Fantômas

Fantômas
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Fantômas
Personnage de fiction
Fantomas1911.jpg
Couverture du premier volume de la série Fantômas co-écrite par Pierre Souvestre et Marcel Allain, éditions Arthème Fayard, 1911.
Artiste anonyme (les illustrations de couverture des volumes suivants seront l'œuvre de Gino Starace).
Alias Génie du crime
Maître de tout et de tous
Origine Inconnue
Genre Masculin
Activité(s) Criminel
Ennemi(s) Jérôme Fandor
Commissaire Juve
Hélène Gurn
Créé par Pierre Souvestre
Marcel Allain
Interprété par René Navarre (1913-1914)
Edward Roseman (1920-1921)
Jean Galland (1932)
Jean-Michel Smet (1937)
Marcel Herrand (1947)
Maurice Teynac (1949)
Jean Marais (1964-1967)
Helmut Berger (1979)
Vincent Cassel (2012)
Voix Paul Bernard (1946-1947)
Raymond Pellegrin (1964-1967)
Roger Carel (1973-1974)
Philippe Clay (1984)
Med Hondo (1991)
Film(s) Fantômas (1913)
Juve contre Fantômas (1913)
Le mort qui tue (1913)
Fantômas contre Fantômas (1914)
Le Faux Magistrat (1914)
Fantômas (1920-1921)
Fantômas (1932)
Monsieur Fantômas (1937)
Fantômas (1947)
Fantômas contre Fantômas (1949)
Fantômas (1964)
Fantômas se déchaîne (1965)
Fantômas contre Scotland Yard (1967)
Fantômas (2012)
Roman(s) Fantômas
Juve contre Fantômas
Le Mort qui tue
L'Agent secret
Un Roi prisonnier de Fantômas
Le Policier apache
Le Pendu de Londres
La Fille de Fantômas
Le Fiacre de nuit
La Main coupée
L'Arrestation
Le Magistrat
La Livrée du crime
La Mort de Juve
L'Évadée de Saint-Lazare
La Disparition de Fandor
Le Mariage de Fantômas
L'Assassin de Lady Beltham
La Guêpe rouge
Les Souliers du mort
Le Train perdu
Les Amours d'un prince
Le Bouquet tragique
Le Jockey masqué
Le Cercueil vide
Le Faiseur de reines
Le Cadavre géant
Le Voleur d'or
La Série rouge
L'Hôtel du crime
La Cravate de chanvre
La Fin de Fantômas
Est-il ressuscité ?
Fantômas roi des recéleurs
Fantômas en danger
Fantômas prend sa revanche
Fantômas attaque Fandor
Si c'était Fantômas ?
Oui, c'est Fantômas !…
Fantômas joue et gagne
Fantômas rencontre l'amour
Fantômas vole des blondes
Fantômas mène le bal
Pièce(s) Fantômas (1921)
Fantômas revient (2005)
Fantômas probablement (2008)
Première apparition Fantômas (1911)
Dernière apparition Fantômas mène le bal (1963)
Épisode(s) 43
Éditeur(s) Arthème Fayard (1911-1963)

Fantômas est un personnage de fiction français créé en 1910-1911[1] par Pierre Souvestre et Marcel Allain. D'abord littéraire, l’œuvre est adaptée en 1913 au cinéma par Louis Feuillade, le maître du serial français. En trente-deux romans et cinq films[2], la série devient célèbre, suscitant l'enthousiasme populaire ainsi que les hommages de grands écrivains et artistes.

Fantômas a de nouveau fait l'objet d'adaptations cinématographiques dans les années 1930-1940, puis d'une adaptation comique très libre dans les années 1960, celle-ci demeurant la plus célèbre à ce jour. Un nouveau projet cinématographique est annoncé depuis 2003 par le producteur Thomas Langmann[3].

Sommaire

Destin

L'Énéide des temps modernes

Fantômas demeure un des feuilletons les plus marquants de la littérature populaire en France, bien que le personnage-titre ait été plus ou moins influencé par ses rivaux Zigomar (criminel masqué créé par Léon Sazie), Erik le Fantôme de l'Opéra[4] de Gaston Leroux et l'Arsène Lupin de Maurice Leblanc, moins terrifiant mais non dénué d'ombres.

