Genesis (console)

Genesis (console)

Megadrive

MegaDrive
(Sega Genesis)
Megadrive, version japonaise

Fabricant Sega
Type Console de salon
Génération Quatrième

Date de sortie JPN 29 octobre 1988
AN 14 août 1989
EUR 30 novembre 1990
Fin de production 1998
Processeur Motorola 68000
Média Cartouche
Contrôleurs Manette de jeu
Service en ligne Sega Meganet, Sega Channel, XBAND
Unités vendues 35 millions
Jeu le plus vendu Sonic the Hedgehog 2

Logo officiel Megadrive en Europe et Australie

Logo officiel Megadrive aux États-Unis
Master System MegaDrive
(Sega Genesis)
Saturn

La MegaDrive (メガドライブ, Mega Doraibu?, Mega Drive) ou Sega Mega Drive, est une console de jeu vidéo de quatrième génération du constructeur japonais Sega. Elle est sortie en 1988 au Japon, en 1989 en Amérique du Nord (rebaptisée Sega Genesis) et en 1990 en Europe.

Sommaire

Historique

Au moment du lancement de la Megadrive en 1988 et 1989, Nintendo détient avec la NES 92 % du marché japonais et 95 % du marché nord-américain des consoles de jeu vidéo. Le précédent modèle de Sega, la Master System, avait été boudé dans les salons japonais et américains[1]. Fort de sa riche expérience en salles d'arcade et prenant de court Big N sur le marché des 16-bit, Sega parvient à positionner la Megadrive aux États-Unis et en Europe, balayant au passage la PC Engine[1]. Bien que distancée au final par la Super Nintendo (sortie deux années plus tard), la console s'est écoulé à 29 millions d'exemplaires dans le monde[1]. C'est le succès le plus important de Sega sur le marché des consoles.

La genèse

À la fin des années 80, la réputation de Sega repose beaucoup sur la popularité de ses jeux d'arcade. Hayao Nakayama, alors PDG de Sega, prend la décision de créer une console 16-bit sur les bases de la carte d'arcade System 16. À l'inverse, trois nouvelles bornes d'arcade furent créées sur le modèle de la Megadrive : Mega-Tech, System C et Mega Play. la plupart des jeux développés sur ces systèmes l'étaient aussi pour la Megadrive.

Le premier nom que Sega donne à la console est MK-1601[1], mais finalement, c'est l'appellation Sega Mega Drive qui a été retenue pour le Japon, l'Europe, l'Asie, et l'Australie. En Amérique du Nord, c'est le nom Sega Genesis qui a été utilisé, car le précédent était déjà déposé là-bas.

Le lancement

La Megadrive a été distribuée au Japon à partir du 29 octobre 1988 pour le prix de ¥21 000.

Elle est sortie aux États-Unis le 14 août 1989 dans les villes de New York et Los Angeles, puis à partir du 15 septembre de la même année dans tout le pays avec une manette et le jeu Altered Beast inclus, pour un prix de vente de 190$.

Elle arrive en Europe 25 mois après la sortie japonaise, le 30 novembre 1990, au prix de £190 au Royaume-Uni. Contrairement au Japon où la Megadrive peine à s'imposer, l'Europe est bien plus accueillante pour Sega. La Master System y est déjà très bien implantée, mais surtout Nintendo ayant toujours méprisé ce continent, la concurrence de la NES est ici bien moins forte. Contrairement à son rival, Sega applique à ses débuts une politique très tolérante sur l'importation et les joueurs européens peuvent très facilement jouer en avant-première à des jeux sortis exclusivement aux États-Unis, la Megadrive n'incorporant aucune protection territoriale (cf. Protection et zonage).

La révolution Sonic

Sega s'est attaché à démontrer le potentiel de la machine, pas toujours suffisamment exploité par les développeurs tiers. En 1991, la sortie de Sonic the Hedgehog est une véritable révolution pour la marque. Non seulement le jeu renouvelle son image et lui apporte sa mascotte universelle, mais il renouvelle aussi le jeu de plates-formes. Jusque là les jeux du genre sont plutôt lents et le héros meurt au moindre contact avec un ennemi. Sonic le hérisson est cool, téméraire et surtout il est très rapide. Écoulé à plus de 4.34 millions d'exemplaires[1], le jeu arrive au bon moment pour contrer la réponse de Nintendo à Sega, le lancement de la Super Nintendo. En juin 1992, Sega passe le prix de la console de US$190 à US$149 aux États-Unis et inclus le jeu Sonic the Hedgehog.

Les choix hasardeux

Sega a tenté de rebondir sur les bons résultats de la Megadrive en faisant évoluer la gamme, en vain. Lancé en 1991, le Mega-CD est une extension prévue pour concurrencer le lecteur CD-ROM de la PC Engine et redonner un ascendant technique à la console face à la Super Nintendo. Le support CD-ROM est plein de promesses mais les jeux peinent encore à les concrétiser. Avec 6 millions d'unités vendus[2] , le Mega-CD est un semi-échec. La sortie d'une seconde version moins coûteuse à produire (le Mega-CD2) n'y change rien.

