Fleury-sur-Orne

Fleury-sur-Orne
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49° 08′ 49″ N 0° 22′ 31″ W / 49.1469444444, -0.375277777778

Fleury-sur-Orne
Image illustrative de l'article Fleury-sur-Orne
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Canton Caen-8
Code commune 14271
Code postal 14123
Maire
Mandat en cours
Marc Lecerf
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Caen la Mer
Site web www.fleurysurorne.fr
Démographie
Population 4 063 hab. (2008)
Densité 602 hab./km²
Gentilé Fleurysiens
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 49″ Nord
       0° 22′ 31″ Ouest
/ 49.1469444444, -0.375277777778
Altitudes mini. 2 m — maxi. 66 m
Superficie 6,75 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Fleury-sur-Orne est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie, peuplée de 4 063 habitants[1] (les Fleurysiens).

Sommaire

Géographie

Fleury-sur-Orne se situe en Basse-Normandie, compte 4 250 habitants et fait partie de la communauté d'agglomération Caen la Mer.

Toponymie

Fleury-sur-Orne est mentionné sous la forme latinisée Alemannia en 1077, en français Allemagne jusqu’en 1916.

Elle doit sans doute son nom à une garnison d’Alamans de l'armée romaine préposée à la garde du gué qui franchissait l’Orne à l’époque du Bas-Empire dans le cadre du tractus Armoricanus et Nervicanus.

Un village de l'Orne, près de Mortrée s'appelle Almenêches, issu d'une forme *Alemanniska qui désigne également un établissement d'Alamans[3]. La proximité dans l'espace et le temps de deux toponymes se référant aux Alamans laisse penser qu'il existe une relation entre les deux communautés, mais on ignore selon quelles modalités.

Le 23 août 1916, le conseil municipal décide un remplacement du nom pour celui de Fleury-devant-Douaumont, commune de la Meuse détruite cette même année lors de la bataille de Verdun au cours de la Première Guerre mondiale. Par décret du 12 avril 1917, le nom de Fleury-sur-Orne devient officiel.

Histoire

Préhistoire

On a mis au jour une nécropole datant de l'Âge du fer comprenant une centaine de sépultures ainsi que des enclos de pierres[4]. Le site a livré un mobilier diversifié d'une cinquantaine d'objets (outillage, parure, serrurerie et quincaillerie)[5].

Le massacre du gué d’Athis

En 1047, Guillaume le Conquérant aidé par Henri Ier, roi de France, mit fin à la révolte des barons normands à la bataille du Val-ès-Dunes, près des villages de Chicheboville, Secqueville et Bourguébus. Peu d’informations nous sont parvenues sur cette bataille, mais il semblerait qu’il n’y ait eu ni infanterie ni archers, seuls des groupes de cavaliers se seraient affrontés de manière désordonnée.

À l’issue de ces échauffourées, les barons rebelles s’enfuirent. Ils tentèrent de franchir l’Orne au gué d'Athis près de Fleury-sur-Orne et y furent décimés. Emportés en grand nombre par le courant, les corps des chevaliers massacrés bloquèrent le moulin de Bourbillon au niveau de l’actuelle Île enchantée. Guillaume devint alors le maître incontesté du duché de Normandie.

Les carrières

Au XIe siècle, le carreau d'Allemagne était l'un des principaux lieux d'extraction de la pierre de Caen. L'exploitation se faisait alors à ciel ouvert. Elle servit à la construction de nombreux édifices en Normandie (par exemple les abbayes de Caen) ou en Angleterre (tour de Londres).

Dans un premier temps, l'exploitation s'est faite à partir de boyaux à flanc de coteaux. Puis à partir du XIVe siècle, on exploita les carrières souterraines ; on creusa plus profondément grâce à des puits creusés à l'est de la route d'Harcourt vers la Grâce de Dieu.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de l'agglomération caennaise trouvèrent refuge dans ces carrières souterraines pendant les bombardements. L'activité des carrières exploitant la pierre de Caen cessa à la fin des années 1950, après la reconstruction de Caen, le béton étant alors le matériau le plus utilisé dans la construction.