Fantômas impose un style débridé (qui évoquera aux surréalistes l'écriture automatique) et des intrigues sombres et tortueuses construites autour des crimes de son (anti)héros à l'imagination sans limite, intrigues animées par des courses poursuites échevelées qui font appel à toutes les ressources de la technologie (automobile, train, paquebot - et même fusée dans les années 1960) et baignées dans une atmosphère poético-fantastique.

Fantômas ressuscite par ailleurs, pour les lecteurs contemporains, la société de la Belle Époque et notamment un Paris disparu, dans la lignée des feuilletonistes du XIXe siècle (Eugène Sue notamment), les apaches succédant aux mohicans d'Alexandre Dumas dans la jungle urbaine européenne. L'insaisissable bandit, l'« armée du crime »[5] dont il dispose ainsi que ses adversaires font également de brèves échappées en Afrique et en Amérique, jusque dans l'espace dans le dernier épisode rédigé par Marcel Allain seul.

Oubli littéraire, succès populaire au cinéma

Le triomphe du bandit masqué fut immédiat : Blaise Cendrars écrit dans la revue d'Apollinaire Les Soirées de Paris : « Fantômas, c'est L'Énéide des temps modernes ». Apollinaire, Max Jacob, Blaise Cendrars, Robert Desnos, Jean Cocteau et les surréalistes célébrèrent à l'envie le criminel en cagoule et collants noirs (l'uniforme de la plupart de ses mauvais coup nocturnes) ou masqué d'un loup noir, en frac et haut de forme, enjambant Paris en brandissant un couteau ensanglanté (la célèbre couverture de l'édition originale du premier volume, souvent reprise et elle-même inspirée par une publicité pour des pilules).

Fantômas est davantage connu aujourd'hui dans l'imaginaire populaire par le biais des comédies d'aventures avec Louis de Funès et Jean Marais. Cependant, le masque bleu et les gadgets technologiques (dont la Citroën DS volante) du bandit, le Juve hystérique et maladroit et le Fandor ambigu (pour cause puisque le même acteur - Jean Marais - interprète le criminel et son irréductible ennemi, le journaliste Fandor) de cette trilogie cinématographique n'entretiennent aucun rapport avec la saga littéraire de Pierre Souvestre et Marcel Allain, le seul élément fidèle demeurant la propension au déguisement des personnages principaux.

Contrairement à son rival Arsène Lupin, Fantômas semble être désormais cantonné à cette série cinématographique, malgré la télésuite de Claude Chabrol et Juan Bunuel dans les années 1970, avec Helmut Berger en Fantômas, Gayle Hunnicutt et Jacques Dufilho et les divers projets d'adaptations annoncés depuis.

Hommages [6]

  • « Fantômas qui êtes aux Cieux / Sauvez la Poésie. »

(Ernst Moerman, Fantômas, 1933)

  • « Allongeant son ombre immense / Sur le monde et sur Paris, / Quel est ce spectre aux yeux gris / Qui surgit dans le silence ? / Fantômas, serait-ce toi / Qui te dresses sur les toits ? »

(Robert Desnos, Complainte de Fantômas, in Fortunes, Gallimard, 1953)

  • « Les femmes Pacheco Page d'aide sur l'homonymie lisaient / dans la nuit Fantômas / à haute voix / tendant l'oreille / autour du feu, dans la cuisine, / et je dormais en entendant / les prouesses, / les mots du poignard, les agonies »

(Pablo Neruda, Mémorial de l'Île Noire, 1960-1963)

  • « Je n'aurai jamais l'imprudence, / Fantômas, de parler de toi. / J'ai trop peur de ton ombre immense / Se dressant sur mon propre toit. »

(Claude Veillot, À Fantômas)

  • « J'ai toujours été un homme qui passe / Un homme qui n'a jamais donné d'amour en retour / Un jour Superman, un jour Fantômas / Un homme qui s'efface sans laisser de traces. »

(disque Cindy Cendrillon 2002)

  • « Fantômas nous enchante d'un bout à l'autre par sa désobéissance aux règles et par le courage instinctif avec lequel il survole l'intelligence si dangereuse par le contrôle qu'elle oppose à l'audace et par son frein qui paralyse le cours vertigineux du génie. (...) Notre époque éprouve, dirait-on, les angoisses de la vieillesse qui se retourne vers son passé. (...) Bref, on réédite les fables modernes : Arsène Lupin, Rouletabille, Chéri-Bibi sortent de leur tombe. (...) Mais Fantômas les surclasse sous le masque et la cape que Rastignac eût aimé porter pour vaincre ce Paris que le monstre légendaire tient sous son pied comme un dragon qui terrasserait saint Georges. »

