Albert Gleizes

Albert Gleizes
Albert Gleizes

Naissance 8 décembre 1881
Paris, Drapeau de France France
Décès 24 juin 1953
Avignon, Vaucluse
Nationalité Français
Formation Autodidacte
Mouvement artistique Cubisme

Albert Gleizes, né le 8 décembre 1881 à Paris et mort le 24 juin 1953 à Avignon, Vaucluse, XXe siècle. Peintre, dessinateur, graveur et décorateur français. Etant l'un des principaux représentant du cubisme des Salons (1911-1914), Gleizes considère tout son oeuvre ultérieur comme un développement logique de l'esthétique cubiste.

Sommaire

Biographie

Artiste autodidacte, il compte parmi les fondateurs de l'Abbaye de Créteil, avec Georges Duhamel et Charles Vildrac.

Premiers tableaux

Albert Gleizes est le neveu du peintre de portraits Léon Comerre, Grand Prix de Rome en 1875. Ses premières peintures sont des paysages impressionnistes". Mais son admiration pour Paul Cézanne le pousse à rompre avec la peinture descriptive pour privilégier le plan, les volumes et bientôt la multiplicité des points de vue.

Les Salons cubistes

De 1911 à la Première guerre mondiale, Albert Gleizes compte parmi les principaux exposants des Salons parisiens, où le cubisme, mouvement pictural inventé par Braque et Picasso en 1907, est révélé au grand public. Le salon des Indépendants de 1911, où Gleizes et ses amis peintres,, Henri Le Fauconnier, Fernand Léger, Jean Metzinger, Jacques Villon et Robert Delaunay, sont parvenu à rassembler leurs envois, signe la naissance du "cubisme des Salons", opposé par les historiens du mouvement à celui du Bateau-Lavoir, alors peu diffusé. Jugée scandaleuse par le public et la plupart des critiques d'art à l'exception de Guillaume Apollinaire, cette exposition sera suivie jusqu'à la guerre par plusieurs autres tant aux Indépendants qu'aux Salons d'Automne,où les différents artistes exposent régulièrement leur production. Signe de l'implication de Gleizes, il co-signe avec Jean Metzinger, le premier ouvrage jamais consacré au mouvement, Du "cubisme", paru peu après l'ouverture du Salon de la Section d'Or, où Gleizes et les cubistes sont largement représentés, en octobre 1912. La guerre met un terme brutal à cette dynamique en dispersant les différents protagonistes du mouvement.

La Grande guerre

Mobilisé, Gleizes est envoyé dans une caserne à Toul (Lorraine), où grâce à la bienveillance d'un médecin militaire, il peut continuer à peindre et à dessiner, tout en collaborant, à distance, avec Jean Cocteau, directeur de la revue Le Mot. Réformé en 1915, grâce à l'entregent de sa future épouse, Juliette Roche, fille d'un ministre influent, il quitte la France et s'installe à New York, où il retrouve Marcel Duchamp et Francis Picabia et fréquente le milieu artistique de la ville. Quelques mois plus tard, les époux Gleizes sont à Barcelone, où Albert se voit proposer sa première exposition personnelle à la galerie Dalmau à l'automne 1916.

Le retour en France

De retour en France en 1919, il se consacre à l'enseignement et oriente son art vers la production de "tableaux-objets". En 1927, il crée les communautés de Moly-Sabata dans l'Isère, à proximité de sa maison de Serrières (Rhône). A partir de 1939, il se retire à Saint-Rémy de Provence où il continue de travailler entouré de disciples.

Du cubisme au sacré

Le cubisme initial d'Albert Gleizes donne la part belle aux volumes (La Femme aux phlox, 1910). Quelques toiles traitent l’objet figuratif de façon déstructurée comme Picasso (La Dame aux bêtes, 1914), pourtant le cubisme de Gleizes garde une certaine originalité par l’expression réaliste et schématique de ses personnages au sein d’un paysage aux formes géométriques et déstructurées (L’Homme au balcon, 1912).

La sombre palette de Gleizes de ses débuts s’éclaircit et il n'hésite pas à employer de larges aplats de couleurs vives et franches («La Parisienne», 1915). À partir de 1917, il revient à des représentations moins déstructurées («La Femme au gant»). La composition de ses tableaux respecte une grammaire aussi rigoureuse que stable inventée par le peintre : recherche du rythme, goût pour la géométrie (rotation et translation du plan), abstraction du sujet («Peinture à sept éléments cadencés et rythmés »).
Il adhère en 1931 au mouvement "Abstraction-Création". Dans ses dernières années, Gleizes se tourne vers la peinture sacrée. Il illustre les Pensées de Blaise Pascal et se convertit au catholicisme en 1941.

Son oeuvre peint et dessiné est représenté dans de nombreux musées français et étrangers. Depuis 2006, le musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) consacre deux salles permanentes à Albert Gleizes .

Œuvres

  • « La Femme aux phlox », 1910
  • « L’Homme au balcon », 1912
  • « La Dame aux bêtes », 1914
  • « La Parisienne », 1915
  • « Mère et Enfant », Barcelone 1916
  • « Dans le port », 1917, Musée Thyssen-Bornemisza - Madrid
  • « La Femme au gant », 1917
  • « Les Deux nus », 1920, gouache[1]
  • « Peinture à sept éléments cadencés et rythmés »
  • « Maternité », 1934
Écrits théoriques
  • « Du "cubisme" », en collaboration avec Jean Metzinger, 1912
  • « La Forme et l’histoire »
  • « Homocentrisme »
  • « La Peinture et ses lois »

Bibliographie

DictionnaireBénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 6, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2-7000-3016-8), p. 211-213 

Notes et références

  1. Reproduction dans "Beaux Arts magazine" n°74, décembre 1989, p. 19

Lien externe

Fondation Albert Gleizes Paris
Une biographie d'Albert Gleizes.


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Albert Gleizes de Wikipédia en français (auteurs)

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