Grenoble

Grenoble
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45° 11′ 16″ N 5° 43′ 37″ E / 45.187778, 5.726945

Grenoble
Panorama de Grenoble
Panorama de Grenoble
Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Isère (préfecture)
Arrondissement Grenoble (chef-lieu)
Canton Six cantons
Code commune 38185
Code postal 38000, 38100
Maire
Mandat en cours
Michel Destot
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grenoble Alpes Métropole
Site web grenoble.fr
Démographie
Population 156 659 hab. (2008)
Densité 8 641 hab./km²
Aire urbaine 664 832 hab. (2008)
Gentilé Grenoblois
Géographie
Coordonnées 45° 11′ 16″ Nord
       5° 43′ 37″ Est
/ 45.187778, 5.726945
Altitudes mini. 204 m — maxi. 475 m
Superficie 18,13 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Grenoble (arpitan : Grenoblo) est une commune française, située dans le sud-est de la France, chef-lieu du département de l'Isère, ancienne capitale du Dauphiné, capitale des Alpes françaises. Elle est la commune-centre de la deuxième agglomération de la région Rhône-Alpes après celle de Lyon.

L’histoire de Grenoble recouvre une période de plus de deux mille ans. À l'époque gallo-romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo, puis celui de Gratianopolis. Il voit son importance s'accroître durant le XIe siècle lorsque les Comtes d’Albon choisissent la cité comme capitale de leur province, le Dauphiné. Ce statut, consolidé par l’annexion à la France, lui permet de développer son économie. Grenoble devient alors une ville parlementaire et militaire, à la frontière avec la Savoie.

Ses habitants se distinguent lors des différents événements que connaît le pays, tant lors des Guerres d'Italie que de la Révolution française, ou encore durant la Seconde Guerre mondiale. La ville fut également un lieu où se concrétisèrent de multiples avancées sociales et progrès scientifiques.

Grenoble voit son importance s’accroître par son développement industriel. Il commence véritablement au XVIIIe siècle avec la ganterie et s’accentue dans la deuxième partie du XIXe siècle, avec la découverte de la houille blanche. Mais Grenoble connaît sa croissance la plus forte durant les Trente Glorieuses. La tenue des Jeux Olympiques d’hiver symbolise cette période de grands bouleversements pour la ville. Son développement continuant, Grenoble s'affirme aujourd’hui comme un grand centre scientifique européen[1]. En termes de population, Grenoble était en 2008 la 16e commune de France avec 156 659 habitants, et son aire urbaine la 10e de France avec 664 832 habitants.

Ses habitants sont appelés les Grenoblois.[2]

Sommaire


Géographie

Localisation

Vue de l'agglomération grenobloise depuis les premières pentes du Vercors, avec la partie méridionale de la Chartreuse à gauche et la chaîne de Belledonne à droite.

La commune de Grenoble est située entre les massifs du Vercors (au Sud-Ouest), de la Chartreuse (au Nord) et la chaîne de Belledonne (à l'Est). Elle est approximativement au centre de la partie française des Alpes. La ville entourée de montagnes très proches faisait dire à Stendhal « Au bout de chaque rue, une montagne… ». Grenoble est située dans la partie sud-est du territoire national, à relativement proche distances (à vol d'oiseau) des frontières italienne (70 kilomètres) et suisse (110 kilomètres).

L'agglomération est située sur l'axe du sillon alpin, s'étendant de Valence à Genève, et qui comprend également les villes de Chambéry, Annecy, Aix-les-Bains, Voiron et Romans-sur-Isère.

Grenoble ne fut pas bâtie à l'origine au confluent actuel du Drac et de l'Isère mais contre les contreforts de la Bastille, sur un léger tertre en rive gauche de l’Isère, à son point le plus aisément franchissable et donc seul endroit permettant d'accueillir un pont. L'Isère vient en effet buter contre l'éperon sud du Rachais et ne se perd pas dans des méandres qui se déplacent sans cesse. Les villages alentours étaient quant à eux installés à l’abri des inondations sur les coteaux des trois massifs. Ce n'est qu'une fois ces rivières canalisées que la ville connaît son expansion sur le reste de la plaine.

Le point zéro de départ du kilométrage se situe sur le pont de la rue Marius Gontard. À vol d'oiseau, Grenoble se situe à 47 kilomètres de Chambéry, 97 kilomètres de Lyon, 122 kilomètres de Genève, 154 kilomètres de Turin, 204 kilomètres de Nice, 211 kilomètres de Marseille et 483 kilomètres de Paris[3]. Par la route toutefois, Grenoble se situe à 224 kilomètres de Turin, 320 kilomètres de Nice et à 547 kilomètres de Paris[4].

À vol d'oiseau enfin, Grenoble se situe à 14 kilomètres de la station de ski de Chamrousse, à 16 kilomètres des 7 Laux, à 17 kilomètres de Villard-de-Lans, à 25 kilomètres de l'Alpe d'Huez, à 35 kilomètres des Deux Alpes et à 48 kilomètres de La Grave[3]. Par la route ces distances sont à multiplier par deux, environ.

Communes limitrophes

Téléphérique de la Bastille.

Grenoble est située au centre de la communauté d'agglomération Grenoble Alpes Métropole (communément appelée La Métro) qui inclue également les communes suivantes : Claix, Corenc, Domène, Échirolles, Eybens, Fontaine, le Fontanil-Cornillon, Gières, La Tronche, Le Gua, Meylan, Murianette, Noyarey, Poisat, Pont-de-Claix, Saint-Égrève, Saint-Martin-d'Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Saint-Paul-de-Varces, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins, Varces-Allières-et-Risset, Venon, Veurey-Voroize et Vif.

Grenoble est limitrophe de 10 des 26 autres communes qui composent la Métro.

Géologie et relief

Quais de l'Isère au pied de la Bastille.

La ville est principalement bâtie dans une plaine au confluent de l'Isère avec le Drac, au centre de l'Y grenoblois. Cette configuration permet de parler d’une « cuvette grenobloise », vallée singulièrement plate d'origine glaciaire. Grenoble est ainsi la ville la plus plate de France[5],[6], ce qui la rend propice au déplacement à vélo. La fonte du glacier de l'Isère, il y a environ 25 000 ans, entraîne la présence d'un lac pendant plus de 10 000 ans, avec ses alluvions lacustres würmiennes[7]. La disparition progressive de ce lac n'en a pas moins laissé un nombre très important de cours d'eau dans la plaine nouvellement émergée. Ainsi, avant le XVIIe siècle, le Drac n'était pas canalisé et rejoignait l'Isère par de nombreux méandres vers l'actuel pont de la Porte de France. Le reste de la plaine, soumis aux inondations fréquentes de l’un ou l’autre des cours d’eau, se partageait entre marais, cultures et maigres pâturages. Au fil des siècles, la lutte des habitants pour maîtriser ces deux rivières va donner naissance au symbole du serpent et du dragon[N 1]. Aujourd'hui, ce rapport à l'eau est toujours particulier puisque certaines nappes phréatiques se trouvent à moins de deux mètres de la surface[8], nécessitant des fondations spéciales pour toute construction nouvelle, et rendant toute réalisation de transports souterrains irréaliste en raison d'un coût financier trop important.

La ville est dominée par la Bastille, une ancienne forteresse défensive construite sur une hauteur culminant à près de 475 mètres, accessible depuis le centre-ville par le téléphérique de Grenoble Bastille, dont les cabines appelées communément « les bulles », sont devenues un des symboles marquants de la ville. Derrière la Bastille commence le parc naturel régional de Chartreuse.

Climat

Neige et soleil sur Grenoble.
Kiosque du jardin de ville sous la neige.

Grenoble et son agglomération sont soumis à un climat atypique : comme sur une bonne partie de la France, il est semi-océanique mais l'environnement montagneux le particularise, beaucoup plus d'ailleurs que l'altitude relativement modeste de la ville (en moyenne 212 m[9]). L'entourage montagneux freine les vents et diminue leurs effets régulateurs si bien que l'amplitude annuelle est l'une des plus élevées de France (voisine de 40 °C entre l’hiver et l’été[10]). En outre, les massifs alpins, formant une barrière aux vents d'ouest pluvieux, exacerbent les précipitations qui atteignent presque un mètre par an sur l'agglomération. Les pluies sont donc plus abondantes, les hivers un peu plus froids et les étés un peu plus chauds que dans la vallée du Rhône voisine.

S'il peut y avoir de longues périodes d'ensoleillement sur le bassin grenoblois, celles-ci sont compensées par de fortes précipitations qui peinent à se déplacer du fait des massifs environnants. Alors qu'en hiver la température peut descendre relativement bas, en été la ville subit les chaleurs parmi les plus fortes du pays (plus de 35 °C, parfois plusieurs jours de suite comme en 2003, 2005, 2006, 2009, 2010, 2011). D'autre part, la position à l'ouest de la chaîne alpine a pour effet de générer une météo changeante d'un jour à l'autre ; toutes les perturbations en provenance du quadrant ouest, les plus nombreuses, concernent la région, qu'elles viennent du sud-ouest, de l'ouest ou du nord-ouest. Le taux d'ensoleillement annuel, compris entre 2 000 et 2 100 heures par an est proche de celui de Toulouse.

L'environnement montagneux induit également un phénomène particulier, le foehn, amenant des températures anormalement élevées pour la saison. Ce phénomène, souvent lié aux perturbations d'ouest, peut survenir toute l'année mais plus particulièrement en automne et en hiver quand les dépressions sont plus fréquentes et vigoureuses. À Grenoble le Versoud a été enregistrée le 23 juillet 2009 une minimale de 26,5 °C[11] lors d'un de ces épisodes exceptionnel. Au cours de ces épisodes, il a été enregistré également plus de 20 °C en décembre 2000 ou plus de 30 °C en octobre 2006.

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40
Grenoble (aéroport de Saint-Geoirs) 2 020 965 17 32 28
Paris 1 630 642 15 19 13
Nice 2 668 767 1 31 1
Strasbourg 1 633 610 30 29 65
Brest 1 492 1 109 9 11 74

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971 - 2000 :

Relevé météorologique de Grenoble - St Martin d'Hères
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -1,3 0,1 2,5 5,3 9,6 12,6 14,8 14,5 11,4 7,5 2,5 -0,2 6,6
Température moyenne (°C) 2,4 4,6 8,1 11,1 15,7 18,7 21,3 21,0 17,3 12,4 6,5 3,3 11,9
Température maximale moyenne (°C) 6,2 9,0 13,7 16,9 21,8 24,8 27,9 27,4 23,2 17,4 10,5 6,8 17,1
Précipitations (mm) 84 79 78 80 83 86 72 79 99 94 92 82 1 008
Record de froid (°C)
(année du record)
-20,3
(1971)
-20,0
(1956)
-11,9
(1971)
-3,6
(1956)
-0,6
(1979)
2,6
(1953)
5,9
(1970)
5,6
(1946)
1,6
(1957)
-4,2
(1950)
-9,1
(1973)
-15,4
(1962)
-20,3
Record de chaleur (°C)
(année du record)
19,1
(1975)
23,4
(1998)
27,2
(1994)
30,2
(1968)
33,2
(1958)
35,3
(1950)
39,4
(1950)
41,2
(2011)
34,0
(1970)
31,3
(1966)
26,7
(1968)
22,9
(1989)
41,2
Source : Météo France


Voies de communication et transports

Article détaillé : Transport à Grenoble.

De par sa position géographique, Grenoble s’est toujours trouvée historiquement en dehors des grands circuits de circulation et d’échanges européens. Toutefois, l’agglomération est désormais un point de convergence de plusieurs lignes routières, autoroutières et ferroviaires.

Voies routières

Article détaillé : Périphérie routière de Grenoble.
Fin de l'A51 à hauteur de Monestier-de-Clermont.

Grenoble est située à la confluence de trois autoroutes, l'A41 (Autoroute Alpine) en direction de Genève via Chambéry et Annecy, mais également à destination d’Albertville, de Modane et de l’Italie via l'A430 ou l'A43. L'A48 permet quant à elle de relier Grenoble à Lyon mais également à Valence via l'A49. Enfin, l'A51 (Autoroute du Trièves) s’élance en direction des Hautes-Alpes et de la Côte d'Azur. S’arrêtant actuellement au col de Fau, elle est destinée à terme (pas avant 2025[12]) à relier la capitale des Alpes à Marseille. La construction du tronçon de Grenoble à Sisteron a cependant été l'objet de nombreuses contestations en raison de son impact environnemental[13] et est sérieusement remise en question suite au Grenelle de l'Environnement. L'avant-projet de schéma national des infrastructures de transport (SNIT) publié en juillet 2010 prévoit l'abandon pur et simple de la construction du maillon manquant sous la forme d'une autoroute[14].

Ces trois autoroutes sont interconnectées grâce à l'autoroute urbaine A480 et la Rocade sud. Ces deux rocades sous forme autoroutière, à 2×2 voies, sont limitées à 90 km/h. Elles sont l’objet d’engorgements fréquents rendant la circulation automobile difficile à Grenoble aux heures de pointe. Ces encombrements ont également été imputés à l’inachèvement actuel du périphérique grenoblois dans sa partie nord, entre la cluse de Voreppe et la vallée du Grésivaudan.

Ces encombrements motivent le projet de rocade Nord, qui prévoit le percement d’un tunnel sous le massif de la Chartreuse pour permettre le bouclage autoroutier grenoblois. Cependant, véritable serpent de mer depuis des décennies, ce projet est vivement contesté par des associations de riverains, des groupes écologistes ainsi que des élus locaux. En 2010, l'avis défavorable de la commission d'enquête sur la déclaration d'utilité publique de la rocade nord a sonné le coup d’arrêt du projet[15].

Toutefois, le projet d'élargissement en 2×3 voies de l'A480 doit permettre de fluidifier le trafic automobile sur ce secteur de l'agglomération. Une première tranche concernant la section située à Grenoble sera élargie à l'horizon 2014 dans un projet de 20 millions d'euros financé par l'État[16].

Aménagements cyclables

Une consigne MétroVéloBox.

Grenoble dispose d'un réseau de pistes cyclables de plus de 300 kilomètres, partagé entre bandes cyclables et pistes en site propre[17]. Plus de 1 500 panneaux de balisage et de signalisation ponctuent le réseau grenoblois. Le Conseil général a également mené l’aménagement de « voies vertes » le long des berges de l'Isère, du Drac et des voies départementales. Des pistes cyclables relient désormais Grenoble à Valence, Chambéry ou encore Nice. Lors de l’assemblée générale du 25 avril 2009, la Fédération française des usagers de la bicyclette a attribué son « Guidon d’or » à la ville de Grenoble pour la généralisation des double-sens cyclables.

Pour faciliter la circulation à vélo, la Métro a mis en place en 2010 un service de vélocation appelé Métrovélo. En plus de la location de vélo, 25 consignes individuelles automatiques[18] (appelées MétrovéloBox) ont été installées en périphérie de la ville pour favoriser la multimodalité, atteignant en 2010 plus de 450 places sécurisées. Ces « box » incluent la possibilité de location en courte ou longue durée de vélos ainsi que l'offre d'un service de consigne pour son propre vélo. Le nombre de cyclistes a augmenté de 60 % entre 2002 et 2007[17].

Desserte ferroviaire

Sur le territoire de la ville de Grenoble ne se situe qu'une seule gare, mais on en trouve cinq autres dans l'agglomération environnante :

La gare de Grenoble.

La gare de Grenoble a été inaugurée en 1858 mais elle fut détruite lors de la préparation des Jeux Olympiques pour laisser place à l'enceinte actuelle plus moderne et adaptée aux besoins. Grenoble est un pôle ferroviaire d'importance régionale. Le trafic vers l'international se limite à des liaisons vers Genève. Le gros du trafic se limite ainsi à des liaisons régionales vers les agglomérations voisines de la région Rhône-Alpes ainsi qu'à destination de Gap et Briançon. Au niveau national, une dizaine de TGV desservent Paris au départ de la capitale des Alpes. Une liaison directe en TGV existe également pour les directions de Lille et Nantes. Toutefois, en période de vacances scolaires d'hiver, un nombre important de liaisons supplémentaires sont mises en place avec d'autres villes (Rennes, Le Havre, Poitiers ou Perpignan). Son transit annuel est d'environ sept millions de passagers.

Pour répondre à la demande actuelle et à la croissance prévue du trafic dans les années à venir, la gare fait l'objet d'un programme de restructuration important devant prendre part dans les années à venir en liaison avec le réaménagement du polygone scientifique voisin.

Transport urbain

Deux rames du tramway « moderne », tel qu'il circule en 2010.

Les transports urbains de Grenoble sont exploités depuis 1975 par la Sémitag sous la marque commerciale « TAG » (Transport de l'agglomération grenobloise).

La faible profondeur des nappes phréatiques rendant très onéreuse la construction d'un réseau de métro, les municipalités successives ont décidé d'investir dans un réseau de tramway. Grenoble est doté d'un premier réseau urbain et suburbain de tramway à partir de 1894. Il connaît cependant le même sort que bon nombre de réseaux dans la première moitié du XXe siècle et est après des amputations successives fermé en 1952. Il faut attendre 1987 pour que le tramway fasse son retour à Grenoble, avec l'ouverture de la première ligne. Avec les années, trois autres sont ouvertes tandis que la ligne A a connu différentes prolongations depuis son inauguration[19].

Ce réseau de quatre lignes a une longueur de 34,2 km[20]. Avec le TFS, il est le premier tramway au monde à être accessible aux personnes à mobilité réduite [21]. Au tramway s'ajoute un réseau de 22 lignes de bus qui dessert tout Grenoble et son agglomération. La desserte des zones peu denses est quant à elle réalisée par des navettes ou des véhicules légers et une desserte en soirée est proposée par Noctibus jusqu'à minuit. Par ailleurs, un service à la demande a été mis en place à destination des personnes à mobilité réduite. Enfin, il faut adjoindre à cet ensemble les quinze parcs relais proposant 2 200 places de stationnement en entrées d’agglomération qui facilitent l’intermodalité. Le réseau grenoblois fait l'objet de nombreux projets d'extension. Les projets les plus avancés concernent le prolongement de la ligne B vers le polygone scientifique[22], dont les travaux ont commencé, ainsi que la construction d'une nouvelle ligne E de plus de dix kilomètres[23]. D'autres extensions à plus longue échéance prévoient entre autres le prolongement des lignes A[24] et D[25].

Le réseau grenoblois a fait l’objet de nombreuses distinctions et récompenses en raison de sa grande qualité[26]. Le magazine Ville et Transports lui a décerné trois fois le ticket d’or (premier prix du palmarès des transports urbains) en 2002, 2003 et 2005, ainsi que le ticket de bronze en 2006, derrière Bordeaux et Mulhouse. En outre, la Conférence européenne des ministres des Transports a décerné au réseau le premier prix européen pour l'accessibilité aux personnes handicapées en 2003 ainsi que la palme de l'accessibilité en 2004.

Le transport interurbain par bus est quant à lui principalement assuré par le réseau Transisère dépendant du conseil général de l'Isère et rassemblant tous les transporteurs.

Transports aériens

Article détaillé : Aéroport de Grenoble-Isère.
Aérogare de l'aéroport de Grenoble.

Un ancien site d'aviation, l'aéroport de Grenoble-Mermoz a été supprimé en 1967 pour laisser place aux installations olympiques et a été remplacé par deux plates-formes :

  • l'Aéroport international de Grenoble-Isère situé à quarante kilomètres de Grenoble, est une plate-forme permettant des liaisons vers de nombreuses villes européennes et pouvant accueillir tout type d'appareil (jusqu'au Boeing 747-400). Pendant de nombreuses décennies, il a connu une activité globalement faible, avec une faiblesse record enregistrée l'année 2003 (à peine plus de 170 000 passagers accueillis) en raison de la proximité des aéroports de Lyon et Genève. Toutefois, après que le Conseil général de l’Isère en eut confié la gestion et le développement à une société de droit privé constituée par l'entreprise de BTP Vinci et le gestionnaire de transports publics Keolis, le trafic a crû d'une manière très importante (61 % de croissance en 2006 par exemple). Cela a été rendu possible par une spécialisation de l'aéroport sur des vols low cost, en particulier à destination de la clientèle anglaise, très nombreuse à venir skier dans les stations alpines. Aussi, l'essentiel du trafic était enregistré lors des périodes d'hiver (440 356 passagers de décembre 2008 à avril 2009 par exemple). Cependant, très dépendant de la conjoncture internationale, l'aéroport a de nouveau vu sa fréquentation lourdement chuter suite à la crise économique de 2008[27] ;
  • l'aérodrome de Grenoble - Le Versoud propose une autre plate-forme proche de Grenoble (à 13 km) pour le trafic léger avec une piste en dur de 900 mètres. L'ensemble des activités aéronautiques au Versoud en fait l'un des tout premiers aérodromes de France. Il est par ailleurs l'aérodrome le plus dynamique de la région en termes de mouvements[28].

Urbanisme

Morphologie urbaine

Article détaillé : Morphologie urbaine de Grenoble.

La vieille ville

« Vray Portraict » de Grenoble, en 1575.