(Jean Cocteau, Le Figaro littéraire, 1961)

  • « Reconstituer le Paris du temps de Fantômas serait aussi coûteux que reconstruire le Paris de Louis XIV. Projet à reprendre dans un monde où l'action sera la sœur du rêve. »

(René Clair, lettre à Marcel Allain, 1969)

Personnages

  • Fantômas : « génie du crime » affublé de plusieurs surnoms (le « maître de tout et de tous », le « tortionnaire », « l'insaisissable », etc.). Son visage et sa véritable identité demeurent inconnus. Cruel, il n'hésite pas à torturer et à tuer pour arriver à ses fins. Ses crimes ont parfois été inspirés par les actualités et les faits-divers de l'époque, que les auteurs compilaient dans un dossier intitulé « l'armoire aux trucs »[7].
  • Juve : inspecteur de la Sûreté de Paris, « d’aspect énergique, actif, remuant, resté jeune malgré la quarantaine, [...] intelligent, persévérant, volontaire, audacieux »[8], il est l'ennemi acharné, voire obsessionnel, de Fantômas. Sa vie est vouée à la capture - ou à la destruction - du monstre. À la fin du trente-deuxième volume, le génie du crime lui révèle qu'il n'est autre que son propre frère.
  • Jérôme Fandor : anciennement Charles Rambert, fils d’Étienne Rambert et d’Alice, tous deux victimes de Fantômas. Impliqué malgré lui dans un meurtre commis par le génie du crime, Fandor est l'allié et l'ami indéfectible de son « père spirituel » Juve, l'inspecteur lui ayant fourni sa nouvelle identité afin de le protéger du criminel qui décima sa famille. Désormais journaliste intrépide à « La Capitale »[9], jeune, sportif, gouailleur et tête brûlée, Fandor lutte aux côtés de Juve contre Fantômas. Il est également le fiancé d'Hélène, que le bandit tente de lui arracher.
  • Hélène : belle, intelligente et courageuse, elle est fiancée à Fandor et finit par se battre à ses côtés contre Fantômas, son père putatif. Démontrant un amour paternel jaloux et possessif, le maître du crime protège constamment Hélène - fût-ce contre son propre fils, le prince Vladimir - tout en s'évertuant à la séparer de Fandor. Selon la tradition feuilletonnesque relative au mystère des origines exotiques, Pierre Souvestre et Marcel Allain établissent dans La fin de Fantômas qu'Hélène est la fille de l'empereur des Indes. Lorsqu'Allain reprendra seul l'écriture de la série à partir de 1926, il négligera toutefois cette révélation pour considérer Fantômas comme le véritable père d'Hélène.
  • Lady Maud Beltham : mariée très jeune à Lord Beltham, dont Fantômas était l'aide de camp durant la Seconde Guerre des Boers sous le nom de Gurn, elle est rapidement devenue la maîtresse de ce dernier. Lady Beltham est constamment tiraillée entre son honnêteté foncière et son amour pour le bandit.
  • Bouzille : chemineau sympathique exerçant mille petits métiers, il apporte son aide à Juve et Fandor bien qu'il puisse être employé occasionnellement par le maître du crime.
  • Le Bedeau  : sinistre comparse de Fantômas, « d'âge mûr, mais déjà vieilli par la débauche », il doit son surnom à sa coutume de « sonner » les passants « en leur frappant le crâne contre le bord du trottoir »[10]. Avec les autres arsouilles aux sobriquets suggestifs de la bande des Ténébreux (ou bande des Chiffres), Œil de Bœuf, Bec de Gaz, Beaumôme, Mort-Subite, Le Barbu, Bébé, Ma Pomme, Fleur de Rogue et les « pierreuses » (prostituées) Ernestine et Adèle, barbares modernes issus de la pègre des bas-fonds parisiens, il offre le reflet littéraire de la figure mi-pittoresque, mi-inquiétante de l’apache, incarnation médiatique des classes dangereuses de la Belle Époque[11]. La bande se réunit habituellement Au rendez-vous des Aminches, le cabaret du père Korn, où elle commande force « saladiers de rouge » en usant volontiers d'un argot feuilletonnesque[12].
  • La Toulouche : vieille receleuse associée à la bande d'apaches de Fantômas, elle se rend souvent coupable de méfaits grand-guignolesques, qu'elle dissimule un magot dans les entrailles d'un cadavre[13] ou bien qu'elle assassine le détective Tom Bob en lui déchiquetant la gorge à coup de dents avant de laper son sang pour éviter de tacher le plancher. Femme de tête, elle semble parfois dominer les apaches et s'attire souvent le respect du maître du crime lui-même[14].

