Famille de Penfentenyo

Famille de Penfentenyo
Famille de Penfentenyo
Blason de la famille de Famille de Penfentenyo
Blasonnement : Burelé de dix pièces de gueules et d'argent
Devise(s) : Plura Quam ex Opto (Plus que je ne souhaite)
Branche(s) : de Cheffontaines et de Kervereguin. Eteintes: de Kermorvan; de Poulbroch-Trévieu ; de Villeneuve ; de Mesgral; de Kermorus.
Période : XIe siècle-
Pays ou province d'origine : Duché de Bretagne COA fr BRE.svg, paroisse de Sibiril, évêché de Léon
Allégeance(s) : Duché de Bretagne Gwenn ha du.svg
Fief(s) tenu(s) : Cheffontaines, Mesnoalet, Coetquenon, Coatconq, Kermoruz, la Villeneuve, Bodigneau, Mesgral, Kergoet, Kermorvan, Kermoal, Penhoet, Kermoal, Kermoman, Kosquer, Kermorus, Kerfilin...
Château(x) et hôtel(s) : Cheffontaines, Kervéréguin, la Ville Bague,la Cour, le Rongoët...
Fonction(s) civile(s) : Gouverneur de l'Île Bourbon, député du Finistère en 1822 et 1824
Fonction(s) militaire(s) : chevalier à la Septième Croisade, aide de camp du prince de Condé, Aide de camp du duc d'Enghien, 2 maréchaux de camp, général de cavalerie, contre-amiral, vice-amiral d'escadre
Fonction(s) ecclésiastique(s) : Général de l'Ordre de Saint-François puis archevêque de Césarée
Récompense(s) civile(s) : un page d'Anne de Bretagne, 3 pages du Roi
Récompense(s) militaire(s) : Grand Croix de la Légion d'honneur, commandeurs de l'Ordre de Saint-Louis, commandeurs de la Légion d'honneur...
Preuves de noblesse
 - Montres : 1481, 1503, 1534, paroisse de Sibiril, Cleder et Minihy, évêché de Léon
 - Réformation de la noblesse : 1426-1456, 1669 sur dix générations
 - Admis aux honneurs de la Cour : 18 mars 1788
 - Autres : Commando de Penfentenyo, 5 chevaliers de Malte

La famille Penfentenyo, originaire de Sibiril, dans l'évêché de Léon en Bretagne, est l'une des plus anciennes familles de Bretagne (extraction chevaleresque : 1393)[1]:

Seigneur de Penfeuntenyo (paroisse de Sibiril); sr. de Kermoruz et de Lesvestric (paroisse du Minihy); sr. de Villeneuve (paroisse de Plouvien); sr. du Louc'h, sr. de Mesgral (paroisse de la Forest); sr. de Mesnoalet (paroisse de Guilers); sr. de Coëtconq, sr. de Kermorvan (paroisse de Trébabu); sr. de Penhoët (paroisse de Plougionven); et de nombreux autres lieux...


Sommaire

Historique

Le premier Penfentenyo cité date de la fin du Xe siècle[2]. Il aurait été Pagi. On sait cependant avec certitude que Pierre de Penfeuteuniou assiste, en 1185, aux Assises de Comte Geoffroy, duc de Bretagne. Son fils Thiébault participe à la septième croisade aux côtés de Saint Louis qui l'adoube sur le champ de bataille de Mansourah (1247).

À partir de Jehan, premier du nom et marié en 1393, la lignée est suivie sans interruption. C'est en 1651 que la famille se scinde en deux branches : les Cheffontaines se fixant à Clohars-Fouesnant et la branche cadette Kervereguen, qui s'installe à Loctudy.

D'après les Monuments historiques[3],[4], Cheffontaines est l'exacte traduction du breton Penfeunteuniou (pen : tête ou chef, feunteuniou : fontaine. Cette francisation aurait été demandée par Saint Louis à un Penfeunteuniou participant à la septième croisade, le roi n'arrivant pas à prononcer son nom. Le nom le plus ancien du domaine est Kergoët.