Aujourd'hui, ces carrières sont fermées au public sauf pour les journées du patrimoine. Certaines sont utilisées pour la culture du champignon de Paris[6].

La libération de Fleury-sur-Orne en 1944

Durant la nuit du 18 au 19 juillet, les neuf régiments des trois brigades de la Calgary Highlanders traversent l’Orne puis escaladent les hauteurs de Vaucelles sous le feu des obus et des balles allemandes. Pendant ce temps, les troupes de la 6e brigade opèrent plus à l’est. Le 19 juillet, au lever du jour, alors que les combats font rage sur les hauteurs de Vaucelles, le régiment de Maisonneuve principalement composé de Québécois, se prépare à son baptême du feu.

Quittant leur retranchement près de la prison vers 10 heures, les hommes du régiment de Maisonneuve traversent le pont Bailey mis en place quelques heures auparavant par le génie canadien.

Le docteur Robert installe son poste de soins à la croisée des routes 158 et 162 (actuel carrefour rue de Falaise-Boulevard Lyautey). À 13 heures, sous la supervision du commandant Bisaillon, les compagnies A (major Dugas) et C (major Ostiguy) prennent la route de Thury-Harcourt alors que les compagnies D (major Léon Brosseau) et B (major Massue) utilisent une petite route secondaire sur la droite (l’actuel chemin des coteaux ?) avec pour objectif la partie basse de Fleury-sur-Orne.

Sous une pluie d’obus et de mortiers, les troupes canadiennes disputent aux Allemands l’occupation des maisons bordant la route. Les rafales des mitrailleuses déchirent l’air, les blessés attendent les premiers soins, près d’eux gisent leurs camarades morts. Sur la gauche, le village d’Ifs est en feu alors que le Black Watch arrive à Saint-André. À 16 heures, la compagnie C du major Ostiguy, aidée des lieutenants Mathieu et Robert, atteint l’objectif, chaque maison de Fleury est inspectée. Le curé Saussaye et les habitants de Fleury, réfugiés depuis début juin dans les carrières, apprennent avec soulagement la fin de leur exil souterrain tandis que les Allemands se replient sur Étavaux. Gérard Marchand, aumônier du régiment de Maisonneuve, dit une prière avant l’ensevelissement des soldats canadiens tués au combat.

Le 24 juillet, le régiment québécois participe à l’opération Spring. Le vendredi 29 juillet, vers 16 h, une attaque surprise, dirigée par le major Vallières suivie d’une autre attaque dans la nuit de vendredi à samedi entraîne la capitulation des troupes allemandes stationnées à Étavaux.

Le 9 août, la 2e division canadienne s’empare de la crête de Verrières.

De l'après-guerre à nos jours

Un secteur de la commune de Fleury-sur-Orne a été rattaché à la commune de Caen par arrêté du 20 juillet 1962[7]. Cette partie non urbanisée connue sous le nom de La Grâce de Dieu est devenu un quartier de Caen.

Administration

En 2010, la commune de Fleury-sur-Orne a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[8]. Elle est la première Ville Internet 2010 du Calvados.

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1876 1896 Louis Cauvet    
1896 1904 Edouard James[7]    
1904 1907 Amédée Boisvenel    
1907 1910 Adrien Gouget    
1910 1912 Victor Rolland    
1912 1917 Victor Vivien    
1917 1919 Victor Rolland    
1919 1945 Alfred Boisvenel    
1945 1956 Armand Porquier   Directeur d'école primaire
1956 1978 Serge Rouzière PCF Employé SNCF
1978 1989 Jane Tillard PCF Institutrice
1989 1992 Jean-François Richard PS Directeur de CAT
1992 2010 Claude Leclère PS Linotypiste
2010[9] en cours Marc Lecerf PS Directeur d'agence Pôle emploi
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Le conseil municipal est composé de 27 membres dont le maire et huit adjoints.