Romans

Par Pierre Souvestre et Marcel Allain

  • Fantômas, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Adapté au cinéma
  • Juve contre Fantômas, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Adapté au cinéma
  • Le Mort qui tue, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas se venge en 1932.
    Adapté au cinéma.
  • L'Agent secret, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Une Ruse de Fantômas en 1932.
  • Un Roi prisonnier de Fantômas, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre.
  • Le Policier apache, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le Policier… Fantômas en 1932.
    Adapté au cinéma sous le titre Fantômas contre Fantômas.
  • Le Pendu de Londres, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Aux Mains de Fantômas en 1932.
  • La Fille de Fantômas, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre.
  • Le Fiacre de nuit, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le Fiacre de Fantômas en 1932.
  • La Main coupée, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas à Monaco en 1932.
  • L'Arrestation de Fantômas, Fayard, 1911, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre.
  • Le Magistrat cambrioleur, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le Juge Fantômas en 1933.
    Adapté au cinéma sous le titre Le Faux Magistrat.
  • La Livrée du crime, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient La Livrée de Fantômas en 1933.
  • La Mort de Juve, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas tue Juve en 1933.
  • L'Évadée de Saint-Lazare, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas roi du crime en 1933.
  • La Disparition de Fandor, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fandor contre Fantômas en 1933.
  • Le Mariage de Fantômas, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre.
  • L'Assassin de Lady Beltham, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Les Amours de Fantômas en 1933.
  • La Guêpe rouge, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Un défi de Fantômas en 1933.
  • Les Souliers du mort, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas rôde en 1933.
  • Le Train perdu, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le Train de Fantômas en 1933.
  • Les Amours d'un prince, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas s'amuse en 1933.
  • Le Bouquet tragique, Fayard, 1912, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le Bouquet de Fantômas en 1934.
  • Le Jockey masqué, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas roi du turf ! en 1934.
  • Le Cercueil vide, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le cercueil de Fantômas en 1934.
  • Le Faiseur de reines, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas contre l'amour en 1934.
  • Le Cadavre géant, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le spectre de Fantômas en 1934.
  • Le Voleur d'or, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Prisonnier de Fantômas en 1934.
  • La Série rouge, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas s'évade en 1934.
  • L'Hôtel du crime, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas accuse en 1934.
  • La Cravate de chanvre, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Le domestique de Fantômas en 1934.
  • La Fin de Fantômas, Fayard, 1913, Roman
    co-écrit avec Pierre Souvestre. Devient Fantômas est-il mort ? en 1934.

Par Marcel Allain

À partir de 1926, Marcel Allain reprit seul, après la mort de son compagnon, l'écriture de Fantômas.

Cette série fut publiée dans trente-quatre hebdomadaires français de seize pages par la Société parisienne d'édition entre avril et septembre 1926, puis en livres par Arthème Fayard, sauf, semble-t-il, le dernier.

Les nouveaux titres publiés par Fayard comportent quasi systématiquement le nom « Fantômas », plus vendeur. À compter de 1932, les rééditions désormais abrégées de la précédente série de trente-deux volumes (par Souvestre et Allain) n'échappent pas à la règle puisque les titres d'origine sont modifiés afin d'inclure également le nom « Fantômas ».

  • Est-il ressuscité ?, Fayard, 1926, Roman
  • Fantômas roi des receleurs, Fayard, 1926, Roman
  • Fantômas en danger, Fayard, 1926, Roman
  • Fantômas prend sa revanche, Fayard, 1926, Roman
  • Fantômas attaque Fandor, Fayard, 1926, Roman
  • Si c'était Fantômas ?, Fayard, 1933, Roman
  • Oui, c'est Fantômas !…, Fayard, 1934, Roman
  • Fantômas joue et gagne, Fayard, 1935, Roman
  • Fantômas rencontre l'amour, Fayard, 1946, Roman
  • Fantômas vole des blondes, Fayard, 1948, Roman
  • Fantômas mène le bal, Fayard, 1963, Roman

Livres audio

Les livres audio sont vendus par Hemix éditions

  • Le Train perdu, juillet 2007.
  • Les Amours d'un prince, novembre 2007.
  • Le Bouquet tragique, janvier 2008.
  • Le Jockey masqué, septembre 2008.