Grenoble[29], enfermée dès le IIIe siècle dans une première enceinte de neuf hectares, n’a guère conservé de bâtiments marquants antérieurs à la fin du Moyen Âge, hormis le groupe cathédral et une église collégiale, mais le tracé actuel des rues conserve le souvenir de sa physionomie urbaine : un réseau irrégulier de voies étroites aboutissant aux portes de l’enceinte vers la plaine et au pont franchissant l’Isère. Les extensions successives des murailles n’ont guère changé la morphologie de la ville intra-muros, même si son aspect architectural a accompagné le renouvellement de ses bâtiments. Le carcan des enceintes s'est lentement élargi[30], suivant l’évolution de l’art des fortifications, en particulier aux XVIe et XVIIe siècle. La cité a une superficie de 36 hectares dans l'enceinte Lesdiguières (1591–1606), de 45 hectares dans l'enceinte Créqui, commencée en 1640, interrompue par l'inondation de 1651 et terminée en 1675[31].

À la fin du XVIIIe siècle l’agglomération se présente donc comme un petit noyau urbain de quelque 20 000 habitants, serré dans son enceinte au pied de la Chartreuse, entouré de villages reliés à la ville par des chemins qui deviendront, presque inchangés, les grands axes de l’agglomération, au moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

L'ère industrielle

Grenoble en 1929.

Ce n’est qu’au XIXe siècle que la morphologie de Grenoble, puis de l’agglomération, se transforme profondément. Une première fois, entre 1823 et 1848 avec la création d’une nouvelle enceinte fortifiée, l'enceinte Haxo[32] qui ajoute un rectangle de 50 hectares au sud de la ville ancienne[33]. Ce territoire accueille une urbanisation radicalement différente de la ville ancienne : un quadrillage régulier d’avenues autour d’une place (actuelle place de Verdun[N 2]) dont les quatre côtés voient se bâtir les édifices symboles de l’importance croissante de Grenoble : le cercle militaire (initialement École d'artillerie) en 1858, et l’hôtel de la Division en 1862, la préfecture en 1866, le musée-bibliothèque en 1869, puis le Palais de l’Université de 1875 à 1879. La création d’un pont suspendu sur le Drac (l'actuel Cours Berriat) en 1840, puis, en 1858, l’arrivée du chemin de fer, dont l'emplacement du terminus fut fixé, par un arrêté ministériel du 24 septembre 1856, en dehors de l’enceinte[34], entraîne la création d’un quartier d’ateliers et d’habitat ouvrier, hors les murs, le long d’un réseau de voies résultant autant du parcellaire que d’un essai de tracé régulier. Cette urbanisation commence à déborder, au débouché du « pont du Drac », sur la commune de Fontaine.

La croissance de l’activité industrielle et de la population entraîne le renforcement de l’urbanisation qui déborde des remparts ; mais Grenoble est une place forte, ce sont donc les fortifications qui sont en partie déplacées après la guerre de 1870 : après avoir projeté une nouvelle enceinte englobant le nouveau quartier jusqu’au Drac, on préféra construire une ceinture de forts autour de Grenoble[N 3]. De ce fait l’espace occupé par l’ancienne enceinte Ouest devint disponible. Situé entre la ville ancienne et les quartiers ouvriers, fut édifié, à partir de la dernière décennie du XIXe siècle, un nouveau centre sur un tracé aussi régulier que le permit la forme triangulaire du terrain libéré. Issues d’une place centrale (Victor-Hugo), des avenues bordées d’immeubles « haussmanniens » assurent une relative soudure entre les urbanisations précédentes.

La poursuite du développement industriel et démographique entraîne l’amorce de nouveaux quartiers au sud des fortifications (la Bajatière, les Eaux-Claires, etc.) et sur les communes mitoyennes. Sous la magistrature de Paul Mistral, à l'occasion de l’exposition internationale de 1925, sont détruits les remparts sud de la ville. Leur suppression permet la création des grands boulevards.

L’expansion de l'après-guerre

Europole.

L’après-Seconde Guerre mondiale accélère le développement : Grenoble et les communes périphériques tendent à ne plus former qu’une seule urbanisation, encore ponctuée de nombreux espaces non bâtis. Quelques grandes « cités » de logements sociaux, dans plusieurs communes, répondent partiellement à la demande croissante. De même, face au développement universitaire, un campus regroupant la plupart des établissements est créé dans une boucle de l'Isère, sur un des espaces encore libres.

À l’occasion de la préparation des Xe Jeux Olympiques d’hiver en 1968, la réalisation d’infrastructures routières et ferrées donne une ossature plus lisible à l’urbanisation d’ensemble. L’urbanisation se poursuit par des opérations concertées de plusieurs centaines, voire milliers de logements, avec leurs équipements résidentiels. Ces opérations sont plus ou moins bien reliées aux urbanisations existantes, mais dans tous les cas, en diffèrent profondément par leur architecture. Un « centre secondaire », destiné à fournir aux quartiers sud de l’agglomération un ensemble de services et d’accueillir des équipements qui ne peuvent trouver place dans le centre ancien, est réalisé dans une urbanisation concertée entre Grenoble et Echirolles : la Villeneuve. Sa morphologie urbaine, pour différente qu’elle soit entre les quartiers, reflète un renouveau urbain et architectural, fondé sur les principes de la Charte d’Athènes.

Dans les années 1960/1970, les « vieux quartiers » grenoblois entament leur réhabilitation. Après un essai d’inscription d’une architecture nouvelle dans l’ancienne trame urbaine, (rue de la République, Mutualité...) qui n'est pas concluante, la rénovation respecte désormais la morphologie urbaine existante tout en renouvelant l’architecture. Face à l’augmentation de la circulation automobile, le réseau de transport en commun, obsolète, est renouvelé dès le début des années 1970. La création des lignes de tramway suscite un renouvellement du tissu urbain, tant dans les « vieux quartiers » grenoblois que dans les communes traversées. Dans la dernière décennie du XXe siècle, la création d’ Europole entraîne un renouvellement architectural des quartiers voisins, sans en modifier la trame urbaine, et induit un développement des fonctions centrales vers l’ouest (palais de justice, université...). Plus récemment, l'achèvement du premier écoquartier de France sur le site de l'ancienne caserne de Bonne témoigne d'une volonté de concilier les nouveaux développements urbains avec les exigences nouvelles de développement durable.

Quartiers grenoblois

Plan des quartiers de Grenoble.
Article détaillé : Quartiers grenoblois.

Grenoble comprend de nombreux quartiers, parmi lesquels on peut citer :

  • L’Île Verte est une presque-île située au nord-est de la ville.
  • Chorier-Berriat : également appelé Saint-Bruno situé à l'Ouest de la ville, l'ancien quartier ouvrier.
  • Europole : situé à l'Ouest du centre-ville, derrière la gare SNCF et routière, considéré comme le quartier des affaires.
  • Le Polygone scientifique : situé sur la presqu'île, au confluent du Drac et de l'Isère au Nord-Ouest d'Europole.
  • Alpexpo - Grand'place : grand complexe au Sud de Grenoble.
  • Les Quartiers Sud (dont la Villeneuve de Grenoble) : les quartiers populaires de la ville s'étendent sur toute sa partie sud, formant une couronne qui jouxte les quartiers populaires des communes du sud de la périphérie.
  • Notre-Dame : le centre historique de la ville. Il comprend de nombreuses rues et places piétonnes, et une ambiance nocturne très vivante.
  • L’Hyper-centre : il réunit les places Verdun, Vaucanson, Victor-Hugo et Grenette. Il forme, avec le vieux-centre, le secteur le plus animé de la ville.
  • Le quartier Exposition-Bajatière à l'intérieur duquel se trouve le parc Paul-Mistral, abritant aujourd'hui l'hôtel de ville, la tour Perret et de nombreux équipements sportifs.
  • Les grands boulevards : il s'agit d'une des plus grandes artères urbaines de Grenoble.

Logement

Logements à Grenoble.

La commune de Grenoble comptait 86 984 logements en 2007, contre 83 955 en 1999, soit une augmentation de 3,6 % alors que la population de la commune connaissait une croissance de 2,2 % sur la même période[35].

La ville compte 91,1 % de résidences principales contre seulement 1,7 % de résidences secondaires et logements occasionnels. Grenoble compte par ailleurs plus de 7,2 % de logements vacants. Les logements construits avant 1949 représentent près de 26 % du parc grenoblois tandis que près de la moitié d’entre eux a été construite entre 1950 et 1974. Les logements construits après 1990 représentent un peu moins de 10 % du parc. Enfin, les logements grenoblois sont essentiellement de grande taille avec 36 % de 4 pièces et plus. La part des propriétaires est de 37,4 %, celle des locataires s’établit à 59,6 %. Les logements individuels représentent 3,4 % du parc immobilier, ce qui est très faible comparé à des villes comme Bordeaux (26,9 %) ou Nantes (23,4 %) mais semblable à Lyon (3,3 %).

Le prix moyen des appartements, en octobre 2010, est d'environ 2 337 euros/m²[36]. Les prix de l'immobilier ont augmenté de plus de 10 % entre février 2006 et mars 2008, avant de connaître une chute de même ampleur entre mars 2008 et avril 2010.

Grenoble concentrait 16 937 logements sociaux en 2011[37], soit plus de 40 % des logements sociaux de l’agglomération et 30 % de ceux de la RUG. De par une politique volontariste de construction de logements sociaux (300 par an en moyenne[37]), la commune a franchi début 2011 la barre des 20 % exigée dans le cadre de la loi SRU. De nombreux organismes d'attribution de logements sociaux sont présents sur la commune : Actis, héritière des premiers OPHBM de la ville de Grenoble, Pluralis ou encore le bailleur social Grenoble Habitat. Il y a également un office public de l'habitat (OPH), l’OPAC 38.

Projets urbains

Article détaillé : Projets d'aménagements.
La Caserne de Bonne, grand prix Écoquartier 2009.

Actuellement, les élus locaux mènent des politiques visant à « reconstruire la ville sur la ville » pour réparer les déséquilibres causés par le développement anarchique des Trente Glorieuses. Si l’écoquartier de Bonne est symbolique de cette action de la municipalité, il existe également d’autres projets moins médiatisés mais tout aussi importants par les transformations qu’ils apporteront au paysage urbain grenoblois. L’on peut citer par exemple le réaménagement des anciennes friches industrielles Bouchayer-Viallet, qui modifieront radicalement dans l’avenir l’entrée nord-ouest de la ville, le projet « Cœur de Ville, Cœur d’Agglo » visant à revaloriser le cœur historique de l’agglomération, avec par exemple une transformation profonde des berges de l’Isère, et les futurs quartiers de l’Esplanade et quai de la Graille.

La municipalité est également engagée dans de nombreux programmes de renouvellements urbains des quartiers Sud de la ville[38], où se trouvent de grands ensembles architecturaux ainsi qu’un aménagement urbain chaotique. Les acteurs locaux cherchent ici à requalifier ces différents secteurs de l’agglomération (Mistral, la Villeneuve) ce qui se traduit par exemple par la destruction des barres rue Paul-Strauss. D’autre part, sur le modèle du quartier Vigny-Musset, certains programmes cherchent à remodeler des territoires pour en faire des espaces urbains plus cohérents. C’est le cas par exemple de la future ZAC Flaubert[39].

La commune voisine de Saint-Martin-d'Hères conduit également depuis plusieurs années un ambitieux programme de renouvellement urbain sur son territoire communal, notamment aux abords de la nouvelle ligne de tramway D. La municipalité prévoit elle aussi de réaménager une ancienne friche industrielle (les usines Neyrpic) pour en faire un pôle urbain associant commerces, bureaux, logements et équipements intercommunaux[40].

Par ailleurs, les acteurs intercommunaux réunis au sein de la Métro et du SMTC ont adopté en 2007 un nouvel instrument de politiques urbaines : la charte Urbanisme et Transports[41]. Cette charte vise à concilier davantage nouveaux projets de tramway et aménagements urbains. Il s'agit concrètement pour les communes de prévoir une densification de leurs territoires aux abords des futures lignes (avec des objectifs en termes de mixité sociale et fonctionnelle ainsi que de qualité architecturale et environnementale) dans l'optique d'une restructuration de l'espace urbain de l'agglomération autour de ces axes de transports « doux ». La ligne E est la première ligne de tramway concernée par cette nouvelle politique[23].

Toponymie

Le toponyme a beaucoup évolué. Dans l'Antiquité la bourgade se nommait Cularo, nom d'origine celtique dont la signification est sujette à diverses interprétations. La ville, dotée de remparts, deviendra Gratianopolis sous le règne et en l'honneur de l'empereur Gratien, nom progressivement altéré en Grenoble[42]. La ville fut rebaptisée Grelibre à la Révolution et ne reprendra son nom Grenoble (Grenoblo en franco-provençal) que sous le premier Empire.

Actuellement la commune de Grenoble est surnommée la « capitale des Alpes ».

Histoire

Articles détaillés : Histoire de Grenoble et Chronologie de Grenoble.

Du bourg gaulois à la capitale dauphinoise

François de Bonne (1543 - 1626), duc de Lesdiguières.
Blason du Dauphiné.

La première référence à Grenoble remonte à 43 av. J.-C.[N 4]. Au départ simple bourg gaulois (vicus) du nom de Cularo, la bourgade, située à un endroit stratégique sur la voie romaine entre Vienne et l'Italie par le Montgenèvre, fut fortifiée sous Dioclétien et Maximien (entre 284 et 293), puis accéda au rang de chef-lieu de cité suite à la venue possible mais non attestée de l’empereur Gratien en 379. Elle fut alors rebaptisée Gratianopolis. Des troupes y stationnaient en permanence (cohors prima Flavia) et un évêché, avec à sa tête l'évêque Domnin, est attesté au moins depuis 381[43].

Il fallut attendre le XIe siècle pour voir l'importance de la cité augmenter considérablement, lorsque les comtes d’Albon, futurs dauphins de Viennois, la choisirent comme capitale de leurs États, le futur Dauphiné[44]. Grenoble se retrouva alors capitale d’un État indépendant au sein du Saint-Empire romain germanique. Les dauphins successifs fondèrent l’université en 1338 et le Conseil delphinal s'installa à Grenoble en 1340. Durant la guerre de Cent Ans, la noblesse dauphinoise participa aux conflits contre l’Angleterre et ses alliés.

En 1349, la ville se retrouva rattachée au royaume de France suite au transfert (et non rachat) du Dauphiné à la couronne de France. Grenoble devint capitale provinciale. La présence entre 1447 et 1456 du dauphin, le futur Louis XI, renforça ce statut de ville parlementaire avec la création du troisième Parlement de France[45]. La ville devint également le siège de garnisons, à la frontière avec le duché de Savoie. Elle s'affirma comme la principale ville de la province. Lors des guerres d’Italie, la noblesse dauphinoise se distingua particulièrement sous la figure de Bayard[46], le « chevalier sans peur et sans reproche ».

Grenoble eut à souffrir des affrontements des guerres de religion et en sortit affaiblie. Ils furent marqués par de nombreux massacres et destructions. Les conflits prirent fin avec l'ultime victoire de Lesdiguières, lorsqu'il s'empara de Grenoble en 1590. Devenu administrateur du Dauphiné, il modifia et agrandit considérablement la capitale dauphinoise[47]. Il lança notamment la construction de la première génération des fortifications de la Bastille.

L’expansion économique

Exposition internationale (1925).
Vasque olympique (1968).

Le développement économique de la cité lui permit d’asseoir son importance. La présence de notables et autres parlementaires permit le développement de la ganterie, qui prospéra au cours du XVIIe siècle et connut son apogée durant le XIXe siècle. Les gants grenoblois (dont les Gants Perrin) s’exportaient alors dans le monde entier et cette industrie constitua l'activité dominante dans la région grenobloise pendant des décennies. Ce développement économique participa fortement de l'expansion de la ville vers l'ouest au-delà de ses remparts.

La révolution industrielle fut cependant un moteur tout aussi important de l’expansion économique de Grenoble. La découverte de la houille blanche par Aristide Bergès assura l’industrialisation rapide de la région, illustrée à partir de 1870 par la création des Ateliers de construction Bouchayer et Viallet, puis au début du XXe siècle par les sociétés Neyrpic et Merlin Gerin. La tenue de l’exposition internationale de la Houille Blanche et du tourisme en 1925 mit en lumière ce développement[48]. En détruisant les remparts de la ville, cet événement permit l'extension de la ville vers le sud.

À la même époque, un comité d'acteurs de la vie économique jette les bases en 1889 d'une association portant le nom de syndicat d'initiative dans l'intérêt de la ville de Grenoble et du Dauphiné. Une intense propagande est ainsi faite pour développer le tourisme dans la ville et ses environs. Illustrant cette nouvelle économie, la première société française de ski est créée en novembre 1895 et officialisée le 1er février 1896 à Grenoble sous le nom de Ski Club des Alpes. Les années 1930, avec l'institution des premières congés payés, marquent le développement du tourisme d’hiver. La station de l’Alpe d'Huez par exemple est créée en 1936[49].

La tradition d’innovation grenobloise se maintenait aussi, favorisant un fort développement de la recherche scientifique à partir des années 1950 sous l’impulsion de Jean Kuntzmann créateur du premier laboratoire de calcul en 1951[50] ou de Louis Néel, instigateur du centre d'études nucléaire qui va employer 700 personnes dès l'année 1960[51].

Cependant, c'est durant les Trente Glorieuses que Grenoble a connu sa croissance la plus forte, notamment grâce à la tenue des Jeux olympiques de 1968. Ce fut l’occasion de bouleversements considérables et du développement d’importantes infrastructures dont la ville bénéficie toujours de nos jours. Aujourd’hui, Grenoble constitue l’un des grands centres scientifiques européens et s'affirme comme l'un des pôles en pointe dans le domaine des nanotechnologies.

Le progressisme grenoblois

En matière politique et sociale

La Journée des Tuiles (1788).

Tout au long de son histoire, les Grenoblois se distinguèrent par des actions progressistes dans les sphères politiques et sociales. Ce fut par exemple à Grenoble que se firent sentir les prémisses de la Révolution française en 1788. La population se mobilisa en effet pour défendre ses parlementaires lors de la Journée des Tuiles en attaquant les troupes royales, ce qui aboutit à la tenue des États de Vizille, qui entraînèrent en 1789 la convocation des États généraux. Antoine Barnave et Jean-Joseph Mounier (à l'origine du fameux serment du jeu de Paume[52]) furent d'illustres acteurs grenoblois durant la Révolution.

Par ailleurs, la première société de secours mutuels de France fut créée le 1er mai 1803 entre les ouvriers gantiers grenoblois. Elle fut suivie par d'autres organisations semblables comme celle des cordonniers le 25 juin 1804, des peigneurs de chanvre en juillet 1804, des mégissiers, chamoisiers, tanneurs et corroyeurs le 24 juin 1807, des tisserands, drapiers et tapissiers en juillet 1808. C'est également à Grenoble que virent le jour les trois premières sociétés mutualistes féminines en 1822[53]. Toutes ces associations mutualistes se regroupèrent dans une maison de la mutualité située 3 rue Hébert et avaient les mêmes objectifs. Elles visaient, en échange d'un droit d'affiliation et d'une cotisation mensuelle, à protéger l'ouvrier et sa famille, en cas de maladie, par le versement d'une allocation. Certaines versaient également des indemnités de chômage, voire des pensions aux vieillards. Ce système de prévoyance ne concernait cependant qu'une partie de la classe ouvrière, les plus pauvres en étant exclus.

Les Grenoblois s’illustrèrent également durant la Seconde Guerre mondiale dans leurs actes de résistance face à l’occupant. Suite à l’arrivée allemande en 1943, les affrontements se firent de plus en plus violents (attentats, arrestations multiples, Saint-Barthélemy grenobloise). Sur les antennes de la BBC, la France libre affubla Grenoble du titre de Capitale des Maquis[54]. Le 4 mai 1944, la ville fut nommée compagnon de la Libération[55] par le général de Gaulle pour son rôle dans la Résistance française[56].

Le 10 juin 1961, Grenoble ouvrit le premier planning familial de France[57], ce qui représenta alors une étape essentielle dans le combat mené par les défenseurs d'une maternité libre et choisie. Le maire Hubert Dubedout fut également à cette époque une des figures du socialisme municipal et Grenoble un véritable laboratoire urbain en France. Les Grenoblois se sont également fortement mobilisés lors des différentes protestations qui eurent lieu en 2002 suite à l'arrivée du Front national au second tour des élections présidentielles. Ils ont également défrayé la chronique[58] pendant plusieurs mois entre 2003 et 2004 suite au mouvement des écocitoyens opposés à la construction du stade des Alpes dans le parc Paul Mistral. De nombreux opposants se sont alors installés à la cime des arbres centenaires avant d’être délogés par les forces de l’ordre[59].

En matière scientifique et technologique

Le pont du Jardin des plantes de Grenoble, premier ouvrage au monde en béton coulé.

D'autre part, certains grenoblois s'affirmèrent sur la scène nationale de par leur esprit d'innovation. Quant à Grenoble, elle sut également attirer de nombreux entrepreneurs contribuant à l'innovation locale. Parmi les figures grenobloises, on peut citer dès le XVIIIe siècle Jacques de Vaucanson, génial inventeur d'automates et précurseur de nouvelles techniques. Son invention la plus sophistiquée fut le Canard digérateur. Il est également crédité de l’invention du premier tour métallique, le tour à charioter, en 1751[60]. Pour sa part, Xavier Jouvin contribua à l’essor de la ganterie grenobloise au XIXe siècle en industrialisant son procédé de fabrication. Cela fut rendu possible par la création de « mains de fer » permettant d'obtenir 250 pointures différentes et donc autant de gants différents. Il inventa également en 1834 la coupe à l'emporte-pièce[61].