En 1662, Jean de Penfentenio acheta Bodigneau à Barthélémy Rosmadec et obtint, en 1680, l'érection en châtellenie de ses terres de Kergoat et de Bodigneau sous le nom de Cheffontaines.

En 1766, cette seigneurie fut érigée en marquisat et c'est alors que le nouveau marquis de Cheffontaines construisit le château digne du titre dont Louis XV avait gratifié son fief. Bodigneau fut en grande partie abattu pour fournir ses beaux matériaux de granit à la construction de l'actuel château de Cheffontaines [5]. Quant survint la Révolution, l'ensemble du château n'était pas encore terminé. Ainsi, les écuries et les pavillons jouxtant les douves ne furent jamais réalisées. Le parc comprenait de nombreuses essences rares et l'accès de la propriété se faisait par une grande avenue, qui rappelle les vastes percées du Grand Siècle (dans sa partie la plus étroite, elle mesure 1,10 m de large).

En 1793, le marquis émigre en Allemagne et ses biens sont vendus comme biens nationaux, disloquant un domaine qui s'étend sur plus de 3 000 hectares à travers le canton de Fouesnant. L'énumération des biens constituant le domaine de la seigneurie de Cheffontaines occupe 80 pages d'un aveu conservé aux Archives Départementales du Finistère.

En 1872, les descendants du premier marquis de Penfeuntenyo de Cheffontaines rachètent le château.

Le château familial des Kervereguen (parfois orthographié Kervéréguin) est situé à Loctudy. Il a été bâti de 1242 à 1272[6]. Au pied de la croix érigée près de la chapelle de Notre-Dame des Croix, le seigneur de Kerazan recevait chaque année, le jour du pardon, l'hommage féodal de son voisin de Kervéréguin[7].

Cinq branches sont aujourd'hui éteintes :

  • les Penfentenyo de Kermorvan ;
  • les Penfentenyo de Poulbroch-Trévieu ;
  • les Penfentenyo de Villeneuve ;
  • les Penfentenyo de Mesgral ;
  • les Penfentenyo de Kermorus.

Blason

File-Blason famille fr Penfentenyo couronne 01.svg

Les Penfentenyo portent burelé de gueules et d'argent de dix pièces[8]. Devise : « Plura quam ex opto »[9]. Ces armes figurent dans de nombreuses chapelles du Finistère, mais aussi à la chapelle des Croisés du château de Versailles et au Panthéon.

