Guerre de Croatie

Guerre de Croatie
Guerres de Croatie
Croatian War of Independence collage.jpg
Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du haut : La rue centrale de Dubrovnik, le Stradun lors du siège de la ville ; Le château d'eau de Vukovar détruit arborant le drapeau croate ; Soldats de l'armée croate se préparant à détruire un char serbe ; Le cimetière de la ville de Vukovar ; Char T-54 serbe détruit sur la route de Drniš.
Informations générales
Date mars 1991 - novembre 1995[A 1]
Lieu Croatie[A 2]
Changements territoriaux Le gouvernement croate prend le contrôle de la majorité des territoires croates occupés par les rebelles serbes, le reste étant contrôlé par l'ATNUSO.[A 3]
Issue Victoire croate
Belligérants
Flag of Republika Srpska.svg République serbe de Krajina[A 4]

Yugoslav People's Army Armée populaire yougoslave (JNA)
(contrôlée par la Serbie)[A 5]
(1991–92)

Flag of Republika Srpska.svg République serbe de Bosnie[A 6]
(1992–95)

Drapeau de la Croatie Croatie[A 7]

Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine[A 8]
(1995)

Commandants
Drapeau : SerbieFlag of Serbia and Montenegro.svg Slobodan Milošević
Flag of Serbian Krajina (1991).svg Milan Babić
Flag of Serbian Krajina (1991).svg Goran Hadžić
Flag of Serbian Krajina (1991).svg Milan Martić
Flag of Serbian Krajina (1991).svg Mile Mrkšić
Yugoslav People's Army Veljko Kadijević
Flag of Republika Srpska.svg Yugoslav People's Army Ratko Mladić
Flag of AP Western Bosnia (1993-1995).svg Fikret Abdić
Drapeau de la Croatie Franjo Tuđman
Drapeau de la Croatie Gojko Šušak
Drapeau de la Croatie Anton Tus
Drapeau de la Croatie Janko Bobetko
Drapeau de la Croatie Zvonimir Červenko
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Atif Dudaković
Pertes
Sources serbes :
  • 7 501[A 9]- 8 039 tués ou disparus[16][17]
    • 5 603 combattants
      (SVK: 4 324
      JNA: 1 279)
    • 2 344 civils
  • 447 316 déplacés[18]

Sources internationales :

  • 300 000 déplacés[19]
Sources croates :[20][21]
  • 13 583 tués ou disparus (10 668 morts confirmées, 2 915 disparus)
  • 37 180 blessés

ou

  • 12 000+ tués ou disparus[22]

ou

  • 15 970 tués ou disparus[23][15]
    • 8 147 soldats
    • 6 605 civils
    • 1 218 disparus

UNHCR:

  • 247 000 Croates et non-Serbes déplacés[24]
    en Oct. 1993
Guerres de Yougoslavie

La guerre de Croatie, ou guerre d'indépendance croate, s'est déroulée entre 1991 et 1995, à l'issue de l'effondrement de la fédération yougoslave et a opposé la République de Croatie nouvellement indépendante à l'Armée populaire yougoslave (JNA) et à une partie des Serbes de Croatie. En Croatie, la guerre est désignée par les expressions Guerre de la Patrie (Domovinski rat) et l'agression de la grande Serbie[25][26]. Dans les sources serbes, on parle de Guerre en Croatie (Rat u Hrvatskoj)[27].

Initialement, la guerre opposa les forces de police croates et les Serbes vivant dans la république socialiste de Croatie. Comme la JNA passait de plus en plus sous l'influence serbe de Belgrade, de nombreuses unités assistèrent les Serbes combattant en Croatie[28]. Les Croates voulaient établir un état souverain indépendant de la Yougoslavie et les Serbes, soutenus par la Serbie[29][30] s'opposaient à cette sécession et voulait conserver la Croatie au sein de la Yougoslavie. Les Serbes voulaient annexer les territoires de Croatie avec une majorité ou une forte minorité serbe[31][32] et tentèrent de conquérir le plus de territoires possible[33][34]. Le principal objectif étant de rester dans le même état que le reste de la nation serbe, cela fut interprété comme une volonté de créer une "Grande Serbie" par les Croates et les bosniaques[35] En 2007, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (ICTY) condamna Milan Martić, un des leaders serbes en Croatie, pour ses liens avec Slobodan Milošević en vue de créer un "état serbe unifié"[36]. En 2011, le TPIY indiqua que les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markač avaient fait parti d'un groupe militaire et politique croate dont l'objectif était d'expulser les Serbes de Krajina hors de Croatie en aout 1995 et de les remplacer par des réfugiés croates[37].

Au début de la guerre, la JNA tenta de mettre fin à la sécession de la Croatie en envahissant le territoire[38][39]. La sécession ne fut pas écrasée et les forces serbes établirent la république auto-proclamée de Krajina (RSK) au sein du territoire croate. À la fin de l'année 1991, la plupart de la Croatie était très touchées par la guerre avec de nombreuses villes et villages lourdement endommagées par les combats et les opérations militaires[40] et le reste devait faire face à l'afflux de centaines de milliers de réfugiés[41]. Après le cessez-le-feu de janvier 1992 et la reconnaissance internationale de la Croatie[42][43], les lignes de front se stabilisèrent, la Force de protection des Nations Unies (UNPROFOR) fut déployée et les combats devinrent sporadiques dans les trois années suivantes. Durant cette période, la RSK contrôlait 13 913 km² soit un quart de la Croatie[44]. En 1995, la Croatie lança deux offensives majeures, les opérations Éclair et Tempête[3][45] qui mirent fin à la guerre en faveur d'elle. L'Administration Transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem Occidental (UNTAES) fut pacifiquement réintégrée au sein de la Croatie en 1998[4][5].

La guerre se termina avec une victoire décisive de la Croatie qui avait remplit ses objectifs définis au début de la guerre : L'indépendance et la préservation de ses frontières[3][4]. Cependant, la plus grande partie de la Croatie était dévastée avec un quart de son économie détruite tandis que l'ONU estimait les dégâts à environ 37 millions de dollars[46]. Le nombre de morts est estimé à 20 000 pour les deux camps[47] et il y eut des réfugiés de chaque coté, les croates principalement au début de la guerre et les Serbes vers la fin. La plupart des réfugiés revinrent dans leurs foyers et la Serbie et la Croatie se réconcilièrent en partie mais les blessures de la guerre et les verdicts du tribunal pénal international continuent d'empoisonner leurs relations[48][49].

Sommaire

Contexte

Article principal : Dislocation de la Yougoslavie.

Montée des nationalismes en Yougoslavie

     Croatie      République croate d'Herceg-Bosna      Serbie-et-Monténégro      République serbe de Bosnie      République serbe de Krajina      République de Bosnie-Herzégovine      Bosnie-Herzégovine      Province autonome de Bosnie occidentale      Macédoine      Slovénie

La guerre en Croatie fut le résultat de la montée des nationalismes dans les années 1980 qui menèrent à la dislocation de la république fédérative socialiste de Yougoslavie. La crise s'aggrava avec l'effondrement du Bloc de l'Est à la fin de la Guerre froide, symbolisée par la chute du mur de Berlin en 1989. En Yougoslavie, le parti communiste, officiellement appelé ligue des communistes de Yougoslavie avait perdu sa base idéologique[50].

Dans les années 1980, les mouvements sécessionnistes albanais au Kosovo et en Serbie entrainèrent la répression de la majorité albanaise dans les provinces du sud de la Serbie[51]. Les républiques socialistes de Slovénie et de Croatie plus prospères aspiraient à une plus large décentralisation et à la démocratisation[52]. La Serbie, dirigée par Slobodan Milošević, restait attaché à la centralisation et au pouvoir d'un parti unique, le parti communiste yougoslave. Milošević mit d'ailleurs fin à l'autonomie du Kosovo et la Voïvodine[51][53][54].

Comme la Slovénie et la Croatie commencèrent à chercher une plus large autonomie au sein de la fédération, sous la forme d'une confédération ou d'une indépendance complète, les idées nationalistes commencèrent à se développer au sein des cercles communistes dirigeants. L'accession au pouvoir de Milošević se fit à travers des discours en faveur d'une Yougoslavie unifiée où tous les pouvoirs seraient centralisés à Belgrade[55]. Lors de la commémoration du 600e anniversaire de la bataille de Kosovo Polje le 28 juin 1989, il avance que si les "batailles et les querelles" actuelles sont pacifiques, la possibilité qu'elles deviennent violentes n'est pas exclue[56]. La situation politique s'aggrava lorsque le futur président du parti radical serbe, Vojislav Šešelj visita les États-Unis en 1989 et recu le titre honorifique de voïvode (duc) des mains de Momčilo Đujić, un leader des Chetniks de la Seconde Guerre mondiale au cours d'une commémoration de la bataille de Kosovo Polje[57]. Des années plus tard, le leader des Serbes de Croatie, Milan Babić assura que Momčilo Đujić avait financièrement soutenus les Serbes de Croatie dans les années 1990[58].

En mars 1989, la crise s'approfondit après l'adoption d'amendements à la constitution serbe qui permettait au gouvernement serbe de reprendre le contrôle total des provinces autonomes du Kosovo et de Voïvodine. Jusqu'à présent, certaines décisions politiques étaient prises au sein de ces provinces et elles disposaient du droit de vote à l'élection du président de la république fédérative socialiste de Yougoslavie (six voix pour les différentes républiques et deux pour les régions autonomes)[59]. La Serbie, gouvernée par Slobodan Milošević obtint trois des huit voix et la quatrième fut celle du Monténégro dont le gouvernement avait échappé à un coup d'état en octobre 1988[60] mais était tombé en janvier 1989[61]. Une fois que la Serbie contrôlait quatre des huit votes fédéraux, elle fut en mesure de bloquer les décisions non favorables et rendit le système administratif inefficace. Cette situation énervait les autres républiques (Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine) qui appelaient à une réforme de la fédération yougoslave[62].

Changements électoraux et constitutionnels

L'affaiblissement du régime communiste permit aux divers nationalismes de renforcer leur influence politique y compris au sein de la ligue des communistes de Yougoslavie. En 1989, les partis politiques furent autorisés et beaucoup furent créés dont l'Union démocratique croate (croate : Hrvatska Demokratska Zajednica) (HDZ), mené par Franjo Tuđman, qui deviendra par la suite le premier président de la République de Croatie[63]. Tuđman réalisa des visites à l'étranger à la fin des années 1980 pour gagner le soutien de la diaspora croate[64].

