Forces Armées Révolutionnaire de Colombie

Forces Armées Révolutionnaire de Colombie

Forces armées révolutionnaires de Colombie

Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo
FARC
Classification
Marxisme
Objectifs
Prise du pouvoir en Colombie
Statut
Actif
Victimes
Plusieurs milliers
Fondation
Date de formation 1964
Pays d’origine Colombie Colombie
Fondateur(s) Manuel Marulanda
Force
Nombre 6 000 - 8 000 guerilleros en 2008[1]
Zone d’opération Colombie
Dernière attaque 2009
Financement
Trafics de drogue, rançons de prise d'otages
Filiation
Chefs principaux
N°1 : Alfonso Cano (qui succède à Manuel Marulanda, mort le 26 mars 2008)

N°2 : Joaquín Gómez (qui succède à Raúl Reyes abattu le 1er mars 2008 par l'armée colombienne)
N°3 : Iván Márquez
N°4 : Mono Jojoy

Groupes reliés
Ejército de Liberación Nacional

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du peuple (en espagnol « Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo »), généralement appelées FARC (l'acronyme exact est FARC-EP), sont la principale guérilla communiste colombienne impliqué dans le conflit armé colombien.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[2], des Etats-Unis d'Amérique[3] et de l'Union européenne[4].

Sommaire

Historique

Manuel Marulanda, chef historique des FARC.

Origine

À la fin des années 1940, dans les zones rurales de la Colombie, des groupes de proto-guérilla isolés, soutenus par les membres les plus radicaux du Parti libéral colombien, qui étaient les précurseurs des guérillas marxistes modernes, se formèrent pour défendre par la lutte armée des terres que les propriétaires terriens conservateurs essayaient de se faire rembourser. En 1948, l'homme politique libéral Jorge Eliécer Gaitán fut assassiné, créant une profonde blessure et devenant l'origine de la plus violente période de l'histoire de la Colombie.

Durant la période qui suivit (dite de La Violencia, la Violence), entre 100 000 et 300 000 personnes[5] furent tuées par ces luttes entre bandes armées. Jusqu'en 1953, le Parti conservateur colombien de Laureano Gómez (élu en 1950 durant une élection boycottée par le Parti libéral), incapable de rétablir la situation, devint extrêmement impopulaire aux yeux du peuple et des autres personnalités politiques des deux parties. Afin de rétablir l'ordre, l'armée, sous le commandement du général Gustavo Rojas Pinilla, prit le contrôle du parti en 1953.

Le nouveau gouvernement militaire offrit l'amnistie aux bandits et aux guérilleros, en échange de la livraison de leurs armes, ce que la plupart firent. Cependant, certains groupes de gauche, qui incluaient des communistes, refusant de rendre leurs armes, se retirèrent dans des zones isolées où ils continuèrent à opérer.

Le pouvoir militaire cessa en 1958 en faveur des modérés de la droite et de la gauche, avec le support de dissidents du pouvoir militaire. Ils mirent sur pied une coalition bipartisane connue sous le nom de Front national. Pendant ce temps, des groupes de communistes avaient installé leur propre gouvernement dans une région lointaine du pays, connue sous le nom de République de Marquetalia. Le gouvernement commença par ignorer l'influence grandissante des communistes jusqu'en 1964, quand, sous la pression de la droite qui considérait cette république communiste autonome comme une menace, l'armée colombienne fut chargée d'y mettre fin.

Malgré l'attaque victorieuse de l'armée, de petits groupes de guérilla ont pu se réorganiser. Les FARC sont créées en 1964 par Jacobo Arenas (missionné par le Parti communiste colombien) et Manuel Marulanda Velez, leader de l'une de ces guérillas. Leurs premières forces proviennent de ce qui reste des milices d'autodéfense paysanne de la République de Marquetalia. Mais rapidement, l'armée capture deux tiers des effectifs révolutionnaires, mal équipés [6]. Le savoir-faire militaire viendra par la suite.

Les années 1980 et 1990

Les années 1980 marqueront un tournant avec le trafic de drogue et le début des enlèvements contre rançon[réf. nécessaire]. Selon Jean-Jacques Kourliandsky, spécialiste de l'Amérique latine à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) Marulanda n'était pas un idéologue mais "avant tout un militaire" donc "très pragmatique"[7]. Sous sa direction, les FARC s'associent avec les cartels. Les narcotrafiquants produisent la cocaïne sur les territoires dont les FARC ont le contrôle et leur offrent en contrepartie une partie des bénéfices.

À la mort de Jacobo Arenas en août 1990[8], Manuel Marulanda prend seul la tête du mouvement fortement encadré par des cadres communistes comme Raul Reyes formé en République démocratique allemande sous influence soviétique.

Après une période où l'activité révolutionnaire est mise en sommeil, l'organisation se lance dans les années 1990 dans une relance des actions violentes. La cocaïne devient la première source de financement[9]. D'autres financements proviennent des enlèvements contre rançon de l'impôts révolutionnaire et du vol de bétail.

