Fleurie

Fleurie
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46° 11′ 35″ N 4° 41′ 54″ E / 46.1930555556, 4.69833333333

Fleurie
Image illustrative de l'article Fleurie
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Canton Beaujeu
Code commune 69084
Code postal 69820
Maire
Mandat en cours
Frédéric Miguet
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Beaujeu
Démographie
Population 1 239 hab. (2008)
Densité 89 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 11′ 35″ Nord
       4° 41′ 54″ Est
/ 46.1930555556, 4.69833333333
Altitudes mini. 210 m — maxi. 524 m
Superficie 13,94 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Fleurie est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Histoire

Aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique[1]. Le site de Fleurie, nommé Floriacum[1] dans les chartes médiévales, est occupé dès l’an 1000 lorsque l'abbaye d’Arpayé s’installe sur son territoire. Cette Abbaye dépend directement de celle de Cluny qui était très fleurissante à cette époque. Elle est située au bas des Chaffangeons, un hameau déjà peuplé et où la culture de la vigne existait. D’autres hameaux sont occupés : Poncié, le Vivier, la Chapelle des Bois où était édifiée une chapelle consacrée à Notre Dame et aussi lieu de pèlerinage. Le Vivier, rattaché à Fleurie seulement en 1789 appartenait au Mâconnais, alors que les autres hameaux dépendaient du Beaujolais.

Le Bourg actuel semble de formation plus tardive et était certainement occupé par un grand domaine possédant une église à son usage : Saint Martin.

Jusqu’en 1603, Fleurie dépend des sires de Beaujeu partagé en trois prévôtés : Belleville, Beaujeu et la chatellerie de Juliénas. Cluny domine Arpayé et le Vivier est rattaché à Mâcon. Ensuite Fleurie dépend des seigneurs locaux (Grand Pré, Corcelles et la Roche à Jullié).

À la fin du XVIIe siècle, le Vivier se voit attribuer une dotation d’une superficie de 13 ha et 76 ares à titre de ‘Communaux’ par le cardinal de Fleury. Celui-ci, né à Lodève en 1653 fut abbé de Tournus et n’eut avec Fleurie que des relations ecclésiastiques. Cette tradition des ‘Communaux des Bruyères’ existe toujours. Chaque propriétaire du Vivier peut accéder à une parcelle de communaux, tirée au sort, et la cultiver, moyennant une location gérée par le conseil municipal de Fleurie. La fin du XVIIe voit aussi la ruine d’Arpayé. L’Abbaye de Cluny connaît sa chute dès le XVIIIe siècle. Arpayé est alors placée sous la juridiction de l’évêque de Mâcon et des laïques remplacent les moines.

Sous Louis XVI et la révolution, la vie municipale est difficile. Les familles Lagrange, Grollier et Baritel se partagent la direction du village en multipliant les élections et les démissions. Une crise religieuse s’installe au moment de la révolution. Les prêtres désertent Fleurie, puis reviendront en 1791. Pendant ce temps l’église Saint Martin est supprimée et devient un temple de la Raison et de l’Être Suprême. La cloche, les balustrades et les chandeliers sont fondus pour servir à la défense nationale. Le mobilier de la Chapelle des Bois est vendu.

Le XIXe siècle voit un accroissement de la population de Fleurie : 2065 habitants en 1865 et 309 maisons en 1885. Les propriétaires possèdent des maisons de maître, mais ce sont souvent des habitants hors de Fleurie, notables des grosses villes avoisinantes qui font cultiver leurs terrains. Le système du métayage est maintenu (vigneronnage). Les vins s’exportent vers le Nord : Paris, Rouen, Le Havre, Lille, Anvers, probablement avec des embarquements pour l’Angleterre. Il y a aussi de nombreux artisans.