En janvier 1990, la ligue des communistes se divisa sur la question des républiques autonomes. Au cours du 14e congrès extraordinaire de la ligue des communistes de Yougoslavie, le 20 janvier 1990, les différentes délégations ne purent s'accorder sur les principaux problèmes au sein de la fédération. Les délégations croates et slovènes demandaient la mise en place d'une fédération plus souple mais cette idée était rejetée par la délégation serbe menée par Milošević. En conséquence, les délégués croates et slovènes quittèrent le congrès[65][66].

Les présidents Franjo Tuđman et Milan Kučan organisèrent l'instauration de l'économie de marché et des réformes politiques en sortant la Croatie et la Slovénie de la Yougoslavie Les présidents Franjo Tuđman et Milan Kučan organisèrent l'instauration de l'économie de marché et des réformes politiques en sortant la Croatie et la Slovénie de la Yougoslavie
Les présidents Franjo Tuđman et Milan Kučan organisèrent l'instauration de l'économie de marché et des réformes politiques en sortant la Croatie et la Slovénie de la Yougoslavie

En février 1990, Jovan Rašković fonda le Parti démocrate serbe (SDS) à Knin. Son programme avançait que la "division régionale de la Croatie était obsolète" et qu'"elle ne correspondait pas aux intérêts du peuple serbe"[67]. Le parti souhaitait un redécoupage des subdivisions pour correspondre à la composition ethnique des zones et revendiquait le droits des territoires possédant une "composition ethnique spéciale" de devenir autonome. Ce programme faisait écho à la position de Milošević qui voulait redessiner les frontières intérieures de la Yougoslavie pour permettre à tous les Serbes de vivre au sein d'un même pays[32]. Les leaders les plus influents du SDS étaient Milan Babić et Milan Martić qui devinrent des officiels de haut-rang au sein de la République serbe de Krajina (RSK). Au cours de son procès, Babić avança qu'il avait été la victime de la propagande de Belgrade qui visait à démontrer que les Serbes de Croatie étaient menacés de génocide par la majorité croate[68]. Le 4 mars 1990, 50 000 Serbes se rassemblèrent à Petrova Gora pour soutenir Milošević et s'opposer à Tuđman et aux autres Croates[69][70].

Les premières élections libres en Croatie et en Slovénie étaient prévus quelques mois plus tard[71]. Le premier tour des élections en Croatie eut lieu le 22 avril et le second le 6 mai[72]. Le HDZ basa sa campagne sur la question d'une plus grande autonomie pour la Croatie en s'opposant à l'idéologie centraliste yougoslave, alimentant le sentiment au sein de la population croate que seul le "HDZ pouvait protéger la Croatie des aspirations de Slobodan Milošević en vue de créer une Grande Serbie". Il remporta les élections (suivi par les communistes réformés du Parti social-démocrate de Croatie de Ivica Račan) et devait mettre en place un nouveau gouvernement croate[72].

L'atmosphère était électrique en 1990, particulièrement dans la période précédant les élections. Le 13 mai 1990, un match de football fut organisé à Zagreb entre le Dinamo Zagreb et l'Étoile rouge de Belgrade. Le match dégénéra en émeute entre les supporters et la police[73].

Le 30 mai 1990, le nouveau parlement croate tint sa première session. Le président Tuđman annonça la rédaction d'une nouvelle constitution (ratifiée à la fin de l'année) et des changements économiques, politiques et sociaux. La minorité serbe s'inquiétait pour ses droits dans ce nouvel état à majorité croate[74]. En 1991, ils représentaient 12.2% de la population mais étaient sur-représentés dans les postes administratifs dont la police : 17.7% étaient Serbes. Cette proportion était encore plus importante dans les années précédentes et avaient créé le sentiment que les Serbes étaient les gardiens du régime communiste[75]. Après l'accession au pouvoir du HDZ, certains Serbes employés dans la police et l'administration furent remplacés par des Croates[76].

D'après le recensement de 1991 en Croatie, le pourcentage de personnes se déclarant serbe était de 12% contre 78% se déclarant croate[77]. Le 22 décembre 1990, le parlement de Croatie ratifia la nouvelle constitution qui faisait évoluer le statut des Serbes de "composante de la nation" à "minorité nationale"[78]. Cette décision alimenta l'extrémisme des Serbes de Croatie car elle semblait renier les droits des Serbes accordés par la précédente constitution socialiste[79]. Cependant la constitution définissait la Croatie comme l'"état national des Croates et un état des membres d'autres nations et des minorités qui sont ses citoyens : Serbes... à qui les même droits sont accordés qu'aux citoyens Croates..."[74].

Soulèvement populaire et demande d'autonomie

Article connexe : Révolution des Rondins.
Carte des opérations planifiées par l'Armée populaire yougoslave (JNA) en 1991 telle qu'interprétée par la CIA

Les Serbes de Croatie ne cherchaient pas particulièrement l'indépendance avant 1990. Le 25 juillet 1990, une assemblée serbe fut établie à Srb, au nord de Knin pour représenter la minorité serbe de Croatie. L'assemblée serbe déclara la "souveraineté et l'autonomie du peuple serbe en Croatie"[74]. Le 21 décembre 1990, la SAO Krajina fut proclamée par les municipalités des régions de Dalmatie du nord et de Lika au sud-ouest de la Croatie. L'article 1 du statut de la SAO Krajina la définissant comme une "forme d'autonomie territoriale au sein de la république de Croatie" où la constitution croate, les lois étatiques et le statut de la SAO Krajina serait conjointement appliquées[74][80].

À la suite de l'élection de Tuđman et la supposée menace de la nouvelle constitution[78], les nationalistes serbes de la région de Kninska Krajina commencèrent à mener des opérations miliaires contre les représentants du gouvernement croate. Les municipalités serbes locales et le "Conseil National Serbe" nouvellement établi contrôlaient de plus en plus de territoires qui donneraient naissance au gouvernement de la République serbe de Krajina (RSK)[74].

En aout 1990, un référendum non reconnu concernant la question de la "souveraineté et de l'autonomie" des Serbes en Croatie fut tenu dans les régions à majorité serbe près de la frontière de la Bosnie-Herzégovine[81]. Il s'agissait d'une tentative pour empêcher les changements de la constitution. Le gouvernement croate tenta d'empêcher la tenue du référendum en envoyant la police dans les commissariats des régions serbes pour saisir les armes. Lors de la "Révolution des Rondins", les Serbes des territoires du sud de la Croatie près de Knin bloquèrent les routes vers les zones touristiques de Dalmatie[82][83]. Ultérieurement, lors du procès de Milan Martić, Milan Babić avancera qu'il avait été trompé par Martić dans le déclenchement de la Log Révolution et que la totalité de la guerre en Croatie était de la responsabilité de Martić et avait été orchestrée par Belgrade[84]. Cette affirmation fut confirmée par une interview de Martić publiée en 1991[85]. Babić confirma qu'en juillet 1991, Milošević avait pris le contrôle de l'armée populaire yougoslave (JNA)[86]. Le gouvernement croate répondit au blocage des routes en envoyant des unités spéciales de police par hélicoptère sur la zone mais ceux-ci furent interceptés par des avions de chasse de l'armée de l'air yougoslave et durent repartir vers Zagreb. Les Serbes abattirent des arbres et utilisèrent des bulldozers pour bloquer les routes et isoler des villes comme Knin ou Benkovac près de la côte Adriatique. Le 18 aout 1990, le journal serbe Večernje novosti écrivit que près de "deux millions de serbes étaient prêts à se rendre en Croatie pour se battre"[82].

Immédiatement après le référendum sur l'indépendance de la Slovénie et la proclamation de nouvelle constitution croate, l'armée populaire yougoslave annonça qu'une nouvelle doctrine de défense serait appliquée à travers le territoire. L'ancienne doctrine en vigueur sous Tito qui prévoyait que chaque république maintiendrait une force de défense territoriale (croate : Teritorijalna obrana) (TO) était remplacée par un système de défense centralisé. Les républiques perdraient leur rôle dans les questions de maintien de l'ordre et leur TO seraient désarmées et placées sous le contrôle du quartier-général de la JNA à Belgrade[87]. Dans le cas de TO croate, cela ne changeait pas grand chose car la JNA avait déjà confisqué les armes à la veille des élections parlementaires en mai 1990[88]. Un ultimatum fut émis pour demander le désarmement et la dissolution de toutes les forces militaires jugées illégales par les autorités yougoslaves. Comme l'ultimatum initial ne précisait pas quelles forces étaient illégales, les autorités centrales yougoslaves précisèrent que la demande visait explicitement les forces armées officielles de Croatie[89][90]. Les autorités croates refusèrent et l'armée yougoslave retira l'ultimatum six jours après son émission[91][92].

Forces militaires

Serbes

Article connexe : Armée populaire yougoslave.
J-21 de l'armée de l'air yougoslave

La JNA trouve son origine dans les organisations de partisans opposés aux forces de l'Axe durant la Campagne de Yougoslavie de 1941 à 1945. Le succès des partisans mena la JNA à baser la plus grande partie de sa stratégie sur la guerre de guérilla vis-à-vis soit de l'OTAN ou du Pacte de Varsovie d'autant plus que le manque de matériel la placerait dans une position difficile dans le cas d'un autre type de guerre. Cette approche mena à la mise en place d'un système de défense territoriale[93].

Sur le papier, la JNA apparaissait comme une force puissante avec 2 000 chars et 300 avions à réaction (tous produits localement ou en Union Soviétique). Cependant, en 1991, la plupart de ces équipements avaient plus de 30 ans et le matériel se composait principalement de chars T-54/55 et d'appareils de type MiG-21[94]. La JNA déployait également environ 300 chars M-84 (une version locale du T-72 soviétique) et un grand nombre d'avions d'attaque au sol tel que les Soko G-4 Super Galeb et les Soko J-22 Orao dont l'armement incluait des missiles guidés AGM-65 Maverick[95]. De même, des équipements rustiques comme les missiles anti-chars AT-5 ou les missiles anti-aériens comme le SA-14 étaient disponibles en grand nombre et étaient conçus pour détruire des armements bien plus perfectionnés. Avant la guerre, la JNA comptait 169 000 réguliers dont 70 000 officiers. Les combats en Slovénie débouchèrent sur un grand nombre de désertions et l'armée fit appel aux réserves serbes. Environ 100 000 d'entre-eux évitèrent la conscription et les autres se révélèrent peu efficaces. La JNA dut donc compter sur les forces paramilitaires[96]. Ces unités paramilitaires comme les Aigles Blancs, la Garde Serbe, la Dušan Silni et la Garde volontaire serbe qui se distinguèrent pour leurs exactions et les massacres vis-à-vis des Croates et des civils non-Serbes furent de plus en plus utilisées par les forces yougoslaves et serbes[97][98]. On peut également citer l'emploi de mercenaires, principalement russes par la RSK[99]. Avec le retrait des forces de la JNA en 1992, les unités furent réorganisées en tant qu'armée de Serbie Krajina mais celle-ci conservait l'organisation de la JNA[8][100].

