Guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien

Guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien

La guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien est la guerre médiatique et les « disputes » auxquelles se livrent militants proisraéliens et propalestiniens autour des événements du Proche-Orient. Elle pèse particulièrement dans le conflit depuis la 2e intifada[1],[2].

Le conflit israélo-palestinien et par extension le conflit israélo-arabe ont « toujours été une affaire de violence mais aussi une affaire de mots et une confrontation interminable entre des points de vue incompatibles »[1].

Pour Denis Sieffert et al., « la bataille de l'image [et des mots] précède et accompagne celle des armes » et vise les opinions publiques, dont les empathies sont fortes et diversifiées. Ces dernières sont sujettes à la désinformation, manipulées et instrumentalisées par tous les gouvernements impliqués qui au vu des enjeux « doivent à tout instant avoir un discours sur ce qui se passe au Proche-Orient »[2]. Jérôme Bourdon estime que le développement de l'internet a provoqué une mobilisation populaire sans précédent dans cette bataille où les journalistes sont pris à partie et doivent « défendre leur travail [et] se justifier » face à des observateurs qui réagissent « avec passion [voire] avec fureur »[1].

Sommaire

Guerre des mots dans les médias et sur internet

La guerre médiatique autour du conflit israélo-palestinien présente une série de caractéristiques précises. Elle partage certaines avec d'autres conflits médiatiques et d'autres lui sont spécifiques. On note également des différences et des correspondances entre le traitement du conflit dans le monde francophone et dans le monde anglo-saxon[3].

L'enjeu : l'appropriation du récit

Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les participants de la guerre (ou dispute) médiatique sont généralement des « militants engagés loin du conflit » et des « réalités du terrain ». Dans leurs controverses, les défaites et les victoires sont avant tout « symboliques et non militaires ». Chaque partie souhaite s'approprier le récit de manière à en « dévoiler la vérité » et éviter de voir altérée « l'image de l'objet soutenu ou aimé ». Cette caractéristique donne à la controverse un caractère interminable car ne pouvant déboucher sur aucune réelle victoire ou renoncement[4].

Cette situation a pour effet direct d'amplifier les controverses et de radicaliser les débats en présentant des positions tranchées, et simplistes, en ne laissant place qu'à deux camps, où « les voix de la nuance ne peuvent se faire entendre ». Chaque camp pratique l'« hyperjustification » de la cause qu'il défend et l'« hypercritique » de la cause adverse et accuse les journalistes de désinformation et parti-pris[4].

En France, parmi les ouvrages de références fonctionnant sur le principe de dévoilement et de dénonciation du « vrai » et du « faux », on trouve par exemple côté propalestinien l'ouvrage de Denis Sieffert et al., La guerre israélienne de l'information. Désinformation et fausses symétries dans le conflit israélo-palestinien ou celui de Norman Finkelstein, Mythes et réalités du conflit israélo-palestinien. Dans le camp proisraélien, on trouve l'ouvrage de Mitchell Bard, Mythes et réalités des conflit du Proche-Orient, l'ouvrage collectif Le conflit israélo-palestinien : les médias français sont-ils objectifs ?, publié par l'Observatoire du monde juif ou plus anciennement l'essai de Léon Poliakov, De Moscou à Beyrouth. Essai sur la désinformation[4].

Les cibles

En France, le journal Le Monde est celui qui stigmatise le plus les débats entre proisraéliens et propalestiniens.

Dans les controverses, les médias sont souvent pris comme un ensemble accusé de parti-pris. Toutefois, certains d'entre eux sont ciblés de manière récurrente[5].

Ainsi, en France, Le Monde « irrite » une partie de son lectorat juif mais reste l'organe de presse le plus cité par les proisraéliens et les propalestiniens ; Libération est sans doute plus propalestinien mais est moins pris pour cible car il n'a pas le statut de « quotidien de référence » et l'Agence France Presse est la cible des proisraéliens qui l'ont surnommée « Agence France Palestine ». Plusieurs pétitions ont même circulé contre elle. Dans le monde anglo-saxon, le Daily Telegraph, surnommé le « Daily Telavivgraph », et le New York Times sont catalogués proisraéliens tandis que le Guardian propalestinien. Au niveau télévisuel, France 2 est devenu une cible privilégiée suite à son rôle dans l'Affaire Mohammed al-Dura. La BBC est dénoncée pour son approche propalestinienne voire anti-israélienne, et les télévisions américaines sont perçues comme de parti-pris proisraélien[5].