Les Films

Affiche de la première adaptation cinématographique de Fantômas par Louis Feuillade, films Gaumont, 1913. Afin d'éviter d'éventuels problèmes avec la censure, le poignard sanglant dans la main droite du maître du crime n'a pas été reproduit sur cette variante de l'illustration de la couverture du premier volume[15].
Le Mort qui tue, affiche Gaumont, 1913.

Films en noir et blanc et muets

Adaptations en noir et blanc et parlantes

Films en couleurs et parlants

Article détaillé : Trilogie Fantômas.

Téléfilms

Bandes dessinées

  • Fantomas : bande dessinée mexicaine de Julio Cortázar, scénario de Alfredo Cardona Peña. Il n'y a pas de faute au nom, Fantômas a perdu son accent circonflexe « ^ » sur le « o ».
  • Fantômas contre les Nains (1941): comics
  • Fantômas et l'enfer sous-marin : suite du précédent, jamais publié.
  • Fantômas (Novembre 1957 à Mars 1958) : un strip dessiné journalièrement par Pierre Tabary pour Opera Mundi (192 strips au total), adaptant les deux premières nouvelles.
  • Fantômas (1962-63) : magazines en histoire photo adaptant les numéros 1, 2, 3 et 5 des livres de la série et publié par Del Duca entre 1962 et 1963.
  • Fantômas (1969) : une page couleur hebdomadaire, écrite par Agnès Guilloteau et dessinée par Jacques Taillefer, diffusée (= syndiquée aux USA) par Opera Mundi en 1969 et publiée dans « Jours de France ».
  • Fantômas (bande dessinée, 1980) : publiée dans "Télé Junior", adaptation de Sacha, dessin de Pierre Frisano. 6 episodes présentant des versions très résumées de certains romans : Un crime mystérieux, La malle sanglante, Fantômas contre Juve, Le tueur de l'ombre, Le portefeuille rouge, Mieux vaut "Tsar" que jamais.
  • Fantômas (1990-95) : une série de bandes dessinées de Fantômas écrite par Luc Dellisse et dessinée par Claude Laverdure, publiée par l'éditeur belge Claude Lefrancq dans la collection de bande dessinée BDétectives.
  • Fantômas (2002-2003) : une série au ton surréaliste en 3 volumes, écrite et dessinée par Damien Cabiron : Le double rêve de Lady Beltham, Fandor au paradis, La dame qui aimait la foudre, Osmose Éditions.
  • L'auteur Benoît Preteseille a consacré deux ouvrages au personnage de Fantômas : Fantômas, le Dernier Geste[16], en 2008 aux éditions Warum, et L'Art et le Sang aux éditions Cornélius en 2010[17]. Esthétiquement, le Fantômas de Preteseille emprunte autant à la version cinématographique des années 60 (visage bleu, costume noir) qu'aux années folles qui ont vu la naissance du Fantômas originel, ainsi qu'à d'autres figures horrifiques de la littérature populaire de l'époque. À noter que dans L'Art et le sang, les personnages n'ont plus leurs noms originaux : Fantamas, Juvet et Fandore ont remplacé Fantômas, Juve et Fandor[18].

Feuilleton radiophonique

Pièce de Théâtre

de Gabor Rassov feuilleton théâtral épique et chanté en seize tableaux.

Théâtre de marionnettes

  • Fantômas probablement (2008)
de Tête dans le sac - marionnettes Marionnettes des bas-fonds. Inspiré des 12800 pages des romans.

Influences

Fantômas a surtout influencé le courant surréaliste

  • Diabolik: Diabolik est une série de bande dessinée italienne, créée en 1962 par les sœurs Angela et Luciana Giussani. Diabolik est un criminel professionnel, accompagné dans ses aventures par sa maîtresse, Eva Kant. Il est pourchassé par son policier attitré, l'inspecteur Ginko.
  • À l'instar de son modèle, le maître assassin M. Ixnay arbore smoking, haut-de-forme et loup noir dans Un rire dans la nuit (The Chuckling Whatsit, 1997) de Richard Sala, roman graphique de style expressionniste. L'influence de Louis Feuillade et Georges Franju, deux admirateurs de l'œuvre de Souvestre et Allain, s'y manifeste également via le personnage de Phoebe Duprey, silhouette féminine en collant noir rappelant les aventurières incarnées par Musidora et Francine Bergé dans Les Vampires (Irma Vep) et Judex (Diana Monti alias Marie Verdier).
  • Yves Klein s'en est inspiré dans une de ses œuvres majeures de sa période bleue et notamment dans le portrait relief d'Arman en 1962.