En 1991, le corps des officiers de la JNA était dominé par les Serbes et les monténégrins. Ainsi, 60% des officiers étaient issus de ces deux nationalités même si elles ne représentait que 38% de la population de la Yougoslavie[75]. En 1991, la JNA reçut l'ordre de Slobodan Milošević et de Borisav Jović d'"éliminer complètement les Croates et les slovènes de l'armée"[101].

Croates

Lors de la bataille des casernes, les Croates s'emparèrent d'équipements militaire qui leur faisait cruellement défaut

Les forces militaires croates étaient dans un bien plus mauvais état que celles des Serbes. Dans les premiers mois de la guerre, le manque d'unités fit que ce fut la police croate qui dut combattre. La garde nationale croate (croate : Zbor narodne garde), la nouvelle force croate fut formée le 11 avril 1991 et se transforma progressivement en une armée croate (croate : Hrvatska vojska) à partir de 1993[6]. L'armement manquait cruellement et de nombreuses unités n'avaient pas d'armes ou des fusils de la Seconde Guerre mondiale. L'armée croate ne disposait que d'une poignée de chars dont des T-34 issus des surplus de l'après-guerre et ses forces aériennes étaient dans un état encore plus dramatique car elles ne comptait que quelques biplans An-2 d'épandage agricole qui avaient été convertis en bombardiers artisanaux[102]. Cependant, le moral était très élevé car les soldats défendait leur pays et leurs familles et combattant dans des territoires familiers, ils se révélèrent être une force redoutable[103][104].

En aout 1991, l'armée croate possédait moins de 20 brigades. Après la mobilisation générale d'octobre, la taille de l'armée passa à 60 brigades et 37 bataillons à la fin de l'année[105][106]. En 1991-1992, la Croatie fut également soutenue par 456 soldats étrangers, principalement britanniques (139), francais (69) et allemands (55)[107]. La capture des casernes de la JNA entre septembre et décembre permit de soulager la pénurie d'équipement et de reprendre la plupart de l'armement confisqué aux forces de défense territoriale en 1990. En 1995, la balance des forces avait significativement évoluée. Les forces serbes en Croatie et en Bosnie-Herzégovine étaient capables d'aligner environ 130 000 hommes tandis que l'armée croate, le conseil de défense croate (croate : Hrvatsko vijeće obrane) et l'armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine pouvaient déployer environ 250 000 hommes et 570 chars[108][109].

Opérations militaires

1991 : Début des hostilités

Premiers incidents

Monument honorant la première victime croate de la guerre, Josip Jović, qui périt lors de l'incident des lacs de Plitvice.

Les tensions inter-ethniques s'accrurent au fur et à mesure que les incidents alimentèrent les propagandes des deux camps. Les tensions dégénérèrent en affrontements armés dans les zones à majorité serbe. Les Serbes menèrent une série d'attaques sur les unités de police croates[1][110] et plus de 20 personnes avaient été tuées à la fin du mois d'avril . Entre aout 1990 et avril 1991, près de 200 attentats à la bombes et poses de mines ainsi que 89 attaques contre la police croate furent recensées[30]. Josip Jović d'Aržano fut le premier policier tué par les forces serbes lors de l'incident des lacs de Plitvice à la fin du mois de mars 1991[2][111]. En avril, les Serbes de Croatie commencèrent à former des mouvements de sécession. La question de l'influence du gouvernement serbe de Milošević dans ce mouvement reste sujet à discussion. Dans tous les cas, la république serbe de Krajina fut proclamée dans les territoires croates avec une forte population serbe. Le gouvernement croate s'opposa à cette rébellion et envoya des unités de police spéciale pour ramener l'ordre. Le 9 avril 1991, le président croate Tuđman demanda à ce que les forces spéciales de policiers soient renommées Zbor Narodne Garde ("Guarde Nationale") ce qui marque le début d'une force armée spécifique à la Croatie[6]. Les nouvelles unités furent présentées lors d'une parade militaire devant le stade Kranjčevićeva à Zagreb, le 28 mai 1991[112].

Le 15 mai, il était prévu que le croate Stjepan Mesić devienne le représentant de la présidence tournante de Yougoslavie. La Serbie, soutenue par le Kosovo, le Monténégro et la Voivodine, dont les votes étaient contrôlés par les Serbes bloqua cette nomination. Cela laissait la Yougoslavie virtuellement sans chef d'état et commandant en chef[113][114]. Un nouveau vote deux jours plus tard échoua également. Ante Marković, premier ministre de Yougoslavie, proposa la nomination d'un comité possédant les pouvoirs présidentiels[115]. Cependant, cette proposition fut immédiatement rejetée par la Croatie car inconstitutionnelle[116]. La crise fut résolue au bout de six semaines avec la nomination du croate Stipe Mesić. Dans le même temps, l'armée fédérale et les forces de défense territoriales restaient sous le contrôle des autorités fédérales de Milošević.

Déclaration d'indépendance

Article connexe : Guerre de Slovénie.
93.24%
6.76%
Pour
Contre

La 19 mai 1991, les autorités croates organisèrent un referendum sur l'indépendance avec l'option de rester au sein d'une Yougoslavie avec une plus large autonomie[117][118]. Les autorités locales serbes appelèrent à un boycott qui fut largement suivi par les Serbes de Croatie. 94% de votants se prononcèrent en faveur de l'indépendance[119] et la Croatie proclama son indépendance et révoqua son appartenance à la Yougoslavie le 25 juin 1991[11][120]. La commission européenne pressa les autorités croates de mettre en place un moratoire de trois mois sur la décision[121]. La Croatie accepta de geler la déclaration pour trois mois ce qui fit baisser la pression[12].

En juin et juillet 1991, la déclaration d'indépendance slovène fut suivie par un court conflit militaire qui se termina par une conclusion rapide et paisible grâce à l'homogénéité de la population slovène[122][123].

Escalade du conflit

En juillet, dans une tentative pour sauver ce qui restait de la Yougoslavie, les forces de la JNA furent impliquées dans des opérations contre les zones à majorité croate. En juillet, les forces de défense territoriales menées par les Serbes commencèrent à avancer le long de la côte dalmate au cours de l'opération Coast-91[124]. Au début du mois d'aout, de larges zones de la Banija avaient été envahies par les forces serbes[125]. En juillet, dans une tentative pour sauver ce qui restait de la Yougoslavie, les forces de la JNA furent impliquées dans des opérations contre les zones à majorité croate. En juillet, les forces de défense territoriales menées par les Serbes commencèrent à avancer le long de la côte dalmate au cours de l'opération Coast-91[124]. Au début du mois d'aout, de larges zones de la Banija avaient été envahies par les forces serbes[125].

Avec le début des opérations militaires en Croatie, les croates et de nombreux conscrits serbes commencèrent à déserter massivement de la JNA comme lorsque cela s'était passé en Slovénie[126][124]. Les Albanais et les Macédoniens commencèrent à chercher des moyens légaux pour quitter la JNA ou pour faire leur service en Macédoine ; Ces mouvements accrurent encore l'homogénéité ethnique des troupes de la JNA en Croatie[127].

Un mois après que la Croatie eut déclaré son indépendance, l'armée yougoslave et les autres forces serbes contrôlaient un peu moins d'un tiers du territoire croate[125], principalement dans les zones à majorité serbe[128][129]. Les forces yougoslaves et serbes possédaient une supériorité en armement et en équipement. Leur stratégie militaire reposait sur de larges bombardements d'artillerie souvent sans prendre en compte la présence de civils. Avec la progression des hostilités, les villes de Dubrovnik, Gospić, Šibenik, Zadar, Karlovac, Sisak, Slavonski Brod, Osijek, Vinkovci et Vukovar furent attaquées par les forces yougoslaves[130][131][132][133]. Les Nations-Unies imposèrent un embargo sur les armes ; Cependant cela n'affecta pas la JNA qui pouvait compter sur un large arsenal mais posa de gros problèmes à la nouvelle armée croate. Le gouvernement croate commença à importer des armes par contrebande[134][135].

Destructions dans la rue principale de Dubrovnik (gauche) et carte des tirs d'artillerie dans la ville fortifiée (droite) Destructions dans la rue principale de Dubrovnik (gauche) et carte des tirs d'artillerie dans la ville fortifiée (droite)
Destructions dans la rue principale de Dubrovnik (gauche) et carte des tirs d'artillerie dans la ville fortifiée (droite)


En aout 1991, la ville frontière de Vukovar fut attaquée et la bataille de Vukovar commença[136][137]. La Slavonie orientale fut lourdement touchée tout au long de cette période avec la formation de lignes de fronts autour d'Osijek et de Vinkovci en parallèle à l'encerclement de Vukovar[138].

En septembre, les troupes serbes encerclèrent completement la ville de Vukovar. Les troupes croates se retranchèrent dans la ville et résistèrent aux assauts des troupes d'élites mécanisées de la JNA[139] et des paramilitaires serbes[97][140]. Cela entraina un exode massif de la population croate. Les estimations des victimes du siège varient entre 1 798 et 5 000[98]. 22 000 personnes furent expulsés après la prise de la ville[141].

Le 3 octobre, la marine yougoslave reprit son blocus des principaux ports de Croatie. Cette action suivit plusieurs mois d'immobilisme des forces de la JNA et coïncida avec la fin de l'opération Coast-91 au cours de laquelle l'armée yougoslave avait échoué à prendre le contrôle de la côte pour couper l'accès de la Dalmatie au reste de la Croatie[142]. Le 5 octobre, le président Tuđman fit un discours dans lequel il appelait l'ensemble de la population à se mobiliser contre l'"impérialisme de la Grande Serbie" poursuivi par la JNA et les forces paramilitaires serbes[106]. Le 7 octobre, l'armée de l'air yougoslave attaqua les bâtiments gouvernementaux à Zagreb[143][144]. Le jour suivant, après l'expiration du moratoire de trois mois, le parlement croate coupa ses derniers liens avec la Yougoslavie[13]. Le bombardement des bureaux gouvernementaux et le Siège de Dubrovnik qui commença en octobre[145] menèrent à l'instauration de sanctions contre la Serbie par l'Union Européenne[146][147]. L'attention des médias internationaux se concentra sur les dommages causés à l'héritage culturel de Dubrovnik et les inquiétudes concernant les populations civiles passèrent au second plan[148]. Ainsi, le quartier historique classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO fut la cible de plus de 650 tirs d'artillerie[149].

