Gare de Genève-Cornavin

Gare de Genève-Cornavin
Genève Cornavin
Gare de Cornavin, entrée principale.jpg
Fronton de la gare de Cornavin
Localisation
Pays Drapeau de Suisse Suisse
Ville Genève
Adresse Place de Cornavin
1201 Genève
Coordonnées géographiques 46° 12′ 36″ N 6° 08′ 34″ E / 46.210048, 6.14279046° 12′ 36″ N 6° 08′ 34″ E / 46.210048, 6.142790  
Gestion et exploitation
Propriétaire CFF
Exploitant CFF, SNCF
Services ICN ; InterCity ; InterRegio ; RegioExpress ; Regio ;TGV Lyria,
TER Rhône-Alpes,
Lunéa,
Elipsos
Caractéristiques
Voies 8
Quais 4
Transit annuel 18,25 millions
Altitude 385 m
Historique
Mise en service 1858 (origine)
1931 (actuelle)
Architecte Julien Flegenheimer (bâtiments actuels)
Correspondances
Tramway Ligne 13, Ligne 14, Ligne 15, Ligne 16 et Ligne 18
Bus Lignes 1, 3, 5, 6, 8, 9, 10, 19, 27, 29, F, V et Z

Géolocalisation sur la carte : Suisse

(Voir situation sur carte : Suisse)
Gare de Genève-Cornavin

La gare de Cornavin est la principale gare ferroviaire du canton de Genève.

Quatrième gare de Suisse, Cornavin voit passer 85 000 passagers et 230 trains par jour[1].

La gare de Genève-Cornavin est le passage ou le terminus de nombreux trains suisses des CFF et de Cisalpino, mais aussi de trains français de la SNCF avec les TGV et les TER de la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Situation

La gare est située aux limites des quartiers de Saint-Gervais, des Grottes et des Pâquis. La place homonyme située à l'avant du bâtiment principal est un carrefour important des Transports publics genevois (TPG) où se croisent tramways, bus, taxis et vélos, parfois de manière un peu chaotique[2].

La gare de Genève dite de Cornavin est une gare internationale et est la gare principale de Genève. Point de départ de la ligne Genève - Lausanne qui a fêté ses 150 ans en 2008, elle est également le point de départ de la ligne vers Lancy Pont-Rouge, de la ligne vers Genève-Aéroport et de la ligne vers La Plaine et la France via Bellegarde-sur-Valserine.

Une douane Suisse-France se situe à l'entrée des quais numéro 7 et 8 (secteur français).

Un parking public, géré par la Fondation des parkings, se trouve sous la place[3].

Rénovation en cours

Un important chantier est en cours avec la réalisation du projet Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse (CEVA) qui doit relier les deux gares de Genève de Cornavin et des Eaux-Vives en 2014 plaçant dès lors Cornavin au centre d'un véritable réseau.

Relations

Côté Suisse, cette gare voit le passage des trains ICN à destination de Bienne, Bâle ou St-Gall, des trains IC pour Lausanne, Berne, Zürich HB, St-Gall et des InterRegio à destination de Montreux, Sion, Brigue. Elle voit le départ de trains EuroCity[4] pour l'Italie via le tunnel du Simplon. Le dernier train de nuit à destination de l'Italie a été supprimé au changement d'horaire de décembre 2009[5].

Le quai France avec les voies 7 et 8, voit le départ des TGV pour Bourg en Bresse et Paris, des TER Genève - Bellegarde - Culoz - Ambérieu - Lyon Part-Dieu - Lyon Perrache et des TER Genève - Bellegarde - Aix-les-Bains, Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Saint-Marcellin - Romans-Bourg-de-Péage - Valence-TGV - Valence-Ville. Il existe également un service Regio à destination de La Plaine prolongé certaines heures jusqu'à Bellegarde.

Bien que Genève Cornavin soit la gare centrale de la capitale genevoise, tous les trains ne partent pas de cette gare. Ainsi les relations à destination de la Haute-Savoie, notamment les trains directs Annemasse, Évian, Annecy ou Saint-Gervais avec à Saint-Gervais correspondance pour Chamonix Mont-Blanc, ont leur point de départ en gare de Genève Eaux-Vives.

