Albert Carré

Albert Carré (photographie de Georges Villa)

Albert Carré, né le 22 mars 1852 à Strasbourg et mort le 12 janvier 1938 à Paris, est un comédien, puis metteur en scène, puis directeur de théâtre avant d'être administrateur de la Comédie-Française.

Il quitte l'Alsace en 1870. En 1914, il était responsable français des Alsaciens (allemands à l'époque) qui s'engageaient dans l'armée française. Bien qu'homme cultivé et ouvert (il a créé Pelléas et Mélisande, une œuvre de Debussy qui fit scandale), il a refusé pendant 40 ans de parler à sa sœur qui avait épousé un officier allemand^[1].

Ses fonctions

• Il a été directeur du Théâtre du Vaudeville de 1885 à 1898.
• Il a été directeur artistique du Cercle d'Aix-les-Bains pour la saison d'été
• Il a été directeur du Théâtre du Gymnase avec Paul Porel de 1894 à 1898
• Il a pris deux fois la direction de l'Opéra-Comique à Paris : de 1898 à 1913 et de 1918 à 1925.
• Il a été administrateur général de la Comédie-Française du 1^er janvier 1914 au 30 novembre 1915.
• Il travaillait en parallèle pour le Deuxième Bureau.

Ses œuvres

• Le Docteur Jojo, Théâtre de Cluny, 16 mars 1888
• Les Théâtres en Allemagne et en Autriche, 1989
• La Basoche, opéra-comique en 3 actes, musique André Messager, 1890
• 1897 : La Montagne enchantée pièce fantastique en 5 actes et 12 tableaux d'Émile Moreau et Albert Carré, musique André Messager et Xavier Leroux, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 12 avril
• La Patrie, nouvelle de 10 pages sur la guerre de 1870. Deux illustrations hors texte par Frédéric Régamey, vers 1905.
• Faust en ménage, fantaisie lyrique, musique de Claude Terrasse, 1923
• Les engagés volontaires alsaciens-lorrains pendant la guerre, Flammarion, 1923
• Le Roi malgré lui, opéra-comique en 3 actes, musique d'Emmanuel Chabrier, 1928
• Souvenirs de théâtre, Plon, 1950

Note

1. ↑ D'après une interview de son petit-fils, Michel Favart (réalisateur) sur Arte [lire en ligne].