116e division de Panzers

116e division de Panzers

Wehrmacht

Wehrmacht
Balkenkreuz.svg

Insigne de la Wehrmacht.
Période 16 mars 19358 mai 1945
Pays Allemagne
Allégeance Troisième Reich Allemagne
Taille Maximum :10 200 000 personnes
Composée de Heer
Kriegsmarine
Luftwaffe
Guerres Guerre d'Espagne
Seconde Guerre mondiale
Commandant historique Wilhelm Keitel

Wehrmacht (en français, « Force de défense ») est le nom donné à l’armée allemande de 1935 à 1945, dans le cadre du régime nazi et de sa remise en cause des clauses du traité de Versailles (1919) qui limitaient drastiquement la taille et la puissance de la Reichswehr. Pendant quelques années, la Wehrmacht a été l'armée la plus puissante et la plus redoutable du monde.

Elle comprend trois éléments : la Heer (« Armée de terre »), la Kriegsmarine (« Marine ») et la Luftwaffe (« Armée de l'air »).

La Waffen-SS ne fait pas partie de la Wehrmacht, mais de l'Allgemeine-SS dirigée par Heinrich Himmler, mais dépend néanmoins du haut commandement de la Wehrmacht (OKW) sur le plan opérationnel. A l'origine petite organisation paramilitaire du parti nazi, elle s'est progressivement étoffée jusqu'à atteindre le million d'hommes pendant la Seconde Guerre mondiale.

La Wehrmacht est dissoute en 1945 à la suite de la capitulation du 8 mai. Lorsqu'en 1955, une armée est recréée par les Alliés en Allemagne de l'Ouest (République fédérale d'Allemagne), elle prend le nom de Bundeswehr (en français, « Défense fédérale ») pour bien marquer le changement politique, car la Wehrmacht restera tristement célèbre dans l'histoire pour avoir été l'instrument de la politique agressive du nazisme.

Sommaire

Historique

Entrainement en 1939 sur une Maschinengewehr 34.
Un des premiers Panzer IV en 1939. La croix noire sur la blanche apparaît sur les blindés en 1940.
Combat durant la campagne de Norvège en 1940.
Des véhicules de la 21e Panzerdivision durant la guerre du désert en 1942.
Militaires allemand avec une mitrailleuse Degtyarev DP 28 soviétique pris sur l'ennemi sur le front de l'Est
Des panzergrenadiers dans la région d'Aachen en 1944.
Prisonniers de guerre de la Wehrmacht en mars 1945 lors des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.

En instituant aussitôt après la mort d'Hindenburg, le 2 août 1934, le serment solennel du soldat par lequel celui-ci s'engageait à obéir au Führer , Werner von Blomberg[1] créait les conditions d'une brutale politique d'expansion et d'agression : « Je fais devant Dieu la promesse sacrée d'une obéissance absolue au Führer du Reich et du peuple allemand, commandant suprême de la Reichswehr[2], et d'engager ma vie de vaillant soldat au service de ce serment. » Plus tard, ce serment servira d'alibi à bien des militaires pour justifier leur passivité face aux ordres injustifiés des nazis, ce qui explique l'introduction d'un article dans la Constitution de l'actuelle République fédérale, reconnaissant aux militaires le droit de désobéir à des ordres qui heurteraient leur conscience.

Le terme Reichswehr disparut définitivement de l'usage officiel à partir de 1935 et l'armée allemande fut désignée par le terme Wehrmacht lors de la réinstitution de la conscription.

Usant de nombreuses innovations, dont notamment l'emploi de la tactique du Blitzkrieg, la Wehrmacht connut un grand nombre de succès au début de la Seconde Guerre mondiale, avant d'être confrontée à une adversité plus forte (avec une sous-estimation des forces de l'Union soviétique puis l'entrée en guerre des États-Unis), la défaite emblématique de Stalingrad et à un épuisement de ses propres ressources, qui l'ont conduite à une multiplication de revers et finalement à la défaite en 1945.