Jérôme Bourdon se questionne quant à la légitimité de ces accusations. Les études comparatives publiées à ce jour n'en ont pas montré le fondement. Selon lui, ces accusations tiennent sans doute plus à la notoriété de ces médias et à la nature de leur lectorat. Il note que les médias ciblés ont un statut officiel ou semi-officiel, qui donne donc de l'importance à leur présentation des événements, et que les « [J]uifs[note 1] sont surreprésentés dans leur lectorat ». Il prend pour exemple le Guardian en Grande-Bretagne qui n'est pas plus, sinon moins, propalestinien que l'Independant mais qui a une relation de longue date avec Israël (c'était un journal très engagé pour le sionisme au début du XXe siècle) et qui avait en conséquence un lectorat aux affinités proisraéliennes dont il a divorcé depuis[5].

Dans les controverses, les correspondants de presse sont également, soit mis en vedette, soit mis au pilori. Il en va ainsi de Charles Enderlin. Au cours des interviews menés dans son étude sur les médias dans le contexte du conflit, Jérôme Bourdon relate que quand il rappelait à ses interlocuteurs que Charles Enderlin était israélien depuis 1983 et qu'il avait travaillé avec l'armée israélienne, cet élément était pris à charge pour affirmer qu'il souffrait de la « haine de soi juive (en) »[5].

Le « champ de bataille »

Selon Jérôme Bourdon, l'internet est devenu le vecteur principal de la guerre médiatique autour du conflit israélo-palestinien.

Les vecteurs de la guerre médiatique autour du conflit-israélien palestinien sont les sites web, certaines émissions télévisuelles de débats, comme par exemple Arrêt sur images, les rubriques de courrier des lecteurs dont les tribunes libres, et les courriels de protestation[6].

Parmi ceux-ci, l'internet a contribué à une mobilisation « sans précédents » dans la « mise en accusation des médias »[1]. De nombreux sites web se consacrent de manière très spécifique à la surveillance ou au monitoring des médias dans le contexte du conflit, comme Désinfo.com (proisraélien) ou Vigie Média Palestine (propalestinien), ou de manière plus généraliste dans un contexte « communautaire », des sites comme Oumma.com ou le site du CRIF[6]. Bien que ne faisant pas partie des « grands médias », ils ont acquis leur notoriété et reconnaissance. Ils ont fait l'objet d'enquêtes en guise de réponse de la part des médias ciblés, comme Le Monde diplomatique et Le Monde qui ont répondu aux critiques formulées par certains de ces sites et publié des enquêtes à leur sujet[6]. De manière non exhaustive, on peut encore citer en langue française côté proisraélien : Dreuz.info [1], Metula News Agency[7], média-ratings, ... et côté propalestinien : info-palestine.net, CAPJPO-EuroPalestine, ... En anglais et à vocation internationale, on peut citer côté proisraélien : MEMRI, et côté propalestinien : Mideastfacts.org. Une liste plus détaillée a été établie par le chercheur Jean-François Legrain dans son « Guide de Palestine-sur-Web »[8].

Selon Jérôme Bourdon, certains sites sont ou étaient proches de la professionnalisation, comme Proche-orient.info fondé par Élisabeth Schemla et des journalistes « inquiets de l'image d'Israël dans les médias ». Ce dernier avait acquis sa notoriété en dénonçant les propos tenus en 2005 en Algérie par Dieudonné M'bala M'bala[6].