Paroxysme du conflit

En réponse à l'avancée du 5e corps de la JNA à travers la Save vers Pakrac et en direction du nord dans la Slavonie occidentale[150], l'armée croate lança alors une contre-attaque au début de novembre 1991, sa première offensive majeure de la guerre. l'opération Otkos 10 permit à la Croatie de reprendre une zone comprise entre les montagnes Bilogora et Papuk[28][151]. Après cinq jours d'attaque, l'armée croate avait reprit environ 270 km²[151].

En octobre et début décembre, la situation pour les Croates de Vukovar devint de plus en plus désespérée[40][152] et le 18 novembre 1991, la ville tomba au mains des Serbes après un siège de trois mois[153] et le massacre de Vukovar couta la vie à plusieurs centaines de personnes. Les survivants furent emmenés dans des camps d'internement comme celui d'Ovčara, de Velepromet ou de Sremska Mitrovica[154]. La ville de Vukovar était presque entièrement détruite. Au cours des 87 jours de siège, entre 8 000 et 9 000 obus étaient tirés chaque jour sur la ville[155]. Au même moment, les massacres de Lovas, d'Erdut et de Škabrnja qui eurent lieu au même moment passèrent largement dans l'ombre de la chute de Vukovar[156].

Photos des victimes du massacre de Lovas
Rudolf Perešin, un pilote de chasse qui quitta l'armée populaire yougoslave pour rejoindre l'armée croate, à coté de son MiG-21.

Le 14 novembre, le blocus naval des ports de Dalmatie fut menacé par des navires civils. La confrontation culmina lors de la bataille des détroits, lorsque l'artillerie côtière endommagea ou coula de nombreux navires yougoslaves[157]. Après la bataille, les opérations navales yougoslaves furent limitées au sud de la Mer Adriatique[158]. Les forces croates firent de nouvelles avancées dans la seconde moitié de décembre lors de l'opération Orkan 91 qui permit de reprendre environ 1 440 km² mais un cessez-le-feu durable était sur le point d'être signé[151]. La fin de l'opération marqua la fin de six mois d'intenses combats qui avait couté la vie à près de 10 000 personnes et en avait déplacé plusieurs dizaines de milliers[159].

Le 19 décembre, la Croatie fut officiellement reconnue par l'Islande[33] puis par l'Allemagne quatre jours plus tard[42]. Le 26 décembre 1991, la présidence dédérale dominée par les Serbes annonca des plans pour une Yougoslavie réduite qui incluerait les territoires capturés à la Croatie durant la guerre[35]. Dans la seconde moitié de l'année 1991, tous les parties démocratiques croates se rassemblèrent pour former un gouvenerment d'unité nationale avec Franjo Gregurić comme premier ministre.

La Commission d'arbitrage pour la paix en Yougoslavie, également appelée Commission Badinter fut mise en place par le Conseil des Ministres de la Communauté économique européenne (CEE) le 27 aout 1991. Les cinq membres de la commission était les présidents des cours constitutionnelles de la CEE. La commission établit que la république fédérale de Yougoslavie était en voie de dissolution et que les frontières intérieures des républiques yougoslaves ne pouvaient pas être modifiée sans accord des différents partis[160].

1992 : Cessez-le-feu

Les partisans de la Grande Serbie n'ont aucun intérêt à protéger les populations serbes vivant en Croatie, en Bosnie ou ailleurs. Si cela était le cas, alors nous pourrions regarder ce qui est écrit dans la constitution croate, voir ce qui est dans la déclarations sur les minorités, sur les Serbes en Croatie et sur les minorités car les Serbes y sont traités séparément. Voyons si les Serbes ont moins de droits que les Croates de Croatie. Cela serait protéger les Serbes de Croatie. Mais ce n'est pas ce qui est recherché. Messieurs, ce qu'ils veulent ce sont des territoires."
Stjepan Mesić sur les intentions de Belgrade durant la guerre[161].

Un nouveau cessez-le-feu soutenu par l'ONU, le quinzième en moins de six mois, fut accepté le 2 janvier 1992 et entra en vigueur le jour suivant[8]. Le 7 janvier 1992, le pilote de la JNA, Emir Šišić, abbatit un hélicoptère de la Communauté européenne en Croatie tuant cinq observateurs[162]. La Croatie fut officiellement reconnue par la Communauté européenne le 15 janvier 1992[42]. Même si la JNA commençait à se retirer de Croatie et de Krajina, la RSK conservait toujours le contrôle dans les territoires occupés grâce au soutien de la Serbie[100]. À ce moment, la RSK contrôlait 13 913 km²[44].

Pour mettre fin à la série de cessez-le-feu non respectés, les Nations-Unies déployèrent une force de protection dans les territoires de Croatie contrôlés par les Serbes, la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) dans le but de faire respecter les accords[163]. La FORPRONU fut officiellement créée par la résolution 743 du Conseil de sécurité de l'ONU le 21 janvier 1992[164]. Les belligérants se replièrent dans des positions retranchées et la JNA se replia de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine où un nouveau conflit se préparait[8]. La Croatie devint membre de l'ONU le 22 mai 1992 après qu'elle eut inclus dans sa constitution la protection des droits humains des minorités et des dissidents, condition nécessaire à son adhésion[43]. L'expulsion des populations non-Serbes se poursuivit dans les territoires occupés malgré la présence des casques bleus qui jouèrent un rôle de quasi-complices[165].

Capture d'un canon serbe par des soldats croates lors de l'incident du plateau Miljevci, 21 juin 1992

L'armée yougoslave avait fait des milliers de prisonniers durant la guerre en Croatie et ces derniers étaient internés dans des camp en Serbie, en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro. Les forces croates avaient également fait des prisonniers et les deux camps acceptèrent plusieurs échanges de prisonniers et les plupart des prisonniers furent libérés à la fin de l'année 1992. Les prisons serbes incluaient le camp de Sremska Mitrovica, de Stajićevo et de Begejci en Serbie, de Morinj au Montenegro[166]. Le principal camp croate se trouvait à Split[166].

Les opérations militaires en Croatie continuèrent de façon intermittente et sur une plus petite échelle. Les Croates organisèrent plusieurs actions pour lever le siège de Dubrovnik et d'autres cités croates (Šibenik, Zadar et Gospić). Parmi les affrontements les plus violent figurent l'incident du plateau Miljevci (entre Krka et Drniš) les 21 et 22 juin 1992[167], l'opération Jaguar sur la colline Križ près de Bibinje et Zadar le 22 mai 1992 et une série d'actions militaires autour de Dubrovnik comme l'opération Tigar entre le 1er et le 13 juillet 1992[168], à Konavle entre le 20 et le 24 septembre et à Vlaštica entre le 22 et le 25 septembre. Les combats près de Dubrovnik furent suivis par le repli des troupes de la JNA de Konavle au mois d'octobre. La péninsule de la Prevlaka contrôlant l'entrée des bouches de Kotor fut démilitarisée et occupée par la FORPRONU tandis que le reste de Konavle était rendu aux autorités croates[169].

1993 : Avancées militaires croates

Les combats reprirent au début de l'année 1993 lorsque l'armée croate lança l'opération Maslenica dans la région de Zadar le 22 janvier 1993. L'objectif de l'offensive était de prendre l'aéroport de la ville et le pont de Maslenica[170], le seul lien terrestre entre Zagreb et la ville de Zadar[171]. L'opération se termina le 1er février car elle avait remplit ses objectifs[172] mais pour un cout humain assez lourd, 114 Croates et 490 Serbes tués, par rapport à la taille du théâtre d'opération[173].

Alors que l'opération Maslenica était en cours, les forces croates attaquèrent les positions serbes à environ 130 km à l'est. Elles avancèrent jusqu'au lac de Peruća et s'emparèrent du barrage hydroélectrique le 28 janvier 1993 peu après que les miliciens serbes eurent chassé les casques bleus chargés de sa protection[174]. Les forces de l'ONU étaient présentes sur le site depuis l'été 1992. Elles avaient découvert que les Serbes avaient installé entre 35 et 37 t d'explosifs en sept endroits du barrage d'une manière qui empêchait le désamorçage ; les charges furent donc laissées en place[174][175]. Avant de se replier, les Serbes firent exploser trois charges représentant 5 t d'explosifs dans le but de détruire le barrage et d'inonder la zone en aval[175][176]. La catastrophe fut empêchée par Mark Nicholas Gray, alors lieutenant des Royal Marines et observateur de l'ONU sur le site. Il outrepassa les ordres et baissa le niveau d'eau dans le réservoir, qui retenait 0,54 km³ d'eau, avant que le barrage ne soit détruit. Son action permit de sauver les vies de 20 000 personnes qui auraient pu périr noyées[177].

L'Opération de la poche de Medak eut lieu dans un saillant au sud de Gospić les 9 et 17 septembre. L'offensive fut menée par l'armée croate afin de faire stopper les tirs d'artillerie serbes dans la région autour de Gospić[178]. L'opération fit reculer l'artillerie serbe mais fut entachée par des crimes de guerre. Le TPIY accusa les officiers croates Janko Bobetko, Rahim Ademi et Mirko Norac pour des crimes de guerre commis lors de l'offensive[179]. Norac fut par la suite reconnu coupable par un tribunal croate[180]. L'opération fut arrêtée du fait de la pression internationale et un accord fut trouvé dans lequel les troupes croates revenaient à leurs positions antérieures au 9 septembre et le saillant était occupé par les soldats de l'ONU. Les événements qui suivirent restent controversés car les autorités canadiennes ont avancé que l'armée croate avait affronté de manière intermittent les troupes canadiennes du Princess Patricia's Canadian Light Infantry qui se déployaient dans le saillant[181]. Les témoignages du ministre de la défense croate et des officiers des Nations-Unies lors du procès Ademi-Norac nient que la bataille ait eut lieu[182][183][184][184].

Le 18 février, les autorités croates signèrent les accords de Daruvar avec les chefs serbes locaux de Slavonie occidentale. L'objectif de cet accord secret était de normaliser la vie des populations civiles vivant prêt de la ligne de front. Cependant, les autorités de Knin apprirent cela et arrêtèrent les signataires serbes[185]. En juin 1993, les Serbes commencèrent à voter lors d'un référendum sur l'intégration de la Krajina au sein de la République serbe de Bosnie[159]. Milan Martić, agissant en tant que ministre de l'intérieur de la RSK, déclara dans une lettre adressée le 3 avril à l'assemblée de la république serbe de Bosnie que cette fusion de "deux états serbes était un prélude à l'établissement d'un état de tous les Serbes". Le 21 janvier 1994, il avança qu'il "accélérerait le processus d'unification et qu'il transmettrait le relai à Slobodan Milošević" si il était élu à la présidence de la RSK[186]. Ces intentions furent contrées par la résolution 871 du Conseil de sécurité des Nations unies en octobre 1993 où les Nations-Unies affirmaient pour la première fois que les zones protégées des Nations-Unies (entre autres les zones contrôlées par la RSK) faisaient partie intégrante de la république de Croatie[187].

