Aktion T4

Aktion T4
« 60 000 Reichsmarks c'est ce que cette personne atteinte de défauts héréditaires coûte au Peuple durant sa vie. Camarade, c'est aussi ton argent ». Propagande parue dans Le Nouveau Peuple, mensuel du Bureau de la politique raciale du NSDAP, vers 1938.

Aktion T4 est la désignation courante, utilisée après la Seconde Guerre mondiale, pour la campagne systématique d'assassinat par le régime nazi d'handicapés mentaux ou physiques, en utilisant des chambres à gaz. Bien qu'elle soit effectuée à l'insu des proches des patients concernés, et qu'elle n'ait pas pour but de mettre fin à des souffrances mais bien d'éliminer des individus considérés par les nazis comme une charge pour la société, cette campagne est également connue sous le nom de « programme d'euthanasie ».

Mise en œuvre à la demande expresse d'Adolf Hitler, elle dure officiellement de janvier 1940 à août 1941, même si les assassinats se poursuivent, à plus petite échelle, jusqu'à la fin du conflit.

Sommaire

Terminologie

Monument commémoratif à Berlin sur la Tiergarten-Strasse.

Le terme Aktion T4 apparaît après 1945 ; il est dérivé de l'adresse du bureau central de l'opération, situé au n° 4 de la Tiergartenstrasse à Charlottenburg, un des quartiers résidentiels de Berlin[1]. Dans les archives fédérales allemandes, les dossiers relatifs à cette campagne de meurtres sont répertoriés sous le titre de Euthanasie-Akten (documents relatifs à l'euthanasie) ou Euthanasie-Verbrechen-Zentralarchiv (Archives centrales de crimes d'euthanasie)[1]. Dans son ordre écrit du 1er septembre 1939 à Karl Brandt et Philipp Bouhler, Adolf Hitler emploie le terme de Gnadentod, que l'on peut traduire par mort miséricordieuse[2].

De nombreux auteurs utilisent le terme d'euthanasie lorsqu'ils évoquent l'Aktion T4, mais cet usage est contesté par Michael Tregenza : « Les nazis utilisaient le mot euthanasie, qui signifie habituellement l'acte ou la pratique consistant à donner la mort sans douleur. [...] Il s'agit ici de rien de moins qu'un meurtre sous couvert d'euthanasie[3] ». Si Raoul Hilberg emploie le terme « euthanasie » qu'il considère comme étant la préfiguration conceptuelle en même temps que technique et administrative de la « Solution finale », il place ce terme entre guillemets et utilise également la notion d'holocauste psychiatrique[4]. Richard J. Evans place lui aussi le terme « euthanasie » entre guillemets [5] ou évoque un programme d'euthanasie forcée[6]. Quant à Ian Kershaw, il qualifie l'appelation du programme d'action d'euthanasie d'euphémisme(K390).

Pour qualifier les six centres où sont exécutées les victimes, Tregenza préfère l'expression « centre de gazage » à celle « d'institution d'euthanasie »[3].

Origines idéologiques

Le programme Aktion T4 découle à l'origine des théories de l'eugénisme du XIXe siècle complétées par des concepts apparus au début du XXe siècle, comme celle de dégénerescence biologique défendue par Francis Galton, ou celle de criminel-né défendue par Julius Koch en 1894. Leur légitimité supposée était la lutte darwinienne pour la vie avec pour corollaire d'éliminer tous les êtres qualifiés d'inférieurs ou inutiles. La solution générale proposée était la stérilisation.

Mais c'est avec les écrits de en:Karl Binding et Alfred Hoche Die Freigabe der Vernichtung lebensunwerten Lebens (1920) (L'autorisation de l'annihilation de la vie dénuée de valeur), deux scientifiques de renom prônant les concepts de « semi-humains », « esprits morts », « avariés » et « existences superflues » que fut préconisée la mise à mort forcée(K24-25). Ces écrits ont largement influencé la théorie de l'hygiène raciale développée par les nazis.

