Fort de vaux

Fort de vaux

Fort de Vaux

Fort de Vaux
Vue extérieure du fort de Vaux

Description
Type d'ouvrage Fort
Dates de construction
Ceinture fortifiée Verdun
Utilisation
Utilisation actuelle
Propriété actuelle
Garnison
Armement de rempart
Armement de flanquement
Organe cuirassé
Modernisation béton spécial
Programme 1900
Dates de restructuration
Tourelles
Casemate de Bourges
Observatoire
Garnison
Programme complémentaire 1908

Situé près de Verdun, dans la Meuse, le fort de Vaux fut construit de 1881 à 1884 dans le cadre du Système Séré de Rivières et renforcé en 1888. Le fort est désarmé en 1915 par un décret qui dégarnit aussi le fort de Douaumont.

Vaux est le symbole du poilu poussant son sens du devoir jusqu'à l'ultime sacrifice. Il est défendu par une petite garnison dirigée par le commandant Raynal. C'est un ouvrage sans armement dont la tourelle de 75 mm avait explosé dès février 1916. Du 2 au 7 juin 1916, grâce à l'héroïsme du commandant Raynal, le fort résiste à la 50e division allemande. Après de très durs combats, il est débordé au Nord-Ouest et les Allemands coiffent les superstructures.

Le 6 mars 1916, les Allemands attaquent le fort ; le village tombe le 2 avril, mais le fort résiste.

Sommaire

L’attaque du fort de Vaux

L'infirmerie du fort

Dispositions de l’armée allemande

Fin mai 1916, les Allemands contiennent et écrasent la contre-attaque française sur la rive droite de la Meuse, tandis que sur la rive gauche leur propre offensive progresse : ils sont enfin parvenus à prendre le contrôle de la cote 304 et du Mort-Homme.

L'opération suivante doit leur permettre d'atteindre les positions d'où ils pourront lancer l'assaut final sur la ville de Verdun elle-même : les objectifs sont la ferme de Thiaumont, Fleury et les forts de Souville et de Vaux.

Cinq divisions provenant du 1er corps bavarois et des 10e corps de réserve et 15e corps de réserve sont désignées pour mener l'offensive, qui débute le 1er juin. L'attaque de Vaux a été planifiée pour le quatrième jour de l'offensive, mais le 15e corps de réserve ayant atteint tous ses objectifs dès le 1er juin, l'assaut sur le front démarre dès le lendemain, 2 juin.

Le fort de Vaux au début de la bataille

Le fort de Vaux est plus petit que celui de Douaumont. Il a été construit entre 1881 et 1884 et son toit a été renforcé par une carapace de béton de 2,5 m d'épaisseur en 1888. Entre 1904 et 1906, le fort a été modernisé et une tourelle armée de canons de 75 mm a été installée. Lorsque le 24 février, l'ordre a été donné de se préparer à l'évacuation de la rive droite de la Meuse, des charges de démolition ont été installées afin de pouvoir faire sauter l'ouvrage à tout moment. Mais deux jours plus tard, un obus de 420 mm a pénétré dans le fort et détruit la pièce où étaient entreposés les détonateurs. Un autre obus a frappé la tourelle de 75 mm, toujours garnie de ses charges de démolition, provoquant une énorme explosion qui prive Vaux de son unique canon ; ses quatre autres canons de 75 mm, répartis dans deux casemates de Bourges, ont été retirés en 1915 ; la garnison les a remplacés par des mitrailleuses.

La chambre du commandant Raynal

Le fort de Vaux est commandé par le commandant Raynal, de 49 ans, qui a commencé la guerre à la tête du 7e régiment de tirailleurs algériens. Il a été blessé à l'épaule par une balle de mitrailleuse en septembre 1914, puis grièvement blessé en décembre lorsque son poste de commandement a été touché de plein fouet par un obus. Après dix mois d'hospitalisation, Raynal est revenu sur le front le 1er octobre 1915, pour être à nouveau blessé à la jambe par un shrapnel quelques jours plus tard, ce qui lui valu d'être promu officier de la Légion d'honneur. Encore convalescent au début de 1916, il ne marche qu'avec difficulté et la guerre semble terminée pour lui. C'est alors que le ministre de la Guerre annonce que les officiers qui ne peuvent pas servir en première ligne du fait de leurs blessures peuvent être nommés au commandement de forteresses. S'étant porté volontaire, Raynal demande à servir à Verdun, où les Allemands viennent de lancer leur offensive.

