Gallargues-Le-Montueux

Gallargues-Le-Montueux

Gallargues-le-Montueux

Gallargues-le-Montueux
Carte de localisation de Gallargues-le-Montueux
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Canton Rhôny-Vidourle
Code Insee 30123
Code postal 30660
Maire
Mandat en cours
René Pourreau
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle
Latitude
Longitude
43° 43′ 19″ Nord
       4° 10′ 25″ Est
/ 43.7219444444, 4.17361111111
Altitude 8 m (mini) – 65 m (maxi)
Superficie 10,89 km²
Population sans
doubles comptes
3 002 hab.
(2006)
Densité hab./km²

Gallargues-le-Montueux, Villa Gallacianicus (cartulaire de Notre-Dame de Nîmes, chapitre 114 ; Histoire de Languedoc II, preuves colonne 180) 1007, est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

Géographie

Gallargues, l'un des 4 pôles urbains intermédiaires et l'un des 3 pôles économiques majeurs du territoire du S.C.O.T. Sud Gard qui couvre 79 communes, est l'une des 34 communes du Pays Vidourle Camargue et l'une des 10 de la Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle qui y a son siège.

A mi distance de Nîmes et de Montpellier, c'est le carrefour où se réunissent tous les grands axes de la région, autoroute, nationale, routes des plages. La voie ferrée y dessert aussi une gare.

La ville est construite sur le premier contrefort dominant (de 65 mètres) la plaine de Petite Camargue, faite d'étangs et marécages asséchés jusqu'au littoral (12 km).

On appelle gallarguois et gallarguoises les habitants de Gallargues.

Aux pieds de la cité coule le canal du Bas-Rhône.

À l’est la limite de la commune est marquée par une rivière : le Razil, à l'Ouest par un fleuve le Vidourle bordé d’une ripisylve de saules et peupliers blancs classée.

Classée également au Nord, la pinède dite de Cabassut débouche en direction d'Aubais (3,6 km) et Sommières (9 km) sur un vaste plateau naturel de garrigue.

Au sud de la colline, la plaine est cultivée avec un vignoble aux cépages soigneusement palissés et diverses cultures maraichères.

Les communes d'Aubais, Aigues-Vives, Aimargues dans le Gard et de Lunel, Villetelle dans l'Hérault sont limitrophes de la commune de Gallargues.

Histoire

Pont Ambroix

L’origine de Gallargues est très ancienne.

Sous le règne de l’empereur romain Tibère, l’existence d’une villa appartenant au tribun militaire de la VIIe Légion Quintus Statius Gallus est connue sur la colline qu’occupe aujourd’hui le village, alors que la population locale se groupe à deux kilomètres dans la cité d’Ambrussum, qui vit du relais qu’elle apporte à la Via Domitia (comme 2000 ans plus tard Gallargues profite de sa position sur l’échangeur de l’autoroute A9).

Puis l’effondrement de l’Empire romain au Ve siècle provoque une insécurité qui, ici comme ailleurs, fait migrer la population vers les places fortes et les hauteurs. Les fouilles dernièrement pratiquées à l’occasion de la restauration de l’église Saint-Martin ont établi la présence d’une première église sur l’emplacement de l’actuelle et du village, dès l’époque carolingienne (VIIe siècle).

Le village se peuple autour de cette église et d'une fontaine, aux pieds d'un premier château (évoqué avec le nom du seigneur des lieux Rostaing en 1027 dans l’acte de création d’un couvent qu’il protège sur la ville).

Ensuite la seigneurie est rattachée à la Baronnie de Lunel.

Et en 1295, acquis à la baronnie par le Roi de France Philippe IV le Bel, Gallargues reçoit en même temps du Roi une charte de franchise, solennellement confirmée par ses successeurs François Ier en 1533, Henri IV en 1660, Louis XIV en 1690. Cette charte lui confère le droit d’élire librement des consuls pour gérer la vie locale, instaurant il y a plus de sept siècles l'administration communale démocratique, bien avant l'institution des conseils municipaux en 1790.

En 1356, le sénéchal de Beaucaire ayant ordonné sa mise en défense, un second château, dont la tour subsiste aujourd’hui, est édifié et la cité est fortifiée par un rempart construit avec le même matériau et le même appareillage que celui d’Aigues-Mortes à 6 mètres de hauteur, 1,30 à 2 mètres d’épaisseur, sur 600 mètres de pourtour, défendu par 5 grosses tours, avec 3 portes en ogives hersées (l’enceinte de Philippe Auguste qui protège Paris à la même époque n'est que 8 fois plus étendue).