On note, en reprenant un article du site « La plume et le sabre »[3], que « face à l'expérience du front de l'Est ou la plus grande partie de ses forces sont impliquées, elle subit, entre 1941 et 1945, une baisse du niveau de l'encadrement, les officiers et sous-officiers vétérans remplacés par des hommes moins expérimentés, suite aux énormes pertes subies ainsi qu'une démodernisation ».

La première facette, la plus évidente, est celle de la diminution du niveau technologique global. Un simple exemple suffira à l'illustrer : en 1941, les Panzerdivisions allemandes sont intégralement motorisées ; en 1945, les tables d'organisation de ces mêmes unités prévoient des bataillons d'infanterie cyclistes et des unités du train hippomobiles. L'attrition et la trop tardive mobilisation industrielle allemande, ainsi que la nécessité de lever toujours plus d'unités, ont conduit à diminuer le niveau technologique global de l'armée allemande. Ce qui est intéressant, c'est que cette démodernisation technologique s'est accompagnée de la production d'armements très en avance par le complexe militaro-industriel allemand : armements antichars (Panzerfaust), fusil d'assaut StG44, char Panther, chasseurs et bombardiers à réaction (Me 262 et Ar 234), et les premiers missiles (V-1, V2), mais que ces armements coûteux ont eu raison de la cohérence de l'ensemble : la qualité ne peut compenser la quantité et la performance de certains matériels est sans objet si des fonctions logistiques élémentaires ne peuvent plus être accomplies.

Le second volet de la démodernisation allemande fut tactique : les pertes colossales subies par l'armée allemande ne lui permirent pas de préserver la qualité de l'encadrement, et conduisirent à la promotion trop rapide d'officiers pour combler les pertes. Si l'efficacité tactique de la Wehrmacht se maintint tant bien que mal jusqu'en 1945, ce fut au prix de l'emploi pour accomplir des missions simples d'unités toujours plus grandes : là où un régiment aurait suffit en 1942, les contre-attaques de 1944 étaient conduites par des divisions ; en outre, l'Auftragstaktik tant vantée fut sacrifiée dans les dernières années du conflit, et remplacée par un style de commandement beaucoup plus directif, afin de compenser la moindre qualité de l'encadrement aux échelons intermédiaires (régiment, bataillon, compagnie). Aussi, l'armée allemande de 1945 était du point de vue tactique, et à l'exception de quelques unités d'élite, arriérée par rapport à ses adversaires qui avaient eux subi l'évolution inverse. »[4]

Drapeau militaire de l'Allemagne nazie.

Effectifs et pertes

On compta au total 17 893 200 personnes sur une population d'environ 80 millions d'habitants qui furent sous l'uniforme entre 1939 et 1945 avec un maximum des effectifs de 10 200 000 personnes [5] ; environ 5 100 000 furent tués ou portés disparus et 5 300 000 blessés [6] dont environ la moitié après l'attentat raté contre Hitler, donc dans les 9 derniers mois de la guerre.

  • Heer: Entre 1939 et 1945, 13 millions de personnes servirent dans l'armée de terre allemande. Environ 1,6 millions furent tués et 4,1 millions blessés [7].
  • Kriegsmarine: Entre 1939 et 1945, environ 1,5 millions de personnes servirent dans cette marine de guerre. 65 000 furent tués (dont 30 000 des 40 000 sous-mariniers) et 21 000 blessés [8].
  • Luftwaffe: Entre 1939 et 1945, environ 3,4 millions de personnes servirent dans cette armée de l'air. 165 000 furent tués, et 192 000 blessés [9].

Il faut compter aussi les "Malgré-nous" (Alsaciens, Mosellans, Belges des cantons de l'Est et Luxembourgeois), des territoires annexés par l'Allemagne pendant la guerre et qu'elle considérait comme ayant une population allemande, et l'incorporation de volontaires étrangers dont les Hiwi.

Propagande

Article détaillé : Propagande nazie.

L'effort de propagande de l'armée allemande a été très important et du ressort du Abteilung Wehrmacht Propaganda regroupant les Propaganda Kompanien sous la houlette du Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande de Joseph Goebbels à partir de l'été 1939. En 1942, au plus fort de ses effectifs, la Abteilung Wehrmacht Propaganda comptera 15 000 personnes. Parmi eux, 285 cameramen, 1 329 photographes ainsi que des journalistes et des radio-reporters [10].

