Flines-Lez-Raches

Flines-Lez-Raches

Flines-lez-Raches

Flines-lez-Raches

Defaut.svg

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Douai
Canton Douai-Nord
Code Insee abr. 59239
Code postal 59148
Maire
Mandat en cours
Daniel Lemaire
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Douaisis
Démographie
Population 5 446 hab. (2006)
Densité 283 hab./km²
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 38″ Nord
       3° 11′ 02″ Est
/ 50.4272222222, 3.18388888889
Altitudes mini. 15 m — maxi. 40 m
Superficie 19,22 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Flines-lez-Raches est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Flinois. La ville souvent appelés Flines

Sommaire

Géographie

Située sur la Route nationale 50

Environnement

La commune abrite un site à risque Seveso, AS Nitrobickford (filiale de Nitrochimie), pour lequel le sous-préfet le 22 janvier 2009, suite à l'arrêté préfectoral du 2 mars 2007 installé un comité local d'information et de concertation (CLIC) qui a été consulté sur le contenu et les orientations stratégiques du plan de prévention des risques technologiques (PPRT), les cartes d'aléa et d'enjeux, le projet de zonage brut de l'usine.

Histoire du nom de la commune

D’après les registres de l’Etat Civil, cette commune a porté les noms suivants:

  • De 1789 à 1802 : Commune de Flines
  • De 1803 à 1806 : Commune de Flines lez Marchiennes
  • De 1807 à Septembre 1813 : Commune de Flines lez Râches
  • D’Octobre 1813 à Janvier 1848 : Commune de Flines lez Marchiennes
  • De Février 1848 à nos jours : Commune (Ville) de Flines lez Râches

Histoire

Source: Mairie de Flines-Lez-Râches

Le village de Flines est très ancien : la première mention écrite apparaît en 928 dans un acte de donation de terres appelées Felinas. Ce nom est dérivé du latin figulinas qui signifie ” fabrique de tuiles ou de poteries “. L’occupation des terres de Flines est bien antérieure comme l’attestent de nombreuses découvertes archéologiques et notamment dans la ” Mer de Flines ” qui a livré poteries, monnaies celtiques, gauloises et romaines, et divers objets en os et ivoire.

L’arrivée d’une abbaye cistercienne à Flines en 1251 grâce à la comtesse de Flandre, Marguerite de Constantinople, donne un nouvel essor au village en aménageant les terres et en construisant de nombreux bâtiments dont les seuls vestiges visibles de nos jours sont la forge, la bergerie, les ruines du calvaire et le pavé Madame. Après la Révolution Française, les centres économiques se sont déplacés vers le centre de la ville. Il y a donc eu essor des sucreries, des brasseries, de la sélection des semences, du rouissage du lin, l’extraction du sable et de l’argile. La richesse du sous-sol flinois en charbon a également donné naissance en 1892 à la compagnie minière de Flines. L’ouverture de la mine entraîne un afflux de population. Ainsi en 1896, Flines comptait 4074 habitants, en 1901, 4354 et en 1906, 4542. Il s’agit d’une main d’œuvre extérieure qui s’établit rapidement sur le lieu de travail.

La Première Guerre mondiale est à l’origine de la chute progressive de la compagnie minière. Les installations ont été détruites par les Allemands à leur départ : les galeries ont été inondées. Cependant le site est rééquipé de 1919 à 1921. Suite à une demande en charbon gras et en anthracite, la compagnie de Flines cesse d’exister; elle est rachetée par la compagnie d’Aniche en janvier 1922. Les puits sont donc utilisés pour le retour ou l’entrée d’air des fosses alentours comme la fosse Bonnel à Lallaing et la fosse Bernard à Frais-Marais. Les grands bureaux et la lampisterie de la fosse de Flines (localisés sur Anhiers) ont alors été transformés en habitations. Ils ont été détruits dans les années 70. Après l’inévitable creux de l’entre-deux-guerres sont apparus des minoteries, des ateliers de confection et d’ameublement.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Flines faisant partie de la zone occupée par les Allemands n’a pas échappé aux lois antisémites et de surveillance. A cette époque, Flines comptait une seule famille de confession juive, la famille Michel, propriétaire d’une manufacture de vêtements pour hommes et pour enfants installée rue de la Brasserie, actuellement rue Emile Glineur. A la fin de la guerre, l’entreprise a pu se réinstaller dans notre village après un exil de 4 années en « zone libre ».