Le « conflit » s'est largement étendu sur le web. Les versions hébraïque et anglaise de l'encyclopédie en ligne Wikipédia sont ainsi visées par des groupes de pressions proisraéliens proches des colons pour mener ce qu'ils nomment la « bataille de wikipédia »[9]. Ces derniers ont organisé des cours dont « la stratégie et les objectifs (...) sont de former (...) une 'armée' d'éditeurs (...) en leur donnant les compétences professionnelles d'écrire et de modifier le contenu de l'encyclopédie en ligne, d'une manière qui défende et mette en valeur l'image d'Israël »[9], [10],[11]. D'autres supports virtuels, comme Facebook, Youtube et google.map ont également été visés par les Seconde intifada, hackers israéliens et palestiniens se livrent dans le cyberespace à une guerre de spamming et de mise hors service ou de hacking, comme ce fut cas pour le site d’al-Manar (agence d'information du Hezbollah), de Wafa (l'agence de presse de l'Autorité palestinienne). Des sites officiels israéliens furent également pris pour cible[14]. Après le 11 septembre, des groupes sont apparus avec pour objectif annoncé la traque au « terrorisme islamiste ». L’Internet Haganah annonce ainsi avoir fait fermé par les fournisseurs d'accès plus de 450 « sites défenseurs du terrorisme »[14].

Les arguments

Un scénario figé

Selon l'étude réalisée par Jérôme Bourdon, les arguments avancés par les parties dans les controverses sont récurrents et s'échangent avec « violence et monotonie » en suivant un scénario qui semble figé : chaque argument ou accusation provoquant une réponse ou une réaction prévisibles. Il se questionne sur la « liberté de penser » des protagonistes[15]. Il recense les sujets (ou scenarii) suivants :

  • la dénonciation d'erreurs, qui est le fait plus généralement des proisraéliens que des propalestiniens ;
  • la condamnation d'une surcouverture médiatique du conflit par les proisraéliens alors qu'il existe de nombreux autres plus meurtriers ; ce à quoi les propalestiniens répondent que la « souffrance palestinienne » et l'« agressivité israélienne » ne sont au contraire pas assez couverts et auxquels les proisraéliens répondent que si un point est sous-représenté, c'est la « corruption » et le « fanatisme » des Palestiniens ;
  • des questions de « symétrie » et d'« asymétrie » tant dans la manière dont les événements sont présentés, que dans la réalité des situations respectives. Les proisraéliens soulignent qu'Israël est confronté au monde arabe tandis que les propalestiniens mettent en avant la faiblesse des Palestiniens face à la puissance militaire israélienne. Dans leurs justifications, les proisraéliens vont parfois jusqu'à nier l'existence même du peuple palestinien ;
  • les controverses sur les dénominations, qui sont un sujet classique et qui sont perçues comme à elles seules glorifiant ou condamnant une action ou un fait ;
  • le rejet des tentatives d'explication car elles sont assimilées à des tentatives de justification selon l'idée que « comprendre [serait] pardonner » ;
  • l'usage de comparaisons ou de métaphores, qui sont en général mal vécues côté proisraélien, comme par exemple avec la Guerre d'Algérie, le colonialisme, l'apartheid ou le nazisme (bien que ce dernier point ne soit pas jugé pertinent par l'ensemble des propalestiniens). Les proisraéliens avancent généralement la « particularité du conflit » et les propalestiniens le « principe universel de justice »[15].

Plusieurs de ces argumentations sont détaillés dans les sections suivantes et illustrés par des exemples.

Erreurs ou désinformation ?

Surmédiatisation ?

Un des arguments récurrents des protagonistes proisraéliens de la guerre médiatique est que le conflit israélo-palestinien est surmédiatisé par rapport à tous les autres conflits. Ils y voient une volonté de donner l'image qu'« il y aurait un épicentre du mal sur terre : Israël »[16]. Les propalestiniens répondent que la surmédiatisation prouve l'« universalité de la cause palestinienne » dont la défense permet d'évaluer le degré de « dignité et de responsabilité » des politiciens[16].

