Francois Augieras

François Augiéras

François Augiéras est un écrivain français (Rochester, États-Unis, 18 juillet 1925 - Périgueux 13 décembre 1971).

Il publie son premier texte à compte d'auteur sous le pseudonyme d'Abdallah Chaamba en 1949, Le Vieillard et l'enfant, qui retient l'attention d'André Gide. Il n'a pas connu son père mort aux États-Unis et passe son enfance seul avec sa mère d'origine polonaise à Paris et à Périgueux. Solitaire et révolté, il parcourt l'Algérie et fait retraite au mont Athos. En plus d'une œuvre littéraire, il laisse des tableaux et des dessins remarquables, encore trop peu connus.

Œuvres

• Le Vieillard et l'enfant, éditions de Minuit, 1954, rééd. en 1985. Un récit semi-onirique, une écriture hantée par Dieu sous le ciel étoilé de l'Afrique. Le drame d'un enfant réduit à « l'esclavage » et d'abord la relation d'une éducation érotique et spirituelle dans une oasis au milieu du désert. Une première œuvre qui a enchanté Gide.
• Zirara, Revue Structure, 1957.
• Le Voyage des morts, Revue Structure-La Nef de Paris, 1959. Rééd. Fata Morgana, 1979.
• Une adolescence au temps du Maréchal, Christian Bourgois, 1968. Rééd. éditions de la Différence, 2001. C'est dans ce livre qu'il raconte son enfance, d'abord au collège Stanislas, dans un Paris qu'il trouve sinistre. En 1933, il déménage avec sa mère à Périgueux. C'est là qu'à 13 ans, à la bibliothèque municipale, il découvre André Gide, Nietzsche et Arthur Rimbaud. En 1941, il s'inscrit dans un des mouvements de jeunesse qui prolifèrent sous le régime de Vichy, mais dès 1942 il s'en détache pour devenir acteur dans un théâtre ambulant. S'engageant, en 1944, au dépôt de la flotte à Toulon, il se retrouve à Alger où il ne s'attarde guère, pressé de rejoindre le Sud qu'il pressent être son véritable pays. En 1957-1958, il participe à la Revue Structure, que dirige Pierre Renaud à Paris, puis s'engage dans une compagnie de méharistes du sud algérien. C'est dans une langue précise et jubilatoire qu'Augiéras nous fait partager son amour panthéiste du monde, sa foi en un être humain débarrassé de la servitude du christianisme.
• Un voyage au Mont Athos, Flammarion, 1970.
  
  
• L'Apprenti sorcier, Fata Morgana, 1976. Rééd. Grasset, 1989.
• Domme ou L'Essai d'occupation, Fata Morgana, 1982. Rééd. Éd. du Rocher, 1990. Rééd. Grasset, 1996.
• Les Barbares d'Occident, Fata Morgana, 1990. Rééd. La Différence, 2002. Toute l'œuvre de François Augiéras est autobiographique. Les Barbares d'Occident n'y font pas exception. Le titre devait, à l'origine, couvrir l'ensemble de ses rapports avec des figures de son époque (Gide, Cendrars, Jouhandeau, Bissière, Yourcenar, Malraux), mais l'auteur a abandonné son projet initial, préférant inclure dans Une adolescence au temps du Maréchal les épisodes de ses rencontres avec Gide et avec le peintre Bissière.
• Lettres à Paul Placet, Fanlac, 2000.
• Le Diable ermite, éditions de la Différence, 2002. Lettres à Jean Chalon (1968-1971). Correspondance des dernières années de sa vie, jusqu'à la veille de sa mort, avec cet ami qu'il ne rencontra jamais physiquement. Les errances, la précarité, l'extrême solitude aggravent son état de santé. Les séjours à l'hôpital de Périgueux se succèdent. Une crise cardiaque l'emporte et il meurt le 13 décembre. Il est inhumé à Domme le 18.
• La chasse fantastique, avec un avant-propos de Paul Placet, Paris, La Différence, coll. "Minos", 2005.

Bibliographie, filmographie

• Philippe Berthier, François Augiéras, l'apprenti sorcier, Champ Vallon, 1994.
• Collectif, François Augiéras ou le théâtre des esprits, L'Ile Verte, 1998.

• Stéphane Sinde, François Augiéras, un essai d'occupation, film documentaire, 2000.
• Paul Placet, François Augièras, un barbare en occident, Fanlac, 1988.

Lien externe

• Association François Augiéras
• Qui était François Augiéras?
• François Augiéras, sur le site de l'ARPEL

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