11e régiment de dragons

11e régiment de dragons
11e Régiment de Dragons
Pays Drapeau de France France
Branche armée de terre
Type Régiment de Dragons
Rôle Cavalerie
Inscriptions sur l’emblème Fleurus 1794
Austerlitz 1805
Friedland 1807
Alba de Tormes 1809
Artois 1914
L'Aisne 1918
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de Hannut

le 11e régiment de dragons (11e RD) est une unité de cavalerie l’armée française actuellement dissoute.

Sommaire

Création et différentes dénominations

Chefs de corps

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Etendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1]:

Historique des garnisons, combats et batailles

LE REGIMENT DANS LE PASSE


Créé en 1674, ce Régiment s’appellera tout d’abord, comme c’était l’usage alors, du nom de ses colonels successifs.

Le plus illustre d’entre eux, fut, en 1788, le Duc d’ANCQLEME, neveu de Louis XVI. D’où le nom d’ANGOULEME DRAGONS que le Régiment porte jusqu’en 1791, date à laquelle, une loi de réorganisation de l’armée affecte à ce Corps le n° 11 qu’il portera désormais.

Sous la monarchie, le Régiment s’illustre sur les Champs de bataille des FLANDRES, du RHIN, de PICARDIE : notamment aux combats de MONSEN 1678, de WORMS, de HEIDNHEIM, d’OUDENAERDE en 1708, de DENAIN en 1712, de FRIBOURG en 1713, de FONTENOY en 1745 etc…

Il combat avec vaillance, sous la Révolution et la 1re République dans les Armées du RHIN, de SAMBRE et MEUSE et du DANUBE ; il se fait remarquer spécialement à CHARLEROI en 1791 et à la bataille de FLEURUS en 1794.

Le 11e Dragons fait partie ensuite des armées Napoléoniennes : il guerroie en 1800, à l’armée du RHIN ; sa brillante conduite est signalée au combat de SALZBOURG, il est cité à l’ordre du jour, pour sa vaillance dont il fait preuve à AUSTERLITZ en 1805. A FRIENDLAND en 1807, enveloppé de toutes parts, il reste inébranlable ; sa résistance permet de contre-attaquer et de remporter la victoire. Il est en 1809, en Espagne et se distingue au combat d’ALBA DE TORMES.

Il participe ensuite en 1814, à la campagne de FRANCE, il est à SAINT-DIZIER, à BRIENNE, à MONTMIRAIL. Durant les cent jours, il défend le RHIN à STRASBOURG.

Il est licencié à la fin de 1815. Il ne sera reconstitué qu’en 1825.

Sous la 2e République, le 11e Dragons fait partie de l’expédition de ROME.

En 1870, incorporé à l’armée du RHIN, il défend courageusement la Patrie à BORNY, REZONVILLE et SAINT-PRIVAT ; il connait la captivité après la reddition de METZ.

Pendant la Grande Guerre, le 11e Dragons part de BELFORT, sa garnison de 1914, et entre en ALSACE avec la 10e Division de Cavalerie, à l’avant-garde de l’armée DAMADE. Il chasse les Allemands de MULHOUSE, doit cependant rétrograder, mais reprend cette ville et s’avance jusqu’à CERNAY où se stabilisera le Front. Il participe alors avec sa Division, à la Course à la Mer et s’illustre à MONCHY-AUX-BOIS, près d’ARRAS, dans une attaque à pied, la lance à la main en guise de baïonette : il éprouve là de grosses pertes.

Il fournit de nombreux cadres à l’Infanterie, pendant la période de guerre des tranchées. Ensuite ses escadrons deviennent escadrons divisionnaires de Divisions d’Infanterie : il se font remarquer par leur ardeur et leur habilité à réaliser des coups de main. Ils participent brillamment, en 1918, aux offensives de la Libération.

En 1919, le Régiment vient tenir garnison à COLMAR, en ALSACE, où il demeure jusqu’en 1925, où les mesures de compression de l’Armée entrainent sa dissolution.

Un escadron du 11e Chasseurs, en garnison à VESOUL, demeurera jusqu’au 5 septembre 1939, l’unité de tradition du 11e Régiment de Dragons.



Ancien Régime

Guerres de la Révolution et de l’Empire

De 1815 à 1848

Second Empire

De 1871 à 1914

Première Guerre mondiale

Entre-deux-guerres

Seconde Guerre mondiale

HISTORIQUE SOMMAIRE DU 11ÈME DRAGONS 1939-1940

Le 11e Régiment de Dragons dissout à COLMAR en 1929 est recréé à la mobilisation du 3 septembre 1939 à SAINT GERMAIN sous la forme de Dragons Portés de réserve générale.

Le Lieutenant Colonel REVOUY en prend le commandement. Les cadres proviennent de la Réserve à l’exception d’un noyau actif fourni par l’Ecole de SAUMUR. La troupe entièrement de réserve.

Le régiment gagne la zone des armées le 10 septembre dans la région de SAINT-QUENTIN. L’instruction est entreprise aussitôt et le Régiment non engagé pendant l’automne et l’hiver peut se souder et devenir une troupe solide.

En février, le 11e Dragons est affecté à la 3e D.L.M. en formation. Il passe à 3 bataillons par l’adjonction d’un bataillon du 12e Dragons qui est dissous. Tout le matériel de réquisition est réenvoyé et remplacé par du matériel neuf LAFFLY tout-terrain : chaque bataillon reçoit en plus un escadron de chars HOTCHKISS.