La moitié du XIXe siècle vit également de nombreuses innovations prendre corps. Louis Vicat, par l’étude du mécanisme de prise des chaux naturelles et la découverte de leurs principes d'hydraulicité, inventa le ciment artificiel après son installation à Grenoble. « Quelle sera la récompense de Vicat, celui d'entre nous qui a fait faire le seul progrès réel à la science pratique des constructions ? [...] Grâce à ses découvertes, le Grenoblois Louis Vicat permettra l'audace la plus folle aux bâtisseurs de ce 19e siècle en pleine mutation » (Le curé de campagne, Balzac[62]). Enfin, la fin de siècle fut marquée par l’arrivée à Grenoble d’Aristide Bergès. En équipant les papeteries de Lancey de la première haute chute de 200 mètres alimentée en permanence par une retenue sur un lac de montagne, il devint l’un des pionniers du développement de l'énergie hydroélectrique. Il popularisa à Paris lors de l’exposition universelle de 1889 l’expression « Houille blanche ». En 1925, Grenoble organisa l'Exposition internationale de la houille blanche afin de consacrer la ville capitale de la houille blanche.

Dans les années 1930, Jean Pomagalski, Grenoblois d’origine polonaise, fut un pionnier dans le développement des remontées mécaniques, avec la construction de la première remontée mécanique débrayable au monde en 1936 à l’Alpe d’Huez[49]. Il est par ailleurs à l’origine des téléskis à perches débrayables[63].

Après-guerre, la recherche grenobloise pris de l’ampleur sous l’impulsion de figures telles que Louis Néel ou encore Jean Kuntzmann. La technopole fut à l’origine de nombreuses innovations depuis lors. Pêle-mêle[64], on peut citer l'invention des capteurs pour airbags, de l’écran plat[65], des tickets sans contact et, plus récemment, de l’invention du silicium sur isolant ou SOI, élément incontournable entre autres de toutes les consoles de jeu modernes (Xbox 360, Playstation 3, Wii)[66].

Politique et administration

Découpage administratif

Secteurs de Grenoble.

La ville de Grenoble est divisée en deux circonscriptions partagées avec les cantons de Meylan et de Fontaine-Sassenage). Au niveau local, la ville est divisée en six cantons. Ces derniers sont distincts des six secteurs qui divisent la ville en zones dirigées par des antennes de la mairie. Ce ne sont donc pas des arrondissements municipaux, comme à Paris, Lyon ou Marseille.

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal de Grenoble :

Groupe Président Effectif Statut
Gauche plurielle-Modem Michel Destot 44 majorité
UMP-NC Matthieu Chamussy 9 opposition
Les Verts-ADES-Alternatifs Hakim Sabri 6 opposition

Tendances politiques et résultats

Statue des Trois Ordres commémorant l'action des citoyens de Grenoble lors de la Journée des Tuiles.

Politiquement, Grenoble est une ville de Gauche, ayant eu seulement deux maires de Droite depuis l’après-guerre. La figure symbolique de ce progressisme grenoblois reste Hubert Dubedout, modèle du socialisme municipal. Sous son administration, la ville fut un véritable laboratoire social, avec des réalisations utopiques telles que la Villeneuve. On parlait alors de « mythe grenoblois »[67]. Le maire actuel, Michel Destot, reconduit pour un troisième mandat, appartient au Parti socialiste, de même que Marc Baïetto, président de la Métro, ou André Vallini, président du conseil général. Aujourd'hui, la ville affiche la plus forte densité associative de France[68].

À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu arriver en tête Ségolène Royal avec 36,31 % (soit 26 004 voix), suivi de Nicolas Sarkozy avec 26,77 % (soit 19 177 voix), suivi de François Bayrou avec 19,65 % (soit 14 079 voix), et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 5,58 % (soit 4 002 voix), aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %[69].

Au second tour, les électeurs ont voté à 58,04 % (soit 40 093 voix) pour Ségolène Royal contre seulement 41,95 % (soit 28 976 voix) pour Nicolas Sarkozy, résultats radicalement opposés à la moyenne nationale qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. Parmi les 84 686 inscrits sur les listes électorales, 85,32 % ont participé au premier tour, le taux d’abstention n'atteignant que 14,68 %[69]. La participation fut légèrement inférieure au second tour.

Ces dernières années, Grenoble s’affiche de plus en plus comme un centre important de l’écologisme politique en France. Aux dernières municipales, les Verts ont obtenu un score de 22,49 % au deuxième tour[70] tandis qu’aux dernières européennes, la liste Europe Écologie termina en première position, avec plus de 29 % des voix[71]. Enfin, lors des élections régionales de 2010, Europe Écologie totalisa 26,51 % des suffrages exprimés[72].

Grenoble est également de tradition pro-européenne. Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les Grenoblois ont majoritairement voté pour la Constitution, avec 55,67 % de Oui contre 44,33 % de Non et un taux d’abstention de 33 %[73] (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Encore une fois, la ville se trouva en opposition à la tendance nationale.

Liste des maires

Article détaillé : Liste des maires de Grenoble.
L'hôtel de ville dans le parc Paul-Mistral
Michel Destot.

Depuis 1959, quatre maires se sont succédé à Grenoble :

Maires de Grenoble
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1965 Albert Michallon UNR
1965 1983 Hubert Dubedout GAM/PS
1983 1995 Alain Carignon RPR
1995 en cours Michel Destot PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Instances judiciaires et administratives

Préfecture, place de Verdun.

Grenoble compte de nombreuses juridictions administratives et judiciaires. La ville connaît une longue tradition judiciaire car durant plusieurs siècles, elle fut la capitale du Dauphiné, lui octroyant la présence d'un Parlement. Aujourd'hui, la ville est le siège d’une cour d’appel qui regroupe les départements de l’ancienne province, à savoir l’Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes. La ville comprend également un tribunal d’instance et de commerce ainsi qu'un Conseil des prud’hommes. Elle comporte également un tribunal administratif important (six chambres depuis le 1er septembre 2009). On y trouve aussi un ordre des avocats au barreau de Grenoble. Avec 460 avocats et 50 honoraires, il se situe parmi les 15 premiers barreaux de France[74].

En tant que chef-lieu départemental, Grenoble abrite également la préfecture de l'Isère, le conseil général de l'Isère, l'antenne régionale du département (l'Espace Rhône-Alpes de Grenoble), la chambre régionale des huissiers de justice et le conseil régional des notaires de la Cour d'Appel de Grenoble (ce dernier étant situé plus précisément à Seyssins). Grenoble abrite également un rectorat couvrant les départements de l’Isère, la Drôme, l’Ardèche, la Haute-Savoie et la Savoie.

Grenoble est par ailleurs le siège d’une Chambre de métiers et de l'artisanat ainsi que d'une Chambre de commerce et d'industrie qui gère l’aérodrome du Versoud, Grex et Euromart. Elle gère aussi Grenoble École de management. Outre l'hôtel de ville qui héberge de nombreux services administratifs locaux, la région grenobloise possède un commissariat central et deux postes de police, une maison d’arrêt (sur la commune de Varces-Allières et Risset), un peloton de gendarmerie de haute montagne, un centre des impôts et une succursale de la Banque de France. Varces abrite également le 93e régiment d'artillerie de montagne de l'Armée de Terre, seul régiment français à avoir la double spécificité artillerie et montagne[75].

Saint-Martin-d’Hères est d’autre part le siège du Centre d'études de la neige, une unité de recherche de Météo-France.

La commune de Grenoble est membre de la communauté d'agglomération Grenoble Alpes Métropole communément appelée La Métro.

Politique environnementale

L'Isère au niveau de Gières.
Le lion (Grenoble) parvenant finalement à dompter le serpent (l'Isère) après des siècles de luttes contre les crues de cette-dernière.

Les crues de l'Isère et du Drac ayant dramatiquement marqué l'histoire de Grenoble, l'AD Isère Drac Romanche a été créée en 1936 pour gérer la construction, la surveillance et l'entretien des digues et autres ouvrages anti-inondations dans le bassin grenoblois. Le Syndicat Mixte des bassins hydrauliques de l'Isère (Symbhi), créé en 2004, mène également des travaux pour prévenir tout risque de crues dangereuses de ces trois rivières. Les risques ne sont en effet pas totalement écartés : en 2001, la digue de la Taillat à Meylan menaçait de céder suite à une crue importante[76].

Pour prévenir tout nouveau risque (et notamment de crue bicentennale comme celle de 1859), les pouvoirs publics mènent actuellement l’ambitieux projet « Isère Amont » qui répond à ce souci de prévention tout en y intégrant des objectifs environnementaux. Ce projet répond ainsi à trois objectifs[77] : protéger d'une part les zones urbanisées face à une crue bicentennale et les zones agricoles face à une crue trentennale en redonnant de l'espace à la rivière en cas de crue grâce au principe des champs d'inondation contrôlée (CIC), effectuer d'autre part une mise en valeur environnementale (restauration de certains milieux naturels pour la préservation de la faune et de la flore locale), prendre en compte enfin l'aspect paysager et de loisirs (meilleur accès aux berges, faciliter la randonnée nautique…).

En juillet 2005, sous la conduite de la Métro, l’agglomération grenobloise a signé le premier plan climat local de France[78]. À l'horizon 2014, il définit un objectif "3X14", à savoir une diminution d’au moins 14 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005, une diminution de 14 % de la consommation énergétique par habitant par rapport à 2005 et une augmentation de la part des énergies renouvelables pour atteindre 14 % de la consommation énergétique totale de l’agglomération. Il regroupe aujourd'hui 70 partenaires (collectivités territoriales, organismes publics, entreprises, associations…).

En 2004, la Métro a mis en place un observatoire du plan climat local en vue d'accompagner et d'évaluer les actions du plan climat. Par ailleurs, depuis 2009, un appel à projets, Climat +, est ouvert aux partenaires afin de proposer des actions collectives qui contribuent aux objectifs fixés par les acteurs.

Les premiers résultats pour la période 2004/2007 montrent, sur le territoire de la Métro, une baisse de 4,8 % des consommations énergétiques et de 7 % des émissions de CO2.

Par ailleurs, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie et Eco-Emballages ont attribué en 2008 à la Métro le label Qualitri pour ses efforts dans le domaine de la collecte et du traitement des ordures ménagères. Elle est la seule collectivité de plus 400 000 habitants à avoir reçu ce label en 2008 qui apprécie à la fois le service rendu à l'usager, la maîtrise des coûts, la préservation de l'environnement et les actions réalisées pour améliorer les conditions d'hygiène et de sécurité du personnel des ordures ménagères[79]. Fin 2010, la Métro a créé le personnage d'un super-héros appelé "SuperTri" (auparavant connu sous le nom de "SuperTiti") avec pour objectif une sensibilisation accrue de la population à la question du tri sélectif[79].

La ville de Grenoble est également mobilisée en faveur du développement durable, suite à une délibération "Grenoble, Facteur 4" qui vise à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050[80]. Les différentes actions engagées concernent les domaines des transports, de l’énergie mais également le bâti actuel (sur le modèle de l’opération d'amélioration thermique menée sur les immeubles des Grands Boulevards). Les nouveaux quartiers doivent également répondre aux principes du développement durable : déplacements doux, mixité des usages et performance énergétique.

Cette politique a été récompensée par de nombreux prix reçus en 2009 et 2010 : grand prix national Ecoquartier pour la ZAC De Bonne, lauréat des Rubans du développement durable, Guidon d'Or pour l'action en faveur du « réflexe vélo », champion de la Ligue EnR France pour les catégories solaire et bois-énergie, Marianne d'Or du Développement Durable.

Fiscalité communale et départementale

Les taux de fiscalité directe locale de la commune et de la communauté d’agglomération pour l'année 2010 sont les suivants. Ces taux regroupent le taux de la taxe d'habitation, le taux foncier bâti, le taux non foncier bâti et le taux de la taxe professionnelle.

Taux de fiscalité directe en 2010

Taxe Grenoble La Métro
d'habitation 21,52 % 0,695 %
foncière sur le bâti 36,73 % 1,37 %
foncière sur le non-bâti 84,42 % 3,29 %
professionnelle 0 % 23,6 %
Sources des données : Site du ministère de l'Intérieur, Fiscalité locale[81],[82]. Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale

Par ailleurs, au niveau départemental, le taux de la taxe d'habitation s'élevait en 2010 à 7,10 %, le taux foncier bâti à 11,81 % et le taux foncier non bâti à 35,19 %[83]. Pour le niveau régional, le taux foncier bâti s'élevait à 2,12 % et le taux foncier non bâti à 5,28 %[84].


Relations internationales

Jumelages

Depuis les années 1960, Grenoble s’est engagée dans des accords de jumelage afin de concrétiser son attachement à ses populations d’origine étrangère et favoriser les échanges culturels, scolaires et sportifs[85].

Au 12 avril 2011, Grenoble est jumelée avec :

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La commune de Catane en Italie
La commune de Essen en Allemagne
La commune de Stendal en Allemagne
La commune de Halle en Allemagne
La commune de Oxford au Royaume-Uni
La commune de Phoenix aux États-Unis
La commune de Kaunas en Lituanie
La commune de Sfax en Tunisie
La commune de Constantine en Algérie
La commune de Corato en Italie
La commune d'Innsbruck en Autriche

Coopération

« Maison de l'International » de Grenoble au sein de l'hôtel de Lesdiguières.

Par ailleurs, Grenoble a signé des contrats de coopération, fondés sur l’échange de savoir-faire et d’expériences entre collectivités françaises et étrangères[86] : en 1996, avec le district de Bethléem dans les Territoires palestiniens ; en 1998, avec Suzhou en Chine ; en 1999, avec Ouadagoudou au Burkina Faso et en 2004 avec Sevan en Arménie.

Représentations consulaires

Grenoble compte également les consulats d'Algérie, de Tunisie, de San Marin, d'Italie et de Grèce[87].

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Grenoble depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 166 037 habitants. En 2008, Grenoble était la troisième ville-centre la plus dense de France, après Paris et Lyon, avec 8 640,9 hab./km2. Ceci est dû essentiellement à la relative petite taille de la commune (18,13 km2) en comparaison avec les villes de même importance (à l'exception de Nancy) ; à part la colline de la Bastille, tout le territoire est urbanisé. C'est également une ville cosmopolite ; 40 nationalités étrangères étaient présentes dans la ville en 2006[88] (chercheurs internationaux, étudiants étrangers…). La population de l'agglomération grenobloise connaît une très forte augmentation durant le XXe siècle, liée au développement industriel de la ville, surtout après la Seconde Guerre mondiale, durant les années 1960 et 1970. L'agglomération de Grenoble connaît alors une des croissances les plus importantes parmi les villes de France, passant de 261 000 à 389 000 habitants entre 1962 et 1975. Cette croissance s'est ensuite fortement ralentie à partir de la fin des années 1970, pour arriver à une croissance plutôt faible aujourd'hui, même si le rythme tend à s'accélérer légèrement.

La population n'en est pas moins fortement mobile, en raison de son statut de grand centre scientifique et universitaire. Début 2007, 80 % des Grenoblois n'étaient pas dauphinois d'origine[68]. D'autre part, la population de l'agglomération se renouvelle par tiers tous les dix ans[68]. En 2008, Grenoble comptait 156 659 habitants. La commune occupait le 16e rang au niveau national, comme en 1999, et le 1re au niveau départemental sur 533 communes.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 20 019 20 654 22 129 23 602 24 888 28 969 30 824 27 963 31 340
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 32 799 34 726 40 489 42 660 45 426 51 371 52 484 60 439 64 002
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 68 615 73 022 77 438 77 409 85 621 90 748 95 806 102 161 116 440
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 156 707 161 616 166 037 156 637 150 758 153 426 156 107 156 793 156 659
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[89], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[90],[91]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,5 %). On note un pic des 15-29 ans dû à la présence d'un campus universitaire.

À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 48,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 33,9 %, 30 à 44 ans = 20,3 %, 45 à 59 ans = 14,9 %, plus de 60 ans = 16,2 %) ;
  • 51,6 % de femmes (0 à 14 ans = 13 %, 15 à 29 ans = 31,3 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 16 %, plus de 60 ans = 22,2 %).
Pyramide des âges à Grenoble en 2007 en pourcentage[92]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90  ans ou +
1,2 
5,7 
75 à 89 ans
9,4 
10,1 
60 à 74 ans
11,6 
14,9 
45 à 59 ans
16,0 
20,3 
30 à 44 ans
17,6 
33,9 
15 à 29 ans
31,3 
14,8 
0 à 14 ans
13,0 
Pyramide des âges du département de l'Isère en 2007 en pourcentage[93]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
5,2 
75 à 89 ans
7,9 
12,0 
60 à 74 ans
12,7 
19,6 
45 à 59 ans
19,6 
21,8 
30 à 44 ans
21,0 
20,7 
15 à 29 ans
19,2 
20,4 
0 à 14 ans
18,6 

Immigration

La rue Saint-Laurent au cœur du quartier du même nom, le quartier « italien » de la ville, où se trouve de nos jours la Radio Italienne de Grenoble.

Historiquement, la ville de Grenoble n’est pas terre d’immigration. Au contraire, le Dauphiné était davantage un territoire que l’on quitte. La ville ne parvenait pas à maintenir ou accueillir des talents (à l’image d’Henri Beyle quittant la ville pour Paris durant son adolescence). Ainsi, le premier recensement utilisable, effectué en 1851, ne comptabilise à Grenoble qu’entre 700 à 800 étrangers, soit entre 2,25 à 2,5 % de sa population[94]. Durant le siècle qui suit toutefois, l’histoire migratoire grenobloise change radicalement et la ville accueille massivement des populations originaires de régions diverses, faisant de Grenoble une ville « des plus cosmopolites de France »[94].

La première vague massive d'immigration vers Grenoble commence à partir de la Belle Époque mais accélère fortement durant l’entre-deux-guerres. On dénombre ainsi 913 immigrés en 1881, 2 342 en 1891, 2 663 en 1901, 4 584 en 1911, 5 687 en 1921 et finalement 19 710 en 1931. La population immigrée représente alors 18 % de la population (la moyenne, en France, étant alors à 7 %)[94]. L’essentiel de ces migrations (85 % des étrangers en 1931) provient alors des pays du Sud de l’Europe, à savoir l’Espagne, la Grèce, le Portugal mais surtout l’Italie où les immigrés, d’abord venus du Piémont et ensuite des Pouilles (et notamment de la région de Corato), représentent 15 % de la population grenobloise en 1931 et plus des deux tiers de l'immigration.

Les Grecs constituent une communauté particulièrement riche dans la capitale des Alpes[95]. On distingue plusieurs vagues :

– la première date du lendemain de la Première Guerre mondiale, contraints de fuir le génocide qui a touché également les Arméniens, les Grecs d'Asie Mineure qui ont pu échapper aux massacres, ont trouvé refuge sur les plages du Pirée.

Sur place, les entrepreneurs européens et autres les ont recrutés pour répondre au manque de main d’œuvre. C'est ainsi que se sont constituées les « pionniers », les premières communautés helléniques à travers le monde et plus particulièrement en France à Grenoble.

– la deuxième vague se situe au lendemain de la seconde guerre mondiale, où de nombreux opposants ont fui la guerre civile. Ils ont rejoints les communautés déjà constituées ;
– la troisième vague se situe dans les années 1950-60 et concerne les opposants au régime des Colonels. Il s'agit principalement d'intellectuels et de techniciens très qualifiés ;
– la dernière vague concerne les étudiants qui viennent depuis les années 1970 à nos jours, pour poursuivre leurs études à Grenoble. Une bonne partie trouve des emplois qualifiés sur place. Ils font souche dans la capitale des Alpes.

Plusieurs personnalités se distinguent comme Joseph Sifakis.

La répartition dans Grenoble montre une forte concentration dans la vieille ville (35,5 % d'étrangers rue Saint-Laurent, 41 % rue Chenoise, 48 % rue Très-Cloître, 71 % montée Chalemont en 1931) et une présence bien moins marquée dans les quartiers « bourgeois » (Île Verte, Préfecture, Victor-Hugo ou Gare). Les immigrés sont également très présents dans certaines communes de l’agglomération : à Fontaine, 38 % de la population est étrangère en 1931, à Saint-Martin-d'Hères, on atteint les 33,4 % à la même période[94].

Après la Seconde Guerre mondiale, la proportion d’immigrés chute lourdement. Ils ne représentent plus que 8,6 % de la population en 1946, la communauté italienne ayant vu pour sa part ses effectifs chuter de moitié. La reprise de l'immigration est cependant plus vive que dans le reste de la France, sans retrouver pour autant son importance d'avant-guerre. Surtout, cette immigration devient beaucoup plus diverse. De quatre communautés principales en 1946, on passe à plus de 21 en 1968[94]. Entre vieillissement et naturalisations, le « règne » de la communauté italienne se clôt, pour laisser surtout la place aux ressortissants des pays d'Afrique du Nord. Par ailleurs, la répartition spatiale est également fortement modifiée, ces nouvelles communautés s’installant désormais dans les Grands Ensembles édifiés durant les Trente Glorieuses. L’année 1979 voit ainsi pour la première fois davantage d’immigrés au sud de la commune que dans la vieille ville[94]. Ce phénomène est accentué par le dépeuplement de cette dernière et par une politique de réhabilitation tendant à chasser du centre les plus pauvres.

Le développement scientifique de ces dernières décennies a entraîné l’arrivée de nouvelles populations. L’agglomération abrite ainsi la deuxième communauté anglo-saxonne de France (après Paris) avec environ 10 000 membres[96]. Il s'agit souvent de cadres travaillant pour des entreprises internationales comme Hewlett-Packard, Caterpillar ou STMicroelectronics. Originaires d'Angleterre ou des États-Unis, ils sont principalement installés en vallée du Grésivaudan. Depuis quelques années, un magazine bilingue leur est dédié. Une partie de cette population n'est que de passage dans la région, de l'ordre de un à cinq ans. Le flux de nouveaux arrivants est aujourd'hui encore important.

