François Bayrou

François Bayrou
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François Bayrou
Francois bayrou close.jpg
François Bayrou à Paris, le 23 mai 2009.

Mandats
Président du Mouvement démocrate
Actuellement en fonction
Depuis le 2 décembre 2007
Prédécesseur création du parti
Député de la 2e circonscription
des Pyrénées-Atlantiques
Actuellement en fonction
Depuis le 19 juin 2002
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Prédécesseur Pierre Menjucq
12 juin 199721 décembre 1999
Élection 1er juin 1997
Prédécesseur Pierre Laguilhon
Successeur Pierre Menjucq
23 juin 19881er mai 1993
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Prédécesseur création de la circonscription
Successeur Pierre Laguilhon
Député européen
20 juillet 199916 juin 2002
Élection 13 juin 1999
Président de l'Union pour la démocratie française
17 septembre 199830 novembre 2007
Prédécesseur François Léotard
Successeur l'UDF est intégrée au MoDem
Ministre de l'Éducation nationale[N 1]
30 mars 19934 juin 1997
Président François Mitterrand
Jacques Chirac
Gouvernement Édouard Balladur
Alain Juppé I
Alain Juppé II
Prédécesseur Jack Lang
Successeur Claude Allègre
Président du
conseil général des Pyrénées-Atlantiques
30 mars 199218 mars 2001
Prédécesseur Henri Grenet
Successeur Jean-Jacques Lasserre
Député des Pyrénées-Atlantiques
(scrutin proportionnel par département)
2 avril 198614 mai 1988
Élection 16 mars 1986
Biographie
Nom de naissance François René Jean Lucien Bayrou
Date de naissance 25 mai 1951 (1951-05-25) (60 ans)
Lieu de naissance Bordères, Pyrénées-Atlantiques
Nationalité Drapeau de la France française
Parti politique UDF-CDS, UDF-FD, UDF, MoDem
Diplômé de université Bordeaux III
Profession Professeur agrégé de lettres
Religion Catholicisme

François Bayrou[N 2] est un homme politique français, né à Bordères (Pyrénées-Atlantiques) le 25 mai 1951.

Élu député des Pyrénées-Atlantiques en 1986 et réélu à plusieurs reprises depuis, il est ministre de l'Éducation nationale des gouvernements Édouard Balladur et Alain Juppé, de 1993 à 1997.

Il réunit 18,57 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, et lance peu après un nouveau parti qui se veut au centre de l'échiquier politique : le Mouvement démocrate (MoDem), successeur de l'UDF, dont il était le président.

Sommaire

Biographie

Origines, études et famille

François René Jean Lucien Bayrou est le fils de Calixte Bayrou, propriétaire agriculteur, maire de Bordères, qui décède accidentellement en 1974 et d'Emma Sarthou, originaire de Serres-Morlaàs décédée le 29 novembre 2009.

Bachelier en 1968, il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne et khâgne) et à l'Université Bordeaux III. Il obtient l'agrégation de lettres classiques à 23 ans, âge auquel il perd son père. Il aide donc sa mère à gérer l'exploitation, tout en enseignant. Il réussit à vaincre son bégaiement.

Il est auteur d'une biographie d'Henri IV, Le Roi libre, vendue à 300 000 exemplaires. Grâce à ses droits d'auteur, il s'est lancé, avec succès, dans l'élevage de chevaux pur-sang de course.

Marié en 1971 avec Élisabeth Perlant dite Babette, ils ont ensemble six enfants : Hélène, Marie, Dominique, Calixte (travaillant actuellement à l'Université de Liège en Belgique[1]), Agnès, André, et quinze petits-enfants[2].

Il est parent du poète irlandais Theo Dorgan (en) par sa grand-mère maternelle[3].

Carrière politique

Débuts (1982 - 1993)

Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non-violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto[4]. À 30 ans, en 1982, il devient conseiller général, puis quatre ans plus tard député UDF des Pyrénées-Atlantiques. Enseignant dans l'école publique, laïc convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique démocrate-chrétienne — son père avait été maire de son village de Bordères sous l'étiquette MRP. En 1989, il perd les élections municipales face à André Labarrère à Pau en obtenant 48 % des voix au second tour.

Portefeuilles ministériels (1993 - 1997)

En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux, qui aurait déplafonné la possibilité, pour les collectivités locales, de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le 24 janvier 1994, près d'un million de manifestants s'en prennent à ce projet, pour défendre l'école laïque. La méthode de François Bayrou est alors critiquée à droite comme à gauche : il est accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[5]. Finalement, le Conseil Constitutionnel rejette le projet de François Bayrou.

Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle française de 1995, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de 1997 ; l'élection est remportée par la gauche plurielle.

Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves qui inspire les documentaires de la réalisatrice Marie-Françoise Desmeuzes[6]. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduit les langues vivantes à l’école primaire. Toutefois sa tentative d'abroger la loi Falloux, plus précisément les limites au financement de l'école privée par les collectivités locales, suscite une immense mobilisation des parents d'élèves et enseignants de l'école laïque (près d'un demi-million de manifestants)[réf. nécessaire].

L'opinion retient, de la présence de François Bayrou à ce ministère, à côté de sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé, sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales (ce que critiqueront, puis approuveront Claude Allègre et Jack Lang[7]). Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école était néanmoins critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »[5].

Sous la troisième cohabitation : conquête de l'UDF (1997 - 2002)

Rédacteur en chef de Démocratie moderne, le journal du CDS, il devient en 1991 secrétaire général de l'UDF en tant que représentant de son parti, le CDS, qui est l'une des principales composantes de cette fédération de partis de droite non gaulliste qu'est l'UDF.

Un temps vice-président du CDS (1991-1994), il en est élu président en 1994. Au congrès de Lyon en 1995, il fusionne ce parti avec le Parti social-démocrate, parti de tradition laïque également adhérent de l'UDF (et comptant dans ses membres André Santini notamment), créant ainsi Force Démocrate (FD).

Il est élu en 1998 à la tête de l'UDF malgré l'opposition de Démocratie libérale (DL). Après les élections régionales de 1998, Alain Madelin et d'autres leaders de DL approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la même année pour créer un parti unifié, la Nouvelle UDF.

Lors des élections européennes de juin 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix ; il tient — contrairement à ses concurrents têtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen, dont sa seconde de liste Nicole Fontaine obtient la présidence.

Première candidature à l'élection présidentielle (2002)

François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.

Sa campagne connaît des débuts difficiles ; les sondages le créditant longtemps d'environ 5 % des intentions de vote. Plusieurs leaders de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour. Lors de la campagne présidentielle, à Strasbourg, et pendant une altercation verbale avec des jeunes qui avaient insulté le maire de Strasbourg, Fabienne Keller, avec laquelle il se trouvait[8], il gifle un enfant de dix ans qui essayait de lui faire les poches.

François Bayrou arrive en quatrième position du premier tour de scrutin, avec 6,84 % des voix, derrière Lionel Jospin. Il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Le président sortant tente au contraire, avec Alain Juppé, de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majorité présidentielle, rebaptisé ensuite Union pour un mouvement populaire (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, 30 députés UDF et apparentés sont élus aux élections législatives de juin et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007). Parmi eux, François Bayrou qui revient à l'Assemblée nationale, élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et quitte donc le Parlement européen (remplacé par Jean-Thomas Nordmann).

Sous le second mandat présidentiel de Jacques Chirac (2002 - 2007)

S'affirmant opposé à « l'État-UMP », dès la première question de confiance posée par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, il annonce l'intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.

L'UDF obtient 12 % des voix aux élections régionales et aux élections européennes de 2004, où progresse le nombre de ses élus conseillers régionaux et députés européens; aux cantonales de la même année, le nombre de ses conseillers généraux et présidents de conseils généraux progresse également.

Aux régionales en Aquitaine, les listes de François Bayrou arrivent, avec 16 % des voix, en troisième position derrière la liste PS du président Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour.

Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du Parti populaire européen auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNE, etc.). Sa ligne politique est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, favorable à une alliance avec l'UMP. D'ailleurs Gilles de Robien demande fin 2005 que les militants soient appelés à se prononcer : la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est approuvée à 92 % (Congrès de Lyon, janvier 2006).

Lorsque le Parti socialiste dépose une motion de censure le 16 mai 2006, dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le Gouvernement Dominique de Villepin, François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent ce que le leader qualifie de « censure franche » par opposition à la censure « des couloirs » (plusieurs dizaines de députés UMP partisans de Nicolas Sarkozy s'étaient rassemblés à la buvette de l'Assemblée nationale). C'est la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis son accession à la tête de l'UDF en 1998.

Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la municipale partielle de Bordeaux en août 2006[9].