Le village se transforme :

  • Entre 1840 et 1845 le cimetière qui occupait la place autour de l’église, était devenu un lieu de passage trop important et était bordé d’un ‘cabaret’ (café) ce qui devenait très dérangeant. Il est donc transféré un peu plus loin, puis une nouvelle fois en 1889 à sa place actuelle.
  • L’église est transformée en 1847, puis démolie et reconstruite en 1862 à la même place. Des tableaux sont installés en 1863.
  • Le pensionnat de monsieur Crotte devient la Mairie en 1865, et cela jusqu’en 1937.
  • L’école de garçon (démolie en 1984) est déplacée pour des bâtiments neufs en 1890. C’est l’école publique actuelle.
  • Un marché est installé tous les samedis depuis 1814.
  • Une vogue annuelle, fête traditionnelle du village remplaçant une fête certainement plus ancienne est fixée d’abord pour la Saint Laurent, puis le premier dimanche d’août.
  • La fête des conscrits (dernier dimanche de janvier) est officialisée. L’origine date pourtant d’une ordonnance de Louis XIV en 1688 qui demandait au village de fournir 50 hommes par tirage au sort pour partir au service militaire. Cette fête qui remémore ces tirages au sort est très importante pour la région et permet aux natifs d’une même année de se retrouver tous les dix ans.
  • La construction de la Chapelle de la Madone sur une des collines dominant Fleurie voit le jour au moment de la guerre de 1870, mais aucune date n’est vraiment connue. Une version veut que cette chapelle soit construite en 1866 à la suite d’un vœu des habitants fait à la vierge pour lutter contre la maladie de la vigne « l’oïdium »comme à Brouilly en 1864. Mais l’hypothèse la plus vraisemblable et transmise par la voix populaire est que cet édifice serait apparu après 1870, à la suite d’un vœu pour que les Prussiens n’envahissent pas Fleurie.

Le XIXe siècle est une période où Fleurie s’organise et se reconstruit, c’est aussi le temps des grandes maladies de la vigne : pyrale, oïdium, mildiou, et phylloxera, insectes ou champignons qui ont affaibli la vie économique du pays et même failli coûter l’existence de la culture de la vigne.

En 1822 c’est l’attaque de la pyrale (chenille) et la technique de l’échaudage, c’est-à-dire l’arrosage du pied du cep avec de l’eau bouillante pour lutter contre ce fléau.

Puis c’est l’oïdium et le mildiou (champignons). En 1850 la vigne renaît, mais c’est pour connaître le phylloxera (pucerons) entre 1875 et 1880 qui sera une très grande crise pour la région. La technique du greffage du plant apparaît (bois américain greffé sur du bois français).

Avec le XXe siècle, le village de Fleurie se profile avec un bourg et de nombreux hameaux. Des modernisations voient le jour : dès 1910 des lampes électriques éclairent le bourg et en 1931, c’est l’extension du réseau. L’arrivée de l’eau est un peu plus tardive. Un réseau routier se constitue. La distribution du courrier (un seul facteur dépendant de Romanèche en 1811), la poste et son télégraphe puis l’installation de téléphones après 1950 améliorent la communication pour le village.

En 1924 le conseil municipal décide de faire l’acquisition d’un château avec son parc édifié par Monsieur Pondevaux en 1897. Ceci se réalisera en 1934 et deviendra la mairie actuelle en 1937.

Une première salle de réunion sera achevée par la mairie en 1932 et servira de salle des fêtes. Actuellement la commune possède un Foyer Rural et un Caveau servant pour les réunions, bals et banquets. Elle dispose en outre de deux salles de réunions et d’une bibliothèque municipale. En 2004 une antenne touristique représentant les douze appellations du beaujolais sera terminée. Une salle des sports, un stade et un camping ont vu le jour ces vingt dernières années.

Un autre fait marquant la vie de la commune, c’est la constitution d’une cave coopérative en 1927. Depuis 1932, les bâtiments de la cave se dressent à une entrée du bourg et des transformations, agrandissements et améliorations ont été effectués jusqu’à nos jours. Avec 80 coopérateurs au départ, elle en compte plus de 350 actuellement et vinifie 440 ha de vignes. C’est la première coopérative qui s’est installée dans le Beaujolais et parmi les sept présidents qui se sont succédé depuis sa création, il faut retenir le nom de Mademoiselle Marguerite Chabert personnalité très marquante de Fleurie.

Le XXe siècle a vu Fleurie se transformer, prendre une grande renommée de cru du Beaujolais et s’ouvrir au tourisme. Mais c’est encore un village en pleine évolution et de nombreux projets attendent le XXIe siècle.