L'opération T4 est liée à l'un des buts affichés de l'idéologie nationale-socialiste, à savoir la « destruction de la vie sans valeur ». Bien que ce soit le terme employé, il ne s'agit pas d'euthanasie dans le sens d'une aide à la mort souhaitée par un patient incurable, mais d'une exécution planifiée et systématique des « malades héréditaires, des fous, des personnes handicapées et des personnes socialement ou racialement non souhaitées ».

Le programme nommé « Aktion T4 » entre dans le cadre de la mise en application graduelle de l'un des noyaux de l'idéologie national-socialiste : la « réévaluation » ou le « réordonnement » du peuple allemand. Ce programme comporte également des mesures économiques, telles des allocations familiales, l'allègement des impôts et l'attribution de « colonies » (Siedlerstellen) et de fermes à certaines familles ; ces mesures visent à promouvoir positivement l'augmentation du nombre d'enfants conformes aux critères raciaux recherchés par le national-socialisme. Des mesures sont également mises en place pour diminuer la proportion de la population non conforme aux critères non raciaux, dont les personnes souffrant de maladies héréditaires, par l'élimination des « vies sans valeur ». La mise en œuvre de l'idéologie eugéniste nationale-socialiste se résume en ces deux parties complémentaires : la promotion et la destruction.

Décision

Ordre de Hitler daté du 1er septembre 1939
Ordre de Hitler daté du 1er septembre 1939

Le programme d'extermination des personnes handicapées est envisagé par Hitler de longue date, mais il est mis en veilleuse en temps de paix, avant d'être mis en œuvre lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte de radicalisation idéologique(K365).

En juillet 1939, lors d'une réunion entre en:Leonardo Conti, Hans Heinrich Lammers et Martin Bormann chef de la chancellerie du parti nazi, on envisage l'extension des mesures de destruction des « vies sans valeur » et l'intégration des malades psychiques au programme d'assassinat.[réf. nécessaire]

« Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont chargés, sous leur responsabilité, d'étendre les attributions de certains médecins à désigner nominativement. Ceux-ci pourront accorder une mort dite miséricordieuse aux malades qui auront été jugés incurables selon une appréciation aussi rigoureuse que possible. »

— Adolf Hitler, le 1er septembre 1939[7]

Organisation

Personnel

La mise en œuvre de « l'holocauste psychiatrique », pour reprendre l'expression de Raoul Hilberg relève directement de la chancellerie du Führer, dirigée par Philipp Bouhler, mais le véritable responsable du programme est l'adjoint direct de celui-ci, Viktor Brack ; pour régler les aspects techniques de l'opération, Brack fait appel à Christian Wirth, chef de la police criminelle de Stuttgart[4].

De l'action T4 à la Shoah

De nombreux spécialistes de l'Aktion T4 poursuivent leurs activités meutrières dans la cadre de la destruction des Juifs d'Europe.

Sélection des victimes

Les assassinats

Le château de Hartheim

Entre 1939 et 1941 six centres de gazage sont mis en place dans le Reich :

T4-Installation d'euthanasie Lieu Bundesland actuel Période de fonctionnement
de:NS-Tötungsanstalt Grafeneck Gomadingen Bade-Wurtemberg 20 janvier 1940 - décembre 1940
Brandebourg-sur-la-Havel Brandebourg-sur-la-Havel Brandenbourg 8 février 1940 - octobre 1940
Schloss Hartheim Alkoven près de Linz Haute-Autriche 6 mai 1940 - décembre 1944
de:NS-Tötungsanstalt Pirna-Sonnenstein Pirna Saxe Juin 1940 - septembre 1942
Bernburg Bernburg Saxe-Anhalt 21 novembre 1940 - 30 juillet 1943
Hadamar Hadamar Hesse Janvier 1941 - 31 juillet 1942

Dans les domaines annexés par l'Allemagne au nord et à l'ouest de la Pologne (Reichsgaue Danzig-Prusse occidentale et Wartheland) existaient d'autres installations d'extermination ne faisant pas partie du programme T4.

