Guerre des Paysans russes (1773—1775)

Guerre des Paysans russes (1773—1775)

Guerre des Paysans russes (1773-1775)

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Vasily Perov « Le jugement de Pougatchev » (1879), Musée russe, Saint-Pétersbourg


La guerre des Paysans russes des années 1773-1775 est une jacquerie des cosaques de Yaik (l'ancien nom de l'Oural), elle déclencha la guerre des paysans sous le commandement de Iemelian Pougatchev.

La jacquerie des paysans gagna les terres des troupes de Yaitsk, du Krai d'Orenbourg, de l'Oural, de Kama, de Bachkirie, et d'une partie de la Sibérie occidentale jusqu'à la moyenne et basse Volga. Se sont joints aux Cosaques des bachkirs, des tatares, des kazakhs, des ouvriers de l'Oural méridional et de nombreux paysans serfs venant de toutes les provinces, où se sont déroulées les actions militaires. L'insurrection a commencé le 17 septembre 1773 à partir de l'avant-poste de Boudarine et s'est terminée en 1775, suite aux défaites de l'armée des cosaques et de la capture de Pougatchev en septembre 1774.

Sommaire

Les prémisses de la jacquerie

La Guerre des paysans russes a embrassé un immense territoire et elle a attiré dans les rangs des insurgés quelques centaines de milliers de personnes.

La principale force motrice de l'insurrection était les cosaques de Yaitsk. Au cours du XVIII siècle, ils ont perdu un à un leurs privilèges, mais ils ont gardé en mémoire l'époque de l'indépendance totale envers Moscou et la démocratie cosaque. Pierre Ier de Russie a assujetti les troupes du collège militaire, tout d'abord en approuvant, puis en nommant l'ataman militaire. Au début, l'ataman Merkouriev est nommé dans les années 1730, ce qui a produit un déchirement de l'armée en corps d'officiers et en corps de soldats. La situation s'aggrava avec l'oukase du tsar en 1754 concernant le monopole royal du sel. L'économie de l'armée était entièrement fondée sur le commerce de poissons, de caviar et du sel qui étaient des produits stratégiques. L'interdiction de la libre extraction du sel et l'apparition des fermiers généraux ainsi que de l'impôt sur le sel ont conduit à une forte ségrégation parmi les cosaques.

Au début de 1763, lorsque s'est produit le premier grand sursaut de colère avant la révolte de 1772, les cosaques écrivent une requête à Orenbourg et à Saint-Pétersbourg [1], ils adressent aux stanitzas (camps de cosaques) d'hivers, qui sont des délégués de l'armée une plainte contre les atamanes et les pouvoirs locaux. Ils ont réussis à faire changer quelques atamanes en place, mais de façon générale la situation ne s'est pas améliorée. En 1771, les cosaques de Yaitsk refusent de se mettre à la poursuite des Kalmouks aux frontières de la Russie.

Pour écraser la révolte des troupes sont dirigées par le général Freiman.

L'insurrection a commencé

Bien que les cosaques de Yaitsk, soient prêts pour l'insurrection, il manque des idées, un pilier qui pourraient les unir. Une rumeur s'est dissipée parmi les Yaiks, selon laquelle le tsar russe Pierre III Fiodorovitch est apparu par miracle au sein de la troupe se présentant comme le sauveur. Pierre III a épousé Catherine II, après le coup d'État de 1762, il fut contraint d'abdiquer et il fut assassiné mystérieusement.

Peu d'entre les chefs cosaques croient au tsar ressuscité, mais tous observent cet homme qui est capable d'emmener, de rassembler sous sa bannière une armée, capable d'égaler celle du gouvernement. Cet homme qui s'autoproclame Pierre III se nomme Iemelian Ivanovitch Pougatchev, un cosaque du Don qui participa à la Guerre de Sept Ans et à la première guerre russo-turque de 1768-1774.

