Expulsion des Morisques

Expulsion des Morisques

Expulsion des Morisques d'Espagne

Embarquement de Morisques au port du Grao de Valence

L'expulsion des Morisques d'Espagne fut promulguée par Philippe III d'Espagne le 22 septembre 1609. Elle signifiait l'abandon des territoires espagnols par les Morisques, descendants des populations d'origine musulmane converties au Christianisme par le décret des Rois catholiques du 14 février 1502, et affecta particulièrement le Royaume de Valence, qui perdit à cette occasion une grande partie de ses habitants. Parmi les Morisques, il y avait des Arabes, des Berbères, mais également une grande majorité d'Ibères et de Goths qui s'étaient convertis depuis des siècles à l'islam.

Le déroulement de l'expulsion dans l'ensemble des royaumes espagnols se prolongea jusqu'en 1614[1].

Sommaire

Contexte

La décision d'expulser les Morisques fut prise dans un contexte dont il convient de rappeler certains éléments :

  • Plus d'un siècle après leur conversion forcée au christianisme, et bien que devenus, à force de métissage, physiquement indiscernables des « vieux chrétiens », une grande partie des Morisques se maintenait comme un groupe social cloisonné du reste de la société espagnole[2], en dépit de la perte de l'usage de la langue arabe au bénéfice du castillan et de leur connaissance très pauvre des rites de l'islam, religion qu'ils continuaient toutefois à pratiquer en secret.
  • Après la rébellion des Alpujarras (1568-1571), menée par les Morisques granadins, ceux ayant le moins subi d'acculturation, l'opinion selon laquelle cette minorité religieuse constituait un véritable problème de sécurité nationale gagna du terrain. Ils étaient couramment soupçonnés de complicité avec les Turcs, les pirates barbaresques[2],[3] qui pillaient périodiquement le littoral espagnol, ou même avec les Français.
  • 1604 marque le début d'une récession économique dans la péninsule, conséquence d'une première baisse dans l'arrivée des ressources du Nouveau Monde. La dégradation des conditions de vie des Chrétiens les mena à considérer avec défiance celles des Morisques.
  • On note vers la même époque une radicalisation dans le mode de pensée de nombreux gouvernants, après l'échec de la lutte contre le protestantisme aux Pays-Bas.
  • Il faut encore ajouter la volonté d'en finir avec les postures critiques courantes en Europe depuis un certain temps à propos du caractère discutable de la christianité de l'Espagne, en raison même de la persistance de certaines minorités religieuses. Cette décision menait à terme le processus d'homogénéisation qui avait commencé avec le décret d'expulsion des Juifs de 1492 et entérinait la christianité des royaumes d'Espagne. Cette idée n'était cependant pas nécessairement majoritaire en Espagne, où nombreux étaient ceux qui considéraient avec méfiance la perte de moyens humains que supposait une telle expulsion.
La Expulsión de los Moriscos, gravure de Vicente Carducho (Musée du Prado, Madrid)

L'opinion publique était donc particulièrement divisée, entre ceux qui pensaient que l'on devait encore laisser du temps pour mener à bien leur évangélisation, ceux qui pensaient que l'on devait continuer à se montrer tolérants avec eux et ceux qui défendaient leur expulsion.

Il y aurait eu entre 300 000[4] et 400 000 Morisques[5] en Espagne. Le tout sur un total de approximativement 8,5 millions. Ils se trouvaient concentrés dans les Royaumes d'Aragon, où ils représentaient près de 20 % de la population ; ce chiffre s'élevait à près de 33% dans le pays valencien, avec une densité nettement supérieure dans les comarques intérieures[6]. À tout cela on pourrait ajouter un taux de croissance démographique nettement supérieur à celui des chrétiens[6]. De façon générale les terres riches (souvent proches du littoral) et les centres urbains de ces royaumes étaient majoritairement chrétiens, tandis que les Morisques occupaient une grande partie des terres pauvres et se concentraient dans les faubourgs urbains.

En Castille la situation était bien différente : sur un total de 6 millions d'habitants, Morisques et Mudéjars rassemblés n'en représentaient qu'environ 100 000. En raison de cette proportion inférieure, mais aussi d'une expérience positive et pluriséculaire de cohabitation en Castille avec les anciens Mudéjars, le ressentiment envers les Morisques y était bien inférieur à celui connu en Aragon.