Enseignement

Façade de l'ancienne chapelle des Jésuites aujourd'hui entrée du collège-lycée Stendhal.

L'académie de Grenoble regroupe les départements de l'Ardèche, la Drôme, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. Elle se situe toujours parmi les meilleures académies sur le plan national pour son taux de réussite au baccalauréat général[97].

Enseignement primaire et secondaire

La ville compte 109 écoles maternelles et élémentaires et 49 collèges. Grenoble possède aussi 53 lycées et 36 lycées professionnels[98].

La Cité scolaire internationale dans le quartier Europole.

Le lycée Stendhal est le plus ancien lycée de Grenoble. À l’origine collège des Jésuites, il prit le statut d'École Centrale en 1796, puis celui de lycée impérial en 1803. Stendhal y effectua ses études. Il est considéré comme l'un des plus prestigieux lycées de Grenoble.

Le second établissement réputé est le lycée Champollion. Il s’agit du second plus ancien lycée de Grenoble, inauguré pour la rentrée 1887. Au départ, l'établissement accueillait des élèves des classes enfantines (5-6 ans) aux classes préparatoires (Saint-Cyr et mathématiques spéciales), si bien que l'on pouvait y passer 13 ans de sa jeunesse. Au fil des décennies, il perdit ses classes primaires, puis son premier cycle, et vit gonfler le second cycle.

La cité scolaire internationale située dans le quartier Europole comporte un collège et un lycée publics. Elle permet aux élèves dotés d'un excellent niveau en langues étrangères, notamment les enfants de chercheurs et travailleurs étrangers, de bénéficier d'une scolarité bilingue et de la valider par l'OIB, un diplôme international équivalent au baccalauréat, en anglais, allemand, espagnol, italien, arabe ou portugais. Le cursus McLuhan propose aux élèves venant des États-Unis de poursuivre leur scolarité américaine. L'admission à la cité scolaire s'effectue en sixième ou en seconde, sur tests de langue. Chaque année, une pièce de théâtre en anglais est jouée par les lycéens au théâtre de Sainte-Marie d'en bas. De plus, les collégiens de la section allemande présentent deux soirées de théâtre chaque année. Le CDI partage sa salle de lecture avec la bibliothèque municipale internationale.

La ville accueille également un lycée hôtelier, qui est l'un des rares établissements en France à posséder son propre hôtel d'apprentissage, l'hôtel-restaurant Lesdiguières.

Enseignement supérieur

Entrée principale du lycée Champollion.

L'agglomération de Grenoble est un des grands centres d'enseignement supérieur en France (65 250 étudiants[99]), en particulier dans le domaine scientifique. 15 % d’entre eux sont des étudiants étrangers (cette proportion atteint 45 % pour les doctorants)[100]. Près de 50 000 étudiants[99] effectuent leurs études dans les différents établissements situés sur le campus unique de l’agglomération grenobloise.

Par deux fois, en 2009 et 2011, le magazine L'Étudiant a placé Grenoble en tête du palmarès des villes françaises où il fait bon étudier[101].

Classes préparatoires

Plusieurs lycées grenoblois disposent de classes préparatoires aux grandes écoles. Le lycée Champollion possède des classes préparatoires scientifiques, littéraires et commerciales. En 2007, environ 800 élèves y étudiaient. Le lycée Vaucanson propose également ce type de formation.

Les lycées Stendhal et des Eaux-Claires offrent par ailleurs des préparations aux concours de sciences politiques.

Le lycée privé catholique Itec Boisfleury Europe de Corenc possède également de nombreuses classes préparatoires dans les domaines scientifiques, commerciaux, infirmiers ou encore pour la préparation aux concours des grandes écoles.

Université
Article détaillé : Université de Grenoble.
Place centrale du campus.

L'université de Grenoble fut créée en 1339 par le dauphin Humbert II. Elle tenta dès sa naissance d'imiter la Sorbonne. On y enseignait le droit canonique, le droit civil, la médecine ainsi que les arts libéraux. Les étudiants bénéficiaient du gîte et du couvert, privilège appréciable à l'époque. Elle subit cependant une histoire à éclipse du XIVe au XIXe siècle due à la concurrence tenace de l'université de Valence créée en 1452 par Louis XI et à l'aura prestigieuse de l'université de Paris qui attirait en son sein les meilleurs étudiants.

Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier créa l'Université impériale, en fait une simple instance administrative. Grenoble devint le siège d'une académie qui regroupait en 1879, place de Verdun, les facultés de droit, lettres et sciences. Réactivée par la IIIe République, elle comptait environ 560 étudiants à la fin du XIXe siècle. Elle acquit une dynamique certaine avec le développement d'un tissu industriel né de la découverte de la Houille Blanche par Aristide Bergès en 1869. De cette époque date la mise en place d'un système triangulaire typiquement grenoblois, associant fortement l'université, la recherche et l'industrie. Ce système favorisa l'émergence des premiers grands établissements scientifiques, comme l'École de papeterie ou l'ex-Institut électrotechnique devenu l'INPG puis Grenoble INP.

En 1970, l'université de Grenoble fut scindée en trois établissements :

À partir de 2005 un projet de groupement des trois universités de l'agglomération ainsi que de celle de Savoie, de l'INPG et de l'IEP est lancé, aboutissant à la création d'un « établissement public de coopération scientifique », statut administratif actuel. Les acteurs universitaires se sont donc fédérés autour d'un pôle de recherche et d'enseignement supérieur « Grenoble Universités »[103]. Un résultat de ce rapprochement est la création en 2009 d'un collège doctoral unique, réunissant les treize écoles doctorales issues des université Joseph-Fourier, Pierre Mendès-France, Stendhal, Savoie et Grenoble INP (auxquelles s'ajoute l'école doctorale de philosophie co-accréditée avec l'université de Lyon-3), et de leurs 3 500 doctorants[104], et qui délivre depuis un doctorat de l'université de Grenoble.

La constitution d'un PRES devenait également nécessaire dans le cadre du Plan campus lancé par le gouvernement. Fédérés sous le label « Grenoble Université de l'Innovation » (GUI), les acteurs universitaires grenoblois se sont vus allouer 400 millions d'euros par l'État. L'université de Grenoble est donc reconnue comme l'une des douze « pôles universitaires d’excellence » de niveau international. Le projet grenoblois prévoit, outre la rénovation de certains bâtiments, la création de cinq nouvelles écoles (telles une école professionnelle supérieure ou encore une école européenne)[105].

Par ailleurs, une université populaire a été inaugurée en 2007 sur le modèle de l'université populaire de Caen.

À noter que l'important campus universitaire de Saint-Martin-d-Hères et Gières dispose de sa propre gare, la gare SNCF de Grenoble-Universités-Gières reliée par la ligne de tramways B.

Autres établissements
Grenoble école de management.

Grenoble comprend également plusieurs grandes écoles :

Grenoble compte également deux écoles de commerce. Le groupe Grenoble École de management (GEM) tout d'abord, qui propose des cursus de formation après classe préparatoire et bac+2/+3. GEM, fort de ses 27 années d'ancienneté s'affiche comme la septième école supérieure de commerce de France[109]. Une école privée non reconnue par l'État appelée Wesford existe également (située dans les anciens locaux de la chambre de commerce).

Un institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) se trouve également à Grenoble. Le Centre universitaire d'enseignement et de formation des adultes (CUEFA) est dédié à la formation tout au long de la vie professionnelle. Il accueille chaque année environ 3 000 auditeurs dans ses différentes formations. L'UIAD (l'université-Inter Ages du Dauphiné) propose quant à elle des cours aux seniors.

Les arts graphiques sont représentés par l'école supérieure d'art de Grenoble et l'école nationale supérieure d'architecture de Grenoble. Enfin, le Conservatoire à rayonnement régional de Grenoble assure une formation musicale de grande qualité.

Manifestations culturelles et festivités

Plusieurs festivals, dans divers domaines, se déroulent à Grenoble.

Domaine musical

Parmi les principaux événements musicaux, il est à noter la présence du festival Rocktambule qui a lieu chaque année en octobre. Étaient également organisés jusqu'en 2010 le Grenoble Jazz festival, qui avait lieu chaque année en mars, et le Festival 38e Rugissants, consacré aux musiques du monde et à la création musicale contemporaine depuis 1989[110] et qui se déroulait dans divers lieux de concert de la ville courant novembre. Il accueillait des musiciens de renom et avait un retentissement international.

En 2011, le Festival 38e Rugissants fusionne avec le Grenoble Jazz Festival pour donner naissance à un nouvel événement : Les Détours de Babel, festival des musiques du monde contemporain. La première édition s'est déroulée de 8 au 23 avril 2011.

Domaine cinématographique

Festival du Court Métrage en Plein Air de Grenoble, Place Saint André.

Le festival du film court en plein air a lieu début juillet (du 6 au 10 juillet en 2010 pour la 33e édition[111] du Festival du Court Métrage en Plein Air de Grenoble) sur la place Saint André et dans la salle Juliet Berto et met sur le devant de la scène le genre cinématographique du court métrage.

Début novembre sont organisées les Rencontres du cinéma de montagne au Summum qui réunissent des alpinistes, des guides, des réalisateurs pour des rencontres avec le public autour de projections ayant traits à des événements ou exploits dans le domaine de l'alpinisme.

En 2008 a été organisée la première édition du festival "Justice à l'écran", à l'initiative du Conseil général de l'Isère, sous la présidence de Robert Badinter[112].

Arts du spectacle

La ville de Grenoble organise le Cabaret Frappé qui a lieu la deuxième quinzaine de juillet, dans le Jardin de Ville. Il offre aux Grenoblois une programmation éclectique présentant des artistes d'horizons différents (confirmés ou novices) et attire plus de 50 000 personnes chaque année en moyenne[113].

Par ailleurs, le Festival international du cirque de Grenoble est organisé depuis 2002 chaque année pendant quatre jours fin novembre, au sein du palais des sports de Grenoble. Il reçoit les plus grands numéros internationaux du moment. Depuis 2004, il est présenté par Jean-Pierre Foucault[114].

Autres manifestations

Parmi les autres événements organisés à Grenoble, on peut tout d'abord noter la présence du "Millésime" [115], et qui est à la fois un festival œnologique, un festival musical et un marché aux vins en centre ville pendant la deuxième quinzaine d'octobre. C'est le 1er festival œnophile de France (16e édition).

Dans un autre registre les "États Généraux du renouveau" (ancien "forum Libération" de Grenoble) se déroulent sous forme de débats publiques consacrés au devenir de notre société et sont organisés à plusieurs reprises depuis 2007 à Grenoble par le quotidien Libération. Cette manifestation organisée en 2007, 2008, 2010 et 2011 se déroule traditionnellement dans les locaux de la MC2.

Chaque année a lieu enfin une fête foraine qui débute le samedi des Rameaux et dure trois semaines, la plus importante après la Foire du Trône, la Foire des Rameaux. Elle se déroule depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale sur l'esplanade de la Porte de France.

Santé

Le CHU Albert-Michallon.

Grenoble comprend plusieurs établissements hospitaliers publics regroupés au sein du « CHU de Grenoble ». Ainsi l'agglomération dénombre quatre sites dépendant du CHU. Au nord de l'agglomération, sur la commune de La Tronche se trouve l'hôpital Albert-Michallon. D'une capacité de 1 076 lits, il regroupe essentiellement des pôles cliniques en médecine et en chirurgie, un service d'accueil des urgences des adultes et des pôles d'imagerie médicale et de biologie (Institut de biologie et de pathologie mis en service en 2010). Toujours sur la même commune se situe l'hôpital de La Tronche, il comprend le tout nouvel hôpital couple enfant (mis en service en 2008) qui regroupe les services de gynécologie, d'obstétrique, de pédiatrie et de néonatologie. Le site de l'hôpital de La Tronche rassemble aussi des services de gériatrie, de neurologie et de psychiatrie représentant un total de 567 lits. Au sud de l'agglomération, à Échirolles, se trouve l'hôpital Sud d'une capacité de 340 lits. Ce site gère les services de chirurgie orthopédique et la traumatologie du sport, avec un accueil des urgences de jour dans cette discipline. Depuis août 2009 l'hôpital Sud a été rejoint par l'institut de rééducation anciennement implanté sur le plateau des Petites-Roches à Saint-Hilaire-du-Touvet.

De nombreuses cliniques se répartissent également sur le territoire : le Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble (clinique d'Alembert, clinique des Eaux-Claires, institut de cancérologie Daniel Hollard), la clinique des Alpes, la clinique du Mail à Grenoble, ainsi que la clinique Belledonne à Saint-Martin-d'Hères et la clinique Médicèdre à Echirolles (anciennement clinique des Cèdres à Grenoble).

La ville de Grenoble a obtenu la première place du troisième Palmarès santé, publié par la revue Impact médecine en 2008. Le CHU de Grenoble a été désigné comme le plus sûr de France en dehors de Paris par L'Express et 5e au niveau national[116] en 2009.

Sports

La patinoire Pôle Sud.
L'anneau de vitesse dans le parc Paul-Mistral.

Les principaux lieux actuels de manifestations sportives sont :

  • le stade des Alpes, d'une capacité de 20 068 places et considéré lors de son inauguration comme un des stades les plus modernes de France[117] ;
  • la patinoire Pôle Sud ; sa capacité d'accueil de spectateurs est de 3 496 places assises (plus grande patinoire en capacité de la Ligue Magnus[118]) dans la halle sportive ;
  • le stade Lesdiguières, d'une capacité d'accueil de 12 000 places.

Par ailleurs, de nombreux équipements sportifs pour les Jeux olympiques d'hiver de 1968 subsistent encore aujourd'hui construits, dont :

  • le palais des sports situé dans le parc Paul-Mistral. Grenoble n'a eu de cesse, depuis les jeux de 1968, d'accueillir de grands événements sportifs prouvant ainsi la capacité d'organisation et d'adhésion de sa population aux grandes « messes » du sport : championnats d'Europe indoor d'athlétisme, Coupe Davis, Masters de la perche, championnats du monde de boxe, matches internationaux de basket-ball, de volley-ball, de handball ou de hockey sur glace, compétitions internationales de gymnastique ou de patinage sur glace, critérium cycliste du Dauphiné Libéré, six jours cyclistes, jumpings internationaux, etc. Il est aussi utilisé comme salle de spectacles. Selon la configuration du plateau, il peut accueillir près de 12 000 spectateurs ;
  • l'anneau de vitesse situé dans le parc Paul-Mistral et servant aujourd'hui de piste de roller ;
  • la halle Clemenceau, ancienne patinoire pouvant atteindre 2 042 places en configuration (basket, hand, volley). Reconfigurée en salle omnisports, elle est située dans le parc Paul-Mistral à proximité du palais des Sports et du stade des Alpes ;
  • les pistes olympiques hommes et femmes à la station de Chamrousse ;
  • le tremplin de saut à ski de Saint-Nizier-du-Moucherotte, aujourd'hui désaffecté ;
  • la vasque olympique située dans le parc Paul-Mistral. Elle fut rallumée à l'occasion des passages des flammes olympiques des Jeux olympiques d'hiver de 1992 et 2006, ainsi que pour la célébration des 40 ans des JO en février 2008 ;
  • la salle d'escalade Espace Vertical sur le site Bouchayer-Viallet représente une activité de montagne en plein essor, ainsi que la Via ferrata de Grenoble sur la colline de la Bastille. De plus, de nombreux sites naturels d'escalade sont répartis dans les trois massifs entourant la ville, représentant des milliers de voies tous niveaux confondus.

Toutefois l'image du sport grenoblois ne se limite pas aux sports d'hiver. La capitale des Alpes est riche de trois-cent-cinquante clubs exerçant dans soixante-cinq disciplines différentes représentant 33 000 athlètes licenciés et 1 800 cadres dirigeants. Un Grenoblois sur trois pratique une activité sportive de compétition ou de loisir. Grenoble a par ailleurs reçu le Tour de France à 34 reprises entre 1903 et 2008, ce qui la situe au cinquième rang des villes de province (ex-æquo avec Caen et Nice[119]).

Les clubs grenoblois les plus connus sont :

Sport Club Division Enceinte sportive
Football Grenoble Foot 38 (GF38) CFA 2 Stade des Alpes
Hockey sur glace Brûleurs de Loups Ligue Magnus Patinoire Pôle Sud
Rugby FC Grenoble Pro D2 Stade Lesdiguières
Aviron Aviron Grenoblois 39 quai Jongkind, Pont d'Oxford

Médias

Siège de la rédaction du Dauphiné libéré à Grenoble.

Chaînes de télévision

Le bassin grenoblois bénéficie de la présence de nombreuses télévisions locales. France 3 (avec France 3 Alpes et l’édition locale France 3 Grenoble) domine historiquement l'information locale.

Le 20 novembre 2005 a cependant été lancée la chaîne d’information locale privée TéléGrenoble, devenue en 2011 TéléGrenoble Isère. Elle propose des reportages d'actualités locales. En outre, début 2008, l'ancien rédacteur en chef du 6 minutes édition Grenoble a lancé Grenews.com, une webTV d'information locale.

Radios

Il existe plusieurs radios locales basées à Grenoble et dans sa région en plus des stations nationales dont les plus importantes sont France Bleu Isère et Alpes 1.

On peut également citer la présences des stations Radio Campus Grenoble, Radio Malherbe Grenoble (R.M.G), RCF, Max FM, Hot Radio, New's FM, Radio Grésivaudan, Radio Kaléidoscope et Radio Kol Hachalom.

Presse écrite

La presse locale est quant à elle dominée par le quotidien régional Le Dauphiné libéré, fondé en 1945 en remplacement du Petit Dauphinois jugé trop proche de l’occupant pendant la guerre, et dont le siège est à Grenoble. Ce quotidien fait partie du groupe Est Bourgogne Rhône Alpes. Son tirage quotidien est d'environ 300 000 exemplaires et sa zone de diffusion s’étend sur les anciennes provinces du Dauphiné et de la Savoie, mais également l’Ain (Pays de Gex), le Vaucluse (Vaucluse matin) ainsi que la vallée de l'Ubaye dans les Alpes de Haute Provence.

Le quotidien gratuit 20 minutes offre une édition locale à Grenoble depuis 2010. De nombreux autres journaux gratuits d’information sont distribués depuis quelques années : l'hebdomadaire du mercredi Grenews.com ainsi que Grenoble & moi. Le choix de journaux locaux et de magazines est également étoffé par Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, Le Petit Bulletin, Les Antennes (le gratuit citoyen de la région grenobloise), le Guide du dahu, et Minizou.

Les collectivités locales éditent deux bimensuels officiels gratuits et distribués dans les boîtes aux lettres, Les Nouvelles de Grenoble et le Métroscope, ainsi que le mensuel Isère Magazine.

Internet

En ce qui concerne les médias locaux sur la toile, on retrouve le site du Dauphiné libéré, de TéléGrenoble Isère, de GreNews ainsi que GreBlog MonGrenoble.

Début 2011, la commune de Grenoble a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@@ » pour la troisième année consécutive après avoir reçu également fin 2010 le Trophée de la Communication récompensant le meilleur site internet des villes de plus de 40 000 habitants[121]. Grenoble propose également un accès Wifi gratuit pour ses habitants en équipant trois parcs du centre-ville (Jardin de Ville, Jardin des plantes et Parc Paul Mistral), trois places (Grenette, Victor-Hugo et Saint-André) ainsi que quatre bibliothèques[122].

Cultes

Le clocher porche de la cathédrale (au centre) et l'ancien évêché (à gauche).

Les Grenoblois disposent de plusieurs lieux de cultes chrétiens, israélite, musulman et bouddhique.

Cultes chrétiens

Culte catholique

Le diocèse de Grenoble-Vienne compte six paroisses à Grenoble[123] réparties au sein de trois doyennés et disposant à Grenoble de 18 lieux de culte catholique.

Le doyenné « Centre-Ville » compte trois paroisses : la paroisse Notre-Dame de l'Espérance dispose de six lieux de culte (les églises Notre-Dame Réconciliatrice, Saint-André, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Luc et Saint-Vincent-de-Paul)[124], la paroisse Christ-Roi des deux églises Saint-François-de-Sales et Saint-Jacques[125], et la paroisse Saint-Paul-sans-frontières de deux lieux de culte : l'église Saint-Paul et la chapelle de Beauvert[126].

Le doyenné « Ceinture ouest » est couvert par la paroisse Jean XVIII qui dispose de cinq lieux de culte : les églises Sacré-Cœur, Saint-Bruno, Saint-Jean, Saint-Pierre et la mission italienne Sainte-Claire[127].

Le doyenné « Ceinture est » regroupe deux paroisses : la paroisse Sainte-Trinité dispose de trois lieux de culte dont deux églises à Grenoble (le centre œcuménique Saint-Marc et le relais 3V « Villeneuve - Village olympique - Vigny-Musset »)[128], et la paroisse Saint-Thomas dispose de sept lieux de culte dont l'église œcuménique Saint-Augustin à Grenoble[129].

Culte mormon

Organisée en 1926 à Grenoble, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dispose d'un lieu culte, la paroisse de Grenoble[130].

