Grosbois-en-montagne

Grosbois-en-montagne

Grosbois-en-Montagne

Grosbois-en-Montagne
Carte de localisation de Grosbois-en-Montagne
Pays France France
Région Bourgogne
Département Côte-d'Or
Arrondissement Arrondissement de Dijon
Canton Canton de Sombernon
Code Insee 21310
Code postal 21540
Maire
Mandat en cours
M. Geoffroy d'Harcourt
2001-2008
Intercommunalité
Latitude
Longitude
47° 19′ 14″ Nord
       4° 35′ 50″ Est
/ 47.3205555556, 4.59722222222
Altitude 353 m (mini) – 557 m (maxi)
Superficie 14,16 km²
Population sans
doubles comptes
106 hab.
(1999)
Densité 7 hab./km²

Grosbois-en-Montagne est une petite commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne. La commune est réputée principalement pour son lac artificiel dénommé Réservoir de Grosbois-en-Montagne.

Sommaire

Géographie

Histoire

L’ancien village était autrefois, sur la hauteur, au lieu dit «Vellemont». Ce nom romain «villa montis» qui signifie la ferme ou le château de la montagne, donne lieu de croire que cet endroit, après avoir été un lieu de culte druidique et d’habitations celtiques, fut habité par des Romains auxquels succédèrent, suivant la tradition, des seigneurs francs et féodaux. La première fois que le nom de Grosbois apparaît ce fut sous Grosboes en 1099 pour apparaître plus tard sous le nom de Grossus Boscus en 1220. La trace d'actes de ventes permet de savoir que le fief fut vendu par Guy de Saffres au Duc de Bourgogne Hugues IV en 1258. Grosbois fut le fief des BAUFFREMONT en 1487, des TAVANNES en 1517 et puis des VIENNE de Châteauneuf lesquels, ruinés par les guerres de religion, vendirent leurs droits aux POTOT d’Avosnes qui les passèrent, en 1612, à Etienne BERNARDON, Conseiller au Parlement de Dijon. Ce dernier commença la construction du château qu’habitent, encore aujourd’hui, ses descendants.

La construction, en 1739, de la «Route royale», devenue depuis la «Route impériale», puis la Nationale 5, devait accentuer la décadence de Vellemont et profiter au développement de Grosbois où plusieurs moulins s’installèrent, où le château s’agrandit par adjonction d’une bibliothèque et de plusieurs constructions disparates, où des cultures de chanvre prospérèrent.

La population maxima fut atteinte en 1830, avec plus de 600 habitants!

Mais le chemin de fer, l’ère industrielle et la construction du réservoir qui devait priver les habitants de leurs meilleures terres, amorcèrent le déclin du village. Pourtant, il y a à peine plus de cent ans, on dut agrandir l’église pour que toute la population pût y tenir!

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 M. Geoffroy d'Harcourt
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1830 1962 1968 1975 1982 1990 1999
600 106 116 107 84 73 106

Lieux et Monuments

Le Réservoir de Grosbois

Le Réservoir

Grosbois est, avec une capacité de 8,6 millions de mètres-cube, le plus important de tous les réservoirs du canal jusqu'en 1875, date à laquelle Panthier, est agrandi. Cette retenue est établie sur la haute vallée de la Brenne, à près de 400 m d'altitude. Une rigole de 14 km apporte l'eau dans le bassin de Pouilly, à 378 m d'altitude, ce qui donne une pente de 0,16 %. Cette rigole franchit le relief très marqué qui sépare le versant de la Brenne de celui de l'Armançon, par un souterrain de 3,6 km de long qui débouche à Soussey, où, au passage, elle capte l'eau de la Brionne avant de faire de même avec deux autres ruisseaux plus loin. En 1900, Grosbois reçoit un "contre-réservoir" juste à l'aval de sa digue, destiné à contrebalancer la poussée exercée sur celle-ci par la retenue. Ce second plan d'eau contient 0,9 millions de mètres-cube, et est exploité comme lieu de loisirs nautiques, en plus de son rôle régulateur de la Brenne.