Bon nombre d'ecclésiastiques défendaient la possibilité de laisser du temps, une option en partie soutenue par Rome, car ils considéraient qu'une conversion totale exigeait un contact prolongé avec les croyances et la société chrétienne. La noblesse aragonaise et valencienne était partisane de laisser la situation en état : ils étaient en effet ceux qui profitaient le plus de cet état de fait, particulièrement en termes de main-d'œuvre sur leurs terres. La classe paysanne, cependant, les voyait d'un mauvais œil et les considérait comme des rivaux.

Parmi les défenseurs de l'expulsion on peut citer Jaime Bleda, inquisiteur de Valence ; ce fut lui qui suggéra l'expulsion au Roi. Si au début l'idée ne fut pas retenue par les gouvernants, la suggestion fut plus tard réitérée par l'archevêque de Valence, Juan de Ribera, qui considérait les Morisques comme des hérétiques et des traîtres, assortie d'une proposition attractive : le Roi pourrait bénéficier de la confiscation des biens et des terres de la population morisque, voire réduire celle-ci en esclavage.

Jusqu'en 1608 la politique menée envers les Morisques avait été celle de la conversion, bien qu'il existe des antécédents d'allusions à des mesures plus radicales de la part de Charles Ie et de Philippe II, respectivement en 1526 et 1582. Ce n'est cependant qu'à partir de 1608 que le Conseil d'État commença à envisager sérieusement le choix de l'expulsion, pour la recommander au souverain l'année suivante.

Déroulement

Expulsion des Morisques au port de Dénia
Débarquement des Morisques au port d'Oran (1613, Vicente Mestre), Fundación Bancaja de Valencia

Le 9 avril 1609 est lancé le décret ordonnant l'expulsion des Morisques, en dépit des problèmes que son application pouvait poser pour les motifs démographiques déjà exposés.

Il fut décidé de commencer par Valence, la zone la plus concernée par la mesure ; les préparatifs furent menés dans le plus grand secret. À partir du mois de septembre des tercios venus d'Italie prirent position dans le nord et le sud du royaume de Valence et le 22 du même mois le vice-roi ordonna la publication du décret. L'aristocratie valencienne se réunit avec des représentants du gouvernement pour protester contre l'expulsion qui supposait une diminution significative de leurs revenus, mais l'opposition faiblit avec la promesse de récupérer une part des propriétés terriennes des Morisques. On permit à ces derniers de prendre tout ce qu'ils pouvaient emporter, mais leurs maisons et terrains furent octroyés à leurs seigneurs, sous peine de mort en cas d'incendie ou de destruction avant le transfert des biens.

À partir du 30 septembre ils furent menés aux différents ports du royaume, où ils durent payer eux-même le trajet.

Selon l'historienne Lalla Meziane spécialiste des morisques de Rabat et Salé, les premiers Morisques à partir vers le Maroc furent d'abord ceux du Portugal, plus précisément d'Estrémadure ; Ils réussirent,en partie, à partir avec quelques uns de leurs biens et dans de bien meilleures conditions que les morisqes d'Espagne; Ces moriques du Maroc créeront des républiques corsaires qui commerceront avec différents états européens (France, Hollande , Islande, Angleterre etc..). Selon l'historien Bernard Lugan, spécialiste de l'Afrique, les morisques se sont principalement installés au Maroc[7].

Pour les morisques chassés vers Oran et la Tunisie, la transaction de leur départ fut assurée par la puissance administrante ottomane.Si en Oranie comme au Maroc ils furent quelquefois fort mal reçus et parfois même attaqués par les autochtones, ce ne sera pas le cas en Tunisie qui sera le pays du Maghreb le plus accueillant envers ces nouveaux arrivants du fait de la bienveillance des autorités ottomanes et de la population à leur égard. Ce mauvais accueil dans certaines régions Maghreb causa de grandes craintes parmi la population morisque n'ayant pas encore été déportée, et le 20 octobre se produisit un soulèvement contre l'expulsion. Les rebelles furent vaincus en novembre et l'expulsion des Morisques valenciens fut menée à terme. Au début de 1610 eut lieu l'expulsion des Morisques aragonais, suivie en septembre par celle des catalans.

