- Francoise Barret-Ducrocq
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Françoise Barret-Ducrocq
Françoise Barret-Ducrocq est le nom d'épouse et de plume de Françoise Ducrocq, professeur de civilisation britannique à l'Institut Charles-V de Paris. Elle dirige des recherches et notamment le laboratoire du Centre de recherche sur la place des femmes dans la démocratie en France et en Grande-Bretagne. Elle est spécialiste des études féministes et historienne de la sexualité à l'Époque victorienne. Cette spécialité découle de sa thèse écrite en 1987 [1].
Née en 1940, Françoise Barret-Ducrocq est membre de l'Ordre de la Légion d'honneur.
Sommaire
Ouvrages importants
La thèse sur l'Époque victorienne a été rédigée suite à la découverte d'un important fonds d'archives d'une maison de charité recueillant des jeunes filles et femmes en détresse ou privées de toit à Londres. Les postulantes au gîte et au couvert devaient faire de longues dépositions, ne cachant rien de leur vie antérieure et des raisons qui les avaient amenées à se retrouver à la rue ou en totale précarité. Parfois, elles avaient été séduites puis abandonnées voire s'étaient retrouvées contraintes à se prostituer, et se retrouvaient « filles-mères » (mères célibataires). À Londres à partir de 1810, The Foundling Hospital accueillait ces femmes et leur progéniture alors que la plupart des hôpitaux exigeaient des parturientes qu'elles produisent, pour être admises à accoucher, un certificat de mariage en bonne et due forme. Dans leurs confessions, les femmes acceptées par The Foundling Hospital devaient avoir attesté qu'elles avaient cédé aux avances du père à la suite d'une promesse de mariage et sous la contrainte et que, depuis, elles menaient une vie irréprochable.
L'autre ouvrage majeur, parmi de nombreuses autres publications, est une enquête journalistique fondée sur des entretiens avec des femmes de pouvoir ou en vue : Femmes en tête. Ce livre, co-rédigé avec Évelyne Pisier, pour Flammarion (Paris, 1997), permet de découvrir, selon le magazine L'Express, qui dans son édition datée du 9 octobre 1997 en publiait la liste, « Cent femmes qui font bouger la France ». Françoise Barret-Ducrocq était revenue sur sa démarche et le thème à l'occasion de la parution d'un hors-série de la revue Sciences Humaines [2].
Parmi les autres ouvrages parus en français ou en anglais, citons en particulier :
- Le mouvement féministe anglais d'hier à aujourd'hui, Ellipses, 2000.
Elle a aussi rédigé les préfaces et commentaires de textes figurant à des sessions des concours d'agrégation ou de capes d'anglais :
- Matthew Arnold : Culture and Anarchy, Cned-Didier-Érudition, 1995 ;
- Mary Wollstonecraft : A Vindication of the Rights of the Women, Cned-Didier-Érudition, 1999.
Au nombre de ses traductions, signalons : Chroniques de mai 68 / Mavis Gallant, Deux temps - Ed. Tierce, Paris, 1988.
Elle s'est aussi intéressée à l'oeuvre de diverses personnalités britanniques de la période victorienne, dont Arthur Munby.
Activités
Elle dirige, depuis 1990, le Centre de recherche sur les Îles britanniques et l'Europe occidentale (C.R.I.B.E.), qui organise divers colloques et rencontres entre chercheuses et chercheurs francophones et anglophones, et publie ses travaux.
On lui doit, à partir de 1993 et à la suite d'une mission de deux ans auprès du ministère de l'Éducation nationale et de la culture, la création de l'Académie universelle des cultures, ce qui lui vaut de figurer en tant que directrice des ouvrages publiant, chez Grasset, les débats et interventions des académicien·ne·s et des invité·e·s des colloques annuels. Elle est la secrétaire générale de cette académie depuis sa création.
Elle siège au conseil d'administration de l'Alliance française, de la Maison des Cultures du monde, et au jury du Prix du Livre RFO. Elle s'intéresse aussi aux sciences de l'éducation et siège au Collectif de recherches, situations de handicap, éducation, sociétés (univ. Lyon-II).
Depuis 2006, elle préside l'Institut Émilie du Châtelet, du nom de la marquise du Chatelet, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, qui organise des débats et rencontres avec des personnalités, notamment féministes (ainsi, fin 2007, avec l'ancienne ministre et éditrice Huguette Bouchardeau qui, en tant que membre éminente du Parti socialiste unifié, avait organisé les adhérentes et sympathisantes de cette formation dans une perspective féministe).
Notes et références
- ↑ Thèse publiée d'abord sous le titre L'amour sous Victoria : Sexualité et classes populaires a Londres au XIXe siècle (Plon, Paris, 1989), et qui est à la base des ouvrages suivants (Pauvreté, charité et morale ) Londres au XIXe siècle: Une sainte violence, Puf, Paris, 1991, ou selon les éditions, Love in the Time of Victoria: Sexuality, Class and Gender in Nineteenth-Century London, Love in the Time of Victoria: Sexuality and Desire Among Working-Class Men and Women in 19th Century London, traduction due à John Howe, ou des rééditions françaises
- ↑ (Spécial nº 4, nov.-déc. 2005, intitulé « Femmes, combats et débats »), dans un article « Sur les chemins du pouvoir »
Liens externes
http://www.glff.org/internet/news/France_culture_18_03_07.pdf
http://www.ufr-anglais.univ-paris7.fr/CAHIERS_CHV
http://www.academie-universelle.org
http://www.cedref.univ-paris7.fr/
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