Deuxième candidature à l'élection présidentielle (2007)

François Bayrou en campagne

Le 10 juin 2006, à Issy-les-Moulineaux, à l'occasion d'un conseil national statutaire de l'UDF, François Bayrou jette les grandes lignes de ses ambitions présidentielles en proposant une « Révolution civique ». François Bayrou souhaite rassembler des personnalités venant de droite, de gauche et du centre ; il prend en exemple Henri IV (qui a mis fin aux guerres de religion entre catholiques et protestants) et Charles de Gaulle (qui lors du GPRF en 1945 a gouverné avec les communistes, les socialistes et le centre ; et de nouveau en 1958 avec les socialistes et le centre). Le congrès d'Issy-les-Moulineaux voit également Gilles de Robien, défenseur de l'alliance avec la droite, être sifflé par la salle.

À l'automne 2006, il publie sous le titre Au nom du Tiers-État un recueil de ses discours à l'Assemblée nationale, précédés d'un essai sur les origines du « mal français ». Il fustige « la crise de régime et la manière dont les clans se l'approprient » au cours des vingt-cinq années précédentes, c'est-à-dire sous les Présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac.

François Bayrou présente sa candidature à l'élection présidentielle du printemps 2007 le 2 décembre 2006 à Serres-Castet, dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques[10].

Les intentions de vote en faveur de François Bayrou selon les instituts de sondage passent de 8 % environ début décembre à 10 % mi-janvier, 12 % fin janvier, 13 % mi-février, 19 % fin février, 22 % dans la première quinzaine de mars.

Le journaliste Serge Moati déclare alors qu'il pourrait devenir une surprise de l'élection présidentielle de 2007. Sur LCI, dans leur débat hebdomadaire, Jacques Julliard et Luc Ferry, ainsi que Christophe Barbier, estiment que François Bayrou veut, sur le modèle du MRP de la IVe République, faire de l'UDF le pivot incontournable des grandes formations.

En février-mars 2007, plusieurs candidats potentiels se rallient au candidat de l'UDF : le président du Parti fédéraliste, Christian Chavrier, puis en mars 2007, c'est au tour de la présidente du parti écologiste Cap 21, Corinne Lepage ; le 13 mars, Édouard Fillias, d'Alternative libérale ; le 1er avril 2007, Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant. Nicolas Miguet appelle également à voter pour François Bayrou[11].

François Bayrou publie en mars 2007 chez Plon son Projet d'espoir, qui sera le livre politique le plus vendu au cours de la période (370 000 exemplaires en deux mois)[12].

En mars et avril, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy reçoit le soutien de plusieurs personnalités réputées proches de l'UDF : Simone Veil (qui avait déjà soutenu la candidature de Jacques Chirac en 2002 contre celle de François Bayrou) déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; Gilles de Robien et André Santini, membres de l'UDF; Valéry Giscard d'Estaing, fondateur de l'UDF, le 18 avril 2007. François Bayrou y répond en dénonçant une « collection d'élus épuisés »[13].

Des personnalités non membres de l'UDF soutiennent en revanche François Bayrou : le député européen (élu sur une liste UDF) et ancien journaliste Jean-Marie Cavada ; deux ministres délégués du gouvernement Villepin, tous deux UMP : Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances et François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur.

Le 13 avril 2007, un peu plus d'une semaine avant le premier tour, Michel Rocard, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et les Verts[14]. Il est suivi, le 14 avril 2007 par Bernard Kouchner[15], puis par Claude Allègre[16] et Daniel Cohn-Bendit[17]. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, estime la proposition inconcevable et Ségolène Royal la juge « baroque » tandis que Dominique Strauss-Kahn précise qu'il ne serait premier ministre qu'en cas de majorité socialiste.

François Bayrou obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, le 22 avril 2007, soit 6 820 914 électeurs, le plaçant en 3e position, derrière Ségolène Royal du Parti socialiste (25,87 %) et Nicolas Sarkozy de l'UMP (31,18 %), tous deux qualifiés pour le second tour.

Le 25 avril 2007, lors d'une conférence de presse, il annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, mais déclare accepter le débat public que lui a proposé la candidate PS Ségolène Royal, ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy (UMP), initiative que ce dernier récuse le soir même. Il annonce également la création d'un nouveau parti voué à prolonger la dynamique électorale qu'il estime avoir engagée.

Le débat proposé par Ségolène Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier débat public réunissant, entre les deux tours d'une élection présidentielle, deux personnalités dont l'une est présente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne régionale, puis Canal+, refusent d'organiser ce débat (indiquant vouloir respecter les consignes du CSA sur l'égalité des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle à cet égard de pressions exercées par le candidat UMP et son entourage sur les médias dans le but d'empêcher ce débat, ce qui est corroboré par le journaliste de RMC, Jean-Jacques Bourdin. Le débat a finalement lieu le 28 avril 2007, et est retransmis par BFM TV et RMC.