La mise en œuvre du décret dans les territoires de la couronne de Castille était une tâche plus ardue, étant donné qu'ils étaient davantage éparpillés dans le royaume suite à leur dispersion menée en répression de la rébellion des Alpujarras. Pour cette raison, on offrit aux populations morisques une première possibilité de sortie volontaire du pays, avec le droit d'emporter leurs bien les plus précieux et tout ce qu'ils étaient susceptibles de pouvoir vendre. Ainsi, en Castille l'expulsion s'étala sur près de trois années, de 1611 à 1614.

Ces procédures d'expulsion massive étaient très imparfaites, et nombreux furent ceux qui réussirent de fait à passer au travers du décret et restèrent en Espagne. D'après une étude de 2008, on retrouve des traits génétiques issus des populations morisques dans une grande frange de la population espagnole actuelle[8][9][10].

L'émigration au Royaume de France

En France, on compta en 1609 plus de 150 000 Morisques abordant sur les côtes, en particulier dans les ports de Provence. 40 000 arrivèrent en Navarre. Le roi Henri IV rendit une ordonnance le 22 février 1610 ordonnant de les accueillir au mieux : "qu'il soit usé en leur endroit d'humanité pour les recueillir en ses pays et estats". Cette ordonnance permettait à ceux qui se convertiraient à la religion catholique de rester en France ; pour ceux qui désireraient demeurer musulmans, " qu'il leur soit donné libre passage jusques en ses ports du Levant pour de là se faire transporter en Barbarie ou ailleurs, que bon leur semblera". L'ordonnance, en outre, interdit aux capitaines de navire de maltraiter les Morisques. Ainsi, de nombreux musulmans arrivés à Bayonne furent conduits à Agde puis, de là, vers Alger et Tunis.

Cependant, 50 000 Morisques supplémentaires arrivant en Languedoc en 1610, de nombreux hôpitaux furent encombrés, là et en Provence. La nouvelle régente Marie de Médicis, recevant de nombreuses plaintes, et craignant le développement de la Peste, demanda à les "faire passer en Barbarie", tout en continuant à punir les capitaines de vaisseaux qui les maltraitaient à l'occasion du voyage. Le nombre de Morisques augmentant encore, et ceux-ci provoquant des troubles, la régente publia le 19 août 1610 une ordonnance défendant désormais l'entrée du royaume aux "Grenadins". Un ambassadeur turc, envoyé par le sultan à Agde, permit le bon déroulement de l'évacuation.

Cependant de nombreuses plaintes s'élevant en Languedoc des dégâts occasionnés au passage des Morisques, le parlement de Toulouse publia le 6 août 1610 un décret menaçant de la peine de mort toute entrée illégale de Morisques dans le Royaume. Ce décret n'empêcha pas de nombreuses entrées malgré tout : il fallut, pendant 1 mois, plus de 70 vaisseaux pour évacuer finalement les Morisques vers le Maghreb, le tout ne se passant pas sans heurts de part et d'autres.

Conséquences

Dans la couronne de Castille

Le Conseil de Castille fit un bilan de l'expulsion en 1619 et conclut qu'elle n'avait pas eu de répercussions économiques. Ces conclusions rejoignent celles d'historiens qui se sont penchés sur la question. Par exemple, le choc démographique occasionné était négligeable comparé au demi million de victimes de la grande peste de 1598-1602.

Dans la couronne d'Aragon

Dans la couronne d'Aragon, et en particulier dans le Royaume de Valence, il en fut tout autrement. Certaines comarques du nord de la région d'Alicante perdirent presque l'intégralité de leur population.