Cultes protestants

Le culte protestant à Grenoble est principalement organisé autour de l’église réformée de Grenoble, qui appartient à l'Union nationale des Églises réformées de France. L’église dispose d’un lieu de culte principal situé rue Hébert et rassemble sur l’agglomération grenobloise près de 1 400 familles, soit près de 4 000 personnes[131]. On y trouve également le diaconat protestant de Grenoble, service d’entraide aux plus démunis.

L'association de l'église anglicane de Grenoble a par ailleurs été fondée à Grenoble en 1966. À l’origine sous l’autorité de l’aumônier de Lyon, elle est devenue une aumônerie autonome en 1994[132].

On trouve également à Grenoble diverses Églises Protestantes Évangéliques, dont la majeure partie s'identifient au Conseil National des Évangélique de France, l’Église Protestante Évangélique de Grenoble, l’assemblée de Dieu de Grenoble, l’église chrétienne évangélique, l’église évangélique, l’église évangélique de Pentecôte, le Foyer Évangélique Universitaire de Grenoble ainsi que l’église évangélique baptiste de Grenoble,... Dans l'agglomération grenobloise, nous trouvons également l’Église Protestante Évangélique de Seyssinet-Pariset, d'autres sur Eybens, Fontaine et Échirolles. Il y a d'autres Églises Évangéliques indépendantes qui ne font pas partie du CNEF comme par exemple : l’église évangélique mouvement missionnaire mondial, etc...

Culte israélite

La communauté juive grenobloise comprend plusieurs organisations: l'association cultuelle Zekhout Abot, l'association consistoriale juive de Grenoble, ainsi que la Communauté Juive Libérale de Grenoble-Dauphiné (Beit haOr).

Culte musulman

Les Grenoblois de religion musulmane disposent de dix lieux de culte : centre-ville (mosquée du centre culturel musulman de Grenoble), quartier Alma (mosquée Al Fath), quartier Mistral (mosquée Abou Bakr), quartier Teissere (mosquée de Teissère), quartier Villeneuve (mosquée Al Kawthar, mosquée Tawba, mosquée turque), mosquée des Baladins, mosquée de st Bruno, mosquée turc du centre ville[133].

Culte bouddhique

Se trouve à Grenoble une association culturelle bouddhiste laïque, à la pagode Hoa Nghiem, un cercle de pratique affilié à l'institut Karma Ling (le Sangha Loka) ainsi qu'un Centre d'études bouddhiques.

Économie

Repères

Centre européen des nanotechnologies Minatec.

L’économie grenobloise a commencé son développement au XVIIe siècle et XVIIIe siècle autour de l’industrie gantière. Au cours du XIXe siècle, la ville s'est progressivement industrialisée. Grenoble et sa région sont pionnières en matière d'hydro-électricité : quelques carrières, de l'industrie de transformation mais surtout la houille blanche. Grenoble organisa ainsi l'exposition internationale de la houille blanche en 1925. Toutefois, dans le courant du milieu du XXe siècle, la ville connaît un certain déclin industriel, bien que son industrie du gant soit réputée dans le monde entier (Gant Perrin, etc.).

En 2006, la ville de Grenoble compte 10 700 établissements (dont 120 établissements de plus de 50 salariés) totalisant 91 800 emplois (dont 53 100 emplois dans le secteur privé). Environ 1 500 entreprises sont créées chaque année (taux de création d'activité annuel de 14 %), et plus de 8 000 emplois ont été créés entre 1999 et 2006. Le secteur tertiaire représente 88 % du tissu économique grenoblois et 83 % des emplois[134].

L’économie de Grenoble est par ailleurs caractérisée par le poids important dont jouissent les administrations publiques territoriales avec la présence entre autres de la préfecture, de la mairie, du conseil général, de l’intercommunalité, du centre hospitalier ou encore des trois universités.

Secteur secondaire

Depuis plusieurs décennies, la ville s'est réorientée et elle est réputée aujourd'hui pour être un important pôle de recherche scientifique (universités, Synchrotron, etc.). Grenoble est impliquée dans quatre pôles de compétitivité: les pôles mondiaux LyonBiopole (biotechnologie, diagnostic et vaccins) et Minalogic (microtechnologies, nanotechnologies et logiciels embarqués), le pôle national Tenerrdis (énergies renouvelables) et le pôle à vocation mondiale Axelera (chimie et environnement)[135]. Elle accueille en outre plusieurs entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies (STMicroelectronics, Sun Microsystems, Hewlett-Packard, Schneider Electric, R&D France Télécom, etc.). D'autres grandes sociétés y ont leur siège comme Teisseire et les Éditions Glénat.

La commune de Grenoble comprend environ 12 000 emplois industriels.

Services

Galerie commerciale dans l'espace Comboire.

Grenoble compte sur son territoire trois centres commerciaux importants : Grand'Place, complexe de 140 boutiques au sud de la ville en limite de la commune d'Echirolles, le très innovant centre commercial de la caserne de Bonne avec 53 boutiques et K'Store, le plus petit (16 boutiques), mais le plus ancien. Le centre-ville comprend quant à lui de nombreux petits commerces en particulier dans ses zones piétonnières. De nombreuses enseignes plus importantes se sont également implantées dans le centre-ville telles que les Galeries Lafayette, une Fnac ou encore Nespresso. L’agglomération grenobloise comprend finalement trois énormes zones commerciales : l’espace Comboire à Echirolles, « Porte du Grésivaudan » à Saint-Martin-d’Hères et « Cap des H » à Saint-Egrève. L’on peut noter également que l'hypermarché le plus rentable de France est le Carrefour de Meylan, qui ne couvre « que » 8 200 m2 mais génère 26 402 euros de chiffre d'affaires annuel par m2[136].

Le tourisme représente aussi une part non négligeable de l'économie locale avec les nombreuses stations de sports d'hiver implantées dans la région. La ville comprend en 2010 un ensemble de 32 hôtels (deux « une étoile », 20 « deux étoiles », neuf « trois étoiles » et un « quatre étoiles ») [35]. Plusieurs hôtels sont également en construction, dont le Grand Hôtel « quatre étoiles » en centre-ville, afin de diversifier et compléter l’offre hôtelière de la commune.

Économie sociale et solidaire

L’économie sociale et solidaire représente sur le territoire grenoblois 14 % des établissements employeurs (associations, coopératives, mutuelles) et comptabilise 16 % des salariés à Grenoble. Le secteur connaît une progression importante avec une forte création d'emplois de plus de 20 % ces dix dernières années[137].

La ville de Grenoble est engagée depuis mars 2009 dans le projet européen « Urban Nose » devant contribuer au développement de l'économie solidaire dans les territoires partenaires. Différentes initiatives sont également menées tel l'événement YESS! au sein duquel participent 150 associations, coopératives et mutuelles.

Économie parallèle

Siège des Éditions Glénat

L'économie parallèle est implantée à Grenoble avec dans l'histoire de cette économie entre autres la présence de Cosa Nostra, dont des membres y furent arrêtés en 1992 (Giacomo Pagano et Calogero Pulci)[138]. La présence de plusieurs milieux mafieux et de réseaux de petite et grande délinquance a plusieurs fois été le sujet de procès, de faits divers et de la une des journaux nationaux ou locaux[139].

Revenus de la population et fiscalité

Le revenu médian par ménage grenoblois en 2008 est de 19 759 € par an, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 18 129 € par an[140]. Le revenu net déclaré moyen par ménage était quant à lui de 24 703 € (23 450 € pour la moyenne nationale). Au niveau de la fiscalité, 59,9 % des ménages étaient imposables à Grenoble, contre 54,2 % au niveau national. D’autre part, on dénombre 867 Grenoblois redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Grenoble est de 5 589 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des redevables grenoblois de l'ISF est estimé à environ 1 469 306 €/an[141].

Emploi

L’unité urbaine grenobloise compte une population active totale d’environ 251 486 individus[142] sur les 25,5 millions du pays. Le taux annuel moyen de variation de l’emploi total entre 1999 et 2008 a été de 1,5 %. Le taux d'activité entre 15 et 64 ans en 2008 est de 70,1 %, ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui est de 71,6 %. Le nombre de chômeurs est de 18 125 en décembre 2010. Grenoble compte 44,5 % d'actifs au sein de sa population ainsi que 16,3 % de retraités, 31,9 % de jeunes scolarisés et 7,3 % d'autres personnes sans activité[143].

Le taux de chômage, après avoir fortement diminué entre 1999 et 2008, a subi comme partout en France les effets de la crise économique internationale. Cependant, depuis 2010, il est reparti à la baisse (7,4% sur la zone d'emploi au 4e trimestre 2010).

Évolution du taux de chômage de la zone d'emploi

Année (au T1) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Grenoble 10,5 % 9,3 % 7,2 % 7,2 % 7,7 % 8,1 % 7,6 % 7,8 % 7,2 % 6,1 % 7,4 % 8,1 %
Sources des données : Insee[144]

Au sein de la ville de Grenoble, les emplois sont répartis de la manière suivante :

Répartition par domaine d'activité

  Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Grenoble 0 % 4,9 % 21,4 % 26,3 % 29,2 % 18,2 %
Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : Insee[145]

Entreprises de l'agglomération

Le tissu économique grenoblois est caractérisé par une place prépondérante donnée à l’industrie et aux services aux entreprises (représentant 4 901 établissements fin 2003, soit 39 % des établissements implantés sur l’agglomération de Grenoble[146]). En 2008, 33,3 % des établissements comprenaient de 1 à 9 salariés tandis que 9,8 % comptaient 10 salariés ou plus. L’unité urbaine de Grenoble comptait au total 31 364 établissements dont voici la répartition :

Répartition des établissements par secteur

Grenoble France
Agriculture 0,8 % 12,6 %
Industrie 5,9 % 5,8 %
Construction 9 % 9,2 %
Commerce et services divers 64,9 % 58,1 %
Administration publique, enseignement, santé et action sociale 19,3 % 14,3 %
Sources des données : INSEE[147]

Grenoble bénéficie, de par son statut de technopole européenne, de la présence importante sur son territoire de grands groupes industriels, fleurons de l’économie locale et nationale, implantés à l’international et souvent leaders sur leurs marchés. Les trente plus grandes entreprises de la région grenobloise sont (en 2010), par ordre d'importance[148]:

Employeurs Nombre d’employés
Domaine
STMicroelectronics, Grenoble et Crolles 5 937 Fabrication de circuits intégrés pour télécom multimédia, R&D
Schneider Electric, agglomération grenobloise 4 899 Centre de recherche, fabrication de matériel de distribution électrique et automatismes industriels
Caterpillar France, Grenoble et Echirolles 2 311 Construction de matériel de terrassement et travaux publics
Hewlett-Packard France, Eybens 1 871 Traitement numérique de l'information
BD, Pont-de-Claix 1 748 Matériel médico-chirurgical
Orange, agglomération grenobloise 1 600 Téléphonie fixe, mobile, internet, services aux entreprises
Sémitag, Eybens 1 488 Transport public de voyageurs
Carrefour, agglomération grenobloise 1 372 Hypermarchés
Orange Business Services IT&L@bs, Montbonnot-Saint-Martin 1 050 Ingénierie informatique
Groupe Casino, agglomération grenobloise 990 Hypermarchés
Samse, agglomération grenobloise 965 Négoce de matériaux de construction
Soitec, Bernin 940 Matériaux pour la microélectronique - technologie SOI
Siemens transmission & distribution, Grenoble 788 Fabrication de matériels électriques de grande puissance ou haute tension
Capgemini, Grenoble 766 Conseil en stratégie et transformation et services informatiques
Groupe Go Sport, agglomération grenobloise 746 Vente d'articles de sport & loisirs, de vêtements et d'équipements
Atos Origin Intégration, Fontaine 700 Fournisseur de services et solutions informatiques
Alstom Hydro France, agglomération grenobloise 690 Conception, fabrication et mise en service de turbines hydrauliques
Dauphiné libéré, Grenoble et Veurey-Voroize 671 Presse quotidienne régionale
A.Raymond, Grenoble 667 Pièces métalliques et plastiques de fixation et connectique des fluides
Banque populaire des Alpes, agglomération grenobloise 629 Organisme bancaire
Clinique Belledonne, Saint-Martin-d'Hères 623 Clinique
ERDFGRDF Unité clients fournisseurs Sillon Alpin, Grenoble 600 Services liés à la distribution d'électricité et de gaz
Perstorp France, Pont-de-Claix 575 Fabrication et distribution de produits et substances chimiques, minéraux et organiques
SEM VFD, Grenoble 564 Transport de voyageurs par autocars
Crédit agricole Sud Rhône-Alpes, Grenoble 556 Banque
Roche Diagnostics, Meylan 540 Commercialisation de systèmes pour les laboratoires de biologie et l'autosurveillance diabétique
E2V Semiconductors, Saint-Egrève 498 Conception de composants électroniques
Arkéma, Jarrie 470 Fabrication de produits chimiques de base, dérivés chlorés, eau oxygénée, soude
Bull, Echirolles 450 Développement et support de solutions informatiques ouvertes
Sin & Stes, Montbonnot-Saint-Martin 450 Nettoyage industriel multiservices

Recherche et technologies de pointe

Le Polygone scientifique de Grenoble.

La recherche scientifique tient une place primordiale dans l'agglomération grenobloise. Le Polygone scientifique ainsi que d'autres lieux de l'agglomération (tels Inovallée (ex-ZIRST), un des premiers pôles technologiques de France) regroupent neuf organismes de recherche nationaux (CEA, CNRS, CEMAGREF, CEN, CRSSA, INRA, INRIA, INSERM, IRD), quatre centres de recherche internationaux (l'EMBL, l'ESRF, l'ILL, l'IRAM) et trois centres techniques industriels (CETIM, CSTB, CTP). De plus les universités et l'INP Grenoble possèdent aussi de nombreux laboratoires de recherche. Cette recherche de haut niveau s'appuie sur la présence à Grenoble d'équipements de renommée mondiale, à l'image de l'ESRF, l'un des trois plus importants synchrotrons de la planète[149], ou du réacteur de recherche de l'institut Laue-Langevin qui constitue la source de neutrons la plus intense du monde[150]. L’expertise de Grenoble en matière de hautes technologies s’organise principalement autour de trois domaines[151].

Le pôle numérique et logiciel

Il comprend le domaine des micro- et nanotechnologies, ainsi que l’informatique et l’électronique : Grenoble bénéficie d’un environnement riche dans les nanotechnologies, avec la présence de grands groupes industriels, un grand nombre de PME/PMI et de nombreux laboratoires de recherches (LETI, INRIA, etc.). Ceci s’est traduit en 2002 par l’Alliance-Crolles 2, collaboration entre Freescale Semiconductor (ex-Motorola), NXP Semiconductors (scission de Philips Semiconductors) et STMicroelectronics, qui fut le plus gros investissement industriel réalisé en France depuis dix ans (avec 2,8 milliards d’euros investis). Cette alliance a pris fin en 2007 et c'est un accord entre STMicroelectronics, le CEA et IBM (appelé Nano 2012) qui lui a succédé, prévoyant un investissement total de 2,372 milliards d'euros en recherche et développement. De même, le Pôle d'Innovation Minatec, lancé à l'initiative du CEA-Leti et de l'INP Grenoble, est un centre majeur en Europe pour les micro et nanotechnologies. Grenoble fait ainsi partie des quelques sites qui, dans le monde, possèdent les bases scientifiques, technologiques et industrielles suffisantes pour atteindre une reconnaissance internationale dans ce domaine[152]. Enfin en septembre 2005, le gouvernement français nomme Minalogic (MIcro NAnotechnologies et LOgiciel Grenoble-Isère Compétitivité) comme pôle de compétitivité. Ce pôle a pour ambition de construire un centre de dimension internationale pour les puces miniaturisées intelligentes grâce à la mise en commun de moyens issus à la fois de l’industrie, de la recherche et de la formation en micro-nanotechnologies et technologies du logiciel. La région grenobloise constitue l'un des trois plus grands centres mondiaux pour les micro-nanotechnologies avec East Fishkill aux États-Unis et Hsinchu à Taiwan[99].

Grenoble est également un grand pôle en informatique et en électronique avec la présence de grandes entreprises (Hewlett-Packard, Bull, etc.) et une recherche active. L’industrie du logiciel est très développée dans l’agglomération : le multimédia et les développements de logiciels, positionnent Grenoble, tant en industrie qu'en recherche, dans les premiers rangs au niveau européen. Le pôle numérique avec la microélectronique et les nanotechnologies, en passant par le logiciel et les systèmes embarqués, compte 39 000 emplois dans le Grand Grenoble dont 22 000 en électronique et micro-nanotechnologies, 12 000 dans l'informatique et le logiciel, 5 000 dans la recherche publique[99]. En plus de la présence de leaders mondiaux du secteur, Grenoble offre un tissu dense de PMI-PME et de start-ups. Ce foisonnement est soutenu par une formation et une recherche académique de qualité, notamment par le biais de l'école nationale supérieure d'informatique et de mathématiques appliquées de Grenoble, considérée comme l'une des meilleures écoles d'ingénieurs de France pour la qualité de son recrutement et de sa recherche[153].

Le pôle biotechnologies

Dans le domaine des biotechnologies et de la bio-informatique, Grenoble est reconnu comme pôle d'excellence dans plusieurs disciplines qui se situent dans le champ scientifique, à la croisée de la chimie et de la biologie : ingénierie de la santé, imagerie médicale, neurosciences et cancérologie. La ville est également reconnue pour son expertise dans le domaine des biopuces. L’entreprise bioMérieux a implanté son centre de recherche en biologie moléculaire à Grenoble. Grenoble abrite aussi des projets de recherche fédérateurs comme Nanobio, le génopôle Rhône-Alpes et le Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA) ainsi que le programme européen Nano2Life et participe au pôle de compétitivité mondial Lyonbiopôle[154]. Ce secteur totalise 10 000 emplois dont 8 000 dans les entreprises et 2 000 dans la recherche publique[99].

Le pôle des nouvelles technologies de l'énergie

Grenoble occupe aujourd’hui une place importante pour le développement et l’expérimentation de l’énergie solaire photovoltaïque, de la pile à combustible et des réseaux intelligents. Le pôle de compétitivité Tenerrdis, dans lequel l’agglomération grenobloise est impliquée[155], a pour ambition de développer les nouvelles technologies de l’énergie, composante majeure du développement durable et répond à un enjeu majeur : améliorer le rendement des panneaux solaires. En novembre 2009, un accord a été établi entre le CEA Grenoble, le gouvernement français et le constructeur automobile Renault portant sur la création d’une coentreprise ayant pour objectif le développement et la production des batteries pour véhicules électriques en France d'ici la mi-2012[156]. La filière représente 11 200 emplois dont 10 500 dans les entreprises et 700 dans la recherche publique[99].

Une concentration de matière grise exceptionnelle

Tous ces domaines font de Grenoble un fleuron national pour son taux d'emplois métropolitains supérieurs (14,0 % de l'emploi total, soit 35 186 emplois[157]). La ville se situe au premier rang des grandes aires urbaines de province, devant toutes les métropoles régionales. Ces emplois sont principalement spécialisés dans la conception-recherche (45 % du total). Par ailleurs, avec 22 800 chercheurs (11 800 dans la recherche publique, 7 500 dans la recherche privée auxquels s'ajoutent 3 500 thésards[99]), la métropole s'affirme comme le deuxième centre de recherche en France après Paris et un pôle de recherche scientifique majeur en Europe, ce qui lui vaut parfois le surnom de « Silicon Valley française[158] ».

Pour renforcer cette excellence grenobloise, les pouvoirs publics développent en 2010 le projet GIANT[159] (Grenoble Innovation for Advanced New Technologies) avec pour ambition de doter la ville d’un campus d'innovation (Giant) de rang mondial. Le projet s’appuie sur les trois centres d'excellence précédemment présentés : Minatec pour les TIC, GreEN (Grenoble Energies Nouvelles) pour les énergies du futur et les transports innovants, NanoBio pour les biotechnologies et la santé, afin de favoriser les synergies entre recherche, plates-formes technologiques, enseignement supérieur et industrie. Cet objectif suppose des aménagements urbains importants, prenant place dans le cadre du projet connexe Grenoble Presqu'île[160], partie prenante du programme EcoCités. Véritable projet urbain, universitaire et scientifique, Grenoble Presqu’île fait partie des trois investissements public-privé les plus importants de France, avec 1,3 milliard d’euros d’investissements sur 15 ans, et se veut projet pilote en matière de développement urbain durable.

Grenoble est également réputé pour la qualité de sa recherche académique en sciences politiques et sociales. L’unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Grenoble Pacte (acronyme de Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires) regroupe plusieurs laboratoires en sciences humaines et sociales et constitue une des plus grosses structures de recherche en France pour la science politique, la géographie, l’aménagement et l’urbanisme, la sociologie des organisations et de l’innovation scientifique. Elle compte 119 chercheurs et enseignants-chercheurs permanents, 24 ingénieurs, techniciens et administratifs, et 163 doctorants[161].

Culture locale et patrimoine

Grenoble est classée ville d'art et d'histoire.

Monuments et lieux touristiques

Patrimoine civil

La place Saint-André avec la façade de l'ancien parlement du Dauphiné.

Grenoble demeura une ville proche d'une frontière et fortifiée par des murailles jusqu’au dernier quart du XIXe siècle, ce qui explique la relative petite taille de son centre historique. Il n’en demeure pas moins attrayant et riche de nombreux ouvrages témoins de l’histoire de la cité. L'on y trouve vestiges romains, cours intérieures médiévales et hôtels particuliers du XVIIe siècle.