Lors du dénombrement de 1384, Gallargues est une cité comptée pour 30 feux alors qu'on en compte 5 à Aubais, 6 à Saint-Laurent-d'Aigouze, 5 à Langlade, 9 à Beauvoisin, 8 à Bellegarde, 8 à Fourques, 8 à Uchaud, 11 au Cailar, son château et la seigneurie qui en dépend sont considérés comme une possession suffisamment importante pour que la Reine de Majorque Isabelle (qui y réside et meurt en 1404) accepte de les recevoir du roi de France Charles VI en compensation du prix de la vente de Montpellier que Jaume III son père avait conclue le 25 octobre 1349 avec le roi de France Philippe VI sans recevoir le paiement convenu.

Gallargues devient ville-étape (tradition d’hospitalité maintenue par la commune) du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Et rappelant ce lien, au cœur de la cité, une imposante demeure médiévale récemment restaurée est réputée avoir été l’Hôpital Saint-Jacques.

Puis dès sa naissance le protestantisme séduit les Gallarguois qui majoritairement s’y convertissent et le village paie cruellement sa fidélité à ses convictions car le 11 octobre 1628 les armées de Louis XIII commandées par le duc de Montmorency assiègent la ville qui refuse de renier sa foi, démolissent ses remparts, capturent la garnison protestante que commande François de Valescure, incendient la cité, et pendent le lendemain à Montpellier 63 de leurs prisonniers, l'un d'eux devant son fils de 14 ans.

Mais faisant honneur à sa devise « Rupibus firmior » (plus solide que le roc) la ville se relève, connaît même une incontestable prospérité aux XVIIIe siècle et XIXe siècle siècles dont témoigne la qualité des demeures de l’époque où, sortie du périmètre de ses remparts, la ville compte déjà 2 000 habitants dans une France qui à l'époque ne compte que 28 000 000 de français. A la fin du XIXe siècle toutefois ici comme ailleurs les ravages du phylloxera rapidement suivis de la guerre mondiale provoquent un déclin de la population qui ne retrouve son niveau qu'à la fin du XXe siècle .

Aujourd'hui Gallargues, qui jusqu'en 1969 s'appelait Grand-Gallargues et depuis Gallargues-le-Montueux, réunit plus de 3 000 habitants à proximité de Montpellier, de Nîmes, de la mer, et de la Camargue qui marque ses traditions, ses fêtes, ses jeux taurins.

Au commerce de la maurelle avec la Hollande (matière obtenue d’une sorte de tournesol colorant en rouge le fromage de Hollande), la viticulture a succédé avec des cépages bien vinifiés qui collectionnent les médailles. Aux teintures de garance et au tissage lucratif des "indiennes" (carrés Hermès de l’époque) qui avaient fait la réputation et la fortune des gallarguois, succède aujourd’hui une ville active qui s’impose sur quarante hectares comme site majeur d’emplois et d’activités de la région, avec Le Figaro, Smurfit-Kappa, Antix, Alloin, Bastide Médical, Axians-Vinci et trente autres entreprises. Une ville d'accueil touristique aussi offrant en hôtel trois étoiles, résidences de tourisme, et camping haut de gamme, une grande capacité d'hébergements variés de qualité.

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2014 René Pourreau
1989 1995 Marcelle Chappert
1977 1989 Roger Julien
1971 1977 Alain Daudet
1959 1971 André Brun
1947 1959 Marcel Dublet
1945 1947 Louis Aubanel
1944 1945 Aimé Girard (Président de la délégation spéciale)
1941 1944 Marcel Dublet (Président de la délégation spéciale)
1937 1941 Aimé Girard
1929 1937 Léon Manset
1925 1929 Samuel Raous
1920 1925 Victor Marcellin
1919 1920 Ulysse Louche
1912 1919 Fernand Amphoux
1908 1912 Albert Pons
1900 1908 Jean Malhole
1896 1900 Camille Angevin
1890 1896 Scipion Brun
1883 1890 Cléon Cabanis (Maires élus et non pas désignés par le Préfet à partir de 1884)
1876 1883 Etienne Gachon
1871 1876 Pierre Vigouroux
1871 1871 Emile Espion (d'avril à Juillet)
1870 1871 Brun Minvielle (de septembre à avril)
1869 1870 Daumas Runel (de janvier à septembre)
1856 1869 Espion Dublet
1852 1856 Jacques Bruguier
1851 1852 Jean Cabanis
1847 1851 Hypolite Espion
1835 1847 Jacques Bruguier
1831 1835 François Runel
1830 1831 Pierre Moline
1828 1830 Jean Bérard
1819 1828 Henri Bérard
1814 1819 Henri Defferre
1808 1814 Jean Salles
1803 1808 Jean Bruneton
1795 1803 Thomas Burnet
1792 1795 Jean Devèze
1790 1792 Barthélémy Muret (première municipalité élue le 16 novembre 1790)
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1312 1354 1324 1633 1988 2303 3002
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Vie locale