Démographie

Peuplée de 585 habitants en 1793, Allemagne avait compté jusqu'à 1 030 habitants en 1861 puis la population était redescendu à 819 (1881). Le précédent maximum fut dépassé en 1911 (1 048 habitants).

Évolution démographique
(Source : Insee[10])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
2 344 2 817 2 861 3 650 3 861 4 231 4 039 4 063
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Le parc de Fleury-sur-Orne doit se développer sur 80 hectares de terrain. Les commerces s'implanteront sur 60 hectares et 13 hectares sont réservés aux activités tertiaires. L'ouverture d'un magasin Ikea y est prévue pour le premier semestre 2011[11].

Lieux et monuments

  • L'église Notre-Dame de Basse-Allemagne. Son clocher, classé monument historique[12] (CLMH, 22/10/1913), date du XIeXIIe siècle, alors que le reste du bâtiment, construit en 1845 dans un style néogothique, est moins intéressant. Ce lieu de culte destiné aux habitants de Basse-Allemagne fut construit à flanc de coteau à proximité de l'ancienne route d'Angers et du bac d'Athis.
  • Le bourg de Haute-Allemagne s'est développé autour de l'église Saint-Martin ; celle-ci est plus récente que l'église de Basse-Allemagne (XIXe siècle). Le centre-ville, peu touché par les bombardements de 1944, est composé de quelques rues aux vieilles maisons en pierre de Caen.
  • Maison sur l'avenue d'Harcourt. Cette maison offre un bon exemple d'une toiture à la Philibert de l'Orme.
  • L'Île enchantée, petite île dans un coude de l'Orne qui serpente dans les marais.
  • Les ponts ferroviaires. Ces ponts métalliques permettaient au train du chemin de fer de la Suisse normande, reliant Caen et Laval (via Flers), de franchir l'Orne. La ligne a été fermée en 1970. Les ponts sont aujourd'hui à l'abandon ; seule la passerelle orientale est accessible, la passerelle occidentale étant en mauvais état.

Culture, animation, sports, loisirs

Il existe plusieurs associations dans lesquelles s’investissent bon nombre de Fleurysiens telles que l'UFAC (Union fleurysienne d'action culturelle), le comité des fêtes, la JSF (Jeunesse sportive fleurysienne), l’association de jumelage avec le Sénégal Fleury/Ouonck Dieba, l’association Lire à Fleury qui participe à la vie littéraire de la commune en proposant des activités pour les enfants et pour les adultes toujours autour du livre, le comité fleurysien du secours populaire. L’espace Nicolas Oresme permet d’accueillir des spectacles musicaux, théâtraux, des expositions de peinture. Différentes manifestations se déroulent dans la commune : sortir à Fleury, le Folklofleury, les soirs d'été, les journées du patrimoine, la fête des Coteaux, la fête du sport, des vide-greniers…

Sports

La Jeunesse sportive fleurysienne fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[13].

Jumelages

Personnalités liées à la commune

  • Nicole Oresme (1325 † 1382), économiste, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, psychologue, musicologue, théologien et traducteur.
  • Jean-Pierre François de Chazot (1739 † 1797), général dont le nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.


Voir aussi

Notes et références

Altitudes, superficie : IGN, Répertoire géographique des communes.
  1. Population municipale 2008 (site de l'Insee)
  2. Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing citent les toponymes de ce type à l'entrée Alamands (les) p. 10 de leur ouvrage, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1989.ISBN 2-85023-076-6.
  4. AdlFI: Archéologie de la France: Fleury-sur-Orne
  5. Archéopole: Fleury sur Orne
  6. Pour plus d'informations, notamment photographiques, voir le site de la Lithothèque de Normandie
  7. a et b Archives Départementales du Calvados, délibérations municipales en ligne
  8. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 18/12/2009.
  9. Tendanceouest.com - Marc Lecerf intrônisé maire de Fleury-sur-Orne. Consulté le 16 novembre 2010
  10. Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
  11. La Manche Libre, 17 août 2009
  12. Eglise d'Allemagne-la-Basse, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  13. Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – JS Fleury S/Orne. Consulté le 13 septembre 2009

Liens externes

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