Protestations et arrêt de l'Aktion T4

Malgré les efforts des autorités nazies pour garder secrète l'Aktion T4, des rumeurs se propagent et des protestations individuelles s'élèvent rapidement. Des habitants d'Hadamar remarquent que de la fumée s'échappe des cheminées de l'institution peu après l'arrivée de chaque convoi et entendent des membres du personnel du centre d'exécution parler de leur travail ; les familles des victimes sont de plus en plus nombreuses à faire le lien entre le transfert de leurs proches dans un des six centres de gazage et leur décès immédiat[10]. Des fonctionnaires du ministère de la Justice, des magistrats et des procureurs s'étonnent de la fréquence anormale des décès dans les insitutions psychiatriques. Un juge du Brandebourg, en:Lothar Kreyssig, spécialisé dans les affaires de tutelle écrit au ministre Franz Gürtner pour protester contre un « programme de meurtre de masse illégal et immoral » : il est convoqué par Roland Freisler, le plus haut fonctionnaire du ministère de la Justice, qui l'informe que les meurtres sont exécutés sur ordre de Hitler. Cela ne l'empêche pas d'écrire aux directeurs des hopitaux psychiatriques de son district pour leur faire savoir que le transfert de patiens vers les centres d'assassinat sont illégaux et passibles de poursuites : cette attitude persistante lui vaut une mise à la retraite forcée en décembre 1941[11]. Des médecins, des pasteurs et un évêque de l'Église protestante, Mgr de:Theophil Wurm, s'élèvent également à titre individuel contre la campagne d'assassinat, mais leurs critiques restent inconnues de la population allemande[12].

C'est de l'Église catholique, pourtant conciliante à l'égard du régime nazi depuis le concordat du 20 juillet 1933, que vient la première protestation publique qui connaît un large écho. Dans un permier temps, la discrétion prime : si le Saint-Office affirme, le 2 décembre 1940, qu' « il est interdit de tuer, sur ordre de l'autorité publique, des personnes [...] qui du seul fait d'une infirmité psychique ou physique, ne peuvent plus être utiles à la nation », cette décision n'est pas publiée dans l'Osservatore Romano, ni relayée par Radio-Vatican[13], et elle n'est diffusée en Allemagne qu'en mars 1941(Ev124). Alors que le cardinal Adolf Bertram, président de la Conférence de Fulda tente de temporiser, estimant qu'il n'y a pas assez de preuves pour protester, l'évêque de Münster, Clemens August von Galen, prend position publiquement dans un sermon prononcé le 3 août 1941[14].

« Il y a un soupçon général, confinant à la certitude, selon lequel ces nombreux décès inattendus de malades mentaux ne se produisent pas naturellement, mais sont intentionnellement provoqués, en accord avec la doctrine selon laquelle il est légitime de détruire une soi-disant « vie sans valeur » - en d'autres termes de tuer des hommes et des femmes innocents, si on pense que leurs vies sont sans valeur future au peuple et à l'état. Une doctrine terrible qui cherche à justifier le meurtre des personnes innocentes, qui légitimise le massacre violent des personnes handicapées qui ne sont plus capables de travailler, des estropiés, des incurables des personnes âgées et des infirmes ! [...] Si on l'admet, une fois, que les hommes ont le droit de tuer leurs prochains « improductifs » - quoique cela soit actuellement appliqué seulement à des patients pauvres et sans défenses, atteints de maladies - alors la voie est ouverte au meurtre de tous les hommes et femmes improductifs : le malade incurable, les handicapés qui ne peuvent pas travailler, les invalides de l’industrie et de la guerre. La voie est ouverte, en effet, pour le meurtre de nous tous, quand nous devenons vieux et infirmes et donc improductifs. Alors on aura besoin seulement qu’un ordre secret soit donné pour que le procédé, qui a été expérimenté et éprouvé avec les malades mentaux, soit étendu à d'autres personnes « improductives », qu’il soit également appliqué à ceux qui souffrent de tuberculose incurable, qui sont âgés et infirmes, aux personnes handicapées de l'industrie, aux soldats souffrant de graves blessures de guerre ! »

— Clemens August von Galen, [15].