Raynal prend son poste le 24 mai 1916 ; à ce moment, les fantassins français s'accrochent à une ligne de tranchées situées devant le fort de Vaux, mais uniquement pour éviter un assaut surprise de nuit, de jour la position est intenable. Le fort lui-même est tenu par la 6e compagnie du , une compagnie de mitrailleuses et un détachement d'artilleurs et du génie, soit 250 hommes. À cette garnison s'ajoutent cependant un certain nombre de soldats des 101e et 142e régiment qui se sont réfugiés dans le fort lorsque l'offensive allemande les a chassés de leurs positions. C'est également le cas de la 53e compagnie de mitrailleuses, que Raynal conserve dans le fort, avec l'accord de son commandant.

Lorsque Vaux est finalement encerclé, le 2 juin, Raynal a avec lui plus de 500 hommes, quatre pigeons voyageurs, et un cocker répondant au nom de "Quiqui", qui appartient à un des sapeurs. Il n'y a pas beaucoup de vivres, mais l'approvisionnement en eau est en principe assuré grâce à une citerne de 5 000 litres.

L’attaque allemande

S'il avait encore disposé de ses canons de 75mm, le fort aurait pu infliger de sérieuses pertes aux Allemands le 1er juin. Il dispose d'un excellent champ de tir, et les hommes de Raynal réussissent même à abattre plusieurs Allemands qu'ils surprennent à portée maximale (2 500 m) de leurs mitrailleuses. Mais les fantassins français ont été refoulés et Vaux est désormais exposé à l'assaut. À l'aube du 2 juin, après un bombardement qui a duré toute la nuit, les sapeurs allemands s'élancent pour placer des charges de démolition sur le toit de l'ouvrage, tandis que deux bataillons de la 50ème division tentent de submerger les positions des mitrailleuses françaises. Le fossé est bientôt rempli de cadavres, mais les fantassins allemands parviennent à jeter des grenades dans les embrasures, et à refouler les Français de plusieurs positions. En dépit des signaux donnés par Raynal, l'artillerie française ne parvient pas à leur faire lâcher prise.

Vaux possède deux coffres de contrescarpe, situés aux coins nord-est et nord-ouest, dont les feux battent les fossés et prennent en enfilade les assaillants qui s'y trouvent. L'artillerie ne peut les détruire par des tirs directs, seul des tirs plongeants, arrivant dans le fossé lui-même, sont susceptibles de les endommager. C'est pourquoi les Allemands ont concentré tant d’obusiers autour du fort. Les coffres ont été sérieusement endommagés et les défenseurs s'efforcent de colmater les brèches avec des sacs de sable. Les obus ont ouvert d'autres brèches en divers endroits, les deux tunnels menant aux dômes d'observation sont perforés, la base du fossé est éventrée en deux endroits et une excavation donne accès à un escalier menant aux niveaux inférieurs du fort. À chaque fois, les Français ont érigé un double mur avec des sacs de sable formant une chicane.

Derrière le mur de la chapelle reposent les corps des soldats

Les sapeurs allemands s'attaquent aux coffres avec des charges de démolition, qu'ils font descendre au bout de cordes, et avec des lance-flammes. Le capitaine Tabourot défend le coffre nord-est avec une énergie farouche, jetant grenade sur grenade, jusqu'à ce qu'une grenade allemande l'éventre. Dans le coffre nord-ouest, c'est un poilu de 19 ans, le soldat Cahuzac, qui mène la défense, tous les sous-officiers sont morts. Les deux postes finissent par succomber dans l'après-midi. Les Allemands se glissent dans les deux souterrains qui mènent dans le fort, mais se retrouvent bloqués par les barricades de sacs de sable. Une effroyable bataille souterraine s'engage, au couteau, à la pelle de tranchée et à la grenade. On ne peut qu'imaginer la scène et le bruit. Larges de 0,90 m, hautes de 1,50 m, les galeries sont jonchées de cadavres, qui restent sur place jusqu'à la fin des combats. Lorsqu'on visite ces tunnels aujourd'hui, les pas des visiteurs résonnent fortement sur le sol de pierre, en insistant un peu, on peut obtenir des guides qu'ils fassent exploser un pétard dans l'une des casemates, le bruit amplifié par l'écho est totalement saisissant.