La vieille ville

Parmi les lieux d’intérêt l'on trouve tout d'abord la place Grenette. En plein cœur du centre historique et commerçant, les foires aux grains de Grenoble s'y tenaient jadis (d'où son nom). Elle est aujourd'hui bordée de restaurants et de brasseries. De là, en prenant la Grande Rue, qui fut l’antique voie romaine, l'on débouche sur la place Saint-André où se trouvent la statue du chevalier Bayard, au no 7 le Café La Table Ronde, établissement fondé en 1793 (ce qui en fait le deuxième plus vieux café de France après le Café Procope à Paris) et le Palais du parlement du Dauphiné dont la partie la plus ancienne remonte au XVe siècle, place Saint-André. Sa superbe façade confronte plusieurs styles et matériaux, témoins de ses différentes périodes de construction. Un peu plus loin se trouve la pittoresque place aux Herbes avec son marché. Jadis dénommée place du Mal-Conseil, elle était traditionnellement au Moyen Âge la place du pouvoir populaire à Grenoble, où se réunissaient les Grenoblois pour discuter des affaires de la cité. C'est ici qu'eurent lieu également les exécutions publiques[162].
Le visiteur peut également admirer le Jardin de ville (dont une partie serait due à Le Nôtre) avec la tour du Trésor (XIVe siècle) et l'ancien hôtel de Lesdiguières de 1602 dû à l'architecte Pierre La Cuisse, (naguère hôtel de ville et actuellement Maison de l'international). C’est ici que se situe également la gare inférieure du téléphérique de la ville.
La vieille ville de Grenoble regorge par ailleurs d’hôtels particuliers qui rappellent aux passants son passé de cité parlementaire. L’on peut citer notamment l'hôtel de Pierre Bucher, (procureur général du roi et doyen de l'université de Grenoble), rue Brocherie, qui comporte deux parties. La plus ancienne date de 1560. Édifiée sur trois niveaux aux baies géminées rehaussées de médaillons, elle témoigne du profond changement de l'architecture de cette époque qui passe du gothique à la Renaissance. La partie sur rue, avec sa belle porte cochère et sa majestueuse façade avec entresol est représentative du XVIIIe siècle. Également, l’hôtel d'Ornacieux, dit maison de Vaucanson, rue Chenoise, construit après 1620, possède un intérêt historique certain. Un beau portail en pierres bicolores permet l'accès à la cour et à son escalier d'honneur, l'un des plus beaux de la région Rhône-Alpes. Dans cet hôtel vécut Jacques de Vaucanson, célèbre mécanicien et inventeur d'automates. L'hôtel de François Marc (conseiller au Parlement de Grenoble), rue Barnave, datant de 1490, possède quant à lui un beau portail en arc brisé rehaussé d'un écu sculpté d'un lion (symbole de l'évangéliste Marc), porche voûté d'ogive et anciennes fenêtres gothiques sur cour carrée. Au 10 rue Chenoise se trouve un très bel hôtel du XVe siècle de style gothique tardif avec une belle façade et une cour intérieure bien restaurée ; au 16 rue Jean-Jacques Rousseau enfin, l’hôtel Coupier de Maillé datant du XVIIe siècle présente une magnifique porte monumentale en bois. Par ailleurs, la maison du Docteur Gagnon (grand-père de Stendhal), Grande Rue, est en cours de restauration par la ville de Grenoble pour y installer le nouveau musée Stendhal dont l'ouverture est prévue fin 2011[163].

Comme autres monuments remarquables l’on se doit de citer la tour de l'Isle (XIVe siècle), premier hôtel de ville de Grenoble, aujourd'hui annexe du musée de Grenoble abritant la collection des dessins, ainsi que le lycée Stendhal, ancien collège des Jésuites (XVIIe siècle), rue Raoul Blanchard. En 1673, le père Bonfa y peint une horloge solaire, aidé de ses élèves. C'est une fresque couvrant 100 m2 de murs et de plafonds dans l'escalier principal. Ce cadran solaire à réflexion fonctionne encore parfaitement : à l'aide d'un miroir placé sur la fenêtre le soleil se reflète et donne une tache lumineuse qui, passant sur les lignes du plafond et des murs, indique l'heure solaire, le mois et le signe du zodiaque. Elle permet d'autre part de connaître l’heure dans toutes les écoles jésuites du monde[164]. Ses dimensions et son intérêt astronomique en font une œuvre unique au monde[165].

Quartier Saint-Laurent

Quartier « italien » de Grenoble (avec ses nombreuses pizzerias) sur la rive droite de l’Isère, on y trouve la porte Saint-Laurent (reconstruite en 1615 sur l'ordre de Lesdiguières) et la porte de France. La passerelle Saint-Laurent, suspendue au-dessus de l'Isère, date de 1837 et se trouve approximativement à l'emplacement où les Romains ont construit le premier pont sur l'Isère en 43 av. J.-C. Au 97 rue Saint-Laurent, l'ancien hôtel des monnaies constitue un bel immeuble du début du XVIe siècle. Les Dauphins y frappaient des pièces d'or et d'argent de même valeur que les monnaies du Royaume, mais à leurs armes. Le bâtiment a conservé son couloir renaissance aux belles voûtes nervurées. Dans la cour, on accède à un bel escalier à vis par un portail surmonté d'un fronton triangulaire encadré de deux colonnes et chaque étage possède des coursives à l'italienne.

Alentours
Château de Sassenage.

L’on peut citer notamment la ferme de Vaulnaveys (ou tour Prémol), au Village Olympique, date[166] du XIIe siècle et la tour de Sassenage, haute de 22 m du XIIe siècle ; englobé dans l'hôtel de Montal, elle est décrite en 1301 comme « quamdam Turrim cum quadam Domo et quodam Viridario, plateis, pertinentiis et appenditiis earumdem turris, domus et viridarii praed. et cum ingressibus et egressibus earumdem, quae sita sunt apud Gratianop; juxta aquam Verdarelli ex una parte et juxta Careriam publicam qua itur a Rua Calnesia versus Ecclesiam Fratrum Minorum Gratianopolis[167]. »

De nombreux châteaux se trouvent également aux alentours de l’agglomération grenobloise. Le plus proche est celui de Sassenage. Magnifique exemple de l'architecture française, construit au XVIIe siècle, on peut y visiter des salons aux chambres d'apparat, des appartements privés ou encore une cuisine du XVIIe siècle et ses ustensiles d'époque[168].

La vallée du Grésivaudan, surnommée « la vallée aux cents châteaux[169] », offre également un patrimoine historique remarquable. Le plus réputé de ses châteaux reste toutefois le château du Touvet, classé monument historique. Il s’agit d'un ancien château médiéval, entouré de hauts murs d'enceinte et de 5 tours d'angle (dont certaines sont encore présentes[170]), et transformé en château d'agrément au XVIIIe siècle. Les jardins aménagés vers 1750 évoquent la splendeur des jardins italiens avec un spectaculaire escalier d'eau alimenté par un torrent de montagne et une profusion de sources. Ils ont reçu le label « Jardin remarquable » du ministère de la Culture[168].

Le plus célèbre des châteaux du Dauphiné demeure toutefois le château de Vizille, ancienne résidence d'été des Présidents de la République entre 1925 et 1972[171]. Il fut construit par le duc de Lesdiguières de 1604 à 1620 autour d’un parc de 130 Ha. En 1862, le château et son parc furent classés monuments historiques et en 1972, l’État céda le domaine au conseil général de l'Isère qui y créa en 1983, le musée de la Révolution française. Un parc animalier, créé il y a quelques années, permet d'observer de nombreuses espèces (oies du Canada, hérons cendrés, cygnes de Sibérie, daims, chevreuils).

Plus insolite à découvrir, la tour sans venin, située sur les hauteurs de la commune de Seyssinet-Pariset, considérée comme l'une des Sept Merveilles du Dauphiné. Le pan de muraille qui demeure aujourd’hui serait un vestige du donjon de l’ancien château fort de Pariset datant du XIe siècle juché sur une colline sur les contreforts du massif du Vercors[172]. À ses pieds, on découvre une petite chapelle romane datant du XIIIe siècle ainsi qu’un panorama impressionnant sur les vallées de l'Isère et du Drac et l’agglomération grenobloise, ainsi que sur le massif de la Chartreuse et la chaîne de Belledonne.

Patrimoine religieux

Façade de l'église Saint-Louis.

La ville possède un important patrimoine religieux[173], lié à la présence ancienne de nombreux couvents et témoignage de l’influence considérable qu’eurent les évêques de la ville, car, chefs spirituels du diocèse, ils furent pendant plusieurs siècles également détenteurs du pouvoir temporel en rivalité avec les Dauphins. La disposition spatiale permet de rendre compte de ces deux zones de pouvoirs: d'un côté de la cité le groupe épiscopal autour de la cathédrale Notre-Dame et de son parvis, symbole du pouvoir des évêques; de l'autre le quartier delphinal avec la collégiale Saint-André et le palais du Parlement, symbole du pouvoir des Dauphins. "Deux places, deux juridictions, deux clochers qui se toisent avec instance"[174].

Groupe évêché cathédral, place Notre-Dame

Constitué par la cathédrale Notre-Dame et l'église Saint-Hugues, (qui forme avec elle une église double), ainsi que par l'ancien palais épiscopal et les vestiges du baptistère, le groupe cathédral est un ensemble complexe, dont les parties de bâtiment les plus anciennes remontent aux XIIe et XIIIe siècles.

La cathédrale présente dans le chœur un des plus imposants ciboriums de France (de style gothique flamboyant du XVe siècle, atteignant quinze mètres de hauteur). De la place Notre-Dame on aperçoit la tour de Clérieux datant du IXe siècle.

L'ancien palais épiscopal, musée de l'Ancien Évêché depuis septembre 1998[175], et consacré à l'histoire de Grenoble et de l'Isère, possède un beau portail d'entrée, un escalier monumental à rampe en fer forgé. Le bâtiment actuel date du XVIIIe siècle , mais des éléments antérieurs (Moyen Âge) ont été préservés dans les étages[176] et, surtout, sont visibles au sous-sol depuis 1999 les vestiges de l'enceinte gallo-romaine du IIIe siècle, ainsi que du baptistère des premiers temps chrétiens, utilisé entre les IVe et Xe siècles, (redécouverts en 1989, au moment de la construction de la ligne B du tramway[177]).

Collégiale Saint-André, place Saint-André

Datant du début du XIIIe siècle[178], la Collégiale Saint-André est un des premiers bâtiments gothiques de la ville et abrite depuis 1822 le mausolée élevé au chevalier Bayard, mort en 1524.

C'est le Dauphin Guigues-André qui, à partir de 1228, en lança la construction au cœur du quartier delphinal, lieu de pouvoir des Dauphins au Moyen Âge, pour installer le chapitre de chanoines qu'il avait fondé deux ans plus tôt, et ainsi affirmer son pouvoir face à celui de l'évêque. Avec ses 56 mètres, le clocher de Saint André est resté l'édifice le plus élevé de la ville depuis son édification jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle.

Église Saint-Louis, rue Félix-Poulat

Construite de 1689 à 1699 à l'instigation de Mgr Le Camus sur un terrain situé près des remparts et des casernes et donné le 28 juin 1685 par Louis XIV, qui accorda aussi trois subventions successives de 36 000 livres, sur des plans de Claude Mollard[179].

Ancienne église Saint-Laurent, quartier Saint-Laurent

L'actuel musée archéologique de Grenoble[180] est un site archéologique complexe du XIe siècle dans le quartier Saint-Laurent, et la « crypte » Saint-Oyand (début du VIe siècle)[181] l'un des très précieux et rares monuments du Haut Moyen Âge en France encore debout[182].

Autres édifices religieux

D'autres édifices furent réalisés suite aux extensions successives de la cité à partir du XIXe siècle. Le quartier Berriat est dominé par la silhouette de l'église Saint-Bruno, place Saint-Bruno. Consacrée au fondateur du premier couvent de la Grande Chartreuse, elle est ouverte au culte en 1879. Ce fut la première église construite à l'ouest de la ville dans les nouveaux quartiers populaires et ouvriers et, avec ses 67 mètres, devint le plus haut bâtiment de la ville[183]. Près de la gare de Grenoble se trouve la basilique du Sacré Cœur, place Doyen Gosse. Construite entre 1917 et 1924, cette basilique est un ex-voto de la ville. Son clocher demeure inachevé. Elle abrite un Christ en pierre réalisé par le sculpteur Émile Gilioli en 1942, ainsi que 25 tableaux de l'artiste Marie Adomi Israël.

Plus récemment a été édifiée l'église Saint-Jean, boulevard Joseph Vallier,en bordure des grands boulevards. Cette église est certainement, par son originale forme circulaire juchée sur pilotis, l'édifice religieux récent de Grenoble le plus marquant. Elle fut construite de 1963 à 1965. La toiture est surmontée d'un important lanternon comportant neuf baies avec une croix au-dessus, culminant à 27 mètres de hauteur.

Ancien couvent des Visitandines de Sainte-Marie-d'en-Haut, rue Maurice-Gignoux
Théâtre Sainte-Marie-d'en-bas.

Fondé en 1618[184], après une histoire pleine de vicissitudes[185], il est devenu le musée dauphinois. À l'intérieur, la chapelle de la Visitation, véritable joyau de l'art baroque français, a reçu en 1662 un grand retable en bois doré, don de François de Bonne de Créqui, et en 1666 un superbe décor de fresques en trompe l'œil dû au peintre Toussaint Largeot, pour célébrer la canonisation de François de Sales.

Ancienne chapelle de Sainte-Marie-d'en-Bas, rue Très Cloîtres

Construite en 1652, elle est aujourd'hui transformée en théâtre. La façade possède un beau portail encadré de colonnes jumelées portant un entablement et des pots-à-feu, rehaussé d'un motif de nuées rayonnantes.

Ancien couvent des Minimes, rue du Vieux Temple

Fondé en 1646, le couvent des Minimes a eu une histoire mouvementée[186]. Aujourd'hui les bâtiments abritent le foyer de l'étudiante, et l'ancienne chapelle est transformée en salle de concert (salle Olivier Messiaen) pour l'orchestre Les Musiciens du Louvre–Grenoble et diverses actions culturelles.

Ancien couvent des Bernardines de Sainte-Cécile, rue Servan
Carré militaire 14-18 du cimetière Saint-Roch.

Fondé en 1624, couvent des Bernardines de Sainte-Cécile eut lui aussi à subir une histoire mouvementée[187]: réquisitionné par les armées révolutionnaires en 1791 et convertie en magasin pour le matériel des troupes, il devint un cinéma durant les années 1920 avant d'abriter un dancing baptisé "l'Enfer", puis le théâtre le Rio de 1974 à 1999. Il abrite depuis 2009 le siège des éditions Glénat, dont l'installation permis la réhabilitation entière du couvent pour lui rendre sa splendeur d'origine. Désormais, la chapelle, la cour-parvis et la bibliothèque de plus de 20 000 ouvrages[187] sont de nouveau ouverts aux visiteurs. En outre, une statue à l'effigie de Titeuf surplombe désormais le porche de l'ancien couvent[188].

Patrimoine funéraire

Remplaçant les cimetières paroissiaux des siècles précédents, le premier cimetière municipal est créé en 1810 sous Napoléon Ier, et prend le nom de cimetière Saint-Roch. Il remplace un cimetière utilisé durant seulement dix ans le long du Drac, abandonné à cause de son éloignement de la ville fortifiée et surtout d'un terrain alluvionnaire rempli de gravier peu propice à l'enterrement des corps. Il contient 824 tombes classées remarquables, tant sur le plan architectural qu'historique. En 1941, un second cimetière municipal de 7 hectares, celui du Grand Sablon, est ouvert à la périphérie de la ville, sur la commune de La Tronche. Enfin, devant la saturation de ce dernier, en 1995 est ouvert un troisième cimetière intercommunal de 8 hectares situé sur la commune de Poisat.

Patrimoine militaire

Fortifications de la Bastille.

La cité a été une importante place de garnison, à la frontière du royaume de France. Le patrimoine militaire demeure toujours visible de nos jours en divers endroits de la ville.

L’édifice le plus symbolique de cet héritage est sans conteste le fort de la Bastille, qui domine toujours la ville de son imposante silhouette. On peut y admirer une échauguette construite au XVIe siècle ainsi qu’un donjon encadré de deux branches fortifiées et doté, côté montagne, d'un cavalier casematé, d'un fossé et d'un glacis. Ses remparts, ses casemates et ses escaliers s’étendent par ailleurs sur près de 300 mètres de dénivelé jusqu’aux faubourgs de la vieille ville[189]. En contrebas se trouve en outre la citadelle Rabot, lieu de vie des soldats, ainsi que le jardin des Dauphins. La forteresse sommitale est également accessible par le téléphérique de Grenoble. Enfin, de part et d’autre du site se trouvent les portes de France et Saint-Laurent.

L'esplanade Alain Le Ray, cour d'honneur de l’ancienne caserne militaire De Bonne inaugurée en 1883, et ses bâtiments, rénovés lors de l’aménagement du quartier commencé en 2001[190], s’affirment également de nos jours comme des témoins remarquables du passé militaire de Grenoble. À cela s’ajoute également la caserne de l’Alma, rue Cornélie Gémond, ainsi que les édifices d’entrée de la cité administrative Dode, où se trouve par ailleurs l'ancienne poudrière construite par Vauban – rue du commandant Lherminier – datant de la fin du XVIIe siècle. L’on peut également citer l’ancien hôtel de la Division, actuel hôtel des Troupes de Montagne, place de Verdun.

Enfin, la métropole alpine conserve en son sein de nombreuses portions de remparts datant de tous les âges. Les plus anciens, rue Lafayette et au musée de l’Ancien-Evêché, remontent au IIIe siècle et constituent les vestiges de l’enceinte romaine. Près du musée de Grenoble demeurent deux sections de murailles de la citadelle de Lesdiguières édifiée au début du XVIe siècle ainsi que la tour de l'Isle, achevée en 1418, seul vestige marquant des fortifications médiévales de Grenoble[191]. Pour finir, plusieurs vestiges des remparts du général Haxo édifiés au XIXe siècle demeurent : le long du parc Michallon, où plusieurs sections du mur d'enceinte sont préservées, mais surtout près du parc Paul Mistral, où un bastion entier est conservé, et ceci jusqu'à l'ancienne porte Très-Cloître, dont la partie nord est toujours existante, du côté de la rue Malakoff.

Epoque industrielle

Ancien musée-bibliothèque, place de Verdun.

Grenoble connut une importante extension, à l’ouest et au sud au-delà de ses remparts, durant le XIXe siècle, suite au développement économique de la ville. Le centre-ville augmenta considérablement et ce fut l'occasion de moderniser et de construire des quartiers dans les styles architecturaux de l’époque destinés à accueillir les services administratifs et la nouvelle bourgeoisie industrielle grenobloise.

Cette extension s’est faite au sud autour de la place de Verdun, ancienne place d'Armes et centre du pouvoir administratif de la ville. Elle est entourée d'édifices remarquables en pierre calcaire, représentatifs de l'époque du Second Empire[192], tels la préfecture de l'Isère, l'ancien musée-bibliothèque, l'hôtel des Troupes, l’ancienne université, ainsi que des rues et immeubles du XIXe siècle.

L’extension du centre-ville à l’ouest s’est faite un peu plus tard autour de la place Victor Hugo (où se trouve une statue d'Hector Berlioz), avec le percement des grandes artères urbaines que sont le boulevard Édouard Rey ou encore l’avenue Alsace-Lorraine. On peut y admirer de multiples édifices dans le style haussmannien, la plupart étant réalisés en béton (appelé à l'époque « ciment moulé » et dont Grenoble était le berceau[193]). Parmi les plus remarquables se trouvent l’immeuble « aux éléphants » rue Félix Poulat, l’immeuble « au griffon » à l’angle de la rue Molière et du boulevard Édouard-Rey ou encore la « Coupole dauphinoise » avenue Alsace-Lorraine. Toutefois, le joyau – et le plus excentrique – des édifices en or gris (le ciment artificiel, inventé par Louis Vicat) demeure la « Casamaures » à Saint-Martin-le-Vinoux. Ce mini palais de style orientaliste, l'un des plus anciens édifices de ciment moulé d'Europe[194], fut bâti à partir de 1855 pour un riche industriel grenoblois.

C’est également à cette période que les Halles, place Sainte-Claire, furent construites dans le style des anciennes halles de Paris.

Le quartier Bouchayer-Viallet est quant à lui un témoignage du passé industriel de la cité avec la petite Halle, récemment réhabilitée suite au réaménagement du quartier, les anciens entrepôts Cémoi, ou encore Le Magasin (Centre national d'art contemporain) : halle construite par les ateliers Eiffel pour l'exposition universelle de Paris de 1900, elle fut achetée par les industriels grenoblois Bouchayer et Viallet, démontée et transportée à Grenoble. On peut y admirer sa structure métallique rivetée, caractéristique des ateliers Eiffel[195], et la grande verrière.

Ouvrages du XXe siècle

Tour Belledonne.

On observe également aujourd’hui à Grenoble de nombreux monuments datant du XXe siècle. Le parc Paul Mistral, créé avec l’exposition internationale, conserve en son sein la tour Perret, vestige de cet événement symbole du développement industriel grenoblois. Le parc concentre également de nombreux ouvrages datant du bouleversement des Jeux Olympiques.

