Fort Montluc

	« Montluc » redirige ici. Pour le maréchal de France et homme de lettre, voir Blaise de Monluc.

Fort Montluc Prison Montluc
Bastion du fort
Présentation
Date de construction	1831
Destination actuelle	Hôtel de police
Protection	Inscrit MH (2009)
Géographie
Pays	France
Région	Rhône-Alpes
Département	Rhône
Commune	4, rue Jeanne-Hachette Lyon
Coordonnées	45° 45′ 09″ N 4° 51′ 48″ E / 45.752589, 4.86329745° 45′ 09″ Nord        4° 51′ 48″ Est / 45.752589, 4.863297
Géolocalisation sur la carte : Lyon Géolocalisation sur la carte : Grand Lyon Géolocalisation sur la carte : France
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Le Fort Montluc ou Prison Montluc, est un ouvrage situé 4, rue Jeanne-Hachette, dans le 3e arrondissement de Lyon. D'abord construit en tant que fort de la première ceinture de Lyon en 1831 puis avoir été une prison, il est aujourd'hui occupé par le 2^e hôtel de police de l'agglomération lyonnaise.

La Prison Montluc fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 25 juin 2009^[1].

Histoire

Le fort Montluc est construit entre 1831 et 1835, il faisait partie tout d'abord du système de fortifications de l'agglomération lyonnaise pour se protéger d'éventuelles attaques ennemies sur Lyon. De forme trapézoïdale dont le petit côté équipé de 2 bastions dans ses angles était tourné vers l'ennemi, protégeant le faubourg de la Guillotière. Le front de gorge (le plus grand côté) était tourné vers la ville. Le fort était alors entouré d'eau, à la manière du Fort des Brotteaux. Un pont de bois permettait ainsi d'accéder au fort.

L'espace intérieur du fort était occupé par un grand cavalier de 2 étages pouvant abriter jusqu'à 600 hommes.

Le fort servit ensuite de casernement à la garnison de Lyon avant d'être en 1921 une prison militaire pour les déportés.

Après l’invasion de la zone libre en novembre 1942, les Allemands réquisitionnent la prison de Montluc. Des milliers d’hommes et de femmes, des otages, des persécutés raciaux et des résistants, seront enfermés là, pour un temps plus ou moins long, dans des conditions de vie inhumaines, en attente de déportation ou de transfert.

Jean Moulin et ses compagnons y sont internés après l'arrestation de Caluire le 21 juin 1943.

Le lieu est libéré le 24 août 1944, mais les 109 résistants juifs qui s'y trouvaient en ont été évacués sur ordre de Klaus Barbie. Ils seront exécutés sur l'aérodrome de Bron le 26 août 1944.

Entre le 8 avril et le 20 août 1944, 669 internés du fort Montluc sont exécutés dans 33 lieux différents^[2].

Le fort aujourd'hui

Le nouvel Hôtel de Police de Lyon

A la fin du XIXème siècle, les glacis du fort sont occupés par l'Intendance militaire régionale, aujourd'hui remplacée par un square.

En 1947, le fort est mis à la disposition de l'administration pénitentiaire et devient le troisième quartier dépendant des « prisons de Lyon ».

Propriété du ministère de l'Intérieur depuis 1969, le fort accueille depuis 2005 le second hôtel de police de l'agglomération lyonnaise.

En 2009, la population pénale exclusivement féminine qu'il abritait est transférée au nouveau centre de détention de Roanne et à la maison d'arrêt de Saint-Étienne.

De nos jours, le Fort peut être visité, notamment lors des Journées européennes du patrimoine.

Références

1. ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n^o PA69000040 » sur www.culture.gouv.fr.
2. ↑ Pierre Maury, La résistance communiste en France, 1940-1945 : mémorial aux martyrs communistes, Le Temps des Cerises, 2006 (ISBN 2841096238), p. 347 

Bibliographie

• (fr)François Dallemagne et Georges Fessy, Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2006 (ISBN 2-84147-177-2), p. 131 

Voir aussi

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Articles connexes

• Charles Blanc (résistant)
• Ceinture de Lyon

Liens externes

• témoignage de Joseph Scheidt, résistant interné au Fort Montluc