Les Morisques n'étaient pas nobles, hidalgos, soldats ni prêtres ; ils étaient des travailleurs et leur départ occasionna d'importantes pertes dans la perception des impôts et eut, dans les zones les plus affectées, des effets dévastateurs sur l'artisanat, la production de toile, le commerce et les travaux des champs. Si, tout au long du XVIe siècle Valence avait été le centre le plus actif de l'Aragon, l'ordre d'expulsion massive des Morisques signifia sa ruine, en détruisant les fondements même de son économie[11],[12]. « On dit que douze mille hommes étaient morts, que soixante-dix lieux furent brûlés, que les dommages pouvaient être estimés à 70 000 ducats »[13]. Les terres abandonnées passèrent aux mains de la noblesse, qui prétendait ensuite les louer aux paysans dans des conditions souvent abusives pour compenser à court terme ses pertes supposées, si bien qu'au final les nobles se trouvèrent les plus favorisés[14].

Valence dut faire face à un immense vide démographique. Trente ans plus tard, près de la moitié des plus de 400 localités qu'avaient occupées les Morisques restaient abandonnées, malgré la migration forcée de milliers de familles chrétiennes du royaume[15]. Aragonais, Catalans, Majorquains ainsi que quelques Castillans et Français vinrent pour tenter de combler le vide humain ; cependant, « le pays valencien, qui avant l'expulsion devait avoir environ 450 000 habitants, en 1718 n'arrivait pas encore à 260 000 »[15].

Notes et références

  1. Braudel, T. II, p.515
  2. a  et b « Morisco » sur l'Encyclopædia Britannica
  3. En dépit des estimations de certains historiens, aucune preuve formelle n'établit l'existence de telles connivences (Braudel, T. III, p.215)
  4. (en) David J. Sturdy, Fractured Europe, 1600-1721, Wiley-Blackwell, 465 p. (ISBN 0631205136), p. 101 
  5. GRIMESREP, Groupe de recherche sur idéologies, mentalités et systèmes de représentations dans les pays de langues espagnole et portugaise, Les Représentations de l'Autre dans l'espace ibérique et ibéro-américain: Perspective diachronique, Presses Sorbonne Nouvelle, 1993, 277 p. (ISBN 2878540689), p. 47 
  6. a  et b Voir les cartes démographiques dans Braudel, T. II, p. 508-509
  7. (fr) Bernard Lugan, Le Maroc et l'Occident du XVIe au XXe siècle,
  8. "Admixture analysis based on binary and Y-STR haplotypes indicates a high mean proportion of ancestry from North African (10.6%) ranging from zero in Gascony to 21.7% in Northwest Castile", The Genetic Legacy of Religious Diversity and Intolerance: Paternal Lineages of Christians, Jews, and Muslims in the Iberian Peninsula, Adams et al. 2008
  9. "The study shows that religious conversions and the subsequent marriages between people of different lineage had a relevant impact on modern populations both in Spain, especially in the Balearic Islands, and in Portugal", The religious conversions of Jews and Muslims have had a profound impact on the population of the Iberian Peninsula, Elena Bosch, 2008
  10. La diversité génétique des Espagnols marquée par l'Inquisition, Sciences et Avenir, décembre 2008
  11. FUSI AIZPÚRUA, Juan Pablo, España. La evolución de la identidad nacional, Temas de Hoy,Madrid, 2000, p.107
  12. Fuster, p.87
  13. Fuster, p.77
  14. Fuster, p.91
  15. a  et b Fuster, p.70

Annexes

Bibliographie

  • Manuel Barrios Aguilera, Granada morisca, la convivencia negada, Grenade, 2002.
  • Rafael Benitez Sanchez Blanco Heroicas decisiones. La Monarquia catolica y los moriscos valencianos, Valence, Institucio Alfons el Magnanim, Diputacion de Valencia, 2001.
  • Fernand Braudel, La Méditerranée et le Monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, neuvième édition, Armand Colin, Paris, 1990, ISBN 2-253-06168-9.
  • L. Cardaillac, Morisques et Chrétiens. Un affrontement polémique (1492-1640), Paris, 1977
  • Antonio Domíngez Ortiz et Bernard Vincent,Historia de los moriscos. Vida y tragedia de una minoria (1e édition 1978), Madrid, Alianza, 1984, 1989
  • Joan Fuster, Nosaltres els valencians, Edicions 62, Barcelone, [1962], 2001 (seconde édition).
  • H. Lapeyre, Géographie de l’Espagne morisque, Paris, 1959.
  • Le Magasin Pittoresque, page 274, année 1842, "Passage des Morisques chassés d'Espagne à travers la France".

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