Elle a été diffusée notamment par le magazine Signal dont les illustrations, particulièrement celles en couleur, sont d'une grande qualité.

Crimes de guerre

Article détaillé : Crimes de guerre de la Wehrmacht.

La Wehrmacht a commis de nombreux crimes de guerre au cours de la Seconde Guerre Mondiale – bombardements de villes ouvertes, massacres de civils, exécutions sommaires de commissaires politiques soviétiques en application de l’ordre relatif aux commissaires, et exécutions de prisonniers de guerre et d’otages civils en guise de représailles pour les activités des guérillas dans les territoires occupés, principalement en URSS.

Bien que les campagnes d’extermination massive associée à l’Holocauste aient été essentiellement le fait des SS et des Einsatzgruppen, la Wehrmacht y fut également impliquée, car ses officiers et hommes de troupe ont coopéré avec les Einsatzgruppen à beaucoup d’endroits en rassemblant les Juifs et d’autres personnes en vue de leur internement ou de leur exécution. Il est arrivé souvent que des membres de la Wehrmacht aient eux-mêmes participé aux massacres, comme le firent dans une certaine mesure les membres de quasiment toutes les forces armées engagées dans le conflit, y compris les Japonais, les Soviétiques et, rarement, même les forces alliées à l’Ouest.

À mesure que la réalité de l’Holocauste devint largement connue à la fin de la guerre, beaucoup d’anciens membres de la Wehrmacht répandirent l’idée qu’elle n’était pas ternie par les crimes prétendument commis exclusivement par les SS et les autres groupements politisés dont aucun n’était membre de la Wehrmacht. Bien que le Tribunal de Nuremberg ait condamné le chef de l’Oberkommando der Wehrmacht Wilhelm Keitel et le chef d’état-major Alfred Jodl pour avoir commis des crimes de guerre, il ne jugea pas que la Wehrmacht était une organisation criminelle à l’instar d’organisations du parti comme la SS. Beaucoup d’Allemands ont considéré cela comme une exonération de la Wehrmacht. Au sein des historiens allemands, la profonde implication de la Wehrmacht dans la perpétration de crimes de guerre, en particulier sur le front de l’Est, est devenu un fait historique largement accepté à la fin des années 1970 et au cours des années 1980.

Résistance politique

Dès 1933, une résistance politique connue sous le nom d'Orchestre noir se mit en place dans les hautes sphères de l'armée et tentèrent plusieurs coups d’État et tentatives d'assassinat contre Hitler. Pensant la guerre perdue et espérant négocier une paix séparée avec les Anglo-américains, un grand nombre de généraux de la Wehrmacht organisèrent un complot pour tuer Adolf Hitler le 20 juillet 1944, qui constitue l'action la plus célèbre de l'organisation. L'attentat échoua et la SS procéda sur ordre du Führer à une répression féroce, la quasi-totalité des officiers ayant participé à l'attentat seront exécutés ou se donneront la mort (voir le cas d'Erwin Rommel).

Militaires célèbres

Voir aussi

Grades de la Wehrmacht

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Wehrmacht ».
  1. Joachim Fest, La résistance allemande à Hitler, Perrin, Paris, 2009, 367 p. (ISBN 978-2-262-02779-9), p. 54 
  2. Qui deviendra la Wehrmacht.
  3. Par Stent
  4. (fr) Un conflit hybride ? La pertinence de l'étude de la seconde guerre mondiale sur le front de l'Est pour les conflits d'aujourd'hui et de demain, M. Stent, 1er novembre 2008.
  5. John Campbell, La Seconde Guerre mondiale, Sélection du Reader's Digest, 1990, 91 p. (ISBN 2709803267) 
  6. (en) Statistiques
  7. (en) La Heer su feldgrau
  8. (en) La Kriegsmarine su feldgrau
  9. (en) La Luftwaffe su feldgrau
  10. (fr) Rémi Kauffer, « LES ARCHIVES OUBLIÉES DE LA WEHRMACHT », dans [Le Figaro], 5 mai 2009 [texte intégral (page consultée le 3 septembre 2009)] 

Articles connexes

Liens externes

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