Raul Reyes, membre du secrétariat des FARC, légitimait la continuation de la lutte armée en alléguant le fait que la répression s'était poursuivie après les accords de 1984 autorisant la création de l'Union Patriotique [10]. En effet, de 1985 à 1994, 4 000 membres ou sympathisants de l'UP ont été assassinés[réf. nécessaire], notamment les candidats aux élections présidentielles Jaime Pardo Leal (1987) et Bernardo Jaramillo Ossa (1990), ainsi que 9 autres parlementaires de la même formation de gauche. Raul Reyes exprime néanmoins ses espoirs à propos d'un éventuel accord futur avec le Pôle démocratique Alternatif (PDA), parti de gauche.

Les années 2000

Le président Andres Pastrana avait concède aux FARC le 7 novembre 1998 une zone démilitarisée de 42 000 kilomètres carrés autour de San Vicente del Caguán pour y mener des pourparlers de paix. Devant l'échec des négociations, Andres Pastrana annonce en janvier 2002 la fin de la zone démilitarisée. L'enlèvement de la franco-colombienne Íngrid Betancourt le 23 février 2002 attire l'attention de l'opinion internationale sur le conflit.

Le nouveau président Alvaro Uribe mène au contraire depuis sa première élection en 2002 une politique de lutte militaire contre la rébellion (politique dite de sécurité démocratique).

Depuis la reprise des opérations militaires en 2002[11] par les présidents Andrés Pastrana puis Álvaro Uribe jusqu'à 2008, les FARC auraient perdu 8 000 combattants et le contrôle d’une vingtaine de territoires, zones de production de drogues qui leur assuraient des revenus substantiels[12]. Selon les chiffres du gouvernement, les FARC auraient perdu 1 891 hommes en 2005 et 2 184 en 2006 au combat.

En 2008, l'opinion publique en Colombie est très majoritairement hostile aux FARC ; Dans un sondage réalisé par Gallup en janvier de cette année, les FARC ne dépassent pas les 1 % d'opinions favorables[13] et lors de la manifestation du 4 février 2008, près de deux millions de Colombiens dans l'ensemble du pays sont descendus dans la rue, protestant contre les actions des FARC et ses prises d'otages[14].

Les FARC n'avait jamais perdu au combat de hauts dirigeants, jusqu'au 1er mars 2008Raul Reyes se fait bombarder en Équateur par l'armée colombienne suivi le 7 mars par l'annonce de l'assassinat de Manuel Muñoz Ortiz alias Ivan Rios par son garde du corps[15].

Le fondateur des FARC Manuel Marulanda Vélez est mort le 26 mars 2008 [16], c'est Alfonso Cano qui reprend en Mai 2008 le poste de Commandant en chef. C'est donc 3 membres du secrétariat des FARC qui sont morts au cours du mois de mars 2008, ce qui représente un coup très sévère pour leur structure.

La commandante du front 47 des FARC, Nelly Avila Moreno, alias Karina, s'est rendue aux autorités le 19 mai 2008. Selon l'administration colombienne, environ 9 000 personnes ont déserté les rangs des FARC pour bénéficier d'un programme de réinsertion ces dernières années[17].

14 personnes retenues par les FARC dont Ingrid Betancourt, trois nord-américains et 11 policiers et militaires colombiens sont libérés le 2 Juillet 2009 par l'Armée Nationale Colombienne lors de l'opération Jaque.

Une responsable des FARC, Maria Remedios Garcia Albert, a été arrêté le 26 juillet 2008. Cette arrestation a été permise par la saisie des ordinateurs de Raul Reyes . Bogota aurait identifié sept pays européens (la Suisse, l'Allemagne, la France, l'Espagne, le Danemark, l'Italie et la Belgique) qui abriteraient une douzaine de membres de la commission internationale des FARC (Cominter - Reyes en était l'un des membres) [18].

L'inscription des FARC sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne, en juin 2002, ainsi que la libération de Bétancourt, facilite une éventuelle collaboration des États européens, puisque Paris s'y serait opposé avant d'obtenir saine et sauve la sénatrice franco-colombienne [18]. Néanmoins, la Suisse n'a pas inscrit les FARC sur la liste des organisations terroristes, et conserve de mauvais rapports avec Bogotá, qui accuse en effet l'émissaire suisse chargé de négocier la libération des otages, Jean-Pierre Gontard, d'avoir convoyé des fonds pour le compte des FARC .

développement parallèle du paramilitarisme

Les pouvoirs pris par les FARC dans les années 80 et 90 avaient entraîné le développement des groupes para-militaires d'extrême-droite, également très violents, reprochant à l'État son inaction ou sa complicité implicite face aux exactions des FARC. La politique plus sévère menée par Alvaro Uribe ainsi que la loi de démobilisation (2003) proposant une amnistie large aux responsables des autodéfenses a permis parallèlement de désarmer progressivement certains groupes para-militaires, en particulier les Autodéfenses unies de Colombie. Ce processus a mis au jours de nombreux liens entre les paramilitaires et le des hommes politiques de tous niveaux,y compris dans l'entourage du président Uribe. L'ex-sénateur Mario Uribe Escobar, ancien président du Congrès (Parlement) et cousin d'Uribe a même été arrêté le 22 avril à Bogota pour liens présumés avec les paramilitaires [19]. Ce scandale est dit Scandale de la parapolitique.