La Vidange du Réservoir de Grosbois

La vidange du réservoir de Grosbois s'est déroulée du 22 au 26 octobre 2007. Elle est imposée par une réglementation précise qui oblige le maître d'ouvrage, Voies navigables de France, à vider le plan d'eau afin de contrôler l'ouvrage à sec et ce tous les dix ans. En Côte-d'Or, tous les barrages d'alimentation du canal de Bourgogne sont concernés, à savoir Panthier, Cercey, Chazilly, Le Tillot, Pont et Grosbois. Tous les deux ans, un barrage est vidé. Concernant le peuplement piscicole, la loi précise que seul un pêcheur professionnel est autorisé à retirer les poissons du plan d'eau car même si ce sont les pêcheurs et les AAPPMA qui empoisonnent les différents sites, à partir du moment où le poisson est dans le plan d'eau, en eau libre, il n'est plus la propriété de quelqu'un. Une situation particulière pour Grosbois, sur le grand barrage, réside dans le fait qu'il n'a pas été vidangé complètement depuis 1928, en raison des problèmes techniques sur la vanne de fond de l'ouvrage. En effet, à son niveau le plus bas, il reste une poche d'eau de plusieurs mètres carrés et de quelques dizaines de centimètres de haut dans laquelle les poissons étaient piégés à chaque vidange réalisée par le passé. Le petit barrage, quant à lui, se vide par une vanne de fond et le poisson est récupéré dans la pêcherie située à l'aval. La volonté affichée par la VNF, dans le cahier des charges, était de faire enlever la totalité du peuplement piscicole présent dans les deux retenues, petit et grand barrages. Le pêcheur professionnel retenu lors de l'appel d'offres est originaire de Loire-Atlantique, il dispose d'un hydroglisseur et a pêché au filet maillant (mailles de 60 mm), une partie du peuplement piscicole présent dans la poche d'eau qui restait dans la grande retenue, ce durant quatre jours, et il a réalisé la pêche du petit barrage, le vendredi 26 octobre. Les poissons qui n'ont pas pu être capturés durant la semaine au filet maillant, et qui restent dans la grande retenue, seront pêchés semaine 46. Période de chômage hivernal du canal de Bourgogne Dans le cadre des travaux d'entretien réalisés sur le canal de Bourgogne, « chômage hivernal », dans la période d'arrêt de la navigation (mi-novembre, mi-mars), des biefs vont être abaissés voire asséchés pour que VNF, le maître d'ouvrage, puisse effectuer les réparations sur certaines écluses.

La Chapelle Sainte-Victor

Une ancienne chapelle, paroisse sous le vocable de Saint-Victor jusqu’en 1709, possédait une «sainte larme» et une cloche qu’on disait en argent et rapportée des croisades. Vendue pendant la révolution française comme bien national, elle fut ensuite rachetée et sauvée de la ruine par une famille de parlementaires bourguignons, originaire de Chalon-sur-Saône et installée à Grosbois, à la suite d’un mariage en 1648, les PERRENEY de GROSBOIS. Cette chapelle du XVe siècle témoigne, encore aujourd’hui, de l’ancienneté d’un village dont il ne reste presque plus rien par ailleurs.

La Maison Commune

Depuis la loi municipale de 1790, les communes remplaçaient les paroisses. Les conseils municipaux, la plupart du temps dans les petites communes se réunissaient chez le maire. Par la suite, chaque village eut à cœur d’avoir sa maison commune.

En 1850, la maison du juge de Sombernon, Denis MARIT, propriétaire à Grosbois [2] fut mise en vente. La commune émit le projet de l’acquérir pour en faire la mairie mais elle hésitait devant le prix demandé. C’est alors que le Duc et la Duchesse D’Harcourt [3] proposèrent de donner à la commune la maison ANJORRANT [4] aux conditions indiquées ci-dessous, bien amusantes quand on les relit aujourd’hui:

«La présente donation entre vifs est faite aux clauses, charges et conditions ci-après à l’accomplissement desquelles la commune de Grosbois devra s’obliger expressément par son acceptation définitive, savoir:

1- La maison donnée sera toujours et uniquement destinée à servir de maison d’école: la commune de Grosbois pourra néanmoins en l’agrandissant convenablement y établir un local pour la mairie.

