Albert De Gondi

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Albert de Gondi

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Albert de Gondi

Albert de Gondi (1522-1602) seigneur du Perron, comte, puis marquis de Belle-Isle (1573), et en 1581, duc de Retz, maréchal de France, naquit à Florence, le 4 novembre 1522, de Guidobaldo, seigneur de Perron, banquier à Lyon, et de Marie-Catherine de Pierrevive.

Sa devise est Non sine labore.

Le 4 septembre 1565, il épouse Claude Catherine de Clermont-Tonnerre, baronne de Retz et de Dampierre, fille de Claude de Clermont-Tonnerre, baron de Dampierre (+1545), avec qui il a 10 enfants dont Jean-François de Gondi, 1er Archevêque de Paris, l'oncle du célèbre Cardinal de Retz.

Il parut à la cour d’Henri II, à son avènement à la couronne, en 1547 ; et eut vers 1550, une compagnie de chevau-légers.

Le 13 août 1554, il servit à la bataille de Renty. Henri II le fit bientôt après gentilhomme de la chambre et maître de la garde-robe de Charles de France (depuis Charles IX). Il continua d’exercer ces charges sous les rois Charles IX et Henri III.

En 1555, il s’acquit beaucoup de réputation en Italie, aux sièges d’Ulpiau, de Coni et à la prise de Verceil. Il servit aussi avec beaucoup de distinction dans les expéditions que l’on fit en Piémont et en Corse.

Le 10 août 1557, iI participa à la bataille de Saint-Quentin et le 13 juillet 1558 à la bataille de Gravelines.

Nommé, en 1559, capitaine d’une compagnie de gendarmes, il combattit à Saint-Denis, le 10 novembre 1567 ; à Jarnac, le 13 mars 1569 ; et à Moncontour, le 3 octobre suivant.

On le choisit pour porter au roi, à Tours, la nouvelle de cette dernière victoire. Il fut nommé, dans ce même mois d’octobre, capitaine de 50 hommes d’armes. Créé chevalier de l’ordre du roi, il obtint une place de conseiller d’État.

Employé comme ambassadeur à la cour de Vienne, en 1570, pour le mariage de Charles IX avec Élisabeth d’Autriche, il épousa cette princesse, au nom du roi, le 22 octobre. À la mort du maréchal de Vieilleville, le comte de Retz fut établi gouverneur et lieutenant général au pays messin, et gouverneur de la ville de Metz, par provisions données à Duretal, le 30 novembre 1571.

On le fit capitaine de la première compagnie des gentilshommes de la maison du roi, après la mort du duc de Roannois, par provisions du en décembre de la même année. Il fut chargé, sur la fin de l’année 1572, d’une mission auprès d’Elisabeth, reine d’Angleterre. Il réussit à empêcher l’arrivée des secours que les protestants attendaient d’Angleterre.

Au commencement de 1573, revenu de Londres, le comte de Retz participa tout d'abord au siège de Ménerbes, dans le Comtat Venaissin puis commanda une escadre et força le comte de Montgomery à abandonner Belle-Isle. Le roi érigea cette ville en marquisat, et la donna au comte de Retz, qui partit ensuite pour le siège de La Rochelle, où il fut blessé.

Il fut pourvu d’une charge de maréchal de France, vacante par la mort du maréchal de Tavanes par état donné au château de Boulogne, le 6 juillet 1573 (1), enregistré à la connétablie, le 2 août 1574. On le pourvut du gouvernement de Provence, par provisions données au même lieu et le même jour, 6 juillet 1573 : elles furent enregistrées au parlement de Provence, le 22 août 1574.

Le maréchal de Retz se démit alors du gouvernement du pays Messin. Il accompagna Henri III, duc d’Anjou en Pologne, revint en France avec lui, et représenta le connétable au sacre de ce prince, qui l’admit à son conseil secret. Il se démit de sa compagnie des 100 gentilshommes, au mois de janvier 1575. Commandant en chef l’armée de Provence, il soumit au roi les villes et châteaux qu’y tenaient les factieux, et remit sous l’obéissance du pape la ville de Menerbes.

Pourvu du gouvernement des ville et château de Nantes, et de la lieutenance générale au pays Nantais, le 12 février 1578, il se démit du gouvernement de Provence, le 1er juin suivant. Créé chevalier des ordres du roi le 31 décembre de la même année, il obtint, le 24 juin 1579, la charge de général des galères, pour Charles de Gondi, marquis de Belle-Isle, son fils aîné, avec une commission du même jour pour exercer cette charge pendant la minorité de son fils.

En 1580, l’esprit de discorde ayant divisé le gouverneur général du marquisat de Saluces, et les gouverneurs particuliers des places de ce gouvernement, le maréchal de Retz y fut envoyé avec un plein pouvoir, daté de Fontainebleau, le 27 septembre, pour pacifier, accommoder, et même réduire par force les gouverneurs particuliers dans tout le pays, les destituer, en mettre d’autres, faire de nouvelles levées, assembler une armée ; enfin faire et exécuter tout ce qui conviendrait le mieux pour le service du roi. Il répondit à l’idée qu’on avait de ses talents, parvint à réunir ces gouverneurs, et, après avoir rendu le calme à cette province, il revint à la cour. Le roi érigea en sa faveur, pour lui et ses descendants, le comté de Retz en duché-pairie, par lettres données à Paris, au mois de novembre 1581 ; enregistrées au parlement de Paris, le 20 mars, et à celui de Rennes, le 20 avril 1582. Il fut reçu en cette qualité, et en celle de conseiller d’honneur, au parlement de Paris, le 20 mars de la même année. Il prêta serment le même jour pour la charge de maréchal de France.

En 1594, au sacre de Henri IV, il représenta le comte de Toulouse. Le 25 avril 1598, on accorda à son second fils la survivance de la charge de général des galères. Le maréchal se démit du gouvernement de Nantes, et de la lieutenance générale du comté nantais. Il se trouva, le 16 octobre 1596, à Rouen, à la suite du roi, lors de l’ouverture de l’assemblée des notables que ce monarque avait réunis dans cette ville. Il servit ce prince avec fidélité jusqu’à sa mort survenue le 21 avril 1602.

Postérité

De Claude Catherine de Clermont-Tonnerre, il eut :

Albert de Gondi portait "D'or, à deux masses d'armes de sable, passées en sautoir et liées de gueules".

Références

  • Chronologie militaire, tom. II, pag. 322 ; Histoire généalogique de la maison de Gondi, Histoire des Grands Officiers de la Couronne, de Thou, et Moréri.

(1) Cet acte est rapporté dans l’histoire généalogique de la maison de Gondi, tom. II, pag. 360 ; dans les comptes de l’ordinaire des guerres et dans les registres de la connétablie. Moréri et l’historien des Grands Officiers de la Couronne se trompent donc, lorsqu’ils datent cette nomination, le premier de 1567, le second de 1574.


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