Toutefois, La dissolution officielle des Autodéfenses unies de Colombie ne semble pas avoir mis fin au paramilitarisme. Selon la Commission colombienne des juristes, entre 2002 et 2006, on enregistre près de 20 000 homicides par an en Colombie, dont plus de 60 % sont commis par les paramilitaires et 25 % par les guérillas (FARC et ELN) [20]. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre [20]. (près de 3 000 000 de personnes selon le rapport de mars 2008 de la Croix Rouge). De nouveaux groupes paramilitaires comme les Águilas Negras se recréent suite au démantèlement des AUC.

La plupart des ONG considèrent que les paramilitaires colombiens (Autodéfenses unies de Colombie ou AUC) sont à l’origine de plus de morts que les FARC[21].

Organisation

Structure de commandement

Drapeau des FARC-EP

Durant la plus grande partie de leur histoire, les FARC sont dirigées par un secrétariat mené par Manuel Marulanda Vélez (Pedro Antonio Marín), alias Tirofijo (« Tir précis ») et six autres membres dont le commandant militaire Jorge Briceño, alias Mono Jojoy. L'organisation est constituée autour de lignes militaires qui incluent plusieurs fronts urbains. Les FARC sont constituées à leur apogée de 12 000 à 18 000 membres (selon Éric Lair[22]) et sont présentes dans environ 35 à 40 % du territoire colombien, majoritairement dans les jungles du sud-est et dans les plaines au pied de la Cordillère des Andes. Le -EP (« Ejército del Pueblo ») fut ajouté au nom officiel du groupe durant la septième conférence sur la guérilla en 1982, en signe de progression désirée depuis une guérilla vers une action militaire conventionnelle.

La structure des FARC est extrêmement hiérarchisée, voire bureaucratique. Les FARC sont constituées d'unités d'une trentaine d'hommes commandées par un chef d'unité aux larges pouvoirs et jouant aussi le rôle d'idéologue (cet aspect d’encadrement idéologique est nettement en retrait depuis les années 1980[23]). Chaque unité comprend aussi une infirmière et les FARC possèdent des hôpitaux clandestins bien équipés et bien approvisionnés en médicaments [réf. nécessaire]. Ils n'hésitent pas à louer ponctuellement les services de chirurgiens sud-américains et à les faire venir en pleine jungle[réf. nécessaire]. La discipline, le mode de vie et l'expérience font que les guérilleros sont considérés comme plus aguerris que les soldats de l'armée régulière colombienne. Les membres sont soumis à des interdictions comme celles de « voler du sucre » ou de « critiquer un supérieur »[24].

À côté des forces régulières du mouvement, des milices civiles ont été créées dans les villages contrôlés. Elles seraient responsables de nombreuses exactions[réf. nécessaire]. Les habitants des zones rurales —sympathisants ou non— sont régulièrement la cible d'assassinats perpétrés par les groupes paramilitaires d'extrême-droite proche du pouvoir, et notamment les Autodéfenses unies de Colombie.

Les relations avec l'étranger étaient assurées jusqu'à sa mort par Raul Reyes à partir de camps installés à l'étranger, Rodrigo Granda, son adjoint, étant considéré jusqu'à son enlèvement le 15 décembre 2005 à Caracas puis libéré le 5 juin 2007[25] comme le ministre des affaires étrangères des FARC.

Chaîne de commandement actuelle

  • Comandante en Jefe de las FARC-EP (Commandant en chef) : poste occupé actuellement par Alfonso Cano [26] .
  • Secretariado (Secrétariat) : composé de sept membres dirigeants (dont le commandant en chef) et 2 suppléants, élus par le Estado Mayor Central et remplacés aussitôt en cas de décès.
    • Alfonso Cano
    • Jorge Briceño Suárez "Mono Jojoy"
    • Timoleón Jiménez "Timochenko"
    • Iván Márquez
    • Joaquín Gómez "Usuriaga", qui a remplacé Raúl Reyes
    • Mauricio Jaramillo "El Médico", remplaçant d'Iván Ríos
    • Pablo Catatumbo, le dernier à être entré au secrétariat.
    • Les 2 suppléants sont Bertulfo Álvarez et Pastor Alape
  • Estado Mayor Central (État-major central) : composé de 30 commandants, dont les 7 chefs des blocs. C'est l'organe majeur qui décide de la nomination au secrétariat, et coordonne toutes les actions.
  • Bloque (bloc): la Colombie est découpée en 7 blocs, chacun d'eux composés théoriquement d'au moins 5 fronts.
  • Frente (Front) : un front compte entre 50 et 500 hommes.
  • Columna (Colonne) : les fronts les plus grands sont découpés en colonnes.
  • Compañía (Compagnie) : unité de combat à l'échelle de laquelle les combats sont les plus courants. Environ 50 hommes.
  • Guerilla (Guérilla) : deux pelotons.
  • Pelotón (Peloton) : unité de base, environ 12 hommes.