2- D’après les intentions de Monsieur de Grosbois sus-nommé et en souvenir de Madame Margueritte Jeanne Claude ANJORRANT, sa femme, décédée, cette maison continuera à porter le nom de maison ANJORRANT.

3- L’instituteur qui l’occupera devra appartenir à la religion catholique.

4- Chaque année, au jour de la rentrée des classes, une messe basse sera célébrée dans l’église de la commune de Grosbois pour Mme et Mr PERRENEY de GROSBOIS qui ont fait bâtir la maison donnée sur un terrain leur appartenant laquelle construction a eu lieu en 1829 et 1830; on dira pour eux un De Profundis et on chantera le Veni Creator pour appeler la bénédiction de Dieu sur les enfants; ceux ci devront assister à cette messe autant que possible.

5- Les arrérages de rente perpétuelle [5] de cinquante francs sur l’Etat seront employés jusqu’à concurrence de l’acquittement des honoraires dus par ces messe et prières lesquels honoraires sont fixés dès à présent par Madame la donatrice à trois francs pour le prêtre qui en sera chargé, à un franc pour le chantre et à un franc pour les enfants de chœur ou à cinq francs en totalité. Quant aux quarante cinq francs restant, ils seront employés à subvenir aux dépenses de l’enseignement primaire dans la commune.

6- En cas d’inexécution des clauses et conditions de la présente donation, Madame la Duchesse d’Harcourt se réserve pour elle et pour ses héritiers tous les droits de retour résultants en sa faveur des articles 953 et954 du code civil.»

Le conseil municipal, présidé par M. Etienne Bailly, maire, accepte le don par une délibération du 20 décembre 1831 que refusèrent de signer Mrs François MODOT et Pierre DELABORDE en raison de la clause n° 3 ainsi que Mrs BERNARD Jean et CAPITAIN Jean qui avaient opté pour la solution de la maison MAIRIT, bien que, disaient-ils la donation d’HARCOURT faisait faire «une économie de 6000 F Or [6] à la commune». L’acte fut signé au château de Grosbois par l’entremise de maître Jean Marie François C., notaire à Pouilly- en- Montagne [7], le 11 février 1852 et ratifié par le Conseil municipal le 10 mars 1852.Le maire en adressant l’extrait de cette délibération à la Duchesse d’HARCOURT lui écrivait le 12 mars 1852:«Je regrette que la reconnaissance qui est exprimée ne soit pas unanime mais j’espère que les indifférents sauront plus tard apprécier vos bienfaits. Je me rends l’intermédiaire du plus grand nombre des habitants de Grosbois pour vous prier de croire…»

Voir aussi

Notes et références

  1. Grosbois-en-Montagne sur le site de l'Insee
  2. Il s’agit de l’actuelle maison FOURCOTTE-LACHIT sur la D905 finalement vendue en 1856 pour 12 000 F soit 240 000 F d’aujourd’hui
  3. trisaïeule du maire actuel
  4. du nom de Margueritte ANJORRANT (+ 1833), issue d’une famille du Parlement de Paris et femme du dernier PERRENEY de GROSBOIS, mort sans enfants en 1840. Ce sont eux qui avaient construit en 1829-30 sur un terrain leur appartenant l’actuelle maison commune pour y établir l’école des garçons. Leur nièce, légataire universelle, la Duchesse d’Harcourt avait rehaussé l’immeuble d’un étage en 1850. Par la suite, la commune y adjoignit la sortie ouest où se trouve actuellement la cage d’escalier et la salle de la mairie en transformant la salle de classe, aujourd’hui, salle Paul COSMARD
  5. Accompagnant la donation, qui représenterait aujourd’hui moins d’un centime
  6. Soit 19 000 € d’aujourd’hui, la construction n’étant pas chère à l’époque.
  7. Grosbois a dépendu du canton de Pouilly, arrondissement de Beaune jusqu’en 1933

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Grosbois-en-montagne de Wikipédia en français (auteurs)

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