances de répétitions et ses retards lors des concerts amenèrent DV Muanda et Manuaku Pépé Félie à le révoquer en 1974 pour indiscipline. En signe de solidarité Mavuela, Papa Wemba, Gina Wa Gina et Bozi Boziana quittèrent également Zaïko Langa Langa pour former avec Evoloko le groupe Isifi Lokolé. Dans son nouvel orchestre, Evoloko sortit les chansons Mondo-Mondo, Sambolé, Tour-à-tour, Seméki Mondo, 2x2x2, etc. et chanta Miyelélé et Amazone aux côtés de Papa Wemba. Son talent de grand chanteur ne fut pas démenti. Mais le jeune Evoloko voulait être le seul patron et ne s'entoura d'aucun manager (Impresario). Cette erreur stratégique se révélera plus tard bénéfique pour Papa Wemba.

En 1975, après une dispute pour le leadership du groupe Lokole Isifi, Mavuela, Papa Wemba et Bozi quittèrent Evoloko pour former le Yoka Lokolé. Ce dernier rebaptisa son groupe Isifi Melodia et recruta de jeunes musiciens tels que Djanana, Vadio Mambenga, Lifelo Moto-moto, Beniko Popolipo, etc. Malgré le succès de leurs chansons comme Muana ya Suka (Djanana), Amundalasini (Evoloko) et Adolofina (Evoloko), Toto (Evoloko), Tambula Malembé (Vadio Mambega); les nouveaux musiciens d'Evoloko furent incapables de rivaliser avec Wemba, Mavuela et Bozi. Ceux-ci furent d'ailleurs rejoints en 1976 par Jo-Isa et le terrible Mbuta Mashakado. Evoloko tenta de contrer d'une part le puissant Yoka Lokolé et d'autre part un Zaïko Langa Langa renouvelé avec des recrues tels que Bimi Ombalé, Linkiga et Lengi-Lenga et des chansons à succès comme Élo (Teddy Sukami), Nadie (Lengi Lenga), Sangela (Teddy Sukami), Lisapo (Bimi Ombalé), etc. qui furent dansées dans tout Kinshasa au rythme de choc-choqué.

Point de salut hors Zaiko Langa-Langa

En tant qu'ancien de l'orchestre Zaïko Langa Langa, les débuts de Evoloko, dans ce groupe légendaire en 1969 le marquèrent d'une manière indélébile et il y restera éternellement identifié.

En 1977, alors que son Isifi Melodia mourait à petit feu, Evoloko lui-même eut du mal à retrouver le succès. Curieusement, le coup fatal qui lui fut porté vint non pas de Zaiko Langa-Langa, mais de son ami Shungu Wembadio, considéré jusqu'à l'époque comme étant le maillon le plus faible de la chaîne des musiciens de la première génération de Zaïko Langa Langa. En 1977 effet, Shungu Wembadio, devenu Papa Wemba créa son propre orchestre, le Viva-la–Musica. Le succès soudain de Viva-la–Musica marqua la rupture de la musique de jeunes avec le style fiesta auquel Evoloko fut associé et l'introduction du style rumba auquel s'identifie Papa Wemba. Ceci eut finalement raison de Isifi Melodia. Ainsi, Papa Wemba détrôna pour toujours la place qu'Evoloko avait occupée huit années auparavant. La référence de kinois à la rue Wafania, n° 6, Yolo-Nord, fief d'Evoloko, céda la place au puissant Village Molokai où trônait désormais Papa Wemba son chef coutumier.

De 1977 à 1979, Evoloko perdit ses éléments les plus prometteurs au profit de Papa Wemba. Son Isifi Meliodia fut donc condamné et finit par disparaître. En se cherchant un nouveau souffle, Evoloko voyagea en Europe pour les études, mais il retourna aussitôt à Kinshasa. En 1979, il chanta sans grand succès avec les Casques-bleus, - (on peut voir ici l'idée de ba croix rouges se poindre, ce qui deviendra plus tard l'emblème des langa-langa stars). Tel un mauvais sort qui s'acharnait sur lui, il sut que pour lui point de salut en dehors de Zaïko Langa Langa. Il décida donc d'implorer son retour dans Zaïko Langa Langa auprès de DV Muanda. Celui-ci n'avait de choix que de le reintégrer. La vague Viva-la-Musica qui avait déjà emporté le Isifi Mélodia et Yoka Lokole menaçait dangereusement Zaiko. Ce dernier en était même réduit à rechercher de la visibilité en s'affichant au groupe comic du trio Mangobo Monzali et Lokuli.