Le sermon de Galen connaît une énorme retentissement en Allemagne et à l'étranger. À l'initiative de l'évêque, il est imprimé sous forme de lettre pastorale et lu dans les églises paroissiales ; l'évêque de Limbourg adresse une lettre au ministre de la Justice une lettre condamnant les meurtres et celui de Mayence prononce un sermon dans ce sens. « C'était le mouvement de protestation le plus puissant, le plus explicite et le plus répandu contre une politique nazie depuis le début du IIIe Reich[16] ».

Les Britanniques, qui se sont procurés le texte du sermon, en font diffuser des extraits par le service allemand de la BBC ; ils le diffusent en largant des tracts au-dessus de l'Allemagne et en en faisant circuler des exemplaires en France, en Hollande, en Pologne et dans d'autres régions d'Europe[16].

Le 24 août 1941, Hitler ordonne à Karl Brandt de mettre fin à l'Aktion T4 et le charge de transmettre cette instruction à Philipp Bouhler et Viktor Brack, tout en s'assurant que le meurtre des enfants handicapés, pratiqué à une échelle beaucoup plus réduite et donc moins visible, se poursuive[17]. Cette décision d'arrêter l'opération fait suite aux protestations de Mgr. Galen, à l'obstruction de nombreuses infirmières et aides-soignants, à l'inquiétude exprimée de plus en plus ouvertement par les parents, amis et voisins des victimes. Elle découle aussi de la crainte de Hitler de se voir directement rendu responsable des assassinats et du fait que le quota de 70 000 victimes qu'il avait initialement fixé a été atteint et même légérement dépassé[17].

Cependant les éliminations d'handicapés et de malades mentaux continuent jusqu'à la fin de la guerre[18].

Autres programmes d'assassinat de personnes handicapées

Si l'Aktion T4 est officiellement arrêtée le 24 août 1941, l'extermination de personnes considérées par les nazis comme des charges pour la société se poursuit jusqu'en 1945.

  • Sur décision de commissions de médecins, environ 5 000 nourrissons et enfants atteints de malformations diverses sont placés dans des unités de pédiatrie spécialisées (Kinderfachabteilungen), où ils ont assassinés par de comprimés de luminal ou des injections de morphine et de scopolamine.
  • En Prusse orientale et dans les territoires polonais annexés au Reich, environ 2 000 malades mentaux sont exécutés dans des camions à gaz.
  • Dans de nombreux asiles, médecins et infirmières éliminent des milliers de patients incapables de travailler en les affamant ou par surdose médicamenteuse.
  • De mi-1941 à l'hiver 1944-1945, les détenus des camps de concentration jugés trop faibles ou trop gênants pour être maintenus en vie, sont transférés pour être gazés dans les centres de mise à mort de l'Aktion T4, dans le cadre d'un opération connue sous le nom de code 14 f3[4].

Bilan

Au moins 200 000 à 275 000[19],[20] aliénés et handicapés pendant la période du nazisme.

L'Alsace-Lorraine a été annexée par l'Allemagne en juin 1940. Victimes de l'Aktion T4, 50 malades mentaux de l'hôpital de Stephansfeld-Brumath sont déportés à Hadamar le 5 janvier 1944 pour y être exterminés. Un seul a survécu[21].