En automne 1772, il s'arrête dans la sloboda Metchetnaïa et il apprend d'un Orthodoxe vieux-croyant l'agitation qui règne parmi les cosaques du Don. C'est à partir de là que lui vient l'idée de se faire appeler tsar, et en novembre 1772, il arrive à Yaitsk et se présente aux cosaques comme étant Pierre III. Lorsqu'il retourne vers l'Irguiz, Pougatchev est arrêté et envoyé à Kazan, d'où il s'enfuit fin mai 1773. En août, il revient encore sur l'eau pour son armée au Funduq Stepana Oboliaeva, où il rencontre ses futurs partisans politiques Chigaev, Zaroubin, Karavaev, Miasnikov.

En septembre, fuyant les troupes à sa recherche, Pougatchev rejoint accompagné du groupe de cosaques l'avant-poste de Boudarinski, où le 17 septembre, il prononce son premier oukase à la troupe de Yaitsk. L'auteur de l'oukase est un de ses peu nombreux cosaques alphabétisés, Ivan Potchitalin; alors âgé de 19 ans, son père l'envoie servir le « tsar ». Un détachement en 80 cosaques part de Boudarinski et remont le Yaitsk. Sur la route, ils sont rejoints par de nouveaux partisans, ainsi lorsqu'ils arrivent à la cité de Yaitsk les troupes comptent environ 300 personnes. Le 18 septembre 1773, la tentative de traverser par la rivière Chagan et d'entrer dans la ville ne porta pas fruit, à cela s'ajoute la désertion d'un important groupement de cosaques, dirigés par le commandant Simonov pour défendre la ville et qui sont passés du côté de l'imposteur. L'attaque répétée des insurgés le 19 septembre a été également repoussée grâce à l'artillerie. Le détachement insurrectionnel n'avait pas leurs canons, c'est pourquoi ils ont pris la décision remonter le Yaitsk, et ainsi le 20 septembre, les cosaques établissent leur camp dans le village d'Ilek.

Un cercle est alors convoqué, qui nomme Andreï Ovtchinikov comme ataman de campagne, tous les cosaques ont prêté serment au grand souverain empereur Pierre Fiodorovitch, après quoi Pougatchev envoie Ovtchinikov dans le village d'Ilek avec un oukase. Malgré l'opposition de Portnov l'ataman d'Ilek, Ovtchinikov persuade les cosaques locaux de se joindre à la rébellion.

Tous les cosaques d'Ilek prêtent serment à Pougatchev.

Carte de la première étape de la jacquerie

Après deux jours de réunion sur les actions à mener, on prend la décision de conduire les principales forces à Orenbourg, capitale d'une immense région, commandée par le détestable Reïnsdopr. La garnison des forteresses était généralement mélangée - cosaques et soldats, dont le train-train de la vie quotidienne est très bien décrit par Pouchkine dans « la fille du capitaine ».

La forteresse Rassypnaya a été prise le 24 septembre par un assaut foudroyant, qui plus est dans la fièvre du combat, les cosaques locaux sont passés du côté des rebelles. Le 26 septembre la forteresse Nijneozernaya est prise. Le 27 septembre les révoltés arrivent à la forteresse de Tatichtchevaya et ils commencent à convaincre la garnison locale de se rendre et de rejoindre l'armée du souverain Pierre Fiodorovitch. La garnison de la forteresse s'établissait à non moins de 1000 soldats, et le commandant, le colonel Elagin espérait repousser l'attaque grâce à l'artillerie. La fusillade dura donc toute la journée du 27 septembre. Le détachement des cosaques d'Orenbourg commandé par Podourov passe entièrement du côté des insurgés.

Avec l'artillerie de la forteresse de Tatichtchev et le nombre grandissant d'hommes, le 2000e détachement de Pougatchev a commencé à présenter une réelle menace pour Orenbourg. Le 29 septembre, Pougatchev est entré dans la forteresse de Tchernoretchensky, dont la garnison et les habitants lui ont prêté serment de fidélité.

Le chemin vers Orenbourg est alors ouvert, mais Pougatchev décide de se rendre à Seitov et la cité de Sakmarksy, puisque les cosaques et les tatares arrivés de là lui ont assuré leur total dévouement. De plus, un oukase a été édité en langue tatar, destiné aux tatars et aux bachkires, dans lequel Pougatchev leur confère « des terres, de l'eau, des bois, des habitations, de l'herbe, des fleuves, des poissons, du pain, des lois, des champs, des corps, des biens financiers, du plomb et de la poudre ».