Lieux et monuments

Au sommet de la colline sur laquelle la cité est construite, il reste du second château de Gallargues la Tour royale du XIVe siècle MH.

À peu de distance dans les murs du troisième château qu’avait édifié au XVIIIe siècle le marquis de Rochemore se trouve l’actuel temple, l’un des plus imposants du Languedoc IMH.

L’église Saint-Martin (qui vient d’être remarquablement restaurée) de facture romane trouve son origine au VIIIe siècle sur les mêmes lieux MH.

Au cœur historique de la cité et du périmètre autrefois fortifié on peut voir l’hôpital Saint-Jacques immeuble médiéval aujourd’hui demeure privée IMH.

Le domaine de Thomas Burnet imposante bastide du XVIIIe siècle d’élégantes proportions édifiée sur des caves et restes d’édifice antérieur du XVIe siècle est actuellement aussi une demeure privée IMH.

Des fragments épars des anciens remparts du XIVe siècle subsistent dans la cité.

Une arche également du pont romain sur lequel passait la Via Domitia sur le Vidourle MH.

Personnalités liées à la commune

  • Quintus Statius Gallus, tribun militaire de la Légion VII Gemina sous le règne de Tibère qui établit sa villa au 77e mille de la via Domitia sur la colline qui porte depuis son nom Gallargues (qui signifie en latin Gallus argum — la terre de Gallus).
  • Rostaing, premier seigneur de Gallargues qui se signale et mentionne son château dans l’acte de fondation d’un monastère en 1027.
  • Isabelle dernière reine titrée de Majorque (1337-1404) qui prit possession du château et de la seigneurie de Gallargues en 1395 (château dont il reste une tour dite tour royale à l’appareillage identique à celui de la citadelle d’Aigues-Mortes).
  • Les Rochemore (marquis), famille de hauts magistrats au Présidial de Nîmes et à la Cour des Aides de Montpellier dont la seigneurie dépassait le territoire actuel de Gallargues s’étendait de l’autre côté du Vidourle, qui édifièrent leur château "moderne" à Gallargues en 1750, lequel incendié à la Révolution puis partiellement restauré et remanié est devenu sous le premier Empire le Temple.
  • Esprit Fléchier (1632-1710), évêque de Nîmes, orateur sacré aussi célèbre que Bossuet à son époque, sociétaire de l’Académie française et créateur de l’Académie de Nîmes, qui a ordonné et dirigé la première restauration de l’église Saint-Martin après sa dévastation à l’époque des guerres de religion puis l’a lui-même reconsacrée.
  • Henri Pitot (1697-1771), directeur des travaux de la Sénéchaussée de Nîmes puis des États du Languedoc (connu pour avoir apporté l’eau courante à Montpellier par un aqueduc de 14 kilomètres de long) qui consacra vingt années de sa vie à diriger à Gallargues un monumental chantier de digues et de déversoirs pour protéger tout le territoire des crues du Vidourle.
  • Isaac Berard (1770-1819), bouilleur de vins natif de Gallargues qui inventa une technique fiable et économique de distillation et réalisa une machine portant son nom rivale des modèles brevetés par le Nîmois Adam en 1801 et du modèle d’alambic préconisé par Chaptal.
  • Paulin Talabot (1799-1885) polytechnicien fondateur de la compagnie des chemins de fers du Gard puis de la compagnie PLM qui mit en service en 1845 la ligne Nimes-Montpellier sur laquelle il construisit la gare de Gallargues puis fit de cette gare une plaque tournante en prolongeant de là son réseau vers Sommières Le Vigan en 1872.
  • Philippe Lamour (1903-1992) qui a fait passer le canal qui porte son nom en bordure de la cité, puis au sein de la mission Racine chargée d’aménager le littoral languedocien a préconisé le choix de Gallargues pour la sortie d’autoroute rattachant les routes des plages.

Voir aussi

Liens externes


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