En 1992 et 1993, environ 225 000 Croates, ainsi que des réfugiés de Bosnie-Herzégovine et de Serbie s'intaillèrent en Croatie. Des volontaires croates et des soldats réguliers participèrent à la Guerre de Bosnie-Herzégovine[188]. La Croatie accepta 280 000 réfugiés Bosniaques et elle était la destination initiale de la plupart des réfugiés bosniaques[41]. Cet afflux considérable de réfugiés pesa lourdement sur l'économie et les infrastructures croates. L'ambassadeur américain en Croatie, Peter W. Galbraith, déclara que la situation était équivalente à l'accueil de 30 000 000 de réfugiés par les États-Unis[189].

1994: Érosion du soutien pour la Krajina

Carte de la poche de Bihać

En 1992, les Croates et les Bosniaques entamèrent un conflit en Bosnie-Herzégovine tout en combattant contre les Serbes de Bosnie. La guerre opposait initialement le Conseil de défense croate et les troupes de volontaires croates à l'Armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine mais en 1994, l'armée croate avait déployé entre 3 000 et 5 000 hommes sur le terrain[190]. Sous la pression des États-Unis[191], les bélligérants acceptèrent un cessez-le-feu à la fin du mois de février 1994[192] qui fut suivi d'une rencontre entre les représentants bosniaques, croates et le Secrétaire d'État américain Warren Christopher à Washington, D.C. le 26 février 1994[193]. Le 4 mars, Franjo Tuđman accepta l'accord prévoyant la création d'une Fédération de Bosnie-et-Herzégovine et une alliance entre le gouvernement bosniaque et les Croates de Bosnie. L'accord prévoyait la mise en place d'une confédération souple entre la Croatie et la nouvelle fédération, ce qui permettait à la Croatie d'envoyer des troupes en Bosnie-Herzégovine[14][194]. Cela entraina le démantèlement de la République d'Herceg-Bosna et réduisit le nombre de belligérants en Bosnie de trois à deux[195].

À la fin 1994, l'armée croate intervint à plusieurs reprises en Bosnie : entre le 1er et le 3 novembre dans l'opération Cincar près de Kupres[196] et le 29 novembre lors de l'opértion Winter '94 près de Dinara et Livno[197][198]. Ces opérations étaient destinées à soulager la région de Bihać assiégée et à approcher la capitale de RSK, Knin, de trois cotés[108].

Dans le même temps, des négociations sous l'égide des Nations-Unies entre les gouvernements de la Croatie et de la RSK étaient au point mort. Les points de blocage incluaient l'ouverture de la partie occupée par les Serbes de l'autoroute entre Zagreb et Slavonski près d'Okučani et le statut putatif des zones à majorité serbes de Croatie. L'autoroute réouvrit à la fin 1994 mais elle fut rapidement fermée pour des raisons de sécurité. L'impossibilité à résoudre ces problèmes sera la cause des grandes offensives croates de l'année 1995[199].

Un T-34-85 détruit à Karlovac

La Krajina continuait le siège de Bihać avec le soutien de l'Armée de la République serbe de Bosnie[200]. Michael Williams, un membre de la force onusienne déclara que lorsque le village de Vedro Polje à l'ouest de Bihać était tombé aux mains des Serbes de Croatie, cela signifiait que le siège entrait dans sa phase finale. Il ajouta que ces derniers organisaient d'importants tirs d'artillerie contre la ville de Velika Kladuša au nord de l'enclave de Bihać. Les analystes militaires occidentaux avancèrent que dans l'arsenal anti-aérien serve entourant la poche de Bihać en territoire croate, il y avait des S-75 Dvina dont le niveau de sophistication suggérait qu'il avaient été récemment fournis par Belgrade[201]. En réponse à la situation, le Conseil de Sécurité vota la résolution 958 qui autorisait les appareils de l'OTAN déployés dans le cadre de l'Opération Deny Flight à opérer en Croatie. Le 21 novembre, l'OTAN attaqua l'aéroport d'Udbina contrôlé par les Serbes de Croatie et détruisit temporairement les pistes. L'OTAN poursuivit ses bombardements dans la zone et le 23 novembre, il détruisit une batterie de missiles anti-aériens près de Dvor[202].

En 1995, l'armée croate avait développé une force de combat efficace centrée sur huit brigades d'élite. De même l'armée avait été réorganisée autour des vétérans. Cette organisation fit que lors des dernières campagnes, l'armée croate employa une variante de la blitzkrieg avec les brigades d'élite perçant les lignes ennemies tandis que les autres unités tenaient leurs positions avant d'encercler les unités adverses[105][108]. Pour renforcer ses forces, la Croatie engagea la société Military Professional Resources Inc. (MPRI) en septembre 1994 pour entrainer ses officiers[203]. Débutant en janvier 1995, les activités de la MPRI impliquaient quinze conseillers et étaient contrôlées par le Département d'État américain qui s'assurait qu'elles ne violaient pas l'embargo sur les armes[204].

1995 : Fin de la guerre

Les tensions s'accrurent au début de l'année 1995 car la Croatie cherchait à accroitre la pression sur les forces serbes qui occupaient de larges portions de son territoire. Dans une lettre de cinq pages rédigée le 12 janvier, Franjo Tuđman déclara formellement au Secrétaire général de l'ONU Boutros Boutros-Ghali que la Croatie mettait un terme à l'accord autorisant le stationnement de la FORPRONU en Croatie effectif jusqu'au 31 mars. La décision était motivée par le soutien continu de la Serbie aux Serbes de Croatie. La situation fut également notifiée à l'Assemblée générale des Nations unies[205].

Les efforts de paix internationaux se poursuivirent avec la création d'un nouveau plan appelé Z-4 qui fut présenté aux autorités de la Krajina et de Croatie. Initialement il n'y eut aucune réponse croate et les Serbes refusèrent catégoriquement la proposition[206]. Alors que la date limite du déploiement de la FORPRONU approchait, une nouvelle mission de maintien de la paix fut proposée avec un mandat étendu pour pouvoir patrouiller le long des frontières internationalement reconnues de la Croatie. Initialement les Serbes s'y opposèrent et des chars se déployèrent de Serbie dans l'est de la Croatie[207]. Un accord fut finalement trouvé et la nouvelle mission de l'ONU fut approuvée par la résolution 981 du conseil de sécurité de l'ONU le 31 mars. Le nom de l'opération fit l'objet d'une querelle de dernière minute car le ministre des affaires étrangères croate Mate Granić insistait pour que la terme de Croatie soit ajouté au nom. L'expression "Opération des Nations Unies pour le Rétablissement de la Confiance en Croatie" (ONURC) fut finalement adoptée[208].

Les violences reprirent au début du mois de mai 1995. La RSK perdit le soutien du gouvernement serbe de Belgrade en partie du fait de la pression internationale. Au même moment, l'Opération Éclair croate permit de reprendre tous les territoires occupés en Slavonie occidentale[45]. En représailles, les forces serbes bombardèrent Zagreb avec des missiles tuant 7 civils et en blessant 175 autres[209][210]. L'armée yougoslave répondit à l'offensive avec une démonstration de force et envoya des chars à la frontière croate pour semble-t-il éviter une attaque de la Slavonie orientale[211].

Durant les mois qui suivirent, les efforts internationaux se concentrèrent sur les "zones protégées par les Nations unies" peu efficaces mises en place en Bosnie-Herzégovine et sur la mise en place d'un cessez-le-feu plus durable en Croatie. Les deux questions se rejoignirent en juillet 1995 lorsque plusieurs zones protégées dans l'est de la Bosnie-Herzégovine furent envahies et que celle de Bihać était menacée[212]. En 1994, la Croatie avait déjà indiquée qu'elle ne permettrait pas la prise de Bihać[108] et la nouvelle confiance dans la capacité militaire de la Croatie à reprendre les zones occupée poussa les autorités croates à ne plus accepter de cessez-le-feu ; les territoires occupés seraient réintégrés au sein de la Croatie[213]. Ces développements et l'accord de Washington, un cessez-le-feu signé en Bosnie-Herzégovine, mena à une nouvelle rencontre entre les présidents de Croatie et de Bosnie-Herzégovine le 22 juillet lors de laquelle la résolution de Split fut adoptée. Dans celle-ci, la Bosnie-Herzégovine invitait la Croatie à fournir un soutien militaire, particulièrement dans la zone de Bihać. La Croatie accepta et se prépara à une intervention armée[214][215].

Entre le 25 et le 30 juillet, l'armée croate et le conseil de défense croate attaquèrent les territoires tenus par les Serbes au nord du mont Dinara, capturant Bosansko Grahovo et Glamoč durant l'Opération Summer '95. Cette offensive ouvrit la voie à la reprise des territoires occupés autour de Knin car elle avait permit de couper les derniers voies de ravitaillement entre Banja Luka et Knin[216]. Le 5 aout, la Croatie déclencha l'Opération Tempête dont l'objectif était de reprendre la quasi-totalité des territoires occupés de Croatie à l'exception d'une petite bande de terre le long du Danube éloigné du gros des territoires contestés. L'offensive, impliquant 100 000 soldats croates, fut la plus importante bataille terrestre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[217][218]. L'opération Tempête remplit ses objectifs et s'acheva le 8 aout[3].

Document émis par le Conseil suprême de la défense de la RSK du 4 aout 1995, ordonnant l'évacuation des civils.

De nombreux civils des zones occupées fuirent durant l'offensive ou immédiatement après son achèvement, dans ce qui fut par la suite décrit selon des termes allant d'expulsion à évacuation planifiée[3]. Les sources serbes de Krajina (Documents du QG de la protection civile de RSK publiés par Kovačević[219], Sekulić[220] et Vrcelj[221]) confirment que l'évacuation des Serbes était organisée et avait été planifiée à l'avance[222][223][224]. Selon Amnesty International, l'opération entraina le nettoyage ethnique de près de 200 000 Serbes de Croatie, le meurtre et la torture de soldats et de civils serbes et le pillage des propriétés serbes[19]. D'un autre coté, le TPIY conclut que seuls 20 000 personnes furent déportées[37]. La BBC évoqua 200 000 réfugiés serbes[225][226]. Les réfugiés croates exilés en 1991 furent finalement autorisés à rentrer chez eux. Pour la seule année 1996, environ 85 000 Croates retournèrent dans l'ancienne Krajina et en Slavonie occidentale selon les estimations du Comité américain sur les réfugiés[227].