Historique des relations

En juin 1953, la relation estivale Grenoble - Digne est amorcée à Genève avec des autorails Decauville des séries ZZP 1 à 9 (renumérotés dans la série X 52000 en 1962) et XDC 2001 à 2010 (renumérotés dans la série X 52100 en 1962) de la SNCF permettant aux Genevois de découvrir la ligne des Alpes. Le 30 juin 1954 est mise en service la première relation directe GB/BG Genève - Gare de Bordeaux-Saint-Jean via Lyon et Clermont-Ferrand, et retour assurée par une des nouvelles Rames à Grands Parcours (RGP) de la série X 2700 de la SNCF. Cette relation circule pour la dernière fois avec le même matériel le 17 décembre 1970[réf. nécessaire].

Le 2 juin 1957 est créé le réseau Trans-Europ-Express (TEE) avec des trains de luxe, en première classe et supplément, permettant à la gare de Genève-Cornavin de devenir l'origine et le terminus de plusieurs TEE avec le "Lemano" Genève - Milan via Lausanne et Brigue (dès le 1er juin 1958), le "Catalan Talgo" Genève - Barcelone via Grenoble, Avignon et Montpellier (dès le 1er juin 1969), le TEE "Rheingold" Bâle - Amsterdam-CS/Hoek van Holland (amorcé à Genève via Berne dès le 26 septembre 1971 et à nouveau limité au départ de Berne le 31 mai 1980). Les TEE "Lemano" et "Catalan Talgo" ont circulé pour la dernière fois le 22 mai 1982 pour être remplacé dès le lendemain par des intercités comportant les deux classes. A noter également la circulation d'un train quotidien de luxe (non-TEE mais en 1ère classe avec supplément) dénommé GM/MG "Le Rhodanien" reliant Genève et Marseille via Grenoble et Avignon du 31 mai 1964 au 22 mai 1971, lui aussi remplacé par un intercités comportant les deux classes[réf. nécessaire].

Depuis 1981, des Trains à Grande Vitesse (TGV) relient directement Genève à Paris via Bourg-en-Bresse. En 2002, on comptait 4 allers-retours, pour arriver en 2008 à 6 ou 7 (selon les jours). Le 25/11/1994 a lieu la première circulation d'un TGV direct quotidien Genève - Montpellier via Lyon[réf. nécessaire]. En décembre 2005, création d'un TGV Genève - Marseille via Avignon TGV.

En 2009 la région Rhône-Alpes a mis en service un nouveau matériel augmentant le confort des passagers de la ligne du Sillon Alpin Genève - Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Valence-TGV - Valence-Ville. De leur côté les CFF ont commencé en 2009 à mettre en service des rames FLIRT sur la ligne Genève-La Plaine.

Histoire

La Genève de 1860 avec au premier plan la gare Cornavin

Le choix de l'emplacement de la gare principale de Genève est fait dans la seconde moitié du XIXe siècle par François Bartholoni, lorsqu'il créé la ligne de chemin de fer reliant Genève à Lyon[6]. Après avoir envisagé les sites de la place Bel-Air, de l'Île et de la Coulouvrenière, c'est finalement le site de Cornavin qui est choisi afin de ne pas couper la ville en deux et d'épargner aux riverains les importantes nuisances dues à la vapeur et au bruit[7].

Elle est inaugurée à l'occasion de trois jours de fête entre le 16 et le 18 mars 1858[7]. D'abord privée puisque propriété du PLM jusqu'en 1912, elle est agrandie en 1873 puis 1893 à l'occasion de l'exposition nationale suisse, gare et expo étant inaugurées par le Genevois Adrien Lachenal, alors président de la Confédération et membre du conseil d'administration des CFF. Elle prend feu le 11 février 1909 au soir en raison de la surchauffe d'un poêle dans la consigne des bagages à main : l'incendie attisé par la bise n'est détecté qu'à 3h15 et ravage presque entièrement le bâtiment dont il ne reste que les murs en pierre[8]. Les CFF rachètent le bâtiment restauré et procèdent à l'électrification de la section de ligne Genève - Renens (près de Lausanne) le 25 décembre 1925.

