Frédéric Henri Walther

Frédéric Henri Walther
Naissance	20 août 1761 Obenheim, Alsace, France
Décès	24 novembre 1813 (à 52 ans) Kusel, Rhénanie-Palatinat, Allemagne
Origine	France
Allégeance	Armée française Grande Armée
Grade	Général de division
Années de service	1781 - 1813
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Frédéric Henri Walther, comte d'Empire, né le 20 août 1761 à Obenheim dans le Bas-Rhin et mort le 24 novembre 1813 à Kusel (Palatinat), est un général français.

Biographie

Jeunesse

Frédéric Walther est le fils d'un pasteur luthérien^[1]. Il s'engage en 1781 au Régiment de Bercheny-houzards et met 7 ans à devenir maréchal des logis^[1].

Sous la Révolution

La Révolution va accélérer son avancement. Sous-lieutenant dès 1789, il est capitaine en 1792 et prend part à la campagne d'Argonne au cours de laquelle il s'illustre à Jemappes et est blessé à Neerwinden^[1].

Il est transféré à l'armée des Alpes, puis détaché au siège de Lyon^[1]. Promu général de brigade le 22 octobre 1793, il est chargé d'organiser la cavalerie de l'armée des Alpes^[1]. Il passe ensuite à l'armée d'Italie ou il rencontre le général Bonaparte^[2].

Il combat à l'armée du Danube^[2] puis participe à la tête d'une division à la campagne d'Helvétie.

Il commande une brigade cavalerie lors de la campagne d'Allemagne de 1800 sous les ordres de Moreau, s'illustre face à l'arrière garde ennemie à la bataille de Hohenlinden et est blessé à la poitrine^[1].

En 1803, il est promu général de division^[1].

Sous l'Empire

La charge des Grenadiers à cheval de la Garde impériale à la bataille de Hanau.

Après avoir jouer un rôle dans l'organisation du camp de Bruges, il participe à la campagne d'Allemagne à la tête de la 2^e division de dragons de la grande réserve de cavalerie sous les ordres de Murat^[3] et est blessé à Austerlitz.

Nommé Grand aigle de la Légion d'honneur le 8 février 1806, il prend le commandement des grenadiers à cheval de la Garde impériale le 20 mai^[1],[4]. À la tête de ce régiment, il participe aux campagnes de 1806 en Allemagne, de 1807 en Pologne puis d'Espagne en 1808. Présent à la bataille d'Essling il doit intervenir pour préserver l'Empereur qui s'expose puis commande la cavalerie de la Garde à Wagram^[2]. Il prend part à la campagne de Russie et son unité et une de celles qui subit le moins de pertes^[1]. Lors de la campagne d'Allemagne de 1813, il se distingue en enfonçant les Bavarois à Hanau^[2]. Épuisé par la campagne de Russie, il rentre en France pour soigner ses blessures et décède en chemin, le 24 novembre 1813 à Kusel.

Décorations, titres, honneurs

Frédéric Henri Walther

Frédéric Henri Walther est un proche de l'Empereur, qu'il connait depuis la première campagne d'Italie, même s'il ne l'a pas suivi en Égypte et a servi sous Moreau en 1800^[2]. Napoléon I^er en fait son chambellan en 1806 et lui décerne la plus haute décoration de l'Empire et le fait commandant de l'ordre de la Couronne de fer^[5]. Le 26 avril 1808^[5], il est l'un des premiers comtes de l'Empire. En campagne constamment auprès de l'Empereur, il est l'un des plus gros bénéficiaires des dotations avec 44 821 francs de rentes^[6].

Sa mort touche Napoléon^[2] qui voit disparaitre à un moment critique l'un de ses plus brillants cavaliers. Le 13 juillet 1814, sa dépouille fait son entrée au Panthéon. Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe^[2].

Notes et références

1. ↑ ^{a, b, c, d, e, f, g, h et i} Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Fayard, octobre 1999 (ISBN 2-213-60485-1), p. 961 
2. ↑ ^{a, b, c, d, e, f et g} Jean Tranié, Napoléon et son entourage, Pygmalion, octobre 2001 (ISBN 2-85704-726-6), p. 414-415 
3. ↑ Jean Tulard, Murat, Fayard, 1999 (ISBN 2-213-60372-3), p. 132 
4. ↑ Le colonel Lepic en est le colonel major, c'est-à-dire le commandant en second.
5. ↑ ^{a et b} Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, Tallandier, avril 2001 (ISBN 2-235-02302-9), p. 202 
6. ↑ Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire : Étude, Bernard Giovanangeli Éditeur, 2002 (ISBN 2-909034-29-1), p. 251