Idéologie

Les FARC se définissent comme un groupe marxiste-léniniste. Ils affirment représenter les pauvres du monde rural contre les classes riches de la Colombie et s'opposent à l'influence des États-Unis en Colombie, à la privatisation de l'exploitation des ressources naturelles, aux multinationales et aux groupes paramilitaires d'extrême droite. Ils se financent à l'aide d'une multitude d'activités incluant la prise d'otages (1 600 estimés), l'extorsion, le détournement et la participation directe ou indirecte au marché de la drogue. Cette drogue est en partie vendue aux États-Unis.

Recrutement

Enfant soldat des FARC en mars 1999

Les FARC recrutent principalement sur la base du volontariat mais il est ensuite extrêmement difficile de les quitter. Les déserteurs sont pourchassés et, s'ils sont repris, sont systématiquement fusillés. Human Rights Watch estime que 20 à 30 % des combattants des FARC ont moins de 18 ans. Les femmes sont très présentes et depuis le milieu des années 1980, elles constituent 30 à 40 % des effectifs, combattant à l'égal des hommes. Même si les FARC peuvent être considérées moins machistes que la société rurale colombienne, les femmes n'y ont pas les mêmes droits que les hommes. Elles doivent systématiquement avorter si elles tombent enceintes, ne doivent pas avoir de relations sexuelles avec des civils (autorisées pour les hommes) et les relations avec des hommes de la guérilla sont soumises à l'approbation de leur hiérarchie. Les otages libérés en juillet 2008 ont indiqué que des très jeunes femmes étaient soumises à la prostitution par les guérilleros.

Si quelques nouvelles recrues rejoignent toujours l’organisation pour des raisons idéologiques, l’organisation représente aujourd’hui principalement un moyen d'échapper à la pauvreté et au chômage. Même si les FARC fournissent rarement une solde régulière à la plus grande partie de ses membres, le revenu général des combattants de la guérilla colombienne a été calculé comme atteignant 40 fois la moyenne nationale.

Dans une entrevue accordée au Colombia Journal, Raúl Reyes a souligné que les personnes qui joignaient les rangs des FARC avaient entre 15 et 30 ans. Un organisme des Nations-Unies indique la présence d'enfants soldats dans plusieurs régions[27].

En 1998, certaines études estimèrent le nombre de combattants des FARC à 15 000 personnes environ, plus que le nombre de 7 500, évalué en 1992. On estimait mi-2008 leur nombre compris entre 6 000 et 9 000. À la même époque, l’armée colombienne estimait à plusieurs centaines par mois le nombre de désertions, une évolution attribuée notamment au programme gouvernemental visant à offrir des conditions de vie décentes à tout déserteur.

Financement

Banditisme

Les FARC se financent par les enlèvements et les rançons, le vol de bétail, l'extorsion, le racket et la « protection » accordée au commerce de la drogue (voir ci-dessous). C’est à partir de la VIIe Conférence nationale des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), en 1982, que les profits tirés de la drogue sont devenus un élément de la stratégie du contrôle du territoire et de la prise du pouvoir de cette guérilla rurale[28]. Le profit annuel de cette seule activité dépasse les 300 millions[réf. nécessaire] de dollars. Un grand nombre de leurs fronts ont envahi de petites communautés pour distribuer des éléments de propagande, et pour piller des banques locales.

Également, quoique moins lucrative, une source de revenus est constituée par les barrages sur les routes où les guérillas arrêtent les véhicules pour confisquer bijoux et argent, actions très fréquentes durant les présidences d'Ernesto Samper (1994-1998) et d'Andrés Pastrana (1998-2002)[réf. nécessaire].

Trafic de drogue

Les FARC sont soupçonnées, notamment par la DEA américaine et les autorités colombiennes, de liens avec les trafiquants de stupéfiant, principalement via l'aide logistique et la protection armée, de ce fait, plusieurs de ses membres ont leur tête mise à prix par le gouvernement fédéral des États-Unis[29]. Depuis le milieu des années 1990, les analystes du commerce de la drogue ont estimé que les FARC se sont énormément impliquées dans ce commerce, en contrôlant les fermes, la production et l'exportation de cocaïne dans ses zones d'influence. Ils agissent en broker en achetant la pâte de coca à prix fixe aux paysans, protègent militairement les laboratoires de transformation, puis vendent la cocaïne aux narcotrafiquants.