TGV Lyria attendant son départ pour Paris sur le dernier quai (voie n° 8), réservé (avec la voie n°7) aux convois français.

Suite à la décision de la Société des Nations, prise le 28 avril 1919, de s'installer à Genève, la ville se lance dans de grands travaux. Dans ce contexte, la gare Cornavin est complètement reconstruite[9] sur les plans de l'architecte Julien Flegenheimer avec des sculptures au fronton de Jacques Probst[7]. Le nouveau hall central est inauguré le 25 juin 1929 avant que l'ensemble ne soit achevé en 1931[10]. Les gravats provenant de l'ancien bâtiment seront utilisés comme remblai sur le lac Léman pour créer Genève-Plage sur la rive opposée.

En 1972, la gare de Genève-Cornavin fut le cadre principal des journées ferroviaires de Genève, avec des rencontres, une grande exposition de matériels ferroviaires de la SNCF et des CFF, et des navettes de démonstrations dont la circulation exceptionnelle d'un turbotrain ETG de la SNCF identique à ceux qui circuleront entre Genève et Valence via Grenoble dès le 06/05/1975.

Propriétaires du bâtiment, les CFF adaptent progressivement la gare au début des années 2000 pour l'intégrer au concept de RailCity[11] qui transforme les grandes gares de Suisse en « centres de services modernes et attractifs »[12]. De fait, le bâtiment et la galerie marchande en sous-sol abritent plus de 50 commerces de proximité ouverts tard le soir ainsi que plusieurs bars ou restaurants et un poste de police[13].

En 2004, l'aile ouest de la gare est rénovée[14] à l'occasion de l'installation des locaux du journal Le Temps et de la transformation de l'ancien buffet. L'inauguration de RailCity Genève a eu lieu le 5 juin 2004. Mais la nécessité de rénover l'ensemble du bâtiment se fait de plus en plus sentir au cours des années. Après avoir fait l'objet d'un concours, les CFF ont présenté le projet de rénovation de la gare en décembre 2008[15]. Les travaux ont débuté le 18 janvier 2010 et devraient se terminer en 2013[16]. Ils coûteront 90 millions de francs suisses aux CFF[17].

Tableau des destinations

Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante
Barcelona-França Perpignan Elipsos Lausanne Zurich HB
Terminus Terminus CFF EuroCityEC Lausanne Milano Centraleou Venezia Santa-Lucia
Genève-Aéroport Genève-Aéroport CFF Intercity (IC) Lausanne Saint-Gall
Genève-Aéroport Genève-Aéroport CFF InterRegio (IR) Lausanne Lucerne
Genève-Aéroport Genève-Aéroport CFF InterRegio (IR) Nyon Brigue
Genève-Aéroport Genève-Aéroport CFF ICN Nyon Bâle CFF via Bienne
ou
CFF RegioExpress (RE)
Coppet Lausanne
Lancy Pont-Rouge Lancy Pont-Rouge CFF Regio (R) Genève-Sécheron Coppet
La Plaine ou Bellegarde-sur-Valserine Cointrin CFF Regio (R) Terminus Terminus
Paris-Gare de Lyon Bellegarde-sur-Valserine TGV Lyria Terminus Terminus
Montpellier Bellegarde-sur-Valserine TGV Terminus Terminus
Marseille ou Nice Bellegarde-sur-Valserine TGV Terminus Terminus
Quimper Lyon-Part-Dieu ou Bellegarde-sur-Valserine Lunéa
(Week-ends et vacances)
Terminus Terminus
Hendaye ou Irun Lyon-Part-Dieu Lunéa
(Week-ends et vacances)
Terminus Terminus
Lyon Part-Dieu ou Lyon-Perrache Bellegarde-sur-Valserine TER Rhône-Alpes Terminus Terminus
Chambéry
Grenoble
Valence-Ville
Bellegarde-sur-Valserine TER Rhône-Alpes Terminus Terminus