Aujourd’hui, Flines-lez-Râches compte 5504 habitants (d’après le recensement de 1999), contre 4354 habitants au début du siècle. En ce début de XXIe siècle, Flines connaît la mutation des communes longtemps restées rurales, mais situées non loin des grands axes routiers et des centres urbains, phénomène général à la Pévèle. Les activités industrielles sont aujourd’hui tournées vers la chaudronnerie et la plasturgie.


Époque Gallo-romaine

  • en 2008 des fouilles archéologique réalisées sur le boulevard des Alliés par le service archéologique de la Communauté d'agglomération du Douaisis on permis de découvrir un centre de production de tuiles gallo-romaines .
  • en direction de Coutiches le site regroupe les traces de plusieurs bâtiments datant des IIéme et IIIe siècle après J.-C.
  • ces bâtiments servaient d'ateliers de tuiliers dont un de 6m50 sur 20 métres de longavec un sol pavé de tuiles. ́Également des traces de canalisations en terre cuite
  • le sol étant très argileux la matiére première était à proximité

(Source La Voix du Nord du 6 avril 2008)

Héraldique

Blason de la ville de Flines-lez-Raches (59) Nord-France.svg

Les armes de Flines-lez-Raches se blasonnent ainsi : "D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules" .

Administration

Flines-lez-Raches dans son canton et son arrondissement
Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Daniel Lemaire PCF
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
5075 5095 5047 5098 5294 5441 5446
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Mer de Flines.
  • Abbaye de Flines
  • Flines était traversé par un chemin de fer qui est aujourd'hui détruit.

Mer de Flines

source: Monique Heddebaut - site de FLinez-Lez-Râches

Il s’agit d’un étang quasi circulaire d’une surface de trois hectares et d’un périmètre de 600 mètres environ. Un sondage effectué par des pompiers de la Communauté urbaine en 1992 a révélé que “l’abisme” mentionné dans les cartes anciennes n’a en fait que 12 mètres de profondeur au lieu des 50 mètres parfois annoncés. Il est alimenté par des eaux de ruissellement et des sources situées au fond. Un exutoire, le Manchon appelé également Noir Fossé ou Noire-Eau, entraîne le trop-plein jusqu’au Décours à l’entrée de Marchiennes.

De l’abbaye à la société de la “mer de Flines”

En juin 1242 l’étang et le manse de Flines deviennent la propriété de l’abbaye de l’Honneur-Notre-Dame alors installée à Orchies, car le bailli de Marguerite de Dampierre, Wagon de Douai lui en a fait don. Cet acte n’est peut-être pas étranger à l’installation des religieuses à Flines à partir de 1251 dans un secteur déjà drainé et mis en valeur

Une étude approfondie des archives du monastère permettrait probablement d’établir quels profits ont été tirés de l’étang. Il est vraisemblable que le travail du lin y a occupé une large place dès le moyen-âge. En effet, l’industrie drapière est renommée dans toute la Flandre et notamment dans la vallée de la Scarpe, réputée alors pour la fabrication des plus beaux fils destinés à la dentelle. Les registres d’état-civil de Flines au XVIII eme siècle mentionnent de nombreuses activités de ce type. Enfin, le nom de la Noire-Eau tire certainement son nom du fait que le rouissage du lin opéré dans l’étang a été une cause de pollution.

A la Révolution l’étang est mis en vente comme l’ensemble des terres du monastère. Mais le travail du lin ne cesse pas pour autant. Jacques François de Naeyer de Gand en devient le propriétaire et le loue aux Flinois.

Le huit novembre 1847, soixante et onze cultivateurs liniers de Flines-les-Râches s’associent et se portent acquéreurs de cette pièce d’eau appelée communément “Mer de Flines” afin de pouvoir y continuer leur activité. En effet, les héritières de Jacques François de Naeyer décédé à Gand en 1846 ont décidé de mettre en vente cette propriété. Ainsi est fondée la société. L’originalité de cette structure mérite qu’on rappelle certains points de ses statuts.

