Francois-Henri de Virieu

Francois-Henri de Virieu

François-Henri de Virieu

François-Henri de Virieu, marquis de Virieu, né à Paris le 18 décembre 1931 et mort a Marly-le-Roi le 27 octobre 1997, est le fils du marquis Xavier de Virieu (1898-1953), colonel s’étant fait remarquer pour ses actes de résistance dans le maquis du Vercors et de Marie-Françoise de Brugière de Barante. Issu d'une ancienne famille de la noblesse dauphinoise, attachée à la terre et la religion, il passa le diplôme d’ingénieur agricole à l’École supérieure d’agriculture d’Angers. Cinq siècles plutôt, Jean de Fay, seigneur de Virieu s'était déjà intéressé à l'agriculture, acceptant de se convertir à la religion catholique pour permettre de protéger l'immigré italien Pierre Benay qui importa de Bologne les moulins à soie permettant d'approvisionner les canuts de Lyon à meilleur prix.

Sommaire

Un journaliste économique au Monde

D’abord conseiller auprès de coopératives agricoles, il devint en 1956 rédacteur en chef des publications du Centre d’études des techniques agricoles. Il est alors rattaché à l’Institut d’organisation scientifique du travail agricole comme conseiller agricole. Mais la Guerre d'Algérie fit émerger sa conscience politique et son « désir de faire passer ses idées[1]» à travers le journalisme. Arrière-petit-fils d’une des fondatrices du Pèlerin, il se présenta donc à La Croix mais, devant la fraîcheur de l’accueil de Jean Gélamur, préféra tenter sa chance au Monde où le contact avec Hubert Beuve-Méry est favorisé par l’appartenance de ce dernier au même réseau de résistance que celui de son père.

Il n’attendit pas moins de six mois pour pouvoir publier son premier article. Entrant officiellement au journal en juillet 1958 comme rédacteur stagiaire chargé des affaires agricoles, il fut porté par sa rubrique dans une période fructueuse en manifestations agricoles, en négociations du Marché Commun et en réformes du ministère Pisani. Il en tira son premier livre, La Fin d'une agriculture (Calmann-Lévy, 1967) et collabora parallèlement à différentes publications régionales. En 1968, il fut promu chef du département des affaires sociales au sein du service économique.

Le rédacteur en chef du journal de 13 heures

C'est alors qu’en novembre 1969, tout en prenant sa carte à la CFDT, il rejoint l’ORTF comme chef du service politique, économique et social d’Information Première. Entouré de jeunes collaborateurs comme Guy Claisse, Hervé Chabalier, Bernard Langlois ou Jean-Pierre Mithois, il prit la rédaction en chef du journal de treize heures en 1970.

Mais le remerciement de Pierre Desgraupes en juillet 1972 l’obligea à quitter la télévision et à prendre la direction du service information au sein des Informations, l’hebdomadaire dont il fut un des éditorialistes depuis 1969. Mis au chômage en 1973 avec la faillite du journal, il publia cette même année Lip : 100 000 montres sans patron dans la collection Questions d’actualité qu’il dirigea chez Calmann-Lévy.

Le rédacteur en chef du Matin (mars 1977 – septembre 1981)

En 1973, il adhéra aussi au Parti socialiste avant d’entrer l’année suivante au service politique du Nouvel Observateur. Numéro deux derrière Georges Mamy, sans grandes perspectives de promotion, il vit donc dans le lancement d’un quotidien par Claude Perdriel le moyen d’accéder à de plus grandes responsabilités. Suite au refus de Pierre Viansson-Ponté d’en assurer la rédaction en chef (octobre 1976), il fut nommé rédacteur en chef du quotidien Le Matin de Paris.

S’il quitte le Parti socialiste cette année-là, il n’engagea pas moins son journal dans un soutien affiché à l’Union de la Gauche, puis, après sa rupture (septembre 1977), au Parti socialiste. Parallèlement, il fut responsable de son supplément économique et rédacteur en chef de l’hebdomadaire économique du groupe Perdriel, La Presse économique (1979-1980). Mais en septembre 1980, il entra en conflit interne avec Claude Perdriel dont l’autoritarisme, l’omnipotence et l’interventionnisme dans l’activité rédactionnelle réduisirent son autorité sur la rédaction. Il devient alors rédacteur en chef du supplément Économie, où il collabore avec un jeune journaliste, Pierre Lagrue, qui assure le relais entre François-Henri de Virieu, marginalisé, et les ouvriers typographes. Avec les premières mesures d'économies, le contrat de Pierre Lagrue n'est pas reconduit, et le supplément Économie connaît de fréquents retards de fabrication.

Le présentateur de L'Heure de vérité

Dès août 1981, il se décida donc à rejoindre Antenne 2 où le nouveau pouvoir lui proposa la direction de l’actualité. La même année, il publia avec Bernard Villeneuve un livre sur Le Nouveau Pouvoir (J.-C. Lattès). Débarqué de ses responsabilités en septembre 1982 à la demande de la rédaction, il prit la direction des relations internationales de la chaîne avant lancer en mai 1982 L'Heure de vérité qu’il anima jusqu’en 1995.

Au retour de Claude Perdriel du Matin, son nom fut envisagé pour prendre la tête d’un service économique et social. En 1990, il publia La Médiacratie sur le pouvoir attribué aux médias. Il fut quelque temps président de l'IDATE. Maire de Marly-le-Roi (1995), il mourut le 26 octobre 1997 à Paris des suites d'un cancer du pancréas.

Œuvres

  • La Fin d’une agriculture, Calmann-Lévy, 1967
  • Lip : 100.000 montres sans patron, Calmann-Lévy, 1973
  • en collaboration avec Bernard Villeneuve, Le Nouveau Pouvoir : les 1.100 qui conduisent la France, Jean-Claude Lattès, 1982
  • La Médiacratie, Flammarion, 1990

Notes

  1. « De Virieu : le pari du Matin », Journal de la Presse, n° 1, 14 mars 1977.
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