Fin 1994, alors que sa console de nouvelle génération, la Saturn, vient d'être lancée au Japon, Sega commercialise une extension 32-bit pour la Megadrive, la 32X, qui lui apporte la 3D. En manque de perspective, l'accessoire convainc peu les joueurs, et encore moins les développeurs, dont les yeux sont déjà braqués vers la "vraie" nouvelle génération. L'échec est total[1].

La fin de vie

Sega Megadrive II

En 1992, une Megadrive relookée, la Megadrive II sort.

En 1997, Majesco Sales obtint une licence pour re-commercialiser la Megadrive II aux États-Unis. L'année suivante, la compagnie fabrique une nouvelle version, la Genesis 3, pour un prix de 50$. Ce troisième modèle fut commercialisé jusqu'à épuisement des stocks de cartouches. Ses ventes atteignent les 2,5 millions d'exemplaires[réf. nécessaire]. Le dernier jeu commercial licencié en Amérique du Nord est Frogger en 1998.

En Europe, Sega a assuré le support technique de la Megadrive jusqu'en 1998.

Durant ses dix années de carrière, la Megadrive s'est écoulée à 29 millions d'unités au total dont environ 15 millions aux États-Unis, 3.6 millions au Japon et 2 millions au Brésil[réf. nécessaire]. Son catalogue comprend plus de 800 jeux[3].

Spécifications techniques

Spécifications générales

Vidéo

  • Processeur video : VDP (dérivé du VDP de la Master System, lui-même dérivé du Texas Instruments TMS9918)
  • Mémoire vidéo : 64 ko
  • Capacités vidéo :
    • Résolution : 320×224 pixels et 320×448,
    • 16 couleurs par plan sur une palette de 512, soit 64 en tout
    • 80 sprites d'un maximum de 32×32 pixels

Son

  • Processeurs sonores :
    • Yamaha YM2612 FM cadencé à 7,67 MHz (NTSC)
    • SN76489 PSG cadencé à 3,58 MHz (NTSC)
  • Mémoire sonore : 8 k static RAM
  • Capacités sonores : 6 voix FM, 1 voix PCM, 3 voix PSG

Médias

  • Cartouches Megadrive et Master System (avec adaptateur)

Accessoires

Consoles et autres "dérivés"

  • Multi-Mega : une console compact regroupant la Megadrive et le Mega-CD, peut également être utilisé comme baladeur CD.
  • Megadrive de Victor JVC (Sega avait vendu des droits de construction et de vente à cette entreprise)
  • Nomad : une console portable capable de lire presque toutes les cartouches Megadrive
  • MegaPC : un ordinateur PC construit par IBM ou Amstrad (suivant le processeur 286 ou 386), compatible avec les cartouches Megadrive via une carte d'extension ISA
  • Le TeraPC de Sega vendu uniquement au Japon comprenais un PC 386 et un megadrive le tout dans une colonne PC (source MO5.COM)
  • La Mega Jet développée conjointement par Sega et Japan Airlines, la console était une Megadrive sous forme de manette intégrant un port cartouche et se branchait dans les écrans LCD en service dans les première classe et classe business. Elle a même été commercialisée au public en 1994.

Protection et zonage des jeux

Les cartouches étant de forme légèrement différentes, il est a priori impossible d'utiliser un jeu japonais sur une console européenne. Mais il existe une astuce notoire : il suffit de limer ou découper les morceaux de plastique qui empêchent de placer les cartouches (situés à l'arrière, sur les côtés de l'emplacement pour cartouche). L'opération est assez simple et permet de jouer aux nombreux jeux qui ne sont jamais sortis en Europe. Une autre technique consistait en l'achat d'un adaptateur s'intercalant entre la cartouche et la console de jeu.

Une autre modification de la console (par l'installation d'interrupteurs) permet de lancer les jeux en 60 Hz (vitesse originale des jeux japonais, avant leur transposition en version européenne en 50 Hz) avec une console européenne.

Quelques rares jeux sont protégés et ne peuvent être lancés sur une Megadrive européenne limée, comme Aladdin, Super Street Fighter 2 ou Thunder Force IV.

Émulation

La Megadrive a été émulée sur plusieurs plateformes et consoles de jeux vidéo :

Notes et références

  1. a , b , c , d , e  et f C'était mieux avant : Sega Megadrive, Joypad, p.126-127, n°180, décembre 2007.
  2. The 10 Worst-Selling Consoles of All Time, Gamepro.com, 30 juillet 2007.
  3. 748 jeux répertoriés au 20/09/1998 (source: dextremes.com)[1]

Voir aussi

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Liens internes

Liens externes


Liste des consoles SEGA

SG-1000 · Master System · Megadrive · Game Gear · Nomad · Mega-CD · 32X · Saturn · Dreamcast

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