Notes et références

  1. Les chemins de fer suisses en chiffres
  2. [PDF] Secrétariat du Grand Conseil, « Réponse du Conseil d'État à l'interpellation urgente écrite de M. Roger Deneys : Taxis dangereux à la place Cornavin : que fait la police ? ». Consulté le 21 décembre 2007
  3. Fondation des parkings, « Parking de Cornavin ». Consulté le 21 décembre 2007
  4. Cisalpino cesse toute activité au 13 décembre 2009
  5. Tribune de Genève du 8 décembre 2009
  6. Feuille d'avis officielle, « Le Conservatoire de musique ». Consulté le 21 décembre 2007
  7. a, b et c Jean-Claude Mayor, Genève. Passé et présent sous le même angle, éd. Slatkine, Genève, 1984, p. 24
  8. Jean-Claude Mayor, op. cit., p. 47
  9. Martine Brunschwig Graf, « Anniversaire de la désignation de Genève comme siège de la Société des Nations ». Consulté le 21 décembre 2007
  10. Jean-Claude Mayor, op. cit., p. 130
  11. CFF, « RailCity Genève ». Consulté le 21 décembre 2007
  12. CFF, « RailCity, l’innovant concept des CFF, devient réalité. ». Consulté le 21 décembre 2007
  13. Site officiel de l'État de Genève, « Poste de Cornavin ». Consulté le 21 décembre 2007
  14. swissinfo.ch, « La gare de Cornavin, une friche en mutation ». Consulté le 21 décembre 2007
  15. CFF, « Transformation de la gare de Genève Cornavin ». Consulté le 16 décembre 2008
  16. Le descriptif du projet sur CFF Immobilier
  17. Tribune de Genève, « La gare Cornavin s'offre un lifting à 90 millions ». Consulté le 16 décembre 2008

Bibliographie

  • Gaston Maison, Les chemins de fer du Jura de Genève à Bâle, vol. 1 : La ligne CFF Genève-Lausanne ; Les chemins de fer en pays genevois et de La Côte, Aigle (Suisse), Revue du rail, 1979, 175 p. 
  • Hans G. Wägli (dir.), Réseau ferré suisse : Atlas technique et historique, Berne, Secrétariat Général CFF, 1980 (réimpr. 1998) 
  • Maurice Mertens et Jean-Pierre Malaspina, TEE : La légende des Trans-Europ-Express, Auray, LR Presse, 14 décembre 2007 (1re éd. 1985), 416 p. (ISBN 978-2-903651-45-9) [présentation en ligne] 
  • Jacques Defrance, Le matériel moteur S.N.C.F : Locomotives à vapeur : Locomotives électriques : Automotrices : Locomotives à moteurs thermiques : Trucks moteurs : Locomoteurs : Locotracteurs : Autorails, N.M. La Vie du Rail, 1969, 2e éd. (1re éd. 1960), 446 p. 
  • William Lachenal, « SNCF et CFF : les atouts d'un raccordement », dans Voies Ferrées, Grenoble, Presses & éditions ferroviaires, no 12, juillet-août 1982 [résumé, texte intégral]
    CEVA : la pomme de discorde entre SNCF et CFF, avec présentation de la ligne de Valence à Genève via Grenoble et Chambéry
     
  • William Lachenal, « Le Sillon Alpin », dans Connaissance du Rail, Valignat, édition de l'Ormet, no 302-303, octobre-novembre 2006, p. 42-51 (ISSN 0222-4844) [résumé]
    Avec photos gares de Genève-Cornavin (X 2800 de la SNCF et ICN des CFF)
     
  • Bernard Collardey, « Lyon-Genève : un axe très fréquenté », dans Rail Passion, Auray, La Vie du Rail, no 121, novembre 2007, p. 42-66 
  • Jean-Pierre Malaspina, « Un nom, un train : Le Rhodanien », dans Voies Ferrées, Grenoble, Presses & éditions ferroviaires, no 167, mai-juin 2008, p. 48-49 
  • William Lachenal, « Le rail à Genève », dans Connaissance du Rail, Valignat, édition de l'Ormet, no 340-341, août-septembre 2009, p. 6-15 
  • William Lachenal, « Le projet CEVA », dans Connaissance du Rail, Valignat, édition de l'Ormet, no 340-341, août-septembre 2009, p. 16-19 

Voir aussi

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