Le chef d'une organisation de commerce de la drogue et de trafic d'armes, Fernandinho Beira-Mar, fut capturé en Colombie le 20 avril 2001 en compagnie d'éléments de la guérilla des FARC. Pour les autorités colombiennes et brésiliennes, cela constitue une preuve de la coopération entre les FARC et les trafiquants de drogue, coopération fondée sur l'échange entre la drogue et les armes, ce que Fernandinho Beira-Mar et les FARC ont nié. Selon les FARC, dans leurs zones d'influence, la culture de la coca (une longue tradition dans cette région du monde, bien que jamais au niveau actuel), est taxée sur la même base que les autres cultures.

Durant le premier trimestre 2005, les opérations conjointes des services de renseignement et de la police des gouvernements de la Colombie et du Honduras, ont conduit à la saisie d'un nombre important de fusils d'assaut AK-47 et M16, de mitrailleuses M60, de lance-roquettes, et de munitions, qui étaient désignés comme une partie d'un trafic d'armes illégal entre des bandits et le marché noir d'Amérique centrale et les FARC, en échange de drogue ; l'information donnée étant de deux tonnes de cocaïne. Les trafiquants d'armes de la région sont aussi accusés de commercer avec les groupes paramilitaires d'extrême droite.

Raul Reyes, commandant en second des FARC, a nié la collusion avec le narcotrafic, les fonds étant un pourcentage prélevé aux personnes possédant plus d'un million de dollars (sorte d'impôt sur le revenu) sans vérification de leur origine, mais explique que les FARC n'interdisent pas non plus la culture de coca[30].

Prises d'otages

Le groupe enlève des personnes qu'il considère comme de gros propriétaires terriens, des hommes d'affaires, tout comme des touristes et des entrepreneurs, mais aussi des officiels nationaux et internationaux ainsi que leurs familles. Des civils de milieu modeste furent pris en otage aussi, en représailles, dans des petites villes peu contrôlées par l'armée et à Cali.

Le 16 mai 2000, une bombe télécommandée soudée au cou de l'otage Elvia Cortes, 53 ans, est déclenchée, tuant l’otage ainsi qu'un démineur et mutilant les sauveteurs. Les FARC réclamaient 7 500 dollars. Raul Reyes finira par indiquer que l'ordre a été donné de renoncer à cette méthode [31].

En février 2002, les FARC ont enlevé Íngrid Betancourt et Clara Rojas. Une mobilisation internationale réclamant la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages est apparue progressivement au cours de ces années de captivité. Ingrid Bétancourt a été libérée le 2 juillet 2008[32].

En avril 2002, les FARC enlèvent 12 députés du Valle del Cauca, à Cali, en se faisant passer pour des militaires colombiens. Pendant 5 ans les négociations de libération restent au point mort. Au mois de mai 2007, Rodrigo Granda est libéré par le gouvernement pour servir comme intermédiaire dans la libération d'otages (dont Ingrid Betancourt). Le 28 juin, les FARC annoncent la mort de 11 des 12 députés, tués 10 jours plus tôt, elles accuseront l'armée d'avoir tenté une opération de libération, mais cela s'avérera totalement faux. Dans des documents récupérés dans les ordinateurs de Raul Reyes, Alfonso Cano reconnaîtra que les FARC ont commis « une erreur », ayant confondu un groupe de l'ELN avec une unité de l'armée. Le 18 juin 2008 plusieurs cérémonies de commémoration ont eu lieu[réf. nécessaire]. Sigifredo López, le seul survivant, a été libéré par les FARC le 5 février 2009.

Début 2007, Gustavo Munoz, président de la Fondation nouvelle espérance, une ONG colombienne, annonçait que les FARC avaient plus de 1 100 otages et que 45 d'entre eux avaient été assassinés en 2006 parce que leurs familles n'avaient pas pu payer la rançon demandée par la guérilla[33]. Les FARC ont réclamé 9 000 dollars par corps aux familles pour restituer leur défunt.

Les FARC demandent régulièrement la démilitarisation de deux zones afin d'échanger leurs otages politiques (56 début 2007 mais 11 députés ont été tués en juin 2007[34]) contre 500 de leurs guérilleros emprisonnés dans les prisons d'État. Le président colombien Pastrana avait essayé cette hypothèse en 1998. Cependant, cela n'avait permis de libérer les otages car les FARC y établirent une sorte de république autonome.

En janvier 2008, certaines sources estiment à plus de 750 le nombre de personnes détenues par les FARC[35]. De nombreuses familles étant sans nouvelles de leurs proches depuis parfois plus de 10 ans, il est vraisemblable qu’une grande partie de ces otages soient en fait aujourd’hui décédés.

