Francs-Créoles

L'Association des Francs-Créoles formait, au début des années 1830, une société secrète de Bourbon, une île du sud-ouest de l'océan Indien désormais connue sous le nom de La Réunion, et qui était alors une colonie française en pleine crise économique. Fondée en 1831 dans l'habitation de Quartier Français où était né Nicole Robinet de La Serve, son initiateur, elle rassembla en quelques mois un grand nombre de planteurs de la classe moyenne créole de la Côte au Vent, voire de l'ensemble de l'île, parmi lesquels Jean-Baptiste Renoyal de Lescouble et François-Auguste Vinson. Inspiré par le carbonarisme, auquel son fondateur s'était frotté en France métropolitaine à la fin des années 1820, le mouvement réclamait une série de réformes et visait notamment la création à Bourbon d'une assemblée élue à la manière de celles qui existaient alors dans les départements français. Ce faisant, il s'opposa au gouverneur Étienne-Henri Mengin du Val d'Ailly, qui fut rapidement informé de son existence, au point qu'il invita plusieurs responsables à s'expliquer lors de repas. Pour la plupart francs-maçons, les Francs-Créoles finirent par obtenir gain de cause avec la création du conseil colonial de Bourbon.

Voir aussi

Articles connexes

• Nicole Robinet de La Serve.

Bibliographie

• Histoire générale de l'Association générale des Francs-Créoles de l'Île Bourbon, Louis Brunet, 1884.
• « La Vie politique à Bourbon : 1815-1848 », P.-L. Roques, mémoire de maîtrise, Aix-en-Provence, 1972.
• Les Francs-Créoles de l'île Bourbon : 1831-1833, Olivier Caudron, Les Cahiers de notre histoire, 1996.
• « L'Association des Francs-Créoles », Jackie RyckeBusch, in Révolution française et océan Indien, 1996.
• Robinet de La Serve : l'énergumène créole, Patrick Imhaus, Océan Éditions, Saint-André, 2007 – ISBN 978-2916533247.