Dans les mois qui suivirent, il y eut encore des attaques intermittentes, principalement des tirs d'artillerie, depuis les territoires tenus par les Serbes de Bosnie contre Dubrovnik et ailleurs[10]. La dernière zone contrôlée par les Serbes en Croatie, la Slavonie orientale, devait faire face à la possibilité d'une confrontation militaire avec la Croatie. Une telle possibilité fut à plusieurs fois avancée par Franjo Tuđman dans les semaines qui suivirent la fin de l'Opération Tempête[228]. La menace était renforcée par les mouvements de troupes dans la région à la mi-octobre[229] de même que par la menace antérieure d'une intervention militaire si un accord n'était pas trouvé avant la fin du mois[230]. De nouveaux affrontements furent évités le 12 novembre lors de la signature des accords d'Erdut par le ministre de la défense de la RSK, Milan Milanović[4][231] après qu'il eut reçu des instructions de Belgrade[232][233]. L'accord prévoyait que la dernière zone occupée devait être rétrocédée à la Croatie après une période de transition de deux ans[4]. L'accord prévoyait également le retrait de la mission de l'ONURC et son remplacement par une nouvelle force de maintien de la paix pour faire appliquer l'accord. La nouvelle mission appelée Administration Transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem Occidental (ATNUSO) fut mise en place par la résolution 1037 de l'ONU du 15 janvier 1996[234]. La période transitoire fut par la suite allongé d'un an. Le 15 janvier 1998, le mandat de l'ATNUSO expira et la Croatie reprit le contrôle complet de la région[5]. Alors que l'ATNUSO remplaçait l'ONURC, la péninsule de Prevlaka, auparavant sous le contrôle de l'ONURC fut placée sous l'autorité de la Mission d'Observation des Nations Unies à Prevlaka (MONUP). La MONUP fut créée par la résolution 1038 du 15 janvier 1996 et se termina le 15 décembre 2002[169].

Type et nom de la guerre

Mémorial de la Guerre d'indépendance croate à Zagreb

Si le terme appliqué à la guerre directement traduit du croate est Guerre de la Patrie (Domovinski rat)[235], l'expression Guerre d'indépendance croate s'est imposée pour les événements de la guerre en Yougoslavie s'étant déroulés en Croatie[236][237][238][239]. Les expressions Guerre de Croatie ou Guerre serbo-croate sont également apparues avec les changements politiques et militaires[152] et complètent les expressions plus générales comme la Guerre en Yougoslavie[12][27]. En Croatie, l'appellation officielle est "Guerre de la Patrie" et est la plus utilisée mais l'expression Agression de la Grande Serbie (croate : Velikosrpska agresija) fut largement employée par les médias durant le conflit[25].

Deux visions contradictoires du conflit existent selon que l'on considère la guerre comme ayant été civile ou internationale. La vision dominante en Serbie est celle d'une double guerre civile dans la région : une entre les Croates et les Serbes vivant en Croatie et une autre entre la République fédérale de Yougoslavie et la Croatie faisant partie de la fédération[240][241]. La vision prédominante en Croatie et chez la plupart des experts internationaux, dont le TPIY, est celle d'un conflit international, une guerre d'agression menée par les vestiges de la Yougoslavie et la Serbie contre la Croatie et soutenue par les Serbes de Croatie[240][242][243]. Ni la Croatie ni la Yougoslavie n'ont formellement déclaré la guerre à l'autre[244]. À la différence de la position serbe selon laquelle une déclaration de guerre était inutile car il s'agissait d'une guerre civile[240], la raison pour laquelle les Croates ne déclarèrent pas la guerre était que Tuđman croyait la Croatie incapable de s'opposer directement à la JNA et espérait éviter une guerre générale[245].

Impact et conséquences

Pertes et réfugiés

Mémorial de guerre abritant 938 tombes des victimes du siège de Vukovar
L'ancien camp de Stajićevo en Serbie était l'un des lieux d'internement des prisonniers de guerre et des civils croates durant la guerre.

La plupart des sources avancent le nombre de 20 000 morts pour les deux camps[47][246][247]. Selon le président de la commission croate des personnes disparues, le colonel Ivan Grujić, la Croatie déplore 12 000 morts ou disparus dont 6 788 soldats et 4 508 civils[22]. Les chiffres officiels croates de 1996 avancent 12 000 tués et 35 000 blessés[22]. Goldstein parle de 13 583 tués ou disparus[20]. Environ 2 400 personnes ont été portées disparues durant la guerre[248]. En 2010, la Croatie compte encore 1 997 disparus durant le conflit[249]. En 2009, il y avait 52 000 personnes en Croatie handicapés suite à leur participation aux combats[250]. Ce chiffre inclut les personnes physiquement handicapés du fait de leurs blessures mais également les personnes dont la santé a été affectée par leur implication dans la guerre comme des victimes de diabète, de maladie cardio-vasculaire et de trouble de stress post-traumatique (SSPT). Dans la plupart des cas, le handicap résulte non pas d'une blessure mais d'une santé détériorée ou d'un SSPT[251]. En 2010, le nombre de SSPT lié à la guerre était de 32 000[252].

Au total, la guerre entraina 500 000 réfugiés[253] . Entre 196 000[254] 221 000[255] et 247 000 (en 1993)[24] Croates et non-Serbes furent déplacés durant la guerre de la province de Krajina et des territoires frontaliers. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avança en 2006 que 221 000 personnes furent déplacés et 218 000 étaient rentrés chez eux[255]. La majorité fut déplacée lors des combats initiaux et des offensives de la JNA en 1991 et 1992[165][256]. Environ 150 000 Croates de la république serbe de Bosnie et de Serbie ont obtenus la citoyenneté croate depuis 1991[21] et la plupart avaient été expulsés[257][258].

L'organisation non-gouvernementale Veritas basée à Belgrade liste 6 780 tués et disparus de la république serbe de Krajina dont 4 324 soldats et 2 344 civils. La plupart d'entre-eux furent tués ou portés disparus en 1991 (2 442) et en 1995 (2 394). La plupart des morts eurent lieu dans le nord de la Dalmatie (1 632)[16]. La JNA reconnut officiellement 1 279 tués au combat durant la guerre. Le nombre véritable est probablement bien plus grand car les pertes étaient systématiquement sous-évaluées. Dans un cas, les rapports officiels avancent deux blessés légers après un engagement mais selon l'officier de renseignement de l'unité, les pertes avaient été de 50 tués et 150 blessés[259].

Selon les sources serbes, environ 120 000 Serbes furent déplacés en 1991-1993 et 250 000 furent déplacés après l'opération Tempête[18]. Le nombre de Serbes déplacés était de 254 000 en 1993[24] et tomba à 97 000 au début de l'année 1995[254] avant de remonter à 200 000 à la fin de la guerre. La plupart des sources internationales avancent le nombre de 300 000 réfugiés serbes. Selon Amnesty International 300 000 furent déplacés entre 1991 et 1995 et 117 000 sont officiellement enregistrés comme étant rentrés chez eux en 2005[19]. Selon l'OSCE, 300 000 furent déplacés durant le conflit dont 120 000 seraient rentrés chez eux en 2006. Cependant, on considère que ce nombre ne reflète pas le nombre de rapatriés car beaucoup retournèrent en Serbie, au Monténégro ou en Bosnie-Herzégovine après s'être officiellement enregistrés en Croatie[255]. Selon un rapport de l'UNHCR de 2006, 125 000 sont rentrés en Croatie et 55 000 s'y sont installés de façon permanente[260].

L'association croate des prisonniers dans les camps de concentration serbes fut fondée pour aider les victimes des abus pénitentiaires[261]. Les vétérans de guerre croates sont organisés en plusieurs organisations non-gouvernementales dont la plus importante est la l'association des vétérans de le guerre de la patrie croates[262].

Dommages de guerre et champs de mines

Dégâts des bombardements à Osijek
Panneau indiquant un champ de mines

Les chiffres officiels sur les dommages de guerre publiés en Croatie en 1996 avancent la destruction de 180 000 habitations, de 25% de l'économie croate et de 27 milliards de dollars de dégâts[22]. L'Europe Review 2003/04 estime les dommages de la guerre à 37 milliards de dollars répartis entre les infrastructures détruites, les pertes économiques et les couts liés aux réfugiés tandis que le PIB avait baissé de 21% durant la période[46]. 2 423 sites culturels dont 495 structures sacrées furent détruites ou endommagées[263]. La guerre imposa un fardeau économique supplémentaire lié au dépenses militaires. En 1994, la Croatie était entrée de facto dans une économie de guerre et les dépenses militaires représentaient 60% du budget national[264].

Les dépenses yougoslaves et serbes étaient encore plus disproportionnées. Le projet de budget fédéral pour 1992 alloua 81% des fonds à l'effort de guerre serbe[265]. Comme la Croatie et la Slovénie, les républiques yougoslaves les plus développées, représentaient une part significative des recettes fédérales, la Yougoslavie commença à partir de 1992 d'imprimer de grandes quantités de monnaie pour financer les opérations gouvernementales. Cela entraina l'un des pires épisodes d'hyperinflation de l'histoire : Entre octobre 1993 et janvier 1995, la Yougoslavie, alors composée de la Serbie et du Monténégro, subit une hyperinflation 5 × 1015%[266][267].

De nombreuses cités croates furent bombardés par l'artillerie, les missiles et l'aviation des forces de la JNA et de la RSK. Les villes les plus touchées furent Vukovar, Slavonski Brod (dans les montagnes de Vučjak)[268] et Županja (durant plus de 1 000 jours)[269][270] Vinkovci, Osijek, Nova Gradiška, Novska, Daruvar, Pakrac, Šibenik, Sisak, Dubrovnik, Zadar, Gospić, Karlovac et Zagreb[40][271][272][273][274][275]. Les tirs d'artillerie sur Vukovar furent particulièrement sévères car la ville reçut près d'un million d'obus[276] mais d'autres villes furent également lourdement visées. Slavonski Brod ne fut jamais directement attaquée par les chars ou l'infanterie mais la cité et les villages alentours furent touchés par plus de 11 600 obus d'artillerie et 130 bombes aériennes entre 1991 et 1992[277].