Voir aussi

Bibliographie

  • Antoinette Peské et Pierre Marty, Les Terribles, Paris, Frédéric Chambriand éditeur, collection « Visages », 1951, 198 p.
  • Collectif, « Fantômas ?... C'est Marcel Allain », La Tour de feu, cahier n°87-88, décembre 1965, 160 p.
  • Noël Armaud, Francis Lacassin et Jean Tortel (dir.), Entretiens sur la paralittérature, Paris, Plon, 1970.
  • Collectif, « Fantômas », Europe, revue littéraire mensuelle, n° 590-591, juin-juillet 1978, 56e année, 256 p.
  • Alfu, L'Encyclopédie de Fantômas. Étude sur un classique, Paris, Alfu/Autoedition, 1981, 336 p. Réédition : Encrage, 2011.
  • Collectif, « Spécial Feuillade / Fantômas », L'Avant-scène cinéma, n°271-272, 1er-15 juillet 1981, 98 p.
  • Alfu, Patrice Caillot, François Ducos, Gino Starace, l'illustrateur de "Fantômas", Amiens, Encrage, collection « Portraits », 1987, 162 p.
  • Anne-Marie Thiesse, Le roman du quotidien. Lecteurs et lectures populaires à la Belle Époque, Éditions du Chemin Vert, 1984. Réédition : Éditions du Seuil, collection « Points Histoire », 2000, 288 p.
  • Jean-Claude Vareille, L'homme masqué, le justicier et le détective, Lyon, Presses universitaires de Lyon, collection « Littérature et idéologie », 1989, 208 p.
  • Michel Nathan, Splendeurs et misères du roman populaire, Lyon, Presses universitaires de Lyon, collection « Littérature et idéologie », 1990, 220 p. (« Fatala, Fantômas en jupe trotteuse », p. 129-138).
  • Didier Blonde, Les Voleurs de Visages. Sur quelques cas troublants de changements d'identité : Rocambole, Arsène Lupin, Fantômas & Cie, Éditions A.-M. Métailié, 1992, 168 p. (ISBN 2-86-424-131-5)
  • Jacques Champreux, « L'année du maître de l'effroi » in « L'année 1913 en France », 1895, numéro hors série, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (A.F.R.H.C.), octobre 1993, p. 244-263.
  • Dominique Kalifa (dir.), Nouvelle Revue des Études Fantômassiennes, Paris, Joëlle Losfeld, 1993.
  • Dominique Kalifa, « Roman policier, roman de l'insécurité ? » in Ellen Constans et Jean-Claude Vareille (dir.), Crime et châtiment dans le roman populaire de langue française du XIXe siècle, Presses universitaires de Limoges (PULIM), collection « Littératures en marge », 1994, p. 137-152.
  • Dominique Kalifa, L'Encre et le Sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995, 352 p.
  • Dominique Kalifa, « Les lieux du crime. Topographie criminelle et imaginaire social à Paris au XIXe siècle », in Sociétés & Représentations, 1/2004, n° 17, p. 131-150.
  • Dominique Kalifa, Crime et culture au XIXe siècle, Paris, Perrin, 2005, 331 p. Compte rendu par Arnaud-Dominique Houte, Le Mouvement Social, n°226 (janvier-mars 2009)
  • Philippe Azoury et Jean-Marc Lalanne, Fantômas, style moderne, Centre Pompidou/Yellow Now, 2002. Comment Fantômas a su inspirer les cinéastes tout au long du siècle dernier, et comment son image est perçue aujourd'hui.
  • Marc Lemonier (préface de Mylène Demongeot), Sur la piste de Fantômas, Édition Hors Collection/Gaumont, 2005. Retour sur la trilogie « parodique » d'André Hunebelle.
  • Étienne Barillier, Les Nombreuses Vies de Fantômas, collection Bibliothèque rouge, volume 4, Les Moutons électriques éditeur, 2006. « Biographie » de Fantômas, analyse de l'œuvre, des rivaux et des nouvelles en hommage.
  • Thierry Thomas, Cependant Fantômas, éditions La Pionnière, 2009 (ISBN 978-2-908092-56-1)
  • Annabel Audureau, Fantômas : Un mythe moderne au croisement des arts, Presses universitaires de Rennes, 2010.
  • Alfu (dir.), « Fantômas centenaire », Le Rocambole, n° 54, mars 2011.