Evoloko fut donc très vite réintégré dans l'orchestre Zaïko Langa Langa. Encore une fois, il y apporta tout son immense talent. En fait tout semblait comme si Evoloko avait repris son succès là où il l'avait laissé en 1974 dans Zaïko Langa Langa. Bien entendu, avec la réintégration d'Evoloko Zaïko Langa Langa retrouva le succès et freina la menace que représentait Viva-La-Musica. En moins de deux ans, Zaiko produisit des chansons mémorables telles que Femme ne pleure pas (Manuaku Pépé Felly - le vrai auteur de cette chanson serait sujet à controverses), le septième sacrements (Evoloko), Obie (Manuaku Pépé Felly - le vrai auteur de cette chanson est sujet à controverses), La Blondé (Bimi Ombalé), Viya (Linkinga Redo), mais surtout Fièvre-Mondo (Évoloko), qui fut couronnée meilleure chanson de l'année 1980 et restée en première position sur le billboard pendant 11 mois.

Le succès retrouvé ramena aussitôt son lot de problèmes pour Evolovo. Il refusa de jouer le deuxième ou troisième rôle derrière Nyoka Longo. Après tout, celui-ci n'était même pas vraiment connu, lorsque Evoloko régnait sur Zaiko au début des années 70. Puis d'ailleurs, lui Evoloko était la principale raison du succès retrouvé de l'orchestre Zaiko en 1980-81. Mauvais calculs en effet, Evoloko décida encore une fois de quitter l'orchestre Zaiko, attiré par les promesses de Kiamuangana Verkys.

L'éphémère Langa Langa stars

En 1981, alors qu'il dominait encore une fois la scène musicale congolaise, Evoloko se laissa impliquer dans une conspiration concoctée par Kiamuangana Verkys pour enlever les meilleurs éléments de Viva-la-Musica et de Zaiko Langa-Langa et créer l'orchestre Langa Langa Stars pour lequel Evoloko serait le meneur. On les appela les sept patrons et Evoloko devint le patron des patrons. Il se retrouva donc à la tête d'un des groupes musicaux les plus forts, mais aussi les plus éphémères de l'histoire de la musique congolaise. Les Langa Langa Stars comptèrent en effet des musiciens tels que Dindo Yogo, Kisangani Espérant Djengaka, Djanana, Bozi Boziana, Roxy Tshimpaka, Djomali & Petit Cachet. Ce groupe fit un énorme succès notamment avec les chansons telles que Leya (Evoloko), Cherie Bakutu (Djomalie), Tantine Betena (Dindo Yogo), Solanga (Djanana), Tête africaine (Kisangani Esperant), La minionna (Bozi Boziana), Requiem (Evoloko), Soleil Adiata (Evoloko), Parapluie (Djanana), Moyeke (Evoloko), Péché Mortel (Kisangani Esperant), etc.

Néanmoins les Langa Langa Stars constituaient un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire de la musique congolaise. Evoloko qui jadis dominait par son talent naturel de chanteur, auteur-compositeur et de danseur, allait régner sur un orchestre qui lui était servi sur un plateau par Kiamuangana Verkys. Dès 1983, les patrons de Langa Langa Stars commencèrent un par un à quitter le groupe, alors que les groupes Choc Stars et Victoria Eleison dominaient désormais la scène musicale kinoise. L'épisode Langa-Langa Stars se termina donc avec le départ de Dindo Yogo pour Zaiko et le fracassant départ de Djanana et de Djomali, deux inconditionnels d'Evoloko, pour le groupe Choc stars en 1985.

L'exil

L'histoire se répéta donc pour Evoloko. De 1986 à 1989 il s'employa à sauver ce qui restait de Langa Langa Stars avec le recrutement de Mazeya, Coco Anana et de Dicky-le-roi. Evoloko chanta Bedadi, Rose de Paris, Muana Ekanga, Doné, Fleure de Bangui et autre belles chansons, mais ses Langa-Langa Stars furent à leurs tour condamnés à disparaître comme Isifi Mélodia en 1978. Sauf que cette fois-ci Evoloko lui-même se fit hara-kiri(??) en s'exilant en Europe comme en 1978 après la mort de Isifi Melodia. Il faut reconnaitre que cette fois-ci la pression fut énorme et pesait lourd sur Evoloko. Toutefois le prévisible dénouement fut par ailleurs précipité par l'inexorable migration du marché de la musique locale congolaise vers Paris et Bruxelles où Papa Wemba et Koffi Olomidé étaient déjà solidement installés. Cette migration, amorcée quelques années plutôt par le grand maitre Franco Luambo Makiadi avec des chansons telles que Mamou, Makambo ezali minéné et autres, qui relatèrent la vie loufoque de femmes zaïroises de Bruxelles, fut par ailleurs récupérée et ensuite dominée par Papa Wemba et Koffi Olomidé grâce aux chansons qui glorifient la vie de désœuvrement que mènent les jeunes Congolais vivant en Europe.