Environ 2 millions de mines furent posées dans divers régions de Croatie durant la guerre. La plupart des champs de mine furent posés sans plans et sans enregistrement de l'emplacement[278]. Une décennie après la guerre, en 2005, il y avait encore environ 250 000 mines enterrées le long de l'ancienne ligne de front et certaines parties des frontières internationales, particulièrement près de Bihać, et autour de certaines anciennes installations de la JNA[279]. En 2007, les zone minées ou supposément minées représentaient environ 1 000 km² soit 2% du territoire croate[280]. Plus de 1 900 personnes ont été tuées ou blessées par des mines en Croatie depuis le début de la guerre dont plus de 500 après la fin du conflit[281]. Entre 1998 et 2005, la Croatie dépensa 214 million de dollars dans divers programmes de déminage[282]. En 2009, tous les champs de mines restants et les zones suspectées de contenir des mines ou des munitions non explosées sont clairement marquées mais le déminage est lent ; on estime qu'il faudra encore 50 ans pour nettoyer toutes les zones[283].

Crimes de guerre et TPIY

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) fut établi par la résolution 872 de l'ONU adoptée le 25 mai 1993. Le tribunal a le pouvoir de juger les personnes accusées de crimes contre le droit international humanitaire, de violation de la convention de Genève et des lois de la guerre, de génocide et de crimes contre l'humanité commis dans les territoires de l'ancienne Yougoslavie depuis le 1er janvier 1991[284]. Les accusés du TPIY vont des simples soldats aux premiers ministres et présidents. Parmi les accusés de haut-rang figuraient Slobodan Milošević (président de la République socialiste de Serbie et de la république de Serbie), Milan Babić (président de la RSK), Ratko Mladić (général de la JNA),Ante Gotovina (général de l'armée croate)[285] et Franjo Tuđman (president de la Croatie) décédé en 1999 alors que les procureurs se préparaient à l'accuser[286]. Selon Marko Attila Hoare, un ancien employé du TPIY, une équipe d'enquête travailla sur plusieurs hauts responsables serbes dont Veljko Kadijević, Blagoje Adžić, Borisav Jović, Branko Kostić, Momir Bulatović. Cependant, après l'intervention de Carla del Ponte, ces travaux furent rejetés et l'accusation se limita à Milošević ainsi la plupart des ces individus ne furent jamais jugés[287].

« Entre 1991 et 1995, Martić tint des positions de ministre de l'intérieur, de la défense et de président de la "Région Autonome de Serbie Krajina" auto-proclamée (SAO Krajina), qui fut par la suite renommée "République de Serbie Krajina" (RSK). Il fut reconnu coupable d'avoir participé à une entreprise criminelle commune avec Milošević dont l'objectif était de créer un état serbe unifié à travers une campagne systématique de crimes contre les populations non-serbes habitant dans des territoires de Croatie et de Bosnie-Herzégovine devant faire partie de cet état[36]. »

— Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, dans son verdict contre Milan Martić

Vukovar après le siege

En 2011, le TPIY avait condamné sept officiels du coté serbo-monténégrin et deux du coté croate. Milan Martić recut la peine la plus lourde avec 35 ans de prison[288]. Babić fut condmané à 13 ans. Il exprima ses remord pour son role dans la guerre et demanda à ses "frères" croates de le pardonner[289]. Un nombre significatif d'hôpitaux et d'abris marqués du signe de la croix rouge ont été la cible des forces serbes[290]. En 2007, deux anciens officiers de l'armée yougoslave furent condamnés pour le massacre de Vukovar par le TPIY à La Haye. Veselin Šljivančanin fut condamné à 10 ans[291] et Mile Mrkšić à 20 ans de prison[292]. Les procureurs déclarèrent qu'après la prise de Vukovar, la JNA transféra plusieurs centaines de Croates aux forces serbes. Sur ce nombre, au moins 264 (dont des soldats blessés, des femmes, des enfants et des vieillards) furent assassinés et enterrés dans des fosses communes près d'Ovčara dans les faubourgs de Vukovar[293]. Le maire de la ville, Slavko Dokmanović, fut amené devant le tribunal mais se suicida en captivité en 1998 avant le début du procès[294].

Les généraux Pavle Strugar et Miodrag Jokić furent condamnés à respectivement 7 et 8 ans de prison pour le bombardement de Dubrovnik[295]. Le chef d'état-major de l'armée yougoslave, Momčilo Perišić fut condamné à 27 ans de prison pour ses décisions d'armer, de financer et de soutenir les armées de Krajina et de la république serbe de Bosnie qui se livrèrent à des massacres à Sarajevo, Zagreb et Srebrenica[296].

En plus des atrocités commises après la prise de Vukovar, il existe de nombreux documents relatants les crimes perpetrés contre les civils et les prisonniers de guerre par les Serbes et les forces yougoslaves en Croatie. La plupart d'entre eux furent étudiés par le TPIY ou les systèmes judiciares étatiques. Parmi ceux-ci figurent les massacres de Borovo[297][298], de Dalj[299], de Lovas[97][300], de Široka Kula[301], de Baćin[299] de Saborsko[302], de Škabrnja[156], de Voćin[299][303], de Bruška[302] et les bombardements de Zagreb[209][210].

Le TPIY (gauche) condamna plusieurs  personnes pour leurs actions durant la guerre. Milošević (milieu) fut le premier ancien chef d'état à comparaitre devant un tribunal international[304] mais il mourut avant le verdict. Mile Mrkšić (droite) écopa de 20 ans de prison[292]. Le TPIY (gauche) condamna plusieurs  personnes pour leurs actions durant la guerre. Milošević (milieu) fut le premier ancien chef d'état à comparaitre devant un tribunal international[304] mais il mourut avant le verdict. Mile Mrkšić (droite) écopa de 20 ans de prison[292]. Le TPIY (gauche) condamna plusieurs  personnes pour leurs actions durant la guerre. Milošević (milieu) fut le premier ancien chef d'état à comparaitre devant un tribunal international[304] mais il mourut avant le verdict. Mile Mrkšić (droite) écopa de 20 ans de prison[292].
Le TPIY (gauche) condamna plusieurs personnes pour leurs actions durant la guerre. Milošević (milieu) fut le premier ancien chef d'état à comparaitre devant un tribunal international[304] mais il mourut avant le verdict. Mile Mrkšić (droite) écopa de 20 ans de prison[292].

Il existait de nombreux camps où les civils et les prisonniers de guerre croate étaient internés dont ceux de Sremska Mitrovica, de Stajićevo et de Begejci en Serbie et celui de Morinj au Montenegro[166]. L'association des prisonniers de guerre croates dans les camps de concentration serbes fut fondée pour aider les victimes des abus serbes. L'armée croate établit également des camps de détention comme celui de Lora à Split[166].

Les forces croates commirent également de nombreux crimes de guerre comme les massacre de Gospić et de Sisak en 1991 et 1992[305] et bien d'autres[306][307]. Ces derniers furent jugés par des tribunaux croates ou par le TPIY[180]. Un autre crime de guerre, qui devint l'affaire "Pakračka poljana", commit par une unité de police de réserve commandée par Tomislav Merčep, fut le meurtre de plusieurs prisonniers, principalement Serbes, près de Pakrac à la fin de l'année 1991 et au début de l'année 1992[308]. L'affaire fut initialement jugée par le TPIY avant d'être transférée à la justice croate[309]. Plus d'une décennie plus tard, cinq membres de cette unité mais pas son commandant furent accusés de plusieurs charges criminelles relatives à ces événements et furent condamnés[310][311]. Merčep fut arrêtés pour ces crimes en décembre 2010[312][313]. En 2009, Branimir Glavaš, un ancien député croate fut condamné par un tribunal croate pour des crimes de guerre commis à Osijek en 1991[314].

Le TPIY inculpa les officiers croates Janko Bobetko, Rahim Ademi, Mirko Norac et d'autres pour des crimes commis durant l'opération de la poche de Medak mais ces affaires furent également transmises à des cours croates[179]. Norac fut reconnu coupable et emprisonné[180], Ademi fut acquité[315] tandis que Bobetko fut jugé incapable d'assister à son procès du fait de problèmes de santé[316][317]. L'acte d'accusation du TPIY contre le général Ante Gotovina citait le meurtre d'au moins 150 civils serbes après la fin de l'opération Tempête[318]. Le comité croate des droits de l'homme recense 677 civils serbes tués lors de l'opération[319]. Louise Arbour, procureur au TPIY avance clairement que la légalité et la légitimité de l'opération elle-même n'est pas en cause mais qu'elle a la charge d'enquêter sur les crimes commis durant la campagne[320]. La cour rappela que la légalité de l'opération Tempête ne relève pas de son pouvoir car le TPIY ne s'occupe que des crimes de guerre[321]. En 2011, Gotovina et Markač furent respectivement condamnés à 24 et 18 ans de prison. Čermak fut acquitté pour tous les actes d'accusation[37].

« La Chambre a conclu que les forces de l'armée croate et de la police spéciale avaient commis un très grand nombre de crimes à l'encontre de la population serbe au cours de l'Opération Tempête. Ces crimes ont été commis dans le cadre d'une entreprise criminelle commune dont l'objectif était de chasser définitivement la population serbe de la région de la Krajina, par la force ou la menace du recours à la force, et impliquait des expulsions, des transferts forcés, des persécutions ayant pris la forme de mesures restrictives et discriminatoires, d'attaques illégales contre des civils et des objectifs civils, d'expulsions et de transferts forcés. (...) La Chambre a conclu que Franjo Tuđman, alors le principal chef des Croates président de la Croatie était un membre clé de l'entreprise criminelle commune et qu'il voulait repeupler la Krajina avec des Croates. La Chambre a conclu qu'Ante Gotovina avait contribué à la planification et à la préparation de l'Opération Tempête. Par son comportement, y compris par les ordres qu'il a donnés d'attaquer illégalement des civils et des objectifs civils, Ante Gotovina a participé de manière importante à l'entreprise criminelle commune[322]. »

— Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, dans son verdict contre Ante Gotovina

Amnesty International publia une analyse détaillé à la fin de l'année 2010 sur les difficultés d'obtenir des condamnations pour les crimes de guerre commis dans les Balkans dans les années 1990 et les leçons devant être tirées[323].

Rôle de la Serbie

Durant la guerre

"Les frontières sont toujours dictées par le fort, jamais par le faible... Nous considérons simplement qu'il est dans l'intérêt de la nation serbe de vivre dans un seul état."
Slobodan Milošević, 16 mars 1991, à propos de la dislocation de la Yougoslavie[324].
Territoires contrôlés par les forces serbes durant les Guerres de Yougoslavie. Il est clair que Milošević avait essayé de créer une Grande Serbie rassemblant tous les Serbes au cours de la dislocation de la Yougoslavie[30][325][326][327].