La semaine suivante, au lendemain du débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, François Bayrou confirme au Monde que, comme il l'avait laissé entendre avant le premier tour, puis le 25 avril 2007, il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007, sans pour autant dire s'il votera pour Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra de voter[18]. Trois ans plus tard, en décembre 2010, il confiera avoir voté blanc[19]. Selon les instituts de sondage TNS Sofres et Ipsos, au second tour de l'élection, 40 % de ses électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour Ségolène Royal et 20 % ont voté blanc ou nul ou se sont abstenus[20],[21].

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (depuis 2007)

François Bayrou, le 12 février 2007.
François Bayrou au congrès fondateur du Mouvement démocrate, le 2 décembre 2007.
François Bayrou, le 5 septembre 2008.

Comme annoncé, le Conseil national de l'UDF vote le 10 mai 2007 à la Mutualité une motion pour la création du Mouvement démocrate (ou MoDem), à la quasi unanimité (moins 4 voix et 4 abstentions). Le MoDem apparaît alors comme le successeur du mort-né « Parti démocrate » dont François Bayrou avait annoncé la naissance le 25 avril. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président Nicolas Sarkozy et fait valoir ce positionnement pour les élections législatives de juin 2007.

Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau Ministre de la Défense Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le Nouveau Centre, formation qui se réclame du centre-droit et de la tradition de l'UDF.

François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux (Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini) sont battus. Jean Lassalle est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays, et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte (Abdoulatifou Aly).

Juste avant la création officielle du MoDem en décembre 2007, François Bayrou enregistre la médiatique désaffection de Jean-Marie Cavada, jusque-là considéré comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tête de liste pour le 12e arrondissement de Paris, rejoint en effet la liste de la candidate UMP à la mairie de Paris Françoise de Panafieu.

Le 16 novembre 2007, François Bayrou annonce sa volonté de conduire une liste pour l'élection municipale à Pau[22]. Il rate de peu son élection à la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le 16 mars 2008, perdant de 342 voix[23] face à la candidate socialiste Martine Lignières-Cassou (39,76 %) sur un total de plus de 36 000 voix. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant à lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la défaite du président du MoDem[24].

Les défections ont continué, ainsi que les critiques sur sa façon de gérer le Modem, accusé de n'être qu'un marchepied pour ses ambitions présidentielles. Ainsi Jean Arthuis en avril 2008 déclara à propos de François Bayrou qu'« on ne dirige pas un parti comme une secte ». Le député européen Thierry Cornillet avait pour sa part qualifié de « suicidaire » la politique du président du Modem et ajouté que ce dernier « sacrifiait ses élus pour une chimère présidentielle »[25]. Soucieux de démontrer la marginalité de ces défections et de réaffirmer son autorité face aux critiques internes, François Bayrou proposa de soumettre au vote des adhérents une contribution, c'est-à-dire une déclaration de principes sur l'orientation politique du MoDem, dans laquelle il défend sa stratégie d'indépendance. Thierry Cornillet (soutenu par les sénateurs Yves Détraigne, Françoise Férat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly) ayant renoncé à soumettre une contribution, seul le texte du président du MoDem fut proposé aux adhérents lors de la dernière semaine de juin 2008[26] : il obtint l'approbation de 98 % des votants[27].

Lors des élections européennes de 2009, François Bayrou fait notamment campagne contre les orientations de José Manuel Barroso, qu'il considère « à la solde de l'Amérique ». Dans cette optique, il soutient les candidatures de Guy Verhofstadt ou de Mario Monti à la présidence de la commission européenne. Lors d'un débat télévisé le jeudi 4 juin 2009 l'opposant à la tête de liste des Verts Daniel Cohn-Bendit, il a des échanges houleux avec ce dernier (voir chapitre Affaire France 2). Trois jours plus tard, le 7 juin 2009, les listes « Démocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % (4e place derrière Europe Écologie, crédité de 16,28 %, le Parti socialiste, à 16,48 %, et l'UMP, à 27,88 %) et six sièges au Parlement européen, score bien en deçà de celui réalisé par l'UDF en 2004[28].

Peu avant les élections régionales de 2010, le Mouvement démocrate doit faire face à plusieurs défections et critiques de ses membres[29],[30]. Dans le même temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent[31] : les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entière.

Il est réélu président du MoDem le 12 décembre 2010, avec 94,69 % des voix[32].

Il annonce sa candidature le 22 août 2011 sur RMC : « Il n'y a pas d'autre moyen de défendre des idées de cet ordre que l'élection présidentielle. Donc je serai candidat à l'élection présidentielle »[33].