L’étang est acquis en indivision pendant toute la durée de la société et exploité en commun, le but principal étant le rouissage du lin. La société voulant maintenir l’égalité entre tous les associés, nul ne peut réunir deux ou plusieurs parts. Tant que la mer de Flinesest affectée spécialement à l’usage de routoir, chaque associé a le droit de faire rouir son lin à la place qui lui est désignée.

L’administration est confiée à un conseil de famille composé de douze associés sachant signer et non-parents entre eux. Ils statuent sur toutes les questions intéressant la société.

Tous les trois ans a lieu l’assemblée générale. La convocation est publiée dans le village au sortir de la grand’messe, le dimanche qui précédera la réunion, et affichée tant à la polie de l’église qu’à celle de la mairie.

L’industrie du lin

De 1789 à 1794 on compte 95 marchands de lin ou de chanvre sur 322 familles répertoriées. Un cinquième des familles flinoises se consacrent à cette activité. Leur nombre passe à 108 en 1848. Ils sont 150 rouisseurs, sociétaires et locataires compris, en 1866.

Flines est spécialisée dans la fabrication au couteau du lin et du chanvre, du tissage de toile et du filage du lin fin. Il fournit le village voisin de Raimbeaucourt en chanvre pour la fabrication des allumettes. La production moyenne entre 1904 et 1914 est de 80 000 kg de filasse. La production de Flines est réputée. En 1850 un fabricant dit à un filateur “Je veux un fil fait en matières de Courtrai, Bruges, Lokeren,… ou de Douai, Bergues, Fîmes, Wavrin,…, ou encore de bons Tins rouis à terre de Lille ou des pays wallons ;je paierai ce qu’il faut”.

Cette industrie imprègne fortement la vie locale. La corporation des travailleurs du lin n’en était pas moins attachée aux traditions et avait sa fête particulière qui se déroulait le lundi de carnaval.. C’est à la société exploitante de la Mer de Flines que revenait avant 1890, la prise en charge des manifestations de cette journée de festivités. Les “liniers” maîtres teilleurs ramenaient à leur table tout leur personnel. Au cours de la soirée d”importants combats de coqs mettaient aux prises les éleveurs de Nomain et ceux de Flines.

Les faibles prix du lin russe, la concurrence du coton et la mécanisation font peser de lourdes menaces. De 1865 à 1899 sa culture passe de 120 000 à 17 000 hectares en France. Les primes, les mesures protectionnistes et les efforts du comité linier ne réussissent pourtant pas à enrayer le long dépérissement de la profession. Une étape supplémentaire est franchie avec la première guerre mondiale. A Flines les stocks de lin ouvragé qui ne sont pas encore vendus, sont réquisitionnés. L’industrie locale ne s’en relève pas. L’arrêt est définitif entre 1923 et 1925.

La “reconversion”

A partir de cette date la “Mer de Flines” n’est plus fréquentée que par les flâneurs et les enfants du voisinage qui viennent s’y baigner. L’entretien des berges et le curage des fossés qui incombent toujours aux propriétaires de l’étang, deviennent trop onéreux pour ceux-ci. Ils ne tirent plus aucun revenu de l’étang. La société continue néanmoins d’exister. Le 23 octobre 1949, les quarante et un membres de la société réunissent et décident à la majorité de vendre l’étang. La presse ale alerte l’opinion la “Mer Flines” est à vendre.

Aucun acheteur sérieux ne se sente. La situation semble bloquée. Les sociétaires se tournent vers les pêcheurs et les chasseurs. 1965 ils louent l’étang au coté d’entreprise de la société neto de Béthune, puis à la société Arbel de Douai. La proximité des habitations nouvellement construites empêche désormais la chasse.