Siège d'Orenbourg et les premières victoires militaires

La prise d'Orenbourg est devenue l'objectif principal des insurgés, compte tenu de son importance en tant que capitale d'un immense krai. En cas de succès, l'autorité de l'armée et du leader lui-même de l'insurrection se renforce beaucoup, en effet, la prise de chaque nouvelle cité contribue à la libre prise des suivantes. De plus, s'emparer des stocks d'armes d'Orenbourg est primordial.

Panorama d'Orenbourg. Gravure du XVIII siècle

Mais Orenbourg dans le plan militaire est l'endroit où les fortifications sont les plus puissantes, bien plus que la forteresse de Tatichtchev. La ville est revêtue d'un rempart et d'un fossé, de dix bastions et de deux demi-bastions. La hauteur des remparts atteint 4 mètres et plus, et la largeur 13 mètres. À l'extérieur du mur, le fossé fait environ 4 mètres de profondeur et 10 mètres de large. La garnison d'Orenbourg s'établit à environ 3000 personnes, dont 1500 soldats et environ 100 canons. Le 4 octobre, un détachement de 626 cosaques de Yaitsk arrive sans encombre à Orenbourg.

Et déjà le 5 octobre, l'armée de Pougatchev arrive vers la ville, dressant le camp à 5 verstes. Les cosaques sont envoyés vers le mur de la forteresse afin de remettre un oukase de Pougatchev à l'attention des régiments en garnison avec le mot d'ordre de déposer les armes et de se rendre au « souverain ». En guise de réponse, les canons sur les remparts de la ville bombardent les rebelles. Le 6 octobre, Reinsdorp ordonne de faire une sortie, un régiment de 1500 hommes placés sous le commandement du major Naoumov retourne à la forteresse après une bataille de deux heures. Lors du conseil de guerre du 7 octobre, on prend la décision de défendre les murs de la forteresse sous le couvert de l'artillerie. Une des raisons d'une telle décision est la peur de voir les soldats et les cosaques rejoindre Pougatchev.

En lançant le siège d'Orenbourg pour une durée de 6 mois, ce dernier nécessita le rassemblement des principales forces des insurgés; aucune partie ne remporta toutefois la victoire.

Au cours du mois d'octobre, la forteresse sur le fleuve de Samara tombe entre les mains des insurgés, puis Perevolotskaya, Novoserguievskaya, Sorotchinskaya, et au début de novembre c'est au tour de la forteresse Bouzoulouskaya. Le 17 octobre, Pougatchev envoie Khlopoucha aux usines de la famille Demidoff. Khlopoucha rassemble là-bas des canons, des provisions, de l'argent.

Le 14 octobre, Catherine II nomme le major-général V. A. Kar commandant de l'expédition militaire pour l'écrasement de la rébellion. Fin octobre, Kar après être parti de Saint-Pétersbourg arrive à Kazan à la tête d'un corps de deux mille soldats et de mille cinq cent miliciens il se dirige vers Orenbourg.

Le 7 novembre dans la campagne de Yuzeeva, à 98 verstes d'Orenbourg, le détachement des atamans de Pougatchev А. А. Ovtchinnikov et I. N. Zaroubine-Tchiki attaquent l'avant-garde de l'armée de Kar, puis après une bataille de 3 jours ils le poussent à battre en retraite vers Kazan. Le 13 novembre, le corps militaire du colonel Tchenychiov est capturé, il compte 1100 cosaques, 600 à 700 soldats, 500 Kalmoukis, 15 canons et un énorme convoi militaire.

Réalisant qu'au lieu de vaincre les rebelles, il pouvait essuyer une écrasante défaite par des paysans inexpérimentés et par une cavalerie irrégulière de cosaques bachkires, Kar prétextant être malade plante son armée et part pour Moscou, laissant le commandement au général Freiman.