Administration

Liste des maires successifs[2]
Période Identité Étiquette Qualité
11 juin 1800 4 juin 1815 Jean-Marie Lambret    
4 juin 1815 23 juillet 1815 Jean-Baptiste Baritel    
23 juillet 1815 21 août 1822 Jean-Marie Lambret    
21 août 1822 16 février 1832 Jean-Baptiste Platet    
16 février 1832 27 janvier 1835 Joseph Pondevaux    
27 janvier 1835 4 octobre 1846 Jean-Claude Antoine Carlhant   avocat, maître des requêtes au Conseil d'État
4 octobre 1846 18 avril 1848 Benoît Pondevaux    
18 avril 1848 juillet 1850 M. Carlhant    
juillet 1850 17 mai 1851 Joseph Lecourt    
17 mai 1851 1er décembre 1867 Benoît Blain   rentier à Paris
1er décembre 1867 30 septembre 1870 Adrien Charles Henri de Verdonnet   Comte de Verdonnet, propriétaire de Poncié
30 septembre 1870 14 mai 1871 Jean-Pierre Lagrange   médecin
14 mai 1871 25 août 1872 Jean-Claude Carlhant    
25 août 1872 21 janvier 1878 Jean-Baptiste Joseph Platet    
21 janvier 1878 20 mars 1881 François Giroud    
20 mars 1881 18 mai 1884 Pierre Manin    
18 mai 1884 29 juillet 1886 Léon Platet    
29 juillet 1886 20 mai 1888 François Giroud    
20 mai 1888 6 septembre 1894 Antoine Henri Nesme    
6 septembre 1894 10 décembre 1919 Joseph Pondevaux   avoué à Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, officier d'académie
10 décembre 1919 3 juin 1921 Joseph Dufour    
3 juin 1921 19 mai 1929 Pierre Marie Barraud    
19 mai 1929 2 décembre 1934 Adrien Pondevaux   fils de Joseph Pondevaux
2 décembre 1934 15 janvier 1937 Pierre Barraud    
15 janvier 1937 8 janvier 1942 Pierre Cinquin    
8 janvier 1942 9 avril 1943 Georges Hillère délégation spéciale de l'État français  
9 avril 1943 21 avril 1944 Pierre Marchand délégation spéciale de l'État français  
21 avril 1944 7 septembre 1944 Philibert Charvet délégation spéciale de l'État français  
7 septembre 1944 18 mai 1945 Antoine Porcher Président du comité de Libération  
18 mai 1945 28 mars 1965 Philibert Charvet    
28 mars 1965 17 mars 1989 Marc Bonin   Docteur vétérinaire - Conseiller général
         
2001   Frédéric Miguet DVD Docteur vétérinaire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Population et société

Démographie

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 197 1 428 1 744 1 595 1 874 1 831 1 840 1 871 1 982
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 070 2 196 2 454 2 479 2 385 2 011 2 026 2 001 2 039
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 890 1 914 1 882 1 521 1 607 1 568 1 560 1 512 1 507
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008 -
Population 1 468 1 416 1 256 1 151 1 105 1 190 1 234 1 239 -
Notes, sources, ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[3] et Insee[4]

Économie

  • Commune produisant des vins du Beaujolais de l'AOC Fleurie :
    • dont la Villa Ponciago (50 hectares), située sur le domaine du château de Poncié (Xe siècle, XVIIIe siècle) et ancienne dépendance de l'Abbaye de Cluny, rachetée en 2008 par la famille propriétaire du Champagne Henriot.

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

Fleurie est jumelée avec le village de Bomal, ville de Durbuy, Belgique.

Santé

Sports

Cadre de vie

Environnement

Lieux et monuments

La madone de Fleurie, d'où la vue sur la plaine est magnifique

Personnalités liées à la commune

  • Marguerite CHABERT, présidente de la Cave Coopérative des Grands Vins de Fleurie. Première femme présidente d'une cave coopérative en France. Chevalier de la Légion d"Honneur.
  • André Hercule de Fleury dit Le Cardinal

Voir aussi

Notes et références

  1. a et b Odile Faure-Brac, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/1, (ISBN 2-87754-096-0), p. 230
  2. M.-L. A. Odin, Fleurie en Beaujolais, 1989 (ISBN 2950250718), pages 90 et 126.
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 26 juin 2010
  4. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 26 juin 2010

Liens externes

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