En 1968 un bail triennal est conclu avec les pêcheurs de Flines. Il est depuis cette date régulièrement reconduit. Dès lors, la Société de la “Mer de Flines” et la Touche flinoise assurent conjointement l’entretien de l’étang dont les berges et les accès sont progressivement aménagés. Il est régulièrement rempoissonné en brochets, gardons, brèmes, carpes et tanches.

Conclusion

Il va sans dire que les statuts de la plus vieille société de Flines fondée voici 151 ans ont été quelque peu adaptés aux nécessités de la vie actuelle. Ils restent néanmoins fidèles à l’état d’esprit qui avait présidé à sa fondation. Les difficultés de l’après-guerre se sont estompées pour le plus grand bonheur des habitués des lieux, pêcheurs, promeneurs et amoureux de la nature. Propriétaires et locataires ont désormais pour principale préoccupation le souci de préserver l’aspect encore sauvage de cet étang.

Annexe

Acte de donation de la Mer de Flines à l’abbaye de Flines par Wagon de Douai en juillet 1242 (traduit du latin par Danièle Dubois).


Moi Wagon de Douai, je fais connaître à tous présents et à venir qu’avec le consentement de mon épouse chérie Marguerite, en présence de ma Dame Marguerite, maîtresse de Dampierre, et avec son assentiment et son accord, j’ai cédé et j’ai donné à titre d’aumône à l’église de la bienheureuse Vierge à côté d’Orchies, de l’ordre des Cisterciens, mon manse de Fîmes, avec mon eau qu’on appelle la Mer ainsi qu’avec les autres eaux, terres, prés et tout ce qui se rattache au dit manse, délimité de toutes parts par des fossés creusés là-même, tout ce que je tiens de ladite Dame de Dam-pierre soumis au cens annuel de 10 livres de la monnaie pan sienne.

Or, j’ai fait cette donation de telle façon que moi et mon épouse précitée nous occuperons le manse mentionné préalablement et tout ce qui a été désigné auparavant tout le temps de notre vis, et que nous acquitterons entre-temps le cens déjà notifié. Mais après le décès de l’un ou de l’autre d nous, aussi bien le manse que tous les autres biens mentionnés reviendront à ladite église dc par la possession soumise au sens déjà nommé de sorte que mon héritier, ni celui de mon épouse, ni quiconque de notre famille ne pourra rien réclamer sur ces biens. Mais s’il m’arrive de mourir avant ma dite épouse, l’église célèbre souvent citée sera tenue de donner à cette même épouse vingt livres en monnaie de Flandre, et néanmoins cette même épouse occupera le dit manse et tout ce qui a été décrit ci-dessus aussi longtemps qu’elle vivra Si elle veut, et le cens cité précédemment sera acquitté par elle entre temps.

Mais Si elle ne veut pas garder le manse et tous les biens énoncés auparavant, l’église elle-même sera tenue à la même chose, aussi longtemps qu’elle vira, à s’acquitter chaque année à Noél de 100 sols d’argent et à partir de ce moment-là la même église occupera tout le manse et tout ce qui a été décrit ci-dessus avec la charge du cens imputé ci-dessus et après la mort de ma dite épouse elle restera libre du paiement de ces mêmes 100 sols.

Mais pour une plus grande sécurité de ladite église, j’ai apposé mon sceau à la présente lettre et j’ai demandé à ma dame qui l’a lue préalablement de fournir après cela sa propre lettre à l’église précédemment nommée.

Fait en 1242 au mois de juillet.

Abbaye de Flines

  • Monique Hedddebaut (in "Sur les traces de l'abbaye de Flines", Pays de Pévèle, 1995) indique qu'il y avait aussi une abbaye qui a été démolie à la révolution ; les derniers vestiges en ont disparu au milieu du XIXe siècle. Fondée par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre vers 1234, elle fut le lieu de sépulture de plusieurs comtes de Flandre de la dynastie de Dampierre.
  • L'église située place du général De Gaulle a commencé à être construite au Xe siècle.

Personnalités liées à la commune

L'Olympique Flinois

L'Olympique Flinois est un club de football français créé en 1949, le club est présidé par Eric Lambert depuis 2008 et est entraîné par Paul Lestiennes depuis Juin 2008.

Voir aussi

Liens internes

Références


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