Le 2 juillet 2008 a lieu l'opération Jaque : suite à une infiltration de militaires colombiens au sein des FARC, un déplacement d'otages est organisé par les infiltrés. Cette mystification permettra la libération en douceur de 15 otages dont la Franco-Colombienne Íngrid Betancourt et 3 Américains.

En 2009, malgré les coups portés par le gouvernement colombien, les FARC lancent toujours des attaques telle celle qui e eu lieu le 13 janvier dans la localité de Roberto Payán tuant trois enfants et faisant une dizaine de blessés[36] et continuent les enlèvements tel celui d'un conseiller municipal fin mai à Garzon lors d'une tentative d'enlèvement du maire et du conseil municipal de Garzon faisant trois morts [37],[38].

Actions

Types d'actions (partie à compléter et améliorer)

Les FARC mènent des opérations de guérilla classique :

  • sabotage de ponts, routes, oléoducs
  • harcèlement d'unités militaires
  • créations de terrains minés
  • attaques de bases militaires ou de villes : prise de Mitú, attaque de la base de Miraflores etc. Ces actions ambitieuses ont eu lieu en particulier à la fin des années 1990, témoignant de la capacité des FARC à cette époque à mener des attaques de grande échelle.

Ils mènent également des actions de type terroriste : attentats à la voiture piégée etc.

Impact sur les civils

Les FARC utilisent des moyens comme les véhicules piégés, les explosions de bonbonnes de gaz, les meurtres, les enlèvements, l'extorsion, le détournement autant que les actions militaires de guérilla contre le gouvernement colombien, les militaires, les cibles économiques et tout ce qu'elles considèrent comme une menace à leur mouvement. Les attaques à la bonbonne de gaz des 14 et 17 avril 2005 de la ville de Toribió causèrent le déplacement de plus de deux mille habitants et la destruction de deux douzaines d'habitations[39]. Un rapport de février 2005 du commissaire aux droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies mentionne que, en 2004 « les FARC continuèrent de commettre de graves violations des droits de l'homme comme des meurtres de personnes protégées, des actes de torture et des prises d'otages, qui affectèrent de nombreux civils, dont des femmes, des rapatriés, des garçons et des filles, et des groupes ethniques. »[40]

La tactique des FARC consistant à utiliser des missiles improvisés faits de bonbonnes de gaz comme explosif, une arme qu'elles utilisèrent souvent pour lancer des attaques contre des villes et des sites qu'elles considéraient comme des objectifs militaires (comme le commissariat de police de Toribió en 2002), sont très peu précises, augmentant la fréquence d'impact sur les civils et leurs maisons, comme cela a été le cas le 2 mai 2002 à Bojayá avec l'attaque d'une église qui tua 119 civils dont 45 enfants[41],[42].

Selon Human Rights Watch, « le fait que les FARC continuent d'utiliser les bombes à base de bonbonne de gaz montre le désintérêt flagrant de ce groupe pour les vies des civils… Les bombes à base de bonbonne de gaz ne peuvent être utilisées avec précision, et ont pour conséquence d'atteindre fréquemment des objets civils et de causer d'inévitables dommages civils. »

En mars 1999, les FARC tuèrent cinq Américains, des militants des droits pour les indigènes d'Amérique, au Venezuela, après les avoir capturés en Colombie. Après une période de déni, les FARC revendiquèrent cette action en clamant qu'il s'agissait d'agents de la CIA puis admirent leur erreur et déclarèrent qu'ils allaient punir les responsables.

Soutiens internationaux

Selon le journal El País du dimanche 11 mai 2008, les FARC ont créé des groupes de soutien et de cellules clandestines pour leur expansion internationale grâce à la Coordination continentale bolivarienne (CCB), mouvement de la gauche radicale disposant de représentations dans 17 pays, dont l'Allemagne et la Suisse[43]. Les FARC ont une présence particulière dans les pays suivants :

Équateur et Venezuela

Sur la base de documents saisis chez l'un des chefs des FARC, Raul Reyes, par l'armée colombienne et authentifiés par Interpol, le Venezuela et l'Équateur auraient apporté un soutien financier, logistique et militaire actif aux FARC[44],[45].

Le Venezuela aurait ainsi versé 300 millions de dollars d'aides aux FARC, leur auraient livré des armes, aurait servi d'entremetteur dans des achats d'armes, et aurait passé des accords d'entraînement militaire avec la guérilla. Ce soutien vénézuelien serait un remerciement au soutien apporté à Hugo Chavez lorsqu'il était en prison après sa tentative de coup d'État en 1992[46]. Le Venezuela a toutefois démenti ce soutien aux FARC, évoquant un complot anti-vénézuelien réunissant les États-Unis et la Colombie. Le Venezuela aurait également proposé des quotas de pétrole aux FARC pour financer leurs achats d'armes.