L’hôtel de ville tout d'abord, inauguré fin 1967, qui abrite par ailleurs un grand nombre d'œuvres d'art commandées à des artistes réputés (comme par exemple une mosaïque de tesselles de marbre réalisée par Charles Gianferrari ou encore une tapisserie de Raoul Ubac, tissée par les ateliers des Gobelins[168]). En arrivant par les Grands Boulevards, l'entrée du parc est quant à elle marquée par la présence de la vasque olympique, véritable vestige du passé olympique de la métropole alpine. Enfin, on y trouve également le Palais des sports, d'une remarquable complexité technique, en particulier de par sa structure constituée de deux voûtes cylindriques en béton armé se chevauchant à angle droit, autoportantes et complètement indépendantes des façades de l'édifice[168].

L'aménagement du village olympique et du quartier de la Villeneuve ont également fortement marqué le visage urbain de l'agglomération. Grenoble possède également d’autres ouvrages remarquables datant des « Trente Glorieuses » comme, entre autres, les grands boulevards et leur architecture, couvrant des évolutions allant des années 1930 jusqu’aux années 1960, les imposantes Trois Tours de l'Île-verte (devenues à leur achèvement les plus hautes tours d'habitation d'Europe), l’immeuble en « S » ainsi que la Maison de la Culture, inaugurée par André Malraux.

D’autre part, de nombreuses œuvres d’art contemporain couvrent actuellement la ville, que ce soit au niveau de la gare (Calder), dans le parc Paul Mistral ou dans le parc Albert Michallon.

Les constructions plus récentes comme le musée de peinture et le stade des Alpes sont incontestablement des ouvrages importants dans le patrimoine architectural de la ville.

Espaces verts

Territoire communal
Le parc Paul-Mistral.

Grenoble a obtenu trois fleurs au concours des villes et villages fleuris au palmarès 2008[196].

La ville compte plus d'une cinquantaine de parcs de taille très diverse, du petit square au grand parc urbain, d'une dizaine d'hectares ou plus. D'autre part, on compte environ 40 000 arbres à Grenoble[197], et la construction des lignes du tramway a permis la création de nouvelles « coulées vertes ».

Le plus ancien d’entre eux est le Jardin de Ville. C'est l'ancien parc du château du duc de Lesdiguières, aménagé en 1622 en un jardin de fleurs et une partie boisée plantée de tilleuls et de platanes, racheté par la ville à ses héritiers en 1719[198]. Un kiosque à musique y fut érigé en 1870 ; sur le côté du parc le plus proche de la place Grenette se trouve la demeure du docteur Gagnon, le grand-père de Henry Beyle. À proximité de la vieille ville se trouve également le Jardin des Dauphins. D’une superficie de deux hectares, il est situé au nord du secteur 2, sur les pentes sud de l'éperon du Rachais. Aménagé en terrasses sur des terrains militaires en 1909, la situation très abritée du jardin des Dauphins[199] en fait un site unique avec un micro-climat favorable à une végétation méditerranéenne[200]. Dans sa partie supérieure, près du fort de la Bastille, il prend le nom de parc Guy Pape.

Au sud du secteur 3, dans le quartier du Rondeau, se trouve le parc Bachelard. Propriété au XVIIIe siècle du seigneur de Montrigaud, le parc Bachelard aux immenses allées, créé le long du Drac par le comte de Médavy, gouverneur du Dauphiné, s'étalait sur des hectares. Il comprend un immense plan d'eau et un parcours de santé[201]. Au XIXe siècle fut aménagé par ailleurs le Jardin des Plantes (secteur 2) sur 17 000 m2. Il accompagne le Muséum d'histoire naturelle[202] et abrite entre autres curiosités des arbres centenaires. Des expérimentations florales sont également réalisées dans les carrés de pelouse. Deux parties distinctes, séparées par un petit ruisseau, le composent. En 1960, les serres et le jardin d'hiver ont été construits.

L’extension de la ville au cours du XXe siècle a permis la constitution de parcs aux dimensions beaucoup plus importantes. Le plus connu d’entre eux est sans conteste le parc Paul Mistral, d’une superficie de 21 hectares, au nord du secteur 5. Il se situe sur l'emplacement de l'Exposition internationale de la houille blanche de 1925[203], dont la Tour Perret est l'unique vestige. Le parc Paul Mistral sert d'écrin de verdure à de nombreux bâtiments, dont l'hôtel de ville et le palais des sports depuis 1968 et le Stade des Alpes, inauguré en 2008. On y trouve également de nombreuses culptures ainsi que des monuments. La vasque olympique des jeux de 1968 y est installée. Plus au sud, la création du quartier de la Villeneuve (secteur 6) dans les années 1970 s’est accompagnée de la réalisation du parc Jean-Verlhac, d’une superficie de 14 hectares. Plus connu des habitants du quartier sous le nom de parc de la Villeneuve[204], le parc Jean Verlhac est l'œuvre du paysagiste Michel Corajoud en 1974[205]. Ses molles ondulations et son grand plan d'eau de 4 000 m2 au centre du quartier de Villeneuve[206] servent à équilibrer la verticalité des immeubles qui l'entourent.

La fin de siècle a vu la création de nouveaux parcs dans la ville. Cela commence à partir de 1988, avec la création sur 16 000 m2 du parc Albert Michallon, dans le secteur 2. Situé au nord-est du Musée de Grenoble, il le prolonge par son jardin de sculptures. Au sud des Grands Boulevards a été instauré le parc Georges Pompidou, sur six hectares, secteur 4. Situé sur l'emplacement de l'ancienne caserne Reyniés, dont ont été conservés les platanes, le parc Georges Pompidou a été réalisé en 1991 par le paysagiste Daniel Jarry[207]. Le parc Foch a également été créé à cette époque en même temps que le quartier du même nom. En 2010, il a subit un profond réaménagement à fin d’être mieux relié au tout nouveau Jardin des vallons voisin. Ce-dernier, d’une superficie de 1,5 hectare, se trouve au sud du secteur 2. C'est un petit parc boisé et vallonné (d'où son nom), situé dans le nouvel éco quartier de Grenoble et contigu au centre commercial de la caserne de Bonne. On peut enfin également noter la création du parc Valérien-Perrin au sud-est du secteur 1. Une partie de l’espace est constituée en labyrinthe, agrémentée de nombreuses plantes vivaces, et ainsi protégée de l'agitation du parc[208].

Alentours
L'orangerie de la Casamaures à Saint-Martin-le-Vinoux.

L’agglomération grenobloise comprend également nombre de parcs et autres espaces naturels accessibles aux Grenoblois. Le plus vaste est sans conteste le parc de l'Île d'Amour. Il consiste en un vaste espace naturel installé en bordure de l'Isère, sur la commune de Meylan. Sorte de « Central Park » grenoblois, il est aussi un lieu prisé des sportifs. Il abrite ainsi une prairie à disposition des licenciés du club de baseball et une piste en schiste spécialement aménagée d'obstacles et de virages relevés pour le bicross club de Grenoble et le Grenoble-Eybens Cyclisme[209]. Sur la commune de Sassenage se trouve les Jardins historiques du château de Sassenage qui propose un riche patrimoine végétal, parmi lequel, quelques-uns des plus beaux arbres remarquables de l’Isère. Soumis aux modes des époques, ces jardins furent tour à tour maniériste à la fin du XVIe siècle, à la française au XVIIe siècle, puis à l’anglaise au XVIIIe siècle. Le parc actuel a conservé ces aménagements des jardins irréguliers des XVIIIe siècle et XIXe siècle[210]. Comme autre lieu naturel remarquable, il est à noter l’arboretum Ruffier-Lanche situé à Saint-Martin-d’Hères. Tombé dans l'oubli pendant des années, c'est en 1999 que l'arboretum commence à être restauré. Situé sur les bords de l'Isère, il comporte plus de 200 espèces d'arbres et arbustes parmi lesquels un des plus gros arbres à mouchoirs en France (Davidia involucrata), le seul exemplaire en France de Paulownia tomentosa var tsinlingensis, ou encore un des plus beaux exemplaires en France de Quercus rugosa[211]. Une autre de ses curiosités est la présence d'un sentier planétaire : il s'agit de la réalisation, à l'échelle, de l'ensemble du système solaire. On peut enfin citer la présence du jardin de la Casamaures sur la commune de Saint-Martin-le-Vinoux. De type exotique, on y trouve entre autres une bananeraie, des cèdres du Liban ainsi qu’un Jardin de sculptures. Le jardin est par ailleurs dominé par un magnolia grandiflora de 150 ans « au label arbre remarquable de France » [212].

Enfin, Grenoble se trouve entourée et à proximité de nombreux espaces verts naturels[213], parmi lesquels on peut citer le bois des Vouillants et ses 274 hectares entre Fontaine et Seyssinet-Pariset, le Bois Français et ses 75 hectares entre Saint-Ismier et le Versoud ou encore les parcs naturels régionaux du Vercors et de la Chartreuse.

Fontaines et bassins

Château d'eau de La Valette, place Grenette.

De très nombreuses fontaines[214] parsèment la ville, monumentales ou discrètes[215], anciennes ou récentes, rappelant que l'histoire de la ville est une lutte constante contre les inondations.

Fontaines anciennes
  • La plus vieille fontaine de Grenoble se trouve rue Saint-Laurent, elle porte la date de 1746[216]
  • La Fontaine des trois ordres, place Notre-Dame[217], en pierre et bronze, œuvre d'Henry Ding, pour commémorer le centenaire de la Journée des Tuiles et l'Assemblée des Trois ordres de Vizille en 1788.
  • La Fontaine du lion, place de la Cymaise, à l'emplacement du gué primitif et du seul pont sur l'Isère pendant des siècles, et au pied de la montée Chalemont (l'ancienne voie romaine), œuvre de Victor Sappey, en 1843, pour inaugurer les travaux d'endiguement de l'Isère[218].
  • Le Torrent, au Jardin de Ville, bronze d'Urbain Basset, 1882, placé initialement place de Verdun (à l'époque appelée place de la Constitution) et installé au Jardin de Ville en 1888, sur une rocaille. Il faillit être fondu en 1942 pour les besoins de l'armée allemande. La fontaine actuelle est l'œuvre de l'architecte A. Rolland[219].
  • Le Château d'eau de La Valette, érigé en 1824 place Grenette, dont le jet peut monter à 22 mètres[220].
  • Les Trois fontaines de la rue Montorge, à l'entrée du Jardin de ville, de style baroque, 1887[221]
  • Le Berger Cyparisse, statue de Jean Esprit Marcellin de 1848, ornant la fontaine place de Gordes en 1850
  • Le bassin et le jet d'eau de la place Victor-Hugo.
Fontaines modernes
Fontaine des Sphères.
  • Le bassin du patio de l'hôtel de ville, 1967
  • L'Huître, 1985, derrière l'hôtel de Belmont, en pierre de l'Échaillon (comme les colonnes de l'hôtel), œuvre de Louis Val[222]
  • Les jeux d'eau, parvis de la gare, 1987[223]
  • Les Sphères, fontaine installée en 1986 à l'angle de l'avenue Alsace-Lorraine et du Cours Jean-Jaurès[224]
  • La fontaine en triangle de la place Claveyson[225]

Ponts et passerelles

Article détaillé : Liste des ponts de Grenoble.

Le franchissement de l'Isère et du Drac a de tout temps posé problème et s'est longtemps fait en bac, les ponts étant rares. Au début du XXIe siècle, cependant, on ne compte pas moins de deux passerelles et dix-neuf ponts à Grenoble, le dernier ayant été achevé début 2011. Leur construction, pour la plupart, n'est pas très ancienne et n'a pas toujours été facile. Pendant des siècles, Grenoble n'a eu qu'un pont sur l'Isère, le pont de bois, endommagé ou emporté à chaque grande crue et reconstruit maintes fois. À péage et doté de piliers en pierre au XVIIe siècle, il est remplacé en 1838 par un pont suspendu à tablier de bois, encore à péage, rénové et renforcé en 1909. Un deuxième pont, en pierre, commencé par Lesdiguières en 1621, fut achevé en 1671 par François de Bonne de Créqui et baptisé Pont Créqui ou pont de la Graille. Reconstruit aussi en 1838, en pierres de Sassenage[226]. Les autres ponts datent pour la plupart du XIXe , et pour une demi-douzaine de voies routières et autoroutières, du XXe siècle.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine dauphinoise.
Noix de Grenoble AOC.

Le patrimoine gastronomique de Grenoble est symbolisé par le gratin dauphinois ou encore ses célèbres noix avec lesquelles est réalisé le gâteau aux noix de Grenoble. Grenoble a également ses propres bières, disponibles sous l’appellation « Bières Mandrin ». Il en existe à de multiples saveurs (la Mandrin aux noix, à la réglisse, au miel...)[227]. L'écrevisse est par ailleurs une spécialité de la région et est présente dans de nombreux plats régionaux : poulet aux écrevisses, pigeon aux écrevisses, gratin de queues d’écrevisses, quiche aux écrevisses[228]. D'autres spécialités incluent la soupe de l'ubac et la fricassée de caïon.

La commune voisine de Sassenage est pour sa part célèbre pour son fromage tandis que la région voironnaise, connue pour ses chocolats et son plum-cake, a également apposé son nom sur une recette de bette : les bettes « à la voironnaise »[229]. La ville est d'autre part le lieu de production de trois célèbres liqueurs : la chartreuse, l'antésite et le génépi[230]. La batavia rouge grenobloise (appelée également gloire du Dauphiné[231]) est une variété de salade produite dans la région.

La ville fut également le lieu de création des usines de sirop Teisseire en 1720[232], de la fabrique de pâtes Lustucru en 1824[233], de la biscuiterie Brun en 1883[234], ou encore de la chocolaterie Cémoi[235] en 1920.

Grenoble ne possède aucun restaurant étoilé du Guide Michelin. Toutefois, le restaurant Grand Hôtel d'Uriage-les-Bains à proximité de la ville est récompensé par 2 étoiles[236].

Patrimoine culturel

Théâtres et salles de spectacle

Article détaillé : Théâtre municipal de Grenoble.
Théâtre municipal, côté place Saint-André.

Dès le XIVe siècle, un grand nombre de "mystères" étaient joués sur la place Saint-André[237] et, pour de grandes occasions, des "histoires" étaient représentées dans certaines salles aménagées en salles de spectacles. En 1658, Molière et sa troupe jouèrent dans la salle[238] qui n'était pas encore considérée comme une salle de théâtre, mais comme la salle du Jeu de Paume du Duc de Lesdiguières. L'endroit devint un vrai théâtre l'année suivante en septembre 1768. Le théâtre ouvrit alors ses portes avec la troupe Baron, dirigée par l'arrière-petit-fils du célèbre comédien Molière.

En 1952, la Ville se donna les moyens de doter l'établissement d'un équipement moderne capable d'offrir le confort et d'assurer la sécurité des spectateurs. L'intérieur fut totalement réaménagé. Les efforts furent concentrés surtout sur l'acoustique et la manutention. La façade fut démolie et mise au goût du jour, l'entrée décorée de fresques polychromes cloisonnées en trompe-l'œil par l'artiste Georges Gimel représentant les artistes et comédiens des années 1920. Le bâtiment fut ravalé et rajeuni dans les années 2000 et la décoration du mur de scène aveugle fit l'objet d'un concours ; il fut orné de fenêtres en trompe l'œil, assorties à celles de façades voisines. La salle fut entièrement refaite pour l’ouverture de la saison 2007/2008 avec 617 nouveaux fauteuils. Le théâtre municipal propose une soixantaine de représentations par saison.

La scène théâtrale grenobloise est également présente au sein de la maison de la culture de Grenoble. En tant que scène nationale, elle comprend un studio de répétition pour le théâtre ainsi que le réputé Centre dramatique national des Alpes (CDNA) dirigé par Jacques Osinski. Il propose de grandes œuvres du répertoire ainsi que des textes contemporains, tour à tour joués à Grenoble, puis repris en tournée dans toute la France. Trois spectacles ponctuent chaque saison, dont un d'un metteur en scène invité et de fréquentes lectures de textes contemporains.

Grenoble abrite d'autres structures, comme le Théâtre 145. Il est géré par les Barbarins fourchus, des musiciens imagiers, depuis octobre 1999. La programmation est axée sur la jeune création et la transversalité des formes artistiques. Un travail artistique est mené avec les habitants du quartier Berriat (ateliers d'écriture, concours de nouvelles, école des spectateurs...). Le festival Regards croisés y est organisé[239]. Il jouit d’une capacité d’accueil s’élevant à 277 places.

On peut également mentionner la présence de l’établissement « Le 102 ». Il s’agit d’un lieu autogéré et sans subvention, occupant depuis vingt-quatre ans des locaux en convention avec la ville de Grenoble. Le 102 est connu pour ses concerts de musique improvisés ainsi que ses séances de cinéma expérimental et documentaire.

Musique et danse

Maison de la culture « MC2 ».

La principale institution grenobloise dans ce domaine est la maison de la culture. Construite par André Wogenscky à l'occasion des Jeux olympiques, elle rouvre ses portes après d'importants travaux de réhabilitation et d'agrandissement en 2004. Nommée auparavant Le Cargo, elle change alors de nom pour celui de MC2 (pour « Maison de la Culture 2 »). Ses capacités d’accueil sont nombreuses et diversifiées puisqu’elle inclut une grande salle de 1 028 places, un auditorium de 998 places, une petite salle de 244 places, une salle de création de 700 m2 ainsi que deux studios de danse et un studio d'enregistrement[240]. Sa fréquentation dépasse depuis sa rénovation la barre des 100 000 spectateurs par an[241]. Deux prestigieux centres de création lui sont associés, à savoir le Centre chorégraphique national de danse contemporaine dirigé par Jean-Claude Gallotta et les Musiciens du Louvre-Grenoble dirigés par Marc Minkowski.

L'ancienne chapelle du couvent des Minimes de Grenoble fut par ailleurs transformée en salle de musique Olivier Messiaen où se produisent également Les Musiciens du Louvre. Elle peut accueillir 42 musiciens en plateau devant 375 spectateurs[242].

Parallèlement à l'activité des musiciens du Louvre, la salle Morillot dans l'aile Vieux Temple de l'ancien couvent est mise à disposition des MJC et écoles qui organisent ainsi des manifestations très diverses. Depuis 1991, les lieux accueillent également l’Observatoire des politiques culturelles de la ville, ainsi que quelques associations.

La ville compte aussi deux grandes structures : le Palais des sports de Grenoble, pouvant accueillir jusqu’à 12 000 spectateurs[243], accueille régulièrement de nombreux artistes de la scène nationale et internationale comme Elton John, Bob Dylan, Snoop Dogg ou encore Mylène Farmer. Également, le Summum est une salle de spectacle situé dans le quartier Alpexpo accueillant nombres d’artistes. Jaugée à 2 990 places assises, elle peut atteindre 5 000 places assises/debout (la « fosse » est alors débarrassée de ses sièges)[244].

Par ailleurs, l'implantation d'une salle de concert pour les musiques amplifiées est également prévue dans le cadre du réaménagement urbain du secteur Bouchayer-Viallet. D’une jauge de 400 à 800 places, elle aura pour vocation sur l'agglomération de compléter le réseau de salles de diffusion et de lieux d'accompagnement des pratiques[245].

Musées

Musées d'art
Musée de Grenoble.

Le musée de Grenoble, fondé par Louis-Joseph Jay en 1798, est l'un des grands et plus riches musées de Beaux-Arts français[246], dont les collections couvrent les principales périodes de l'histoire de l'art, de l'Antiquité à nos jours. La section du XXe siècle est particulièrement riche puisque le musée est considéré comme le plus ancien musée d'art contemporain en France[247]. Toutes les tendances et mouvements de la peinture sont présents avec des tableaux de peintres tels Georges Braque, Amedeo Modigliani, Marc Chagall ou encore Vassily Kandinsky. Matisse fit don de son Intérieur aux aubergines, Pablo Picasso de sa Femme lisant en 1921 et Claude Monet du Coin de l'étang à Giverny en 1923. De grands noms du surréalisme sont aussi présents. Le musée de Grenoble est une référence pour l'art contemporain, avec notamment des œuvres de Pierre Soulages, Christian Boltanski (Monument), Andy Warhol, ou encore Rebecca Horn.

Mais les autres collections sont également très importantes. Ainsi, la collection d’antiquités égyptiennes présentée est considérée comme la cinquième de France, avec en particulier de très beaux sarcophages. Par ailleurs, la plus belle collection de tableaux de Francisco de Zurbarán dans un musée français avec le musée du Louvre y est incluse[248]. Enfin, l'école dauphinoise du XIXe siècle occupe une place de choix dans le musée. Un jardin de sculptures est en outre installé sur le pourtour est/nord-ouest du musée, dans le parc Albert Michallon. Remarquablement paysagé, c'est dans ce parc que se trouve le plus vieil arbre de la ville, un Cèdre du Liban, planté en 1847[249].

Le Centre national d'art contemporain (CNAC) dit Le Magasin est par ailleurs l'un des lieux emblématiques de la vie culturelle française. Il fait partie des grands travaux de 1981, et se voulait l'un des fers de lance d'une politique de décentralisation d'une forme d'expression artistique. Le nom de Magasin a été choisi par son directeur-fondateur, Jacques Guillot, en hommage à l'exposition constructiviste russe de 1916 de même nom[250]. Contrairement à un musée, le Magasin n'acquiert pas d'œuvres et ne constitue pas de collection. Il renouvelle ses expositions trimestriellement et un bon nombre des œuvres présentées sont créées in situ. Le Centre d'art Bastille est également un autre lieu d'exposition dédié à l'art contemporain.