Une période d’instruction de 3 semaines au camp de SISSONNE permet au Régiment de s’adapter à sa nouvelle formule. Il revient cantonner dans la région de CAMBRAI où la 3e D.L.M. fait partie du Corps de Cavalerie. C’est de là qu’il part le 10 mai pour la BELGIQUE.

Les 3 bataillons du 11e Dragons sont déployés le 11 au soir sur la ligne TIRLEMONT-HUY, sur un front de près de 18 kilomètres au sud de TIRLEMONT sur le cours de la PETITE GETTE et dans l’espace découvert de HANNUT formant ligne de partage des eaux entre la MEUSE et la DYLE. C’est sur ce plateau défavorable au déploiement des blindés que les Allemands attaquent le 12 mai le 1er bataillon (Capitaine LAFFARGUE) qui est appuyé par toute la brigade de chars de la division. Une PANZER entière déferle sur la position. Les villages de TISNES, MERDORP, WENSIN sont l’enjeu de combats violents où l’Allemand tout d’abord repoussé, réussit à prendre pied en fin de journée et même au cours de la nuit malgré les contre-attaques incessantes de nos chars. Le 13 mai, l’attaque générale reprend ; une deuxième PANZER et une division motorisée s’engagent plus au nord sur tout le front des 2e et 3e bataillons. La lutte est partout acharnée mais trop inégale, les Allemands ont 3 fois plus de chars que la 3e D.L.M.. Les points d’appui de 1re ligne sont successivement isolés et réduits au silence. Les contre-attaque de chars réussissent jusqu’à 14 heures à maintenir la poussée des PANZER allemands qui se fait plus intense. La plus grande partie du 1er bataillon est encerclée dans JANDRAIN et sera faite prisonnière en fin de journée : 2 escadrons du 2e bataillon sont décimés à ORP-LE-GRAND et ORP-LE-PETIT, le 3e bataillon perd un escadron qui résistera encore à ARDEWOR jusqu’à 20 heures.

Le repli du Corps de Cavalerie est prescrit à 17 heures, tous les éléments valides du Régiment réussissent à repasser la GRANDE GETTE et à se replier sur la ligne d’obstacle de COINTET, mais les pertes sont si considérables que seul le 3e bataillon et la valeur d’un gros escadron du 2e demeurent en état de se battre. Le 11e Dragons s’est retiré de la ligne et repasse le 14 au matin derrière la position de résistance de la 1re Armée, tandis que les chars encore en état de marche continuent le combat avec la brigade blindée de la division en avant de la position.

Le 16 mai, les 2e et 3e bataillons s’installent sur le canal de CHARLEROI en position de repli et reçoivent le 17 l’attaque des Allemands qui prennent pied sur la rive ouest : une contre-attaque les en rejette et la position est maintenue jusqu’au soir.

Le 18, le 11e Dragons retarde l’ennemi pendant tout l’après-midi sur la DRENDRE entre ATH et LENS.

Ramené en FRANCE, le Régiment prend position le 19 et le 20 à l’est d’ARRAS : il participe le 21 à une vraie tentative de percée de la poche allemande au sud-ouest d’ARRAS.

Les 22, 23 et 24 mai, il couvre LENS et COURRIERES sur la DEULE. Le 25, le 3e bataillon contre-attaque sur CARVIN et perd 8 Officiers sur 11 et près de 200 hommes tués, blessés ou prisonniers.

Les 26, 27 et 28, le Régiment porté sur la LYS près d’ESTAIRES s’oppose à l’encerclement de LILLE. Le 29 au soir, alors que la position était bien gardée, l’ordre de repli sur DUNKERQUE vient jeter la consternation dans les rangs du 11e Dragons.

Le Régiment embarque le matin du 1er juin pour DOUVRES, les 600 hommes restant sur les 2500 combattants entrés en BELGIQUE le 10 mai.

Débarqué à BREST le 4 juin, le Régiment est mis en repos, les 5 et 6 près de CONCHES dans l’EURE. Il est reconstitué à un seul bataillon de 5 escadrons les 8 et 10 juin. Un armement complet et un matériel automobile neuf lui sont attribués.

Le 11 juin, il est de nouveau engagé sur l’EURE au sud-est de LOUVIERS où il interdit dans sa zone le passage de la rivière. Pris dans la retraite le 11e Dragons est engagé le 14 à DAMVILLE où un combat très vif lui laisse l’avantage et des prisonniers. Les 15 et 16 juin, il barre la forêt de LONGNY aux Allemands, il mène d’opiniâtres combats à MARCHAINVILLE et LA LANDE contre des forces très supérieures.

Porté sur LE MANS, puis sur la BASSE-MAYENNE au nord d’ANGERS, il s’oppose efficacement au franchissement de la rivière et capture par des coups de mains audacieux des prisonniers et du matériel automobile.

Le 11e Dragons repasse la LOIRE le 19 juin, il arrête la progression allemande sur THOUARS le 20, le 21 il est engagé dans un combat sévère à LUZAY et TAIZE au sud de THOUARS, et dans la même journée reprend position autour d’AIRVAULT.

L’Armistice le trouve au sud d’ANGOULÊME où ses escadrons encore combatifs s’apprêtaient à barrer aux Allemands la route de BORDEAUX.

De 1945 à nos jours

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

Traditions et uniformes

Insigne

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Devise

Personnages célèbres ayant servi au 11e Régiment de Dragons

Garven

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

Sources et références

  1. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article 11e régiment de dragons de Wikipédia en français (auteurs)

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