Suite aux révélations contenues dans les ordinateurs de Reyes, Hugo Chavez s’est progressivement détaché officiellement des FARC, appelant publiquement à ce qu’ils rendent les armes.

Grâce aux financements vénézuéliens, les FARC auraient soutenus financièrement la campagne électorale du président équatorien Rafael Correa[47], ce que celui-ci dément[48]. Correa s'est déclaré prêt à reconnaître un statut de belligérant aux FARC, sous réserve d'une libération des otages. Les FARC ont également pu installer des bases sur le territoire équatorien. Suite à ces révélations, l'Équateur a cependant détruit plusieurs bases des FARC installées sur son sol.

Irlande

L'Armée républicaine irlandaise est soupçonnée d'avoir apporté aux FARC son savoir-faire, principalement pour ce qui concerne les attaques à l'explosif. En août 2001, 3 membres de l'IRA ont été arrêtés à Bogotá et condamnés pour ces faits bien que l'organisation armée ait niée toute implication officielle.

Espagne

Les ordinateurs de Raul Reyes auraient permis d’établir un lien entre l’ETA et les FARC. Le 25 juillet 2008, Javier Zaragoza, procureur en chef de l'Audience nationale, l'instance pénale espagnole compétente en matière de terrorisme, s’est réuni à Bogota avec Mario Iguaran le procureur général colombien. Les deux procureurs ont alors affirmé que 111 fichiers trouvé dans les archives de Reyes témoigneraient des échanges entre l’ETA et les FARC. Les accords entre ces deux groupes armés porteraient sur la formation des FARC par le groupuscule basque ainsi que l’exécution en Espagne de mission par l’ETA (enlèvement, attentats…) pour le compte des FARC [49]. Mario Iguaran a également indiqué que ces archives auraient permis de détecter « la présence de membres de l'ETA dans des camps des FARC ».

Le 26 juillet 2008, l'Espagnole Maria Remedios Garcia Albert a été arrêtée en Espagne[50]. Le ministère espagnol de l’Intérieur a indiqué que cette femme de 57 ans serait membre de la commission internationale des FARC. L’Espagne l’accuse d’avoir offert une couverture à la guérilla et de faire la liaison avec ses représentants en Europe, notamment en leur versant de l’argent.

Scandinavie

Au Danemark, la société Fighters + Lovers vend des T-shirts portant notamment le logo des FARC . Une somme de 5 euros est reversée à la guérilla sur chaque vente. Le 13 décembre 2007, la société a été acquittée des charges de soutien à un groupe terroriste par la justice danoise, au motif que l’action du groupe armé ne visait pas à intimider les populations ou à détruire le système économique et politique colombien[51]. En appel, six des inculpés ont été condamnés pour aide à une organisation terroriste et un septième acquitté. Deux ont été condamnés à 6 mois fermes de prison, 2 autres à quatre mois avec sursis et les deux derniers deux mois avec sursis. Les FARC sont sur la liste des organisations terroristes tant aux États-Unis que dans l'Union européenne depuis 2005[52].

Annexes

Publications en français consacrées aux FARC

  • (fr) Pascal Drouhaud, FARC, confessions d'un guérilléro, Choiseul éditions, Paris, 2008 (ISBN 978-2-916722-16-0)
  • (fr) Eduardo Mackenzie, Les FARC ou l'échec d'un communisme de combat : Colombie 1925-2005, Publibook, Paris, 2005 (ISBN 2748310128)
  • Jérôme Cario, L'action intégrale ou la récupération sociale en Colombie, Centre de Doctrine d'Emploi des Forces de l'armée de de Terre, 2008
  • (fr) Daniel Pécaut, Les FARC. Une guérilla sans fins ?, Paris, Lignes de repères, 2007

Article connexe

Liens externes

Notes et références

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Voir « Farc » sur le Wiktionnaire.