Le 3 juin, les Allemands tentent par trois fois de prendre d'assaut le tunnel menant au poste d'observation blindé de Raynal. Ceux qui se trouvent à l'air libre sont régulièrement la cible des tirs d'artillerie françaises.

Un correspondant de guerre allemand, Kurt von Raden, arrive à l'aube dans une tranchée creusée à proximité du fossé. Soudain un avion d'observation français passe en trombe au-dessus de sa tête, à moins de 100 mètres d'altitude, malgré le feu intense qui s'élève du sol. Dix minutes plus tard, les mortiers français de 220 mm écrasent la tranchée où se tient von Raden et les soldats allemands vont se réfugier dans la brèche du fort. Puis l'attaque française démarre : des éléments de la 124e division parviennent à reprendre brièvement le côté ouest du fort, avant d'être repoussés par une contre-attaque.

Le lendemain matin, les Allemands amènent quatre de leurs puissants lance-flammes sur le toit du fort. À 8h30, un flot de liquide enflammé noie le tunnel menant au coffre double. Une épaisse fumée noire envahit la galerie centrale. Le lieutenant Girard enfile son masque à gaz et se rue dans les flammes et la fumée pour empoigner la mitrailleuse. Ses hommes se précipitent à sa suite dans le tunnel, juste à temps pour refouler in extremis le groupe d'assaut allemand.

Le commandant Raynal peut encore communiquer par intermittence avec le fort de Souville, avec un héliographe. Il a aussi ses quatre pigeons voyageurs, pour faire parvenir ses demandes réitérées de contre-attaque. Mais Raynal découvre alors avec horreur que les réserves d’eau du fort sont pratiquement épuisées ; les indications données par la jauge de la citerne étaient fausses. Il semblerait, d'autre part, que les pilonnages incessants aient créé une fissure dans la citerne, provoquant une fuite. L’eau était déjà rationnée, mais désormais la situation est sans espoir. Dans la nuit l'aspirant Buffet et un groupe de volontaires se glissent hors du fort pour prévenir le haut commandement français que la chute de Vaux est imminente. La plupart des volontaires se font tuer, mais Buffet non seulement parvient à rallier le QG du général Lebrun, mais encore réussit à revenir à Vaux la nuit suivante pour annoncer que les Français vont essayer de les secourir aux premières heures du 6 juin.

Plaque commémorative de la reddition

Contre-attaque française

Juste avant de se rendre, le commandant Raynal réussit à évacuer 100 hommes dans la nuit du 5 au 6 juin. Le 4 juin, Raynal envoie son dernier pigeon (Vaillant), qui, intoxiqué, meurt à l'arrivée au pigeonnier de la citadelle de Verdun (décoré de la Légion d'honneur à titre posthume[réf. nécessaire], l'oiseau est aujourd'hui exposé au musée de la Poste à Paris[1].)

Nous tenons toujours, mais, subissons une attaque par le gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager.

Deux compagnies du 238e régiment et deux autres du 321e, accompagnées de quelques sapeurs, reçoivent l'ordre de se lancer en direction de Vaux à 2 heures du matin. Ces deux régiments sont en première ligne depuis 48 heures, sous des feux d'artillerie continuels, y compris de quelques 75 mm français qui tirent trop court. Le capitaine Aillaud, du 238e, part à l'assaut avec deux autres officiers et 160 hommes ; 22 regagnent les lignes. Aillaud, blessé, a été capturé.

Reddition

C'est Raynal qui signale au fort de Souville que la contre-attaque a échoué. Puis il se fraie un chemin dans les souterrains empuantis, où ses hommes en sont réduits à lécher l'humidité qui suinte sur les parois ou à boire leur propre urine, ce qui les fait vomir. Quatre de ses huit officiers sont blessés, lui-même grelotte sous l'effet d'une malaria récurrente et il a 87 blessés entassés dans les souterrains. Les morts, il y en a 50, ont été empilés dans un autre recoin du fort.