Prises de position

L'Europe

François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français. L'Europe a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clé de la liberté de choix : elle permet d’écrire l’avenir »[34].

« Sans Europe, sans union politique et sans démocratie, la marche du monde devient une fatalité sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »[34].

François Bayrou est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie[35] dans l'Union européenne et demande - en vain - un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors du meeting de Reims le 2 avril 2007, il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il était contre mais il y avait des arguments pour, des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne[36].

En 2005, il fait campagne en faveur du Traité établissant une Constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le 29 mai 2005. Son programme pour la présidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses »»[34] qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum.

La VIe République

Dans son projet de modernisation du système politique français, il propose le renforcement du rôle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République[37].

Le 5 avril 2006, il estime que la crise du Contrat première embauche (CPE) s'est soldée par « un effondrement des institutions » et que « le moment est venu ».

Les régions

François Bayrou, qui parle couramment béarnais, défend le « trésor » que constituent selon lui les cultures et identités régionales de France[N 3]. Il appelle à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires[38], que la France a signée en 1999.

Il s'est notamment prononcé pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, conformément au vœu des collectivités locales, ainsi que pour la « réunification de la Normandie » actuellement divisée en deux régions.

Médias et image publique

François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivité des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la bipolarisation de la vie politique française, autour de l’UMP et du PS. Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats ; il affirme que cette inclination s’exprime notamment dans le contenu des questions posées et dans celles qui justement ne le sont pas. Il propose à cet effet de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État.

D’autre part, la marionnette de François Bayrou dans l’émission télévisée satirique Les Guignols de l'info contribue également au façonnement de l’image publique et médiatique du politicien ; il y est présenté comme un grand enfant à la naïveté désarmante[39]. À l’instar de nombreux autres personnages politiques de premier plan (Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, etc.), il est aussi la cible de nombreux imitateurs de la scène francophone tels que Laurent Gerra[40].

Invité dans une émission de variétés consacrée à Nicolas Canteloup[41], qui prête sa voix à la marionnette de François Bayrou aux Guignols de l’Info, le député béarnais a avoué que cette caricature l’avait dans un premier temps affligé au point de lui donner l’envie de renoncer à la politique.

Affaire TF1 et suite

Le 2 septembre 2006 interviewé durant le journal de 20 heures de la chaîne française de télévision privée TF1 par la présentatrice Claire Chazal, en direct de l’université d’été de l’UDF à La Grande-Motte, il déclarait :

« Les grands médias ont orchestré pour les Français un choix dicté à l'avance. L'argent et la politique doivent être séparés ; notamment lorsque des puissances économiques détiennent de puissants médias [...] c'est un problème républicain[42] »

et

« Il y a des puissances très importantes qui, en particulier, ont des intérêts dans les médias, et qui poussent à ce choix tout fait : Nicolas Sarkozy d’un côté, Ségolène Royal de l’autre [43] »

Dans son blog[44], le journaliste français John-Paul Lepers publie la vidéo d'une interview de François Bayrou durant laquelle celui-ci détaille la teneur des conversations qu'il aurait eues, suite à cette intervention, avec Patrick Le Lay, président de TF1, et Étienne Mougeotte, vice-président et directeur d'antenne de TF1, le 4 septembre 2006 dans les locaux de LCI (chaîne de télévision du groupe TF1). François Bayrou y rapporte qu'Étienne Mougeotte aurait à cette occasion déclaré qu'il était pour la bipolarisation de la politique française, François Bayrou jugeant ces propos irrecevables[42].

Jean-Pierre Elkabbach, président d'Europe 1, réfuta ces accusations de François Bayrou, lui conseillant de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche ». Démentant tout intervention de la famille Lagardère, il ajouta : « Aujourd'hui, tout média qui essaierait de tricher, de maquiller la vérité, se tirerait une balle et disparaîtrait. Ce n'est pas possible. »[45].

La surexposition des candidats UMP et PS durant la campagne présidentielle de 2007 a été confirmée par les avis successifs du CSA. Et selon les chiffres de celui-ci[46], la part d'antenne accordée à la candidature de François Bayrou a été :

  • à la télévision : de l'ordre de 8 % en décembre, 7 % en janvier, 17 % en février et début mars (soit constamment moins que sa part dans les intentions de vote) ;
  • à la radio : de l'ordre de 5 % en décembre, 13 % en janvier, 11 % en février, 18 % en mars.

Concernant la presse écrite, le journaliste du Monde Patrick Roger a témoigné de la très faible place que son journal accordait à la candidature de François Bayrou[47].