Installé à Paris, Evoloko n'a pas un objectif clair. Néanmoins il essaya d'y bâtir une présence. Alors, il collabora avec Souzi Kaseya pour sortir l'album Mbongé en 1989. Ce dernier fut un succès considérable. Le problème était qu'Evoloko en tant que vedette avait moins de succès que son album. Souzi Kaseya qui en était le directeur artistique et promoteur était plus orienté vers le World Music où Evoloko était un parfait inconnu. Il décida de tenter la stratégie qui avait réussi pour Papa Wemba. Mais la transition vers une musique qui glorifie le désœuvrement et la médiocrité se révéla difficile. Pourtant c'est bien ce que le parisiens kinois attendirent de lui. Alors, il chanta avec le NgatchiéStrervos Niarcos et aussi avec Papa Wemba lui-même dans l'album B-52. Toutes ses tentatives ne permirent pas à Evoloko de se bâtir une présence en Europe. Il commença alors ce qu'il appellera lui-même la traversée du désert. Un désert sans fin...

L'éternel Perdant

Evoloko appartient à la classe musicale du fiesta, un style rythmique très apparenté à rythme soul américain. (On se souviendra de la frappante similitude de ses mouvements de danse avec ceux du roi du soul, l'Américain James Brown, mouvements qui furent le fondement de la danse Cavacha). Avec sa voix aiguë et limpide, très charmante, il est parvenu à créer toute une école. Ses pairs reconnaissent en lui, un des pionniers et leaders de la musique africaine moderne et la musique congolaise lui doit beaucoup.

Il est vrai que de nombreux musiciens congolais ont appris à ses côtés avant devenir les vedettes qu'ils sont aujourd’hui. On citera des musiciens tels que N'yoka Longo, Bozi Boziana, Djanana, Dido Yogo, Kisangani Espérant, Ben Nyamabo, etc. devenus de grandes vedettes après avoir évolué aux côtés d'Evoloko. Pourtant, Evoloko l'artiste apparaît pour bien de ses pairs comme un éternel perdant ! L'homme est conscient de son inimaginable échec. On l'entend en effet chanter à qui veut l'entendre : « ...mokolo na ko zuwa, bayamba nga mpé lokola bango... » (« Un jour je réussirai, et on m'acclamera comme eux... »). Eux auxquels il se réfère sont bien évidemment les Papa Wemba, N'yoka Longo, Koffi Olomidé, Bozi Boziana, etc. face auxquels il a perdu le combat pour la gloire, l'amour des Congolais et la reconnaissance de ses pairs. Deux faits à noter: Papa Wemba, le seul musicien Congolais valablement comparable à Evoloko sur le plan artistique, ait arrivé à évoluer sur la scène internationale alors qu'Evoloko est resté un artiste plutôt local. Par ailleurs, le fait que parmi les jeunes musiciens de la première génération qui ont quitté l'orchestre Zaïko Langa Langa, Evoloko est le seul à y être retourné, pour le quitter à nouveau, mais sans pouvoir maintenir un orchestre à lui. Pour ces seules raisons l'image du perdant continuera à lui coller à la peau.

La fin d'une époque!

L'exil européen d'Evoloko a durré quinze années. Durant cette période il deviendra la risée de la communauté congolaise de Paris et Bruxelles. En 2004 Il décida de retourner à Kinshasa, espérant relancer sa carrière. Mais Kinshasa tout comme la République démocratique du Congo ont bien changé. La ville est littéralement assiégée par de petits groupes musicaux contrôlés par des gros noms comme Papa Wemba, Madilu System, Koffi Olomidé, N'yoka Longo, Tabou Ley, et bien sûr Verkys. On ne peut non plus oublier les pôles des Wengé musica qui sont autant d'obstacles à un éventuel retour d'Evoloko. Il faut aussi dire que la presse locale et l'opinion publique congolaise lui ont toujours été défavorables. Une grande partie de cette opinion publique ne voit Evoloko le musicien qu'au sein de l'orchestre Zaiko. Nombreux aussi sont ceux qui ne lui ont jamais pardonné d'avoir comploté avec Verkys pour mettre fin à Viva la-Musica. Evoloko vit actuellement Kinshasa où il a purgé une peine de prison de 18 pour une affaire de viol mais gracier par le president joseph KABILA au milieu de l'annee 2010.