À 6 heures du matin, il remet la reddition du fort de Vaux.

Attaqués depuis des jours aux lance-flammes, épuisés, blessés, assoiffés, ce sont des véritables fantômes à qui les Allemands rendent les honneurs. Raynal et ses hommes (ainsi que le cocker Quiqui) partent en captivité. Le commandant est conduit au QG du Kronprinz, où on le complimente pour sa vaillante résistance. Le Kronprinz, n'ayant pu faire retrouver le sabre du commandant Raynal, qu'il avait rendu lors de sa reddition, lui remettra alors un poignard de pionnier allemand en signe de respect, et ensuite il lui remet un sabre.[2]

Le lendemain, le général Nivelle dilapide en pure perte la vie de ses hommes du 2e Zouaves et du Régiment d'Infanterie Colonial du Maroc dans une vaine tentative pour reprendre le fort ; même son état-major, n'est cette fois pas d'accord. À peine les troupes ont-elles gagné leur position de départ, sous une pluie battante qui remplit d'eau les trous d'obus, qu'elles se retrouvent sous le feu roulant des obusiers de 210 mm, c'est le barrage préliminaire à l'attaque que la 50e division allemande s'apprête à lancer de son côté. Une poignée de Marocains parviennent à atteindre le fossé du fort et à jeter quelques grenades avant d'êtres fauchés par les mitrailleuses qui tirent depuis les superstructures du fort. La date de la reddition est le 7 juin 1916.

Le fort est repris le 2 novembre par les Français.

souvenir du commandant Raynal dans le fort de Vaux
galerie du fort de Vaux

Liste des tués et blessés du fort de Vaux

  • Albert Charles Besson, aspirant à la 2e compagnie du 119e régiment d'Infanterie (matricule 6222 (active)), grièvement blessé le 26 décembre 1916 à Bezonveaux;
  • Albert Besson, canonnier au Régiment d'Artillerie lourde, tué à l'ennemi le 17 mars 1916 lors du combat de Verdun
  • Hébert Fernand Ernest Guibal, sous-Lieutenant au 158e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 2 avril 1916 à Vaux
  • Albert Calixte Besson, 2e classe au 114e Bataillon de Chasseurs, tué à l'ennemi le 23 juin 1916 à Froide Terre devant Verdun
  • Pierre Marie Lepipec Soldat au Régiment dInfanterie Coloniale du Maroc tué le 8 juin au fort de Vaux
  • André Curan, caporal à la 11e compagnie du 53e Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 4 juin 1916 au fort de Vaux
  • Georges GALLION,né le 2 mai 1897 à Koné , Nouvelle Calédonie,soldat (matricule 7314) au 1er Régiment d'Infanterie Coloniale (du Maroc) , tué au combat le 8 juin 1916, au Bois Constant, à l'age de 19 ans , aucune sépulture n'a pu être retrouvée. Citation à la médaille Militaire (croix de guerre étoile de bronze, Médaille de Verdun) ( à rapprocher de Pierre Marie Lepipec , ci dessus )
  • Eugène Jean ARRACHART, né le 22 décembre 1894 à Albert (Somme), Soldat au 305° régiment d'Infanterie, matricule 12544, classe 1914, tué à l'ennemi le 31 octobre 1916 au Fort de Vaux (Mémoire des hommes)
  • Marcel de Peindray d'Ambelle, né le 22 mai 1893 à La Plaine des Palmistes (Réunion) sergent au Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, tué le 8 juin 1916 au fort de Vaux
  • Leu de Peindray d'Ambelle, né le 1 septembre 1891 à St Louis (Réunion) 2° classe au 41° Régiment d'Infanterie Coloniale, tué à l'ennemi le 1 août 1916 au bois de Chesnois, près du Fort de Vaux. Son corps n'a jamais été retrouvé

source : Secrétariat Géneral pour l'Administration - Ministère de la Défense, fichier des morts pour la France de la guerre 1914-1918 (http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/)

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Notes et références

Le fort de Vaux http://fortiffsere.fr/verdun/index_fichiers/Page11439.htm

  1. http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichegh.php?idGH=761&idLang
  2. Alphonse Louis François Raynal, Eugène Étienne - Journal du commandant Raynal: Le fort de Vaux edité en 1919 editeur albin michel
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