En termes de contenu, François Bayrou a notamment critiqué Claire Chazal, qui lui rétorquait le 2 décembre sur TF1 que le second tour se joue toujours entre droite et gauche à 50-50; ou Jean-Marie Colombani, qui qualifiait d'« Impératif démocratique », titre de son éditorial du Monde le 19 avril 2007[48], le fait de voter contre François Bayrou.

Affaire France 2

Le 4 juin 2009, au cours d'un débat télévisé houleux sur France 2 à l'occasion des élections européennes, François Bayrou dénonce une supposée connivence entre Daniel Cohn-Bendit et Nicolas Sarkozy. Cohn-Bendit lui répond qu'il « trouve ça ignoble » de laisser supposer cela et lui lance : « mon pote, tu seras jamais président de la République, parce que t'es trop minable »[49]. François Bayrou retourne alors le qualificatif d'« ignoble » à celui qui vient de l'invectiver, lui déniant de pouvoir l'utiliser, en se référant à ses propos sur la sexualité des enfants contenus dans un livre, paru en 1975[50], ayant suscité la polémique en 2001.

Bien que fondée de manière incontestable sur les écrits et déclarations de Cohn-Bendit [51], cette vive réplique sur laquelle François Bayrou s'est ensuite expliqué à froid[52] a suscité la réprobation de ses adversaires à trois jours du scrutin, tant à droite qu'à gauche, Xavier Bertrand affirmant ressentir « du dégoût en entendant ces propos[53] », Benoît Hamon critiquant « cette race d'hommes politiques qui sont prêts à tout pour essayer de gratter une petite place sur l'échiquier[54] », Jean-Luc Mélenchon considérant l'attaque comme « très froidement calculée »[55] et Hervé Morin allant jusqu'à stigmatiser « des méthodes que l'on connaissait chez Jean-Marie Le Pen[56] ».

Plus modéré, Jean-Luc Bennahmias, tête de liste MoDem dans la région Sud-Est (et issu du parti des Verts) a, lui, estimé que « François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit sont deux personnes extrêmement respectables », tout en rappelant que Cohn-Bendit avait « regretté ses propos en 1999[57] ».

Autres sujets

De fin 2005 à juin 2006, François Bayrou prend position contre la loi DADVSI.

L'éducation, qu'il a connue en tant que professeur, est, selon lui, une de ses priorités : « Je le dis à chacune de mes interventions : l’éducation est ma priorité. Et la priorité à l’éducation, ça a une traduction claire : on garantit les moyens et dans un contrat, on définit les résultats à obtenir, ambitieux, chiffrés, vérifiables »[58].

À propos de l'Afrique, il a déclaré : « Il n’y a qu’une politique juste et efficace de lutte contre l’immigration, que nous devrions imposer à la communauté internationale et à l’Europe : c’est de garantir aux Africains qu’ils peuvent vivre convenablement en Afrique, de leur travail, comme des hommes debout » [59].

Le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[60].

En mai 2009, il vote contre la loi Hadopi[61].

Le 4 septembre 2009, il déclare approuver les déclarations de son bras droit, Marielle de Sarnez, qui avait envisagé, quelques jours plus tôt, une alliance du MoDem avec le Parti socialiste[62]. Par la suite, François Bayrou s'exprime publiquement à plusieurs reprises durant l'été 2010 sur le sujet d'une alliance potentielle du MoDem avec le Parti socialiste, considérant que le PS a renoncé définitivement de dire la vérité aux Français, fustigeant un PS des illusions. Il indique même avoir compris cela précisément lors du revirement de Martine Aubry sur l'ouverture du PS au relèvement du seuil de l'âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans en 8 ans.[réf. nécessaire]

Sur cette même réforme des retraites, François Bayrou est favorable à un passage de 60 à 62 ans progressif, qu'il dit être raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie[63]. Néanmoins, il n'a pas voté pour la réforme qu'il conditionnait à l'adoption d'un amendement qu'il a présenté à l'Assemblée nationale et auquel il n'a manqué que quelques voix pour être adopté : il proposait de maintenir le seuil de l'âge de départ sans décote à 65 ans au lieu des 67 ans proposés par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette réforme aux personnes ayant eu les carrières les plus hachées[64]. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme défendu par la CFDT, d'un système de retraite par répartition mais individualisé, également appelé système de retraite par points, comme le système des retraites complémentaires mais étendu à la retraite de base, et unifié à terme entre les 35 systèmes existants, créant en particulier le problème des calculs pour les retraités polypensionnés[65].

Revenus

En 2009, selon une enquête du magazine Capital, François Bayrou gagne « 7 008 euros par mois en tant que parlementaire, 2 700 en tant que professeur agrégé à la retraite et quelques milliers d'euros en tant que loueur de terres agricoles[66] ».