  1. (en) Colombia’s rebels: A fading force?, BBC news 01/02/2008
  2. http://www.publicsafety.gc.ca/prg/ns/le/cle-fr.asp#AIAI
  3. http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
  4. [pdf]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  5. (fr) http://agregados.blogspot.com/2007/09/x-la-anatoma-de-la-violencia-en.html, Citation de Eric J. Hobsbawm, REBELDES PRIMITIVOS, Estudio sobre las formas arcaicas de los movimientos sociales en los siglos XIX y XX, EDITORIAL ARIEL, S. A., BARCELONA, 1983.
  6. http://www.rue89.com/explicateur/lhistoire-des-farc-de-la-revolution-au-trafic-de-drogue
  7. http://www.rue89.com/explicateur/lhistoire-des-farc-de-la-revolution-au-trafic-de-drogue
  8. http://www.colombialink.com/01_INDEX/index_personajes/guerrilla/morantes_luis.html
  9. L'histoire des FARC, de la révolution au trafic de drogue | Rue89
  10. (fr) Article du Monde Diplomatique sur les répressions et assassinats suite au processus de paix de 1985
  11. (fr) Les coups de l´Armée portés aux FARC, armée nationale Colombienne, 2 mars 2008
  12. (es) En qué andan las FARC, tras 6 años de la ruptura del proceso de paz con el Gobierno Pastrana, El Tiempo, 1er mars 2008
  13. TTU Europe, 13 février 2008
  14. (fr) Manifestations massives en Colombie pour protester contre la guérilla des FARC, Le Monde, 5 février 2008
  15. (fr) Un chef des FARC tué par un guérillero au cours d'une opération colombienne, Le Monde, 8 mars 2008
  16. http://radiolaprimerisima.com/noticias/general/30242
  17. (fr) L’âme noire des FARC s’est rendue, Libération, 21 mai 2008
  18. a  et b Uribe apunta a la red europea de las FARC, El Pais, 30 juillet 2008
  19. Colombie - paramilitaires : cousin du président Uribe arrêté; ex-sénateur, il présida le Parlement
  20. a  et b Philippe Dufort (Université du Québec), Paramilitarisme et scandale de la parapolitique en Colombie, La Chronique des Amériques, octobre 2007, n°17
  21. (en) Rightist group becomes a major force in Colombian war, Miami Herald, 29 mars 2001.
  22. Éric Lair, « Le conflit armé colombien à la croisée des chemins » in Géopolitique, n° 96, octobre 2006, p. 76.
  23. David Garibay, Peut-on sauver Ingrid Betancourt ?, C dans l'air du 22 mai 2007.
  24. Le vrai visage des ravisseurs d'Ingrid, L'Express, 22 février 2007
  25. (fr) Tout juste libéré, Rodrigo Granda pose les conditions des négociations, Libération, 6 juin 2007
  26. (fr) Colombie : Le nouvel état-major des FARC, Alain Rodier, CF2R, 23 juillet 2008
  27. (fr) Colombie : information sur les méthodes de recrutement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - FARC) et sur les mesures prises par l'État afin d'amener les membres des FARC à se réinsérer dans la société civile (2005 - février 2008), Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada
  28. Alain Labrousse, Hérodote, n° 112 - 2004/1
  29. (en) Liste d'avis de recherche concernant des trafiquants de drogue par le Département d'État
  30. Interview du Raul Reyes
  31. (en) 'Necklace bombing' leads Bogota to pull out of conference, CNN, 16 mai 2000
  32. (fr) Dossier Otages en Colombie, site du ministère français des Affaires étrangères]
  33. (fr)45 otages des FARC exécutés en 2006, 23 janvier 2004
  34. (fr) Colombie: obsèques de 11 députés de province, otages des FARC, morts captifs, jeudi 13 septembre 2007
  35. (fr) À quand la libération de TOUS les otages ?, 11 janvier 2008
  36. (fr) Trois enfants perdent la vie au cours d’une attaque des FARC, Armée colombienne, 14 janvier 2009.
  37. (fr) bref du 2 juin - 02/06/2009, Courrier du Viet Nam
  38. (en) 7001-COLOMBIA-FARC/ATTACK, Reuters Television Video
  39. (fr) COLOMBIE - Condamnation des attaques contre la population de Toribio, Amnesty International, 20 avril 2005
  40. (es) Informe Anual de la Alta Comisionada de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos sobre la situación de derechos humanos y derecho internacional humanitario en Colombia (espagnol)
  41. (fr) Colombie - La guérilla des FARC bombarde l'église de Bojaya: 119 civils tués, dont 45 enfants, Latin Reporters
  42. (es) Cronología de la matanza de Bojayá, IPS Noticias
  43. (fr) Les FARC chercheraient à s'étendre dans le monde, Nouvel Obs, 12 mai 2008
  44. Liaisons dangereuses entre les FARC et Chavez, Le Figaro, 14 mai 2008]
  45. Le Venezuela est accusé d'avoir fourni armes et argent aux FARC, Le Monde, 15 mai 2008
  46. Hugo Chavez aurait financé les FARC, Le Figaro, 3 mars 2008
  47. Interpol fouille les rapports troubles entre Hugo Chávez et les FARC, Libération, 15 mai 2008
  48. Correa espère une libération unilatérale des otages, Le Figaro, 15 mai 2008
  49. Fiscales de Colombia y España indagan vínculos FARC-ETA, El Universo (25 juillet 2008).
  50. Farc: la police affirme avoir arrêté la responsable du mouvement en Espagne, AFP (26 juillet 2008).
  51. Danish T-shirt group acquitted of funding terrorism, Reuters (13 décembre 2008)..
  52. (da) Domstol.dk communiqué de presse sur le procès relatif aux T-shirts • (da) Politiken.dk, Fighters+Lovers condamné pour soutien à la terreur(da) Fightersandlovers.org Fighters+Lovers condamné et acquitté.
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