Après guerre

Notes et références

Notes

Références

  1. a et b P. Sandner, Die Euthanasie-Akten
  2. E. Kogon, Les chambres à gaz'
  3. a et b M. Tregenza, Aktion T4
  4. a, b et c R. Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe
  5. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 107
  6. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 117
  7. E. Kogon, Les chambres à gaz, p. 28
  8. a et b U. D. Adam, Les chambres à gaz, p. 246-247
  9. U. D. Adam, Les chambres à gaz, p. 242
  10. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 17-119
  11. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 118-119
  12. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 120-122
  13. Saul Friedländer, Pie XII et le IIIe Reich, Paris, Seuil, 2010, p. 98
  14. R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 121-125
  15. pie12.com
  16. a et b R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 126
  17. a et b R. J. Evans, Le Troisième Reich, p. 127-128
  18. a b Horst von Buttlar:Forscher öffnen Inventar des Schreckens at Spiegel Online (2003-10-1) (German)
  19. Au départ à partir des fichiers fonctionnaire nazi, il a été démontré que pendant la phase officielle 70 273 personnes ont été tuées: Robert N. Proctor, Racial Hygiene: Medicine under the Nazis, Harvard 1988, 191 (English). Le procès de Nuremberg a trouvé des preuves que les médecins allemands et autrichiens ont continué l'extermination des patients après Octobre 1941 et la preuve que quelque 275 000 personnes ont été tuées en vertu de T4 : Donna F. Ryan, John S. Schuchman, Deaf People in Hitler's Europe (English). Des recherches plus récentes fondées sur les fichiers qui ont été récupérés après 1990 donne un chiffre d'au moins 200 000 personnes physiquement ou mentalement handicapées qui ont été tuées par des médicaments, la famine, ou dans les chambres à gaz entre 1939 et 1945 : Horst von Buttlar, Forscher öffnen Inventar des Schreckens at Spiegel Online (2003-10-1) (German)
  20. Staatsanwaltschaft Tübingen AZ:Ks 6/49, jugement 5 juillet 1949 (recueil ZSL 13a p.10) in les chambres à gaz, secret d'état, Eugen Kogon, Seuil 1987, p. 55
  21. Plaque inaugurée le 5 mai 1995 dans la cour d'honneur de l'hôpital, citée par Isabelle von Bueltzingsloewen, « Les « aliénés » morts de faim dans les hopitaux psychiatriques français sous l'Occupation », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2002/4 no 76, p. 104. DOI : 10.3917/ving.076.0099

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Uwe Dietrich Adam, « Les chambres à gaz », dans L'Allemagne nazie et le génocide juif, Paris, Gallimard, Le Seuil, 1985, 600 p. (ISBN 2-02-008985-8) 
  • Willi Dressen, « L'élimination des malades mentaux », dans François Bédarida (dir.), La politique nazie d'extermination, Paris, Albin Michel, 1989, 333 p. 
  • Richard J. Evans, Le Troisième Reich. 1939-1945, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », 2009, 1102 p. (ISBN 978-2-0812-0955-8) 
  • Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2006, poche, 2400 p. (ISBN 978-2-07-030985-6) 
  • Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945, Paris, Flammarion, 2001, 1625 p. (ISBN 2-08-212529-7) 
  • Eugen Kogon, Hermann Langbein, Adalbert Ruckerl, Les Chambres à gaz, secret d'État, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1984, 300 p. (ISBN 978-270-730-691-3) 
  • Michaël Tregenza, Aktion T4, Calmann Lévy, 2011 (ISBN 9782702141847) 
  • Silvain Reiner, Et la terre sera pure, les experiences medicales du IIIe Reich, Archipel, 1997 (ISBN 99782841870851) 
  • (de)Peter Sandner, « Die Euthanasie-Akten im Bundesarchiv. Zur Geschichte eines lange verschollenen Bestandes. », dans Vierteiljarhshefte für Zeitgeschichte, vol. 3, 1999, p. 385-401 [texte intégral (page consultée le 1ernovembre 2011)] 

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