Gilles De Robien

Gilles De Robien

Gilles de Robien

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Gilles de Robien
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Gilles de Robien, le 5 novembre 2003
Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
3 juin 2005 - 15 mai 2007
Président(s) Jacques Chirac
Gouvernement(s) Dominique de Villepin
Prédécesseur(s) François Fillon
Successeur(s) Xavier Darcos
Ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer
Portefeuille du Logement supprimé le 31 mars 2004, remplacé par l'Aménagement du territoire
7 mai 2002 - 31 mai 2005
Président(s) Jacques Chirac
Gouvernement(s) Jean-Pierre Raffarin I
Jean-Pierre Raffarin II
Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur(s) Jean-Claude Gayssot
Équipement, Transports et Logement
Jacques Brunhes
Tourisme
Successeur(s) Dominique Perben
Équipement, Transports, Tourisme et Mer
Christian Estrosi
Aménagement du territoire
Jean-Louis Borloo
Logement
Maire d'Amiens
1989 - 2002
Prédécesseur(s) René Lamps
Successeur(s) Brigitte Fouré
29 mars 2007 - 16 mars 2008
Prédécesseur(s) Brigitte Fouré
Successeur(s) Gilles Demailly
Député de la Somme
2 avril 1986 - 18 juillet 2002
Biographie
Nom de naissance Gille de Robien
Date de naissance 10 avril 1941 (68 ans)
Lieu de naissance Drapeau de la France Cocquerel (Somme)
Nationalité Française
Parti politique UMP-Nouveau Centre

Gilles de Robien, né le 10 avril 1941 à Cocquerel (Somme), est un homme politique français. Cet admirateur de Valéry Giscard d'Estaing est depuis l'élection présidentielle de 2007 proche du Nouveau Centre (parti politique de centre-droit créé par les opposants à la stratégie de François Bayrou durant la campagne présidentielle et la campagne législative de 2007). Il préside un cercle de réflexion Société en mouvement, ce cercle est associé au Nouveau Centre et à l'UMP.

Sommaire

Origines et cursus

Le comte Gilles de Robien est le fils du comte Jean de Robien et d'Éliane Le Mesre de Pas. La famille de Robien est une importante famille de robe bretonne.

Il suit sa scolarité à l'école de la Providence d'Amiens puis au collège Saint-Jean-de-Béthune à Versailles. Il poursuit ses études en droit suite à l'obtention à Amiens d'une capacité en droit, équivalent au baccalauréat, avant d'entamer une licence de droit qu'il ne finit pas à l'Université Paris II[1]. Il exerce depuis 1965 la profession d'agent général d'assurance à Amiens.

Fonctions électives

Il est également l'auteur de la loi du 11 juin 1996 sur l'aménagement et la réduction du temps de travail, dite « loi Robien ».

Fonctions politiques

En 1990, Gilles de Robien devient membre du Bureau exécutif et du Comité directeur du parti républicain. Il siège parallèlement au Conseil National et au bureau politique de l'UDF, à partir de 1991. Opposé à la ligne politique libérale de Démocratie libérale dirigée par Alain Madelin, l'ancien Parti républicain séparé de l'UDF, il quitte DL après la réintégration des Présidents des Conseils régionaux élus avec les voix du Front National et participe à la fondation du PRIL. Depuis le 29 novembre 1998, il est membre du bureau politique et vice-président de l'UDF. Il occupe les fonctions de président du groupe UDF à l'Assemblée nationale de 1995 à 1997.

De mai 2002 à mai 2005, il assure la fonction de Ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer des gouvernements Raffarin 1, 2 et 3. À ce titre il met en place les radars automatiques en France. Depuis, la France compte 3 000 morts de moins par an sur les routes.

En 2004, il est la tête de liste de l'union UMP-UDF aux élections régionales en Picardie, avec dans son équipe Élodie Gossuin, Miss France 2001. Comme beaucoup d'autres députés sortants de la majorité dans la plupart des régions, il échoue face à la gauche.

Le 3 juin 2005, Gilles de Robien est nommé ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement Dominique de Villepin. Sa gestion des suites de l'agression d'Étampes (professeur poignardée par un lycéen en pleine classe) est fortement contestée, tant sur la mise en cause de « la société dans son ensemble » pour des faits qui relèvent de la responsabilité individuelle, que sur la volonté d'introduire des policiers dans les établissements scolaires. Le 29 décembre 2005, la presse révèle que les appels au secours de Karen Montet-Toutain n'avaient pas été suffisamment pris en considération par l'administration de l'Éducation nationale.

Il est désigné en octobre 2005 chef de la délégation de la 33e session de la Conférence générale de l'UNESCO.