Détail des mandats et fonctions politiques

Postes à responsabilités

Chargé de mission
Conseiller
  • 1984-1986 : conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen.
Président
  • 1986-1993 : président du Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme (GPLI)[N 4].
  • 1994 : président du CDS (qu'il transforme en Force démocrate).
  • 1998-2007 : président de l'UDF (fondu dans le MoDem le 1er décembre 2007) .
  • Depuis le 2 décembre 2007 : président du MoDem (élu avec 96,8 % des votants)

Fonctions électives locales

Conseil municipal
  • 14/03/1983 - 01/04/1993 : conseiller municipal de Pau
  • depuis le 17/03/2008 : conseiller municipal de Pau
Conseil général

Fonctions parlementaires

À l'Assemblée nationale
  • 16/03/1986 - 14/05/1988 : député des Pyrénées-Atlantiques
  • 23/06/1988 - 01/05/1993 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques
  • 12/06/1997 - 21/12/1999 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ; président du groupe UDF à l'Assemblée nationale (1997-1998)
  • depuis le 19/06/2002 : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques
Au Parlement européen
  • 20/07/1999 - 16/06/2002 : député européen (démissionne afin de revenir à l'Assemblée nationale)

Fonctions ministérielles

Bibliographie

Ouvrages de François Bayrou

Ouvrages consacrés à François Bayrou

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes
  1. Il est successivement ministre de l'Éducation nationale (1993-1995), ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle (1995), puis ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
  2. Le nom « Bayrou » se prononce /bajʁu/ (baillerou) et non /bɛʁu/ (bérou).
  3. Bayrou est résolument pour Camus et contre Sartre : « Camus n’a pas une conception radicale de l’histoire, il ne la dépouille pas… et il n’oublie pas sa mère » (Quand il était ministre de l’Education nationale, Bayrou avait fait lire la lettre écrite par Camus à son instituteur quand il s’est vu décerner le prix Nobel de littérature). De même, il est pour Furet contre Vovelle ou Soboul, les historiens marxisants de la Révolution française. Il a d’ailleurs relu récemment[Quand ?] des écrits de François Furet dont il se revendique « amicalement et intellectuellement proche ».
  4. Le GPLI est remplacé, en 2000, par l'ANLCI (Agence nationale de lutte contre l'illettrisme)
Références
  1. Au milieu de cadavres d'animaux, le fils de François Bayrou nous fait visiter son lieu de travail liégeois (vidéo) - La Meuse, 12 octobre 2011
  2. Interview vidéo de François Bayrou
  3. (en) Nick Barratt, « Family detective », dans The Telegraph, 21 avril 2007 [texte intégral (page consultée le 10 mai 2011)] 
  4. Comment Bayrou l'« insoumis » pourrait priver Sarkozy du soutien des classes supérieures, Le Figaro, 20/11/2007
  5. a et b L'UDF ne devrait pas donner de consigne de vote, Le Monde, 24/04/2007
  6. À nos profs bien-aimés : Un film de Marie-Françoise Desmeuzes, Christophe de Ponfilly, 1996
  7. Le Nouvel Observateur, 15 mars 2007
  8. La gifle
  9. Le Figaro, 20/08/2006
  10. Vidéo de déclaration de candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle de 2007
  11. Site de Nicolas Miguet
  12. Palmarès des ventes sur le site du Figaro
  13. Bayrou : Une collection d'élus épuisés dans Le Journal du dimanche du 18 avril 2007.
  14. Royal-Bayrou, l'alliance nécessaire par Michel Rocard dans Le Monde du 13 avril 2007.
  15. Assez de l'esprit sectaire !, par Bernard Kouchner dans Le Journal du dimanche du 15 avril 2007.
  16. Le Parisien, 16 avril 2007
  17. Le Parisien, 17 avril 2007
  18. François Bayrou à l'issue du duel télévisé : « Je ne voterai pas pour Sarkozy », dans Le Monde du 3 mai 2007.
  19. « PRÉSIDENTIELLE - Bayrou a voté blanc au second tour en 2007 », Le Point, 2 décembre 2010.
  20. TNS Sofres, « Les transferts de vote du 1er tour au 2nd tour », 2007. Consulté le 25 octobre 2011
  21. Yves Adaken, « La France qui a voté Sarkozy et celle qui voulait faire barrage », dans L'Expansion, 7 mai 2007 [texte intégral (page consultée le 25 octobre 2011)] 