Membres remarquables

  • Christophe de Cheffontaines[10] (1512, Sibiril -1595, Rome), ministre général des Frères mineurs observants, puis évêque auxiliaire de Sens, archevêque de Césarée. Versé ur, Rome, 1576 et Cologne, 1587.
    • Réponse familière à une épitre écrite contre le libre arbitre et le mérite des bonnes œuvres, par laquelle on donne une couverture d'accord, fort aisée et aimable, pour vider tous les différends et controverses qui sont entre les chrétiens, touchant lesdites matières, Paris 1571. L'auteur traduisit en latin cette réponse sous le titre Consulatio epistolae cujusdam contra liberum arbitrium et merita, Anvers, 1576.
    • Chrétienne Confutation du point d'honneur, sure lequel la noblesse fonde aujourd'hui ses querelles et monomachies, déduite en un traité de quatre chapitres, et, outre ce, en trois dialogues ensuivants, Paris, 1568, 1571 et 1579.
    • Cheffontaines (ou Capite Fontio à Rome) attaqua les vices de la théologie scholastique dans son œuvre la plus connue: Varii Traciatus et Disputationes correctionis nonnullarum communium opinionum thelogiae scholasticae, Paris, 1586. Ce n'est que la première partie d'un livre qui fut mis à ldans la langue latine, il parlait en outre le breton, le français, le grec, l'hébreu, l'italien et l'espagnol. Quelques théologiens avaient attaqué Cheffontaines sur ses opinions lorsqu'il n'était encore que professeur. Il alla se défendre à Rome, où il vit, dans le court espace de sept années, cinq pontifes Sixte V, Urbain VII, Grégoire XIV, Innocent IX et Clément VIII, qui tous lui donnèrent des preuves de leur estime[11]. Il publia :
    • La défense de la foi de nos ancêtres, contenant quinze chapitres, où sont déclarés les stratgèmes et ruses hérétiques de notre temps, Paris, 1570.
    • La défense de la foi de nos ancetres, où la présence réelle du corps de Notre-Seigneur est prouvée par plus de trois cent cinquante raisons, Paris, 1571. L'auteur traduisit lui-même les deux volumes de l'ouvrage ci-dessus sous les titres Fidei majorum nostrum Defensio, qua haereticorum saeculi nostri astus ac stratagemala deteguntur, Anvers, 1575 et Venise, 1581; ainsi que Defensionis fidei majorum nostrum liber secundus, in quo veritas corporis Christi in eucharistiae sacramento, demonstratur et probat'index à Rome, et cette censure empêcha l'auteur de continuer et il dut s'en expliquer. Les exemplaires sont pour la plupart mutilés et imparfaits. Au reste, Cheffontaines ne condamne pas dans cet ouvrage dédié à Sixte V, la théologie scholastique; il la juge même si nécessaire, qu'il ne croit pas qu'on puisse être parfait théologien sans s'être exercé dans cette science. Il voudrait seulement qu'on s'en servit, pour l'enseigner, d'une méthode plus facile et plus sûre, évitant confusion et diversité d'opinions.
    • Perpetuae Mariae virginis ac Josephi sposi ejus virginatis catholica Defensio, Lyon, 1578.
    • Epitome novae illustrationis christianae fidei adversus impios, libertinos et atheos, Paris, 1586.
    • Compendium privilegiorum Fratum minorum, Paris, 1578.
    • Apologie de la confrérie des pénitents, érigée et instituée en la ville de Paris par Henri III, Paris, 1583.
    • De la vertu des paroles par lesquelles se fait la consécration, Paris, 1585.
    • Variae disputationes de eo quod sit utile ac necessarium.
  • Achille Gui Marie Michel de Cheffontaines, gouverneur de l'île Bourbon du 20 octobre 1826 au 4 juillet 1830[12] Cheffontaines est nommé par ordonnance du 25 décembre 1825 gouverneur de l'île Bourbon. Il est installé le vendredi 20 octobre 1826, en audience solennelle à Saint-Denis de la Réunion, par la Cour Royale. Cette prise de fonction est saluée par la salve habituelle de cinq coups de canon. Cheffontaines arrive porteur de l'ordonnance du 21 août 1825. Rédigé pour l'île Bourbon, ce texte, inspiré par Joseph de Villèle, va déterminer toute la législation coloniale française. Cheffontaines propose l'autonomie, avec la création du Conseil privé, il en trace les limites. Il ne souhaite pas que le gouvernement soit sous la tutelle de ce conseil, composé de colons. Dans la foulée, il annonce la création d'un conseil général, mais la création de ce conseil général ne modifie pas la situation de monopole de l'État royal représenté dans la colonie par le gouverneur. Cette institution, dont les membres sont nommés et non élus, qui remplace le Comité consultatif, se réunit sur convocation du gouverneur et étudie les travaux présentés par ce dernier. L'ordonnance du 21 août limite les pouvoir du conseil général et l'empêche de critiquer le gouverneur ou de publier ses travaux. Cette même ordonnance musèle la presse. Elle stipule que « le gouverneur surveille l’usage de la presse, commissionne les imprimeurs, donne les autorisations de publier les journaux et les révoque en cas d’abus ».