Si la Serbie et la Croatie ne se déclarèrent jamais la guerre, la Serbie fut directement et indirectement impliquée dans la guerre à travers de nombreuses activités[244]. En premier lieu, elle fournit un soutien matériel à la JNA. À la suite de l'indépendance de plusieurs républiques de la fédération yougoslave, la Serbie fournit le plus gros du financement et des hommes qui destinés à l'effort de guerre à travers le contrôle serbe de la présidence yougoslave et du ministère fédéral de la défense[101]. During the war in Slovenia, large numbers of Croatian and Slovenian soldiers refused to fight and deserted from the JNA[126].

. La Serbie soutint activement divers unités paramilitaires serbes combattant en Croatie[97][98]. Même si aucun combat n'eut lieu sur le sol serbe ou monténégrin, l'implication des deux était évidente du fait de la maintenance des camps de prisonniers en Serbie et au Monténégro ou de nombreux crimes furent commis[166].

Le procès de Milošević au TPIY révéla de nombreux documents dé-classifiés relatifs à l'implication de la Serbie dans les guerres en Croatie et en Bosnie[129]. Les preuves présentées au tribunal montrèrent exactement comment la Serbie et la République fédérale de Yougoslavie ont financé la guerre, son soutien en armes et en matériels aux Serbes de Bosnie et de Croatie et les structures administratives mises en place pour soutenir les armées des Serbes de Croatie et de Bonsie[100]. Il fut établit que Belgrade, à travers le gouvernement fédéral, finança plus de 90% du budget de la Krajina en 1993 ; que le conseil suprême de défense décida de dissimuler l'aide aux républiques serbes de Bosnie et de Krajina au public ; que la banque nationale de Krajina opéra comme une branche de la banque nationale de Yougoslavie et qu'en mars 1994, les républiques de Yougoslavie, de Bosnie et de Krajina utilisèrent la même monnaie. De nombreux documents démontrent que le service fiscal de Krajina fut intégré au sein du système fiscal serbe en mai 1991 et que le soutien financier à la Krajina et à la république serbe de Bosnie avait été à la cause de l'hyperinflation en Yougoslavie[100]. Le procès révéla que la JNA, le ministère de l'intérieur et d'autres entités (dont des groupes civils serbes et la police) armèrent les civils serbes et les milices de la RSK avant même l'escalade du conflit[100]. En 1993, le département d'État américain rapporta qu'immédiatement après les opérations des poches de Maslenica et de Medak, les autorités serbes avaient envoyé un nombre substantiel de "volontaires" dans les territoires croates tenus par les Serbes[24]. Un ancien secrétaire de Željko Ražnatović témoigna à La Haye et confirma que le chef paramilitaire prenait ses ordres, et son argent, directement auprès de la police politique controlée par Slobodan Milošević[328].

Ce degré de contrôle fut reflété dans les négociations tenues à divers moment entre les autorités croates et la RSK car la direction serbe sous Milošević était régulièrement consultée et prenait fréquemment des décisions pour le compte de la RSK[8]. L'accord d'Erdut qui mit fin à la guerre fut signée par un ministre de la RSK sur des instructions de Milošević[4][232][233]. L'étendue du contrôle de la Serbie sur la fédération yougoslave et sur la RSK fut mise en évidence lors du procès de Milošević au TPIY[101][232][233].

Les médias d'état serbes furent utilisés pour pousser au conflit et enflammer la situation[329]. Pour cela, les médias falsifiaient délibérément les informations sur des événements qui n'avaient jamais eut lieu ou déformaient les informations pour justifier les actions de la RSK ou de la JNA. Ainsi, les médias rapportèrent que des Serbes avaient été tués par la police croate lors des incidents à Pakrac même si à ce moment de la guerre, il n'y avait eut encore aucun mort en Croatie[330]. De même, ils rejetèrent les rapports des médias indépendants sur les incendies à Dubrovnik provoqués par l'artillerie de la JNA comme étant une ruse des Croates qui brulaient des pneus dans la ville[331].

Après la guerre

Le mémorial du massacre d'Ovčara à Vukovar, où le président serbe Boris Tadić exprima ses "excuses et ses regrets" pour le massacre de Vukovar en 1991[332].

Après la mise en place de l'accord d'Erdut qui mit fin aux comabts en 1995, les relations entre la Croatie et la Serbie s'améliorèrent graduellement. Les deux pays rétablirent des relations diplomatiques en 1996[333]. Dans une affaire portée devant la Cour internationale de justice, la Croatie présenta une plainte contre la république fédérale de Yougoslavie le 2 juillet 1999 citant l'article IX de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide[334]. Avec la transformation de la république fédérale de Yougoslavie en Serbie-et-Monténégro et la dissolution de ce pays en 2006, la Serbie est considérée comme son successeur légal[334]. Le dossier fut rédigé pour la Croatie par l'avocat américain David B. Rivkin[335]. La Serbie répliqua par une plainte pour génocide contre la république de Croatie le 4 janvier 2010[336]. Le dossier serbe couvre les disparus, les tués, les réfugiés, les expulsés, toutes les actions militaires, les camps de concentrations ainsi que les rapports historiques concernant les persécutions de Serbes commises par l'État indépendant de Croatie durant la Seconde Guerre mondiale[337].

En 2010, la Croatie et la Serbie améliorèrent encore leurs relations grâce à un accord visant à résoudre les derniers problèmes posés par les réfugiés[48], à la visite du président croate Ivo Josipović à Belgrade[49] et à celle du président serbe Boris Tadić à Zagreb et Vukovar. Durant leur rencontre à Vukovar, le président Tadić évoqua ses "excuses et ses regrets" tandis que le président Josipović déclarait "qu'aucun des crimes commis à cette époque ne serait impuni". Ces déclarations furent faites lors d'une visite conjointe au mémorial d'Ovčara à proximité du site du massacre de Vukovar[332].

Rôle de la communauté internationale

La guerre se développa à un moment où l'attention des États-Unis et du monde était tournée vers l'Irak et la Guerre du Golfe en 1991 et lors d'une hausse des prix du pétrole et un ralentissement économique mondial[338]. Par la suite, il semble que la montée de l'influence des idéologies nationalistes et séparatistes ait été contrebalancée par les politiques de laissez-faire en Europe et en Russie[339]. Cela n'est pas unique aux Balkans car l'Occident refusa également d'intervenir au Rwanda en 1994.

En 1989, la communauté internationale tendait à soutenir l'autorité du gouvernement yougoslave. L'ONU imposa un embargo sur les armes à toutes les anciennes républiques yougoslaves[340] privant les républiques sécessionnistes de l'armement (qui était principalement contrôlé par les forces serbes[341].

À la fin de l'année 1991, la reconnaissance officielle des nouveaux états de Slovénie et de Croatie ainsi que le statut de la république fédérale de Yougoslavie étaient devenus un problème complexe pour les gouvernements étrangers. À la même période, les autres états nouvellement indépendants tels que la Lituanie, la Lettonie et l'Ukraine reconnurent l'indépendance de la Slovénie. Dans le même temps, la Croatie et la Slovénie se reconnurent mutuellement. La première reconnaissance officielle de la Croatie fut faite par l'Islande le 19 décembre 1991[33]. Ensuite, entre le 19 et le 23 décembre, d'autres pays européens dont l'Allemagne, la Suède et l'Italie annoncèrent leur reconnaissance de l'indépendance de la Croatie et de la Slovénie[42]. La Communauté économique européenne dans son ensemble reconnut l'indépendance des deux républiques sécessionnistes le 15 janvier 1992.

Films et documentaires

  • How the War Started on My Island (1996), une comédie noire de Vinko Brešan
  •  UrgencesNBC, ANEM. - Le personnage du Dr. Luka Kovač, joué par Goran Višnjić,qui apparait pour la première fois en 1999 perdit son épouse et ses enfants durant la guerre. Ils furent tués lorsqu'un tir d'artillerie toucha leur maison.

Notes

  1. Il n'y eut jamais de déclaration de guerre officielle. Les premiers affrontements armés furent l'incident de Pakrac le 1er mars 1991[1] et l'incident des lacs de Plitvice le 31 mars 1991 où eurent lieu les premières pertes[2]. La dernière grande opération militaire fut l'Opération Tempête qui eut lieu du 4 au 8 aout 1995[3]. Formellement les hostilités cessèrent avec les accords d'Erdut complétés par les accords de Dayton en novembre 1995[4].
  2. Il y eut également quelques affrontements en Bosnie-Herzégovine particulièrement à la fin 1994 et au début 1995.
  3. Trois mois après la défaite militaire de la République serbe de Krajina lors de l'opération tempête[3], les accords d'Erdut soutenus par l'ONU furent signés entre les autorités serbes et croates le 12 novembre 1995[4]. L'accord prévoyait une période de transition de deux ans, par la suite allongée d'un an au cours duquel les territoires occupés par l'ONU devaient être transférés au gouvernement croate. Les casques bleus se retirèrent en 1998[5].
  4. Initialement, les régions autonomes de Kninska Krajina, de Slavonie occidentale et orientale combattaient séparément contre le gouvernement croate. Le 19 décembre 1991, les régions sont intégrées au sein de la République serbe de Krajina[6].
  5. Après que les anciennes républiques yougoslaves eurent déclaré leur indépendance, le Monténégro et la Serbie formèrent la République fédérale de Yougoslavie le 27 avril 1992. Les unités de la JNA furent démantelées peu après[7]. Les unités de la JNA composées de serbes participèrent aux opérations tout au long de l'année 1991 et jusqu'en mai 1992 aux cotés de la république serbe de Krajina [8].
  6. Entre 1992 et 1994, la république serbe de Bosnie fut parfois impliquée dans les opérations militaires en Croatie, principalement en fournissant du matériel et du ravitaillement. Il y eut également des bombardements aériens à partir de la base aérienne de Mahovljani près de Banja Luka et de manière plus importante des bombardements d'artillerie sur les villes croates de Slavonski Brod, Županja et Dubrovnik[9][10].
  7. Le 25 juin 1991, le parlement croate proclame l'indépendance de la Croatie à la suite d'un référendum tenue en mai[11]. La décision fut suspendue durant trois mois[12] et devint effective le 8 octobre 1991[13].
  8. La Bosnie-Herzégovine joua un rôle important à la fin de la guerre en 1994-1995. À la suite des accords de Washington, l'armée croate était autorisée à pénétrer en Bosnie-Herzégovine ce qui lui permit de flanquer Knin, la capitale de la république serbe de Krajina[14].
  9. 6 222 tués dans la région de Krajina selon Dražen Živić[15] et 1 279 soldats de l'armée yougoslave selon des documents officiels yougoslaves.

Références

  1. a et b Stephen Engelberg : Belgrade Sends Troops to Croatia Town (March 3, 1991). Consulté le December 11, 2010.
  2. a et b Chuck Sudetic : Deadly Clash in a Yugoslav Republic (April 1, 1991). Consulté le December 11, 2010.
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