Gilles de Robien est suspendu de ses responsabilités dans les instances exécutives de l'UDF le 14 juin 2005, y compris de la vice-présidence, en raison de ses fonctions au Gouvernement qui lui valent souvent d'être critiqué au sein même de son parti.

Seul centriste du gouvernement, il se trouve dans une position inconfortable, où il doit s'efforcer d'être fidèle à la fois à Jacques Chirac, qu'il connaît de longue date, et au parti auquel il appartient depuis 30 ans. Il a notamment été proche de François Bayrou, dont il a dirigé la campagne présidentielle en 2002, mais marque aujourd'hui son éloignement devant son positionnement d'« électron libre » - ce qui lui vaut les foudres de bon nombre des personnalités du parti centriste (Hervé Morin, Maurice Leroy, Marielle de Sarnez...). Malgré sa désapprobation de la stratégie du président de l'UDF - stratégie pourtant confirmée à 97 % par les militants votants au Congrès de Lyon de 2006, il affirme solennellement devant le Conseil National de l'UDF du 10 juin 2006 qu'il soutiendra la campagne présidentielle de François Bayrou en 2007, « seul candidat UDF légitime » à ses yeux. Il a fondé un cercle au sein de l'UDF, Société en Mouvement, pour regrouper ses partisans. Le 31 mars 2007, il déclare cependant son ralliement à Nicolas Sarkozy dans une interview parue dans le Journal du Dimanche.

Gilles de Robien qualifie les meneurs des manifestations étudiantes de mars 2006 contre le CPE d'« agitateurs », reprenant à son compte la terminologie de François Missoffe ou d'Alice Saunier-Seité, ministre des Universités du Gouvernement de Raymond Barre.

Parmi les décisions de Gilles de Robien en tant que ministre de l'Éducation nationale, on note la promotion de la méthode syllabique d'apprentissage de la lecture[3], la revalorisation de l'apprentissage[réf. nécessaire] et l'assouplissement de la carte géographique scolaire. Dans ces fonctions, Gilles de Robien a accordé une attention toute particulière aux enseignements fondamentaux, et plus particulièrement à l'apprentissage de la langue. Il a mis l'accent sur l'importance de la lecture et a souhaité un renforcement en même temps qu'une clarification de l'enseignement grammatical. Cependant, plusieurs discours ministériels sont à prendre avec précaution. La dernière circulaire sur la lecture en est un exemple : en 2006, de Robien disait bénéficier d'un fort courant scientifique dans sa promotion de la méthode syllabique[4], mais plusieurs scientifiques cités ont affirmé par la suite qu'ils ne cautionnaient pas les propos du ministre[5].

Gilles de Robien impose de profondes modifications des décrets régissant le statut des enseignants du secondaire. Ces nouveaux décrets seront fortement contestés par la profession, tant sur la forme que sur le fond. Parmi les réformes menées par Gilles de Robien figure le dispositif des mentions complémentaires, qui instituaient la bivalence des enseignants volontaires. Malgré la très forte incitation menée par le ministre, seul 27 lauréats (sur toute la France, toutes disciplines confondues) obtiennent une mention complémentaire en 2006, et 17 en 2007[6]. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal pour ne citer qu'eux, candidats à l'élection présidentielle 2007, annoncent au cours de leur campagne qu'ils abrogeront lesdits décrets s'ils sont élus, puis engageront de réelles discussions avec les différents intervenants sur ces dossiers.

Le 16 mai 2007, Gilles de Robien annonce qu'il ne se représente pas aux élections législatives de la 2e circonscription de la Somme. Selon lui « pour s'investir sur sa ville (Amiens) et sa métropole (Amiens Métropole)[réf. nécessaire] ».

Depuis le 1er août 2007, il est délégué du Gouvernement français au conseil d'administration de l'Organisation internationale du travail. Le 5 octobre de la même année, il est nommé ambassadeur « chargé de promouvoir la cohésion sociale »[7].

Déclarant se retirer de la vie politique locale le 16 mars 2008, au soir de sa défaite aux élections municipales à Amiens, il prend la tête de l'opposition municipale, qui ne présente pas de candidat face à Gilles Demailly, et ne prend pas part aux votes, le 21 mars.

Décoration

Le 30 janvier 2008, il est fait chevalier de la Légion d'honneur[8].

Sources

Publications

Jules Verne : le rêveur incompris, Michel Lafon, 2005, avec la collaboration d'Emmanuel Haymann (préface de Piero Gondolo della Riva)

Notes et références

Liens internes

Précédé par Gilles de Robien Suivi par
François Fillon
Ministre français de l'Éducation nationale
2 juin 2005 - 15 mai 2007
Xavier Darcos
Jean-Claude Gayssot
Ministre français des Transports
7 mai 2002 - 31 mai 2005
Dominique Perben
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