Notes et Références

  1. Sur les pas des écrivains - Le Paris des Apaches dans Fantômas sur Terres d'écrivains, 22 avril 2005. Consulté le 13septembre 2010
  2. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale vint interrompre la série d'adaptations cinématographiques, cf. Jacques Champreux, « L'année du maître de l'effroi » in 1895, « L'année 1913 en France », numéro hors série, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (A.F.R.H.C.), octobre 1993, p. 244-263.
  3. « Fantômas est de retour ! », Allociné, jeudi 14 mai 2009.
  4. Par la volonté de Fantômas, un énorme luminaire s'écrase sur la clientèle du grand magasin « Paris-Galeries » dans Le Fiacre de nuit (1911), à l'instar du lustre qu'Erik le Fantôme précipite sur les spectateurs de l'Opéra-Garnier dans le roman de Gaston Leroux, paru un an plus tôt. De surcroît, Pierre Souvestre et Marcel Allain avaient provisoirement appelé leur criminel « le Fantôme » avant de présenter son nom quasi-définitif à Fayard. Dans une histoire du forçat Chéri-Bibi, Leroux reprendra à son tour une trouvaille de Souvestre et Allain, utilisée initialement dans le roman pré-fantômassien L'Empreinte : les gants en peau humaine, qui réapparaîtront dans Le Mort qui tue de la saga Fantômas.
  5. Popularisée par l'ouvrage du même titre de Félix Platel (1890), cette expression « sert bientôt à désigner toutes les formes de marginalité, supposées relever d'une organisation occulte et formidable », Dominique Kalifa, L'Encre et le Sang. Récits de crimes et société à la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995, p. 146. Ainsi, les apaches - entre autres marginaux - sont censés livrer une guerre sans merci aux honnêtes gens ; par le biais de Fantômas, la littérature populaire s'est emparée de cet affrontement fantasmatique, initialement relaté par les médias et les criminologues du temps.
  6. Fantômas, Robert Laffont, collection « Bouquins », premier des trois volumes consacrés aux douze derniers épisodes de la saga, préface de Francis Lacassin et documents additionnels (Fantômas vu par les poètes).
  7. Entre autres exemples, Fantômas utilise dans Le Train perdu des brassards cloutés similaires à ceux du « tueur de flics » Jean-Jacques Liabeuf. Plus emblématique, le naufrage du Gigantic dans La Fin de Fantômas fait écho à celui du Titanic.
  8. Un Roi prisonnier de Fantômas.
  9. La figure héroïque du jeune reporter, de Rouletabille à Tintin, est promise à un bel avenir en 1911 ; cf. Dominique Kalifa, L'Encre et le Sang..., op. cit., « chapitre III : Portrait du reporter en héros », p. 82-104.
  10. La Disparition de Fandor.
  11. Dominique Kalifa, L'Encre et le Sang..., op. cit., « chapitre VII : L'auteur du crime », p. 138-164.
  12. Juve contre Fantômas, Le Policier apache, L'Assassin de Lady Beltham, Le Jockey masqué, La Fin de Fantômas.
  13. Le Policier apache.
  14. Le Train perdu.
  15. Pour les mêmes motifs, la fin dramatique du premier volume a été édulcorée dans l'adaptation cinématographique : grimé en Gurn/Fantômas et bien près d'être guillotiné à la place du véritable coupable, l'acteur Valgrand est sauvé in extremis du couperet - celui-ci n'est d'ailleurs jamais montré à l'écran afin de ne pas effaroucher la jeune censure cinématographique née officiellement en 1909, précisément à l'occasion de la quadruple exécution publique de « la bande à Pollet » ; cf. Albert Montagne, « Crimes, faits divers, cinématographe et premiers interdits français en 1899 et 1909 », Criminocorpus, revue hypermédia [En ligne], Crimes et criminels au cinéma, 1. Thèmes et figures, mis en ligne le 1er janvier 2007.
  16. Fantômas, le Dernier Geste sur krinein.com
  17. "L'Art et le Sang" aux éditions Cornélius
  18. Extraits de "L'Art et le Sang" sur le site de l'auteur de B.D. Benoît Preteseille

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