Malgre sa chute en enfer, Evoloko restera la meilleure vedette de sa génération.

Discographie

  • Francine Keller (1970, Zaiko Langa Langa)
  • Michael (1971, Zaiko Langa Langa)
  • Charlotte à dieu na Athenéé (1972, Zaiko Langa Langa)
  • Belinda ya Mbongo/Onassis (1973, Zaiko Langa Langa)
  • Eluzam (1974, Zaiko Langa Langa)
  • Mbeya-Mbeya (1974, Zaiko Langa Langa)
  • Ami Bakumba (1974, Zaiko Langa Langa)
  • Seméki Mondo (1975, Isifi Lokole)
  • 2X2X2 (1975, Isifi Lokole)
  • Mokili tour à tour (1976, Isifi Melodia)
  • Adolofina (1976, Isifi Melodia)
  • Amba (1977, Isifi Melodia)
  • Chérie Betula (1977, Isifi Melodia)
  • Toto/Litina Desespoir (1978, Isifi Melodia)
  • Kalela (1978, Isifi Melodia)
  • Sambolé (1977, Isifi Melodia)
  • Amundalasini (1978, Les casques-bleu)
  • Revelation (1978, Les casques-bleu)
  • Cherie Mbeya (1979, Les casques-bleu)
  • Le 7eme sacrement (1979, Zaiko Langa-Langa)
  • Fièvre Mondo (1980, Zaiko Langa-Langa)
  • Leya (1981, Langa Langa Stars)
  • Avenir Mbeya (1982, Langa Langa Stars)
  • Requieme (1983, Langa Langa Stars)
  • Moyeké (1984, Langa Langa Stars)
  • Likombé (1984, Langa Langa Stars)
  • Soleil Adieta (1984, Langa Langa Stars)
  • Santa la verte (1985, Langa Langa Stars)
  • You-You (1985, Langa Langa Stars)
  • Eliyo (1986, Langa Langa Stars)
  • Momo (1986, Langa Langa Stars)
  • Sika (1986, Langa Langa Stars)
  • Doné (1986, Langa Langa Stars)
  • Bedadi (1986, Langa Langa Stars)
  • Esquiveur (1986, Langa Langa Stars)
  • Gateau d'anniversaire (1986, Langa Langa Stars)
  • Rosa de Paris (1987, Langa Langa Stars)
  • La belle de Bagui (1987, Langa Langa Stars)
  • Papa Lokotro (1987, Langa Langa Stars)
  • Communiqué Fula-Fula (1987, Langa Langa Stars)
  • Trop bon trop couillon (1987, Isifi Melodia)
  • Mwana Ekanga (1987, Langa Langa Stars)
  • Litina désespoir (1988, en collaboration avec Souzi Kaseya)
  • Santa Dou (1988, en collaboration avec Souzi Kaseya)
  • Tostao (1988, Langa Langa Stars)
  • Serie F (1989, Langa Langa Stars)
  • Info dernier (1989, Langa Langa Stars)
  • Mbongé (1988, en collaboration avec Souzi Kaseya)
  • Samedi soir (1988, en collaboration avec Souzi Kaseya)
  • Tour à tour (1988, en collaboration avec Souzi Kaseya)
  • Rosa Mbunza (1991, Langa Langa Stars)
  • Bebe Kigoma (1991, Langa Langa Stars)
  • Vicky Bakir (1991, Langa Langa Stars)
  • Mingelina B-52 (1991, Langa Langa Stars)
  • Etha Ndjoli (1991, Langa Langa Stars)
  • Abou (1991, Langa Langa Stars)
  • Lola (2004, Academia)
  • Vichy Longomba (2004, Academia)
  • Nené Moustache (2004, Academia)
  • Bébé Motors (2004, Academia)
  • Yemea Tallo (2004, Academia)
  • Doris Iloko (2004, Academia)
  • Miyamore (2006, Academia)
  • Bana Congo (2006, Academia)
  • Nkana (2006, Academia)
  • Princesse (2006, Academia)
  • Liloba (2006, Academia)
  • Je T'aime Sisina (2006, Academia)
  • Mbonge Mbonge (2006, Academia - Remix)
  • Liwa (2006, Academia)
  • Na Zangi Liloba (2006, Academia)

Notes et références

http://www.laconscience.com/article.php?id_article=527

Liens externes


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