Défaites militaires et l'élargissement de la Guerre des paysans

Lorsque la nouvelle concernant la défaite de l'expédition de Kara arriva à Saint Pétersbourg, Catherine II nomme Bibikov comme nouveau commandant. Le nouveau corps militaire est composé de 10 régiments de cavaliers et d'infanterie, ainsi que 4 commandos qui se dirigent à l'Est et au Nord-Est des frontières de l'empire, en direction de Kazan et Samara et il est rejoint par toutes les garnisons, tous les corps militaires se trouvant dans la zone de la jacquerie ainsi que des restes du corps militaire de Kara. Bibikov arrive à Kazan le 25 décembre 1773, et aussitôt les régiments et les brigades sous le commandement de Golitsyn et Mansourov se mettent en marche pour Samara, Orenbourg, Oufa, Menzelinsk et Koungour, villes assiégées par les armées de Pougatchev.

Répression de l'insurrection

Après l'entrée triomphale de Pougatchev dans Saransk et dans Penza, tout le monde s'attend à ce qu'il continue sa marche vers Moscou, où le souvenir de l'émeute de la peste en 1771 est encore frais, sept régiments sont concentrés sous le commandement personnel de Panina. Le général-gouverneur Volkonsky donne l'ordre d'installer près de chez lui l'artillerie.

La police renforce la surveillance et expédie des informateurs dans les lieux fréquentés pour saisir tous les sympathisants de Pougachef. Michelsohn, qui a reçu le titre de colonel et qui a poursuivi les rebelles de Kazan retourne à Arzamas afin de couvrir la voie vers la vieille capitale.

Le général Mansourov sort de la ville de Iaik vers Syzran, le général Dmitriy Vladimirovich Galitzine vers Saransk. Moufel et Mellin rapportent que partout où Pougachev passa il laissa derrière lui des villages en pleine révolte, qu'ils ne parviennent pas à réprimer.

"Pas seulement des paysans, mais aussi des popes, des moines et même des archimandrites poussent le peuple spirituel et matérialiste à la révolte."

Mais Pougatchev partit de Penza pour retourner dans le sud. La majorité des historiens donne les mêmes raisons de ce plan : Pougatchev veut attirer dans ses rangs des cosaques de la Volga et en particulier du Don.

Bilan de la Guerre des paysans

Après avoir procédé aux supplices et aux punitions des principaux participants de la jacquerie, Catherine II, dans le but de supprimer toutes traces des événements liés au mouvement de Pougatchev a publié tout d'abord un ukase sur les changements de nom de tous les lieux liés à ces événements.

Et ainsi le village cosaque de Zimoveisky sur Don, où est né Pougatchev a été rebaptisé en Potiemkinsky, et la maison même de Pougatchev a été brulée. Le fleuve Yaik a été rebaptisé Oural, l'armée de Yaik en armée cosaque d'Oural, le village de Yaik a été renommé Ouralsk, la forteresse Verkhneïaitskaïa a été rebaptisée Verkhneouralskaïa.

En 1775, une réforme des provinces a lieu, et divise le pays en 50 provinces au lieu de 20.

La Révolution et les arts

Timbre postal URSS, la Guerre des paysans 1773—1775, Е. I. Pougatchev, 1973, 4 Kopecks)

Œuvres littéraires

  • A. S. Pouchkine « Histoire de la révolte de Pougatchev » (1834)
  • A. S. Pouchkine « La Fille du capitaine » (1836)
  • S. P. Zlobin « Salavat Yulaev »
  • Е. Fiodorov « La Ceinture de pierre » (roman)
  • V. Chichkov « Iemelian Pougatchev » (roman)
  • V. Bouganov « Pougachev »
  • Le Comte de Salhias-Tournemire « Les Pougachevites »

Œuvres cinématographiques

  • Pougatchev (1937) - film d'auteur réalisé par Pavel Petrov-Bytov
  • Iemelian Pougatchev (1978) — dilogie historique réalisée par Alexeï Saltykova
  • La Fille du capitaine (1959)
  • La Peste russe (1999)

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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