  • Nicolas René Marie de Penfentenyo, vicomte de Cheffontaines, chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Légion d'honneur, né à Saint-Malo en 1770, mort à Nantes en 1849. Il émigra en 1790 et devint, en 1792, aide de camp de Louis Antoine de Bourbon-Condé, duc d'Enghien jusqu'en 1801. En 1794, il est capitaine au régiment des Hussards du prince Louis de Rohan. Il reçoit son brevet de major en 1797. Dans des pétitions présentées sous la Restauration, on lit « petit-neveu de l'évêque de Limoges, aide de camp et ami, il peut le dire, de Mgr le duc d'Enghien, à qui il a sauvé une fois la vie... ». « J'ai été l'aide de camp de Mgr le duc d'Enghien pendant plus de dix ans, et c'est dans cette place flatteuse que j'ai gagné, à l'armée de Condé, la croix de Saint-Louis, et successivement tous mes grades jusqu'à celui de colonel inclusivement »[13]. Il devint maréchal de camp le 14 février 1815 et aide de camp du duc de Bourbon le 13 mars suivant, tout en commandant le département des Côtes-du-Nord. De 1820 à 1825, il commande successivement les subdivisions militaires du Morbihan, du Pas-de-Calais et de la Loire-Inférieure. Il est élu député du Finistère le 13 novembre 1822 et est réélu en 1824. Le 20 août 1830, Louis-Philippe Ier adresse une ordonnance au ministre de la Guerre qui l'exclut, ainsi que de nombreux autres généraux, du cadre de l'armée active, après 29 ans, 4 mois et 22 jours de service. Il touchera une pension de 3 000 francs.
  • Hervé de Penfentenyo (1879-1970), fils du précédent, vice-amiral d'escadre, grand-croix de la Légion d'honneur. Il est contre-amiral en 1931, vice-amiral en 1937, vice-amiral d'escadre en 1939. Il est nommé, en 1938, préfet de la 5e région maritime, gouverneur de Lorient. Il défend la base en juin 1940, arme à la main, fait partir tous les navires vers l'Afrique du Nord et l'Angleterre, et détruire les réserves de mazout de la flotte. Il reste en captivité jusqu'en 1941 et est ensuite vice-président de la Compagnie générale transatlantique et du Comité consultatif de la famille. Arrêté par la Gestapo en 1943, il est emprisonné et déporté en Allemagne jusqu'en mai 1945. Il a eu quatorze enfants, dont trois fils morts pour la France. Sa sœur Marie de Penfentenyo (1897-1930) a épousé l'amiral Antoine Exelmans.
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  • Alain de Penfentenyo de Kervéréguin (1921-1946), mort pour la France en Indochine, fils du vice-amiral d'escadre Hervé de Penfentenyo. Un commando de marine porte son nom en sa mémoire. Le 27 août 1946, Alain de Penfentenyo est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, avec cette citation : « officier volontaire pour des missions périlleuses. Mortellement blessé le 12 février 1946 par des armes automatiques soutenues de mortiers aux environs du village de Thien-Quan, alors qu'il remontait le Dong Nai. Après une énergique riposte de ses moyens de feu, et quoique perdant beaucoup de sang et souffrant visiblement, a continué à assurer la manœuvre de ses LCVP qu'il a ramenés au poste de Tan-Huyen. A fait preuve d'un cran remarquable. Figure noble et magnifique incarnant les qualités de l'officier français ».

Notes et références

  1. ANF
  2. Valentine de Penfentenyo: Une très ancienne famille de Bretagne, les Penfentenyo
  3. Cl. M. H. 1958
  4. Base Mérimée [1]
  5. http://les-chateaux.du-web.fr/chateau-233-29.html
  6. Serge Duigou, Châteaux et manoirs en pays bigouden.
  7. A. Le Grand et G.-M. Thomas, Manoirs de Basse-Bretagne.
  8. d'Hozier "Armorial général de France - Bretagne"
  9. Traduction : « Plus que je ne souhaite »
  10. Biographie.- notice rédigée à partir de "* Luc Wadding, Scriptores ordinis minorum, Roma, 1650.
  11. [2] Biographie Universelle Ancienne et Moderne, Tome Huitième, Michaud 1834
  12. [PDF]Notice biographique
  13. Correspondance du duc d'Enghien [3]

Pierre LESCOT ; Les seigneuries et manoirs disparus ; Revue FOEN IZELLA spécial Clohars-Fouesnant (février 2007)


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