Sur la commune de la Tronche, le musée Hébert présente, dans un parcours chronologique et thématique, l’œuvre du peintre Ernest Hébert ainsi que les peintures et les sculptures de ses amis ou de ses élèves[251]. Il est situé dans l'ancienne propriété dauphinoise de l'artiste, qui comprend également un parc qui a reçu en 2004 le label « jardin remarquable », et qui combine végétation luxuriante (arbres ginkgo, azalées japonaises), statues, sculptures et fontaines. La ville d'Échirolles s'est quant à elle dotée en 1982 du premier musée Sport/Culture[252] et art contemporain de France. Le musée Géo Charles présente aux visiteurs un ensemble d'œuvres sur l'art, le sport et la littérature ainsi que des collections d'art contemporain.

Musées régionaux et historiques
La couverture de verre et d'acier qui protège le site archéologique au sud de l'église.

La culture dauphinoise est quant à elle mise à l’honneur par le Musée dauphinois des arts et traditions populaires. C'est un musée ethnographique, archéologique, historique et de société bénéficiant du label « musée de France ». Il offre deux expositions de longues durées : « Gens de l'alpe » et « La Grande Histoire du ski ». Deux nouvelles expositions temporaires sont proposées à chaque saison. D’autres musées remontent aux origines et à l’histoire de la région grenobloise. Le plus prestigieux est sans conteste le musée archéologique de Grenoble. Dans l’un des plus anciens quartiers de la ville, le quartier Saint-Laurent, la visite propose un voyage pour remonter le temps jusqu’aux origines du christianisme. Si sa renommée est acquise, grâce en particulier à son sanctuaire des premiers temps chrétiens (VIe siècle) pourvu d'une crypte exceptionnelle, la réalisation de récents travaux a permis de mettre en valeur toute la richesse d'un site classé monument historique. À l'emplacement de l'ancien cloître, les vestiges mis au jour par les archéologues sont désormais protégés par une couverture de verre et de métal. Plus de 1 500 sépultures ont été mises au jour et plus de 3 000 objets[253] ont été retrouvés dans les couches archéologiques et dans les tombes.

Le musée de l'Ancien Évêché présente quant à lui sur cinq niveaux des objets et tableaux ayant trait à l'histoire de Grenoble et de l'Isère, de la préhistoire à nos jours. Le sous-sol offre aux visiteurs des vestiges archéologiques : les restes du premier rempart de la ville datant de la fin du IIIe siècle ainsi qu'un baptistère utilisé entre le IVe et le Xe siècle[254]. Le Musée des troupes de montagne présente quant à lui sur 600 m2 l'histoire des soldats spécialisés dans le combat en montagne dont l'origine remonte à 1888. Armes, uniformes, matériels de transmission, cartes et témoignages retracent les moments forts de ces combattants surnommés les Diables bleus. Par ailleurs, le musée de la Viscose à Échirolles s'attache à retracer les soixante ans d'histoire de cette ancienne usine textile (invention de la soie artificielle...) ainsi que la vie et le travail des ouvriers dans la cité ouvrière[255]. Enfin, le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère décrit la spécificité de la Résistance dans le département de l'Isère et particulièrement dans le massif du Vercors lors de la Seconde Guerre mondiale, avec une présentation chronologique des événements de cette guerre. Une nouvelle présentation par cartes murales animées permet de restituer l'univers concentrationnaire des déportés. Le musée a obtenu le label « musée de France ».

Musées scientifiques
Muséum d'histoire naturelle.

D’autres musées grenoblois possèdent des collections à dimension scientifique. Le Muséum d'histoire naturelle de Grenoble tout d’abord, fondé en 1773, et qui présente au public un riche patrimoine naturel, notamment alpin. Ses collections sont fortes de plusieurs centaines de milliers d'objets dans les disciplines de la botanique, de la zoologie, de la géologie ou encore de l'ethnologie. Se trouve également au sein du muséum un jardin des Plantes achevé en 1855. Le Musée grenoblois des sciences médicales, créé en 1992, se trouve au cœur du centre hospitalier, ce qui en fait un lieu insolite. La gestion du musée s’effectue en collaboration avec le CHU. Il accueille des expositions temporaires et retrace le développement de la médecine, des instruments médicaux et des infrastructures hospitalières locales. Le musée des automates quant à lui permet aux visiteurs de découvrir des pièces exceptionnelles d'automates et de boîtes à musique. Une collection de 300 automates (dont un créé par Léonard de Vinci[256]) et boîtes à musique sont inclus. Le musée expose également l'historique et les techniques de fabrication de ces personnages animés. Par ailleurs, le musée ARhome (musée privée de l'innovation industrielle) retrace les temps forts de l'histoire sociale, économique et politique française, ainsi que l'histoire de l'entreprise A.Raymond[257]. Enfin, le CCSTI - La Casemate, premier centre de culture scientifique, technique et industrielle de France, ouvert en 1979[258], vise à vulgariser la science, la technologie et la culture d'innovation. À cet effet, il organise une panoplie d'activités, telles que la conception et la mise en œuvre d'expositions interactives, d'ateliers scientifiques, de tables rondes et de débats destinés à une grande variété de publics, ainsi que des expositions itinérantes et des outils de proximité (le camion des sciences, par exemple). Il coordonne par ailleurs la Fête de la science dans la région.

Il convient également de mentionner le musée-bibliothèque de Grenoble, édifice culturel du XIXe siècle situé place de Verdun à Grenoble. Achevé en 1872, il accueillait jusqu'en 1970 la Bibliothèque municipale de Grenoble et jusqu'en 1992 les collections du musée de Grenoble. Il est actuellement utilisé comme lieu d'expositions temporaires (dont La Plateforme[259]).

Bibliothèques

Bibliothèque d'étude et d'information.

La Bibliothèque municipale de Grenoble est une bibliothèque municipale classée rassemblant et animant un réseau de 13 bibliothèques réparties sur la ville, ainsi que huit autres bibliothèques d'institutions culturelles locales. Héritière de la bibliothèque publique créée en 1772, elle s’installe en 1970 dans un bâtiment construit entre 1955 et 1959 par l'architecte Jean Benoit et labellisé patrimoine du XXe siècle en septembre 2004[260]. Elle conserve en 2010 environ 800 000 livres et documents[261] sur une superficie de 10 161 m². Elle détient également des fonds concernant l'ancienne province du Dauphiné et de la région Rhône-Alpes ou d'autres extrêmement prestigieux, tels que ceux du monastère de la Grande Chartreuse, Stendhal, Berlioz, Champollion.

Sur demande, elle donne par ailleurs accès au fond ancien dauphinois, composé de 200 000 documents, et au fond ancien général comprenant 196 000 ouvrages et 20 000 manuscrits antérieurs à 1900 ainsi que 706 incunables[262].

La mission de la bibliothèque municipale, par-delà la conservation du patrimoine, est de contribuer au développement de la lecture et de lutter contre l'illettrisme. La bibliothèque a ainsi établi un réseau maillé de recherche et de consultation avec vingt-et-une autres bibliothèques dans la ville, dont huit bibliothèques associées dépendant d'institutions culturelles locales (le centre de ressources des écritures théâtrales contemporaines, la bibliothèque des éditions Glénat ou la bibliothèque Albert Soboul du musée de la Révolution française par exemple), élargissant ainsi sa réserve de lecture.

Cinémas

Cinéma Mon Ciné à Saint-Martin-d'Hères.

L'agglomération de Grenoble compte 45 salles dans dix cinémas[263]. Le centre de la ville est investi par les petits cinémas indépendants à vocation culturelle, notamment la Cinémathèque de Grenoble[264] qui organise chaque année le Festival du Court Métrage, ou le cinéma d'art et essai Le Méliès, mais également Le Club (5 salles, 493 places). La Nef (7 salles, 876 places) et Les 6 Rex (6 salles, 1 009 places), les deux anciens principaux cinémas de Grenoble avant la création de multiplexes, possèdent une offre plus généraliste.

D’autres petites salles se sont également implantées dans plusieurs communes de l’agglomération : L’Espace Aragon à Montbonnot-Saint-Martin, Mon Ciné à Saint-Martin-d'Hères et La Vence Scène à Saint-Egrève.

Enfin, l’agglomération abrite également deux multiplexes : un multiplexe Pathé (12 salles, 2 888 places[265]) situé dans la commune périphérique d’Echirolles, et le multiplexe Pathé-Chavant (10 salles, 2 950 places[266]) situé dans le quartier de l'hyper-centre au cœur de Grenoble.

Grenoble et humour

  • Fernand Raynaud est l’auteur d’un sketch resté célèbre (Ne me parle pas de Grenoble) que l'on pourrait prendre comme une critique envers Grenoble. En fait, il est question d’un truand assez minable qui espère se refaire en s'installant dans cette ville. Malheureusement on se méprend sur ses intentions et on lui propose un travail. Le personnage particulièrement choqué décide de quitter Grenoble. Il est difficile de ressentir un grief particulier contre la capitale des Alpes mais le choix n'est pas innocent.
  • Boris Vian, de passage à Grenoble en 1952, note la particularité architecturale des pissotières du cours Jean-Jaurès, qui donnent une position très digne à celui qui les utilise.
  • Un sketch dénommé Koumak de Patrick Timsit évoque, lui aussi, la ville de Grenoble pour se moquer des vols à escales trop fréquentes pour se rendre dans un lieu de villégiature (pour aller à Koumak, tu fais Paris - Abidjan, Abidjan - Moscou, Moscou - Los Angeles, Los-Angeles - Grenoble et Grenoble - Koumak).
  • Grenoble est évoqué dans Le Schpountz, pièce et film de Marcel Pagnol, mais pas de façon très sympathique (dialogue de Charpin).
  • Serge Papagalli est un auteur et un acteur contemporain écrivant des sketchs sur les Dauphinoises et Dauphinois.

Grenoble et le cinéma

Grenoble et ses environs ont souvent servi de cadre pour le cinéma.

Personnalités liées à la commune

Article détaillé : Personnalités grenobloises.
Henri Beyle, dit Stendhal.

Grenoble est le lieu de naissance de nombreuses célébrités et a été marquée par de nombreuses figures de l'histoire nationale. Plusieurs personnalités sont nées dans ses murs, tels entre autres l’écrivain Henri Beyle ou le philosophe Étienne Bonnot de Condillac dans le domaine culturel, l’avocat Antoine Barnave ou le banquier Casimir Perrier pour le monde politique, les inventeurs Jacques de Vaucanson et Xavier Jouvin dans le domaine technologique.

La ville a par ailleurs accueilli de nombreuses figures historiques aux talents variés, comme par exemple le chevalier Bayard et le duc de Lesdiguières mais également le célèbre égyptologue Jean-François Champollion, le mathématicien et physicien Joseph Fourier, les ingénieurs Aristide Bergès et Louis Joseph Vicat, les fameux compositeurs Hector Berlioz et Olivier Messiaen ou encore l'abbé Pierre durant la Seconde Guerre mondiale.

Au cours du XXe siècle, des personnalités venant du monde entier séjournèrent à Grenoble : Jacqueline Kennedy et Abdoulaye Wade effectuèrent une partie de leurs études à l’université de Grenoble, Igor Stravinsky s'installa quelques années à Voreppe et l’écrivain Kateb Yacine passa à Grenoble ses dernières années.

La période contemporaine est caractérisée par la présence de musiciens et de gens du spectacle : le chef d’orchestre Emmanuel Krivine, l’humoriste Roland Magdane, le chanteur-compositeur Michel Fugain ou encore le comédien Sami Bouajila. De nombreux artistes de la scène musicale française actuelle sont également issus de la région grenobloise tels les chanteurs Calogéro, Anaïs Croze et Pep's ainsi que le groupe Sinsemilia.

Héraldique

Article détaillé : Armoiries de Grenoble.

Les armes de Grenoble sont d'or aux trois roses de gueules. L'origine de ce blason varie selon les historiens. Pour Auguste Bouchayer (1874-1943), un des pionniers de la houille blanche, les trois roses rouges seraient l’emblème des saints martyrs : saint Vincent, patron du diocèse de Grenoble ; saint André, patron des Dauphins ; saint Jean Baptiste, patron des citadins.
Les trois roses seraient la représentation symbolique des trois autorités qui, au Moyen Âge, gouvernaient la cité[267].

Pour approfondir

Bibliographie

  • René Bourgeois, Stephan Corporon, Vincent de Taillandier, Promenades dans Grenoble: 10 itinéraires de découverte dans la capitale des Alpes, Presses universitaires de Grenoble, 2004, 174 p. (ISBN 978-2-7061-1001-6) [lire en ligne] 
  • Grenoble, Capitale alpine, Arthaud, 1967, 245 pages.
  • Fantastique Grenoble - JO/68, Arthaud, 1968.
  • Jean-François Parent, Catalogue du Musée dauphinois pour l'exposition Le roman des grenoblois 1840-1980, Imprimerie Dardelet, Grenoble, 1982
  • Jean-Marie Guétat, William Lachenal et Georges Muller, Du Tram au TAG, éditions La Vie du Rail, 1987
  • Marc Fénoli, Béatrice Méténier, La Bastille et son téléphérique, les affiches de Grenoble et du Dauphiné, 2006, 143 p. (ISBN 978-2-9527460-0-7) [lire en ligne] .
  • Anne Cayol-Gerin et Marie-Thérèse Chappert, Grenoble richesses historiques du XVIe au XVIIIe siècle, éditions Didier Richard, Grenoble, 1991.
  • Paul Dreyfus, Les rues de Grenoble, l'histoire illustrée des 815 rues, Grenoble, Glénat, 1992, 276 p. (ISBN 978-2-7234-1434-0) [lire en ligne] 
  • Jean-Claude Duclos, Nora Esperguin et Olivier Ihl, Grenoble en résistance : parcours urbains, Dauphiné libéré, 2004, 129 p. (ISBN 978-2-911739-62-0) [lire en ligne] 
  • Françoise Goyet, Philippe Malot, Grenoble, cœurs de pierre : sculptures, statues, monuments et fontaines, Edi Loire, 1996, 110 p. (ISBN 978-2-84084-046-6) [lire en ligne] 
  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Editions Picard, 2007 (ISBN 978-2-7084-0770-1) .

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le Drac (draco dragon en latin) était un torrent aux crues violentes avant la constructions des barrages hydroélectriques, et l'Isère, qui serpente abondamment dans la vallée du Grésivaudan, est un serpent dans la mythologie locale.
  2. Sous le Second Empire en 1868, le centre de la place fut orné d'une statue équestre de Napoléon. Elle se trouve depuis 1929 à Laffrey.
  3. Forts du Saint-Eynard, Bourcet sur Corenc, Le Mûrier sur Gières, Les Quatre-Seigneurs sur Herbeys, Montavie sur Bresson, Comboire sur Claix.
  4. Dans la correspondance de L. Munatius Plancus, gouverneur de la Gaule Transalpine et ancien lieutenant de César avec Cicéron, après l'assassinat de César ; cité dans Bernard Rémy, Grenoble à l'époque gallo-romaine d'après les inscriptions, Grenoble, PUG, 2002 (ISBN 978-2-7061-1051-1) [lire en ligne]  p.25. Lettre du 4 juin 43, où il fait allusion à un pont (de bateaux ?) utilisé par ses soldats pour franchir l'Isère à Cularo, puis détruit après leur passage (Ad familiares, 10, 23).

Références

  1. (en) Secret Capitales - GRENOBLE {Nanotechnology} - Little Big Town sur le site de l'édition européenne du magazine Time', 22 août 2004
  2. Grenoble (38000) et ses habitants sur le site habitants.fr de la société commerciale Patagos
  3. a et b Distance orthodromique en kilomètres entre deux villes sur le site ephemeride.com, site personnel de Thierry Bodin. Consulté le 6 avril 2011
  4. Distance par la route en kilomètres entre deux villes sur le site viamichelin.fr. Consulté le 6 avril 2011
  5. Grenoble : les bonnes raisons pour vous y rendre sur le site de la société commerciale petitfute.com. Consulté le 12 avril 2011
  6. Guide touristique pour la ville de Grenoble sur le site d'une société commerciale. Consulté le 12 avril 2011
  7. Les paysages glaciaires dans les montagnes sur le site personnel de Claude Beaudevin. Consulté le 12 avril 2011
  8. L. Gaillard, « Grenoble, ville durable » sur le site de « Pacte », unité mixte de recherche du CNRS et de l’université de Grenoble, mars 2008. Consulté le 12 avril 2011
  9. CarteFrance.fr
  10. Guide de la qualité environnementale dans l’architecture et l’urbanisme, p.52
  11. Données Agglo Grenoble-Le Versoud sur météociel
  12. Vallée du Rhône et arc languedocien - Éléments de réflexion sur la politique des transports, p.71 sur debatpublic.fr. Consulté le 13 avril 2011
  13. En 1995 par exemple, des manifestants ont entravé les travaux en s'enchaînant aux engins de construction de la section nord de l'autoroute.
  14. Le projet de l'A51 abandonné sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, 15 juillet 2010. Consulté le 1er avril 2011
  15. Rocade Nord de Grenoble sur le site lesverts.fr. Consulté le 1er avril 2011
  16. A480 : l’État financera son élargissement sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, 20 septembre 2010. Consulté le 1er avril 2011
  17. a et b À vélo sur le site de la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole. Consulté le 1er avril 2011
  18. Métrovélo sur le site de la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole. Consulté le 1er avril 2011
  19. 1897 - 1997, Centenaire SGTE / SEMITAG sur site de l'association Standard 216. Consulté le 1er avril 2011
  20. Le réseau tramway sur le site du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise. Consulté le 1er avril 2011
  21. Page d'accueil sur le site du syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise. Consulté le 1er avril 2011
  22. Accueil sur SMTC Grenoble - Ligne B
  23. a et b Ligne E : associer tramway et développement urbain sur SMTC
  24. Plaquette sur le prolongement de la ligne B, p.2 sur SMTC
  25. La ligne D sur Site officiel du SMTC
  26. Les récompenses du SMTC sur SMTC
  27. Actumontagne.com
  28. Les aéroports de l'UAF : statistiques annuelles - Les aéroports français
  29. Jean-François Parent, séminaire institut d'urbanisme de Grenoble, non publié
  30. Maurice Mercier, Histoire des fortifications de Grenoble de 43 av. J.-C. à 1900 , Guirimand, 1976.
  31. Paul Dreyfus, Les rues de Grenoble : l'histoire illustrée des 815 rues, Glénat, 1992 (ISBN 978-2-7234-1434-0), p. 101
  32. Les fortifications de Grenoble. Consulté le 15 juin 2010
  33. Paul Dreyfus, Les rues de Grenoble: l'histoire illustrée des 815 rues, p. 136
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  35. a et b Évolution et structure de la population - Grenoble sur Insee
  36. LaVieImmo.com
  37. a et b Grenoble dépasse les 20% de logements sociaux sur Ville de Grenoble
  38. « La rénovation urbaine, une priorité à Grenoble » sur Ville de Grenoble
  39. Projet d'aménagement de la ZAC Flaubert sur Ville de Grenoble
  40. « Présentation du projet architectural des Halles » sur Ville de Saint-Martin-d’Hères
  41. «Charte urbanisme et transports » sur SMTC
  42. Le suffixe -polis, « la ville » est grec.
  43. Bernard Rémy, Grenoble à l'époque gallo-romaine d'après les inscriptions, Grenoble, PUG, 2002 (ISBN 978-2-7061-1051-1) [lire en ligne]  p.35
  44. Petite histoire du Dauphiné , Félix Vernay, 1933, p. 9
  45. Petite histoire du Dauphiné , Félix Vernay, 1933, p. 58
  46. Petite histoire du Dauphiné, Félix Vernay, 1933, p. 78
  47. Histoire de Grenoble, Vidal Chaumel, éditions Privat, p. 68, 123, 126, 223
  48. Petite histoire du Dauphiné’’, Félix Vernay, 1933, p. 129
  49. a et b Historique sur Site officiel de la station de l’Alpe d’Huez. Consulté le 6 avril 2011
  50. Selon l'association Aconit.
  51. Selon catalogue du Musée dauphinois sur l'exposition en 1982 Le roman des grenoblois 1840-1980, p. 86.
  52. La Révolution Française sur L'Histoire de France
  53. Selon Claude Muller et Gaston Magi dans L'Isère 1900-1920, mémoire d'hier, p. 18.
  54. Grenoble en concurrence avec Lyon sur Université Lyon 2
  55. Pierre Giolitto, Grenoble 40-44, éditions Perrin, 2001, (ISBN 978-2-262-01326-4) p. 363
  56. Ordre de la libération
  57. Isère magazine : C’est notre histoire (pdf).
  58. Extraits d'émission de France Inter
  59. Le Monde:ENVIRONNEMENT : une soixantaine de policiers ont évacué une trentaine d'« accrobranchistes » dans les arbres à Grenoble.
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  66. Applications SOI sur Soitec.com
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  207. Parc Pompidou sur Isère annuaire
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  210. Les jardins
  211. Arboretum Robert Ruffier Lanche (1 ha)
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  220. Fontaine Lavalette
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  222. Françoise Goyet,Philippe Malot 1996, p. 8–9
  223. Fontaine de la gare
  224. Les Sphères
  225. Fontaine place Claveyson
  226. Le pont Marius Gontard
  227. Bières de Grenoble
  228. L'écrevisse
  229. Blettes à la Voironnaise
  230. Spécialités régionales de Grenoble
  231. La batavia rouge grenobloise
  232. Teissère
  233. Lustucru
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Grenoble de Wikipédia en français (auteurs)

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