  22. AFP: François Bayrou annonce sa candidature aux municipales à Pau
  23. Résultats de l'élection municipale de Pau de mars 2008 sur le site du Figaro d'après les chiffres définitifs du Ministère de l'intérieur.
  24. Le stratagème élyséen pour piéger le leader centriste dans Le Monde du 17 mars 2008.
  25. « La guerre des centres a commencé », Le Figaro, 18 mars 2008
  26. Dépêche AFP : Positionnement du MoDem: seul Bayrou soumet un texte au vote des adhérents, 20 juin 2008, consulté le 21 juin 2008.
  27. Et de 99 % des 15458 suffrages exprimés (Publication des résultats le 25 juillet 2008 - Site du MoDem, consulté le 26 juillet 2008).
  28. « Les européennes sont un cuisant échec, en termes d’image, pour François Bayrou », Nouvelobs.com, 10 juin 2009 (page consultée le 29 décembre 2009)
  29. « Défections en chaîne au MoDem », Le Monde, 15 février 2010.
  30. « Des responsables MoDem dénoncent la stratégie de Bayrou », Le Figaro, 6 février 2010.
  31. « Régionales - Berezina électorale annoncée pour le Modem », France Soir, 5 février 2010.
  32. « François Bayrou réélu président du MoDem », Le Point, 12 décembre 2010.
  33. « François Bayrou a officialisé sa candidature », francetv.fr, 22 août 2011.
  34. a, b et c Proposition à propos de l'Europe sur son site de campagne
  35. Question de F. Bayrou à l'Assemblée nationale à propos de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, publiée au Journal officiel du 5 octobre 2005 (question no 2177)
  36. François Bayrou, Meeting de Reims, 2 avril 2007 [PDF]
  37. Réformer la 5ème République avec la 6ème République Bayrou 2007
  38. Proposition à propos des langues régionales sur son site de campagne
  39. François Bayrou aux guignols de l'info sur le journal en ligne Politique.net, 8 mars 2007.
  40. http://www.rtl.fr/fiche/5936067774/la-chronique-de-laurent-gerra-speciale-regionales.html
  41. Cette émission de variétés, présentée par Michel Drucker, a été diffusée sur France 2 le 5 avril 2008.
  42. a et b Bayrou sort ses griffes
  43. Acrimed, 13 septembre 2006, Le Monde réplique à François Bayrou : « Au-delà de la vieille thèse du “complot médiatique” »
  44. Blog de John-Paul Lepers
  45. Elkabbach réfute les critiques de Bayrou sur l'indépendance des médias, Yahoo! news, 5 septembre 2006
  46. Données détaillées sur le site du CSA
  47. nouvelobs.com, 13 mars 2007
  48. Le Monde.fr : Impératif démocratique
  49. Vidéo du clash en Bayrou et Cohn-Bendit le 5 juin 2009
  50. Source : Européennes : Echange d’insultes entre Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou
  51. Ce qu'a écrit Cohn-Bendit dans Libération du 8 juin 2009
  52. François Bayrou : rencontre avec la presse
  53. « Bayrou/Cohn-Bendit : Bertrand “écoeuré” », Le Figaro, 4 juin 2009.
  54. « Benoît Hamon : “L'altercation Bayrou - Cohn-Bendit, un épisode vraiment moche” (vidéo), RTL Matin, 5 juin 2009.
  55. « Mélenchon : Arlette Chabot a fait tourner le débat à "la foire d'empoigne" », Le Figaro, 5 juin 2009.
  56. « Clash avec Cohn-Bendit : Bayrou a-t-il “dépassé les bornes” ? », Le Post, 5 juin 2009.
  57. Intervention de Jean-Luc Bennahmias, RMC, 5 juin 2009, Vidéo.
  58. de M. Bayrou au SNES, 2 avril 2007
  59. Discours de Lille du 14 décembre 2006
  60. L'Appel républicain de Marianne dans Marianne no 565 du 16 février 2008.
  61. Analyse du scrutin public du 12 mai 2009 sur le projet de loi Hadopi sur le site de l'Assemblée nationale
  62. « Bayrou “approuve” la main tendue de Sarnez à la gauche », Le Nouvel Observateur, 4 septembre 2009
  63. Bayrou: Retraite à 62 ans "raisonnable" sur Europe 1
  64. François Bayrou : « Pourquoi je vais voter contre la réforme des retraites » Les Échos
  65. [PDF] Le projet humaniste sur le site du Modem.
  66. Enquête citée par Bastien Hugues, « Ce que gagnent vraiment les stars de la politique » sur Le Figaro. Mis en ligne le 7 mai 2009, consulté le 5 septembre 2009



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