Les études réalisées pour mesurer la couverture du conflit dans les médias confirment que ce dernier jouit d'une couverture nettement supérieure aux autres. Les journalistes justifient cet état de fait en argumentant que la région est un centre d'intérêts religieux et géopolitique. Jérusalem est un lieu saint dans les 3 religions monothéistes et le Moyen-Orient renferme la plus grande réserve de pétrole du monde. Depuis l'émergence du « terrorisme islamiste mondialisé », l'enlisement du conflit israélo-palestinien est également mis en avis comme une cause possible de « rancœur arabe/islamique contre l'occident »[16].

Le choix des dénominations

Affiche présentant un « combattant » (ou « terroriste ») du Hamas brandissant une photo du « prisonnier » (ou de l'« otage ») Guilad Shalit en comparant son sort à celui des prisonniers palestiniens.

Les controverses tirent généralement à l'extrême le principe que « tout fait de langue est empreint de subjectivité. » Dans la guerre des mots autour du conflit israélo-palestinien de nombreux exemples illustrent la problématique[17].

Terroriste - kamikaze - militant armé - activiste - résistant - combattant de la liberté ; terrorisme islamiste - intifada - résistance palestinienne

Les commentateurs proisraéliens s'en prennent aux médias, dans ce cas plutôt européens, qui ne parlent pas des Palestiniens en tant que « terroristes ». Ils soulignent que leurs actions sont des assassinats qui visent des civils et qui sont le fait de fanatiques religieux. En France, la presse préfère utiliser dans ce contexte le mot « kamikaze » tandis qu'aux États-unis, elle est plus prompte à condamner « la violence politique de groupes non étatiques », en particulier depuis les attentats du 11 septembre 2001[17]. L'Agence Reuters de son côté a choisi délibérément de bannir de son vocabulaire « terroriste » et « combattant de la liberté »[17]. Quand ils sont pris à partie les journalistes répondent qu'ils utilisent les termes les plus précis et les plus « neutres »[17]. Les chercheurs en sciences politiques expliquent qu'il n'y a « aucun consensus concernant les actes méritant l’étiquette ‘terrorisme’ »[18], que ces mots sont porteurs de trop de « charge émotive » et que leur usage dépend « de [...] perceptions contradictoires ou conflictuelles »[19] pour être utilisés objectivement.

Terrorisme sioniste - Terrorisme d'État - Répression israélienne - Lutte contre le terrorisme - Guerre de survie - Droit à l'auto-défense - Pureté des armes

Le même débat que celui ci-dessus relatif à la violence politique palestinienne porte sur la violence politique israélienne qui est tantôt qualifiée de « droit à l'auto-défense » ou de « répression israélienne » et tantôt de « terrorisme d'État israélien »[17] ou de « terrorisme sioniste ». Les proisraéliens mettent en avant que l'armée israélienne serait la « plus morale du monde »[20] suivant le précepte de la « Pureté des armes (en) »[21], ce que ses détracteurs remettent vigoureusement en cause[22],[23],[24]. Les propalestiniens font également référence aux organisations paramilitaires sionistes actives du temps de la création d'Israël, l'Irgoun ou le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israël, « Combattants pour la liberté d’Israël »), que les historiens décrivent généralement comme des groupes « terroristes »[17]. Dans le même registre, les exécutions des leaders du Hamas au cours de la Seconde Intifada ont été qualifiées d' « éliminations ciblées », d' « exécution extra-judiciaires » ou d' « assassinats »[réf. nécessaire].

Haram al-Sharif - Esplanade des mosquées - Mont du Temple ; Mur al-Buraq - Mur des lamentations - Mur occidental
La Mosquée Al-Aqsa se dresse au centre de l'Esplanade des mosquées bâtie sur le Mont du Temple dont le dernier vestige est le Mur des lamentations.

Jérusalem relève d'une importance symbolique centrale dans le volet religieux du conflit israélo-palestinien car elle contient de nombreux lieux saints pour les 3 religions monothéistes[25]. Jusqu'en septembre 2000, la presse française parle généralement et sans susciter de controverses de l' « Esplanade des mosquées » pour décrire le lieu tandis que la presse anglophone lui préfère l'expression « Temple Mount » (« Mont du Temple »). Historiquement, les musulmans font référence à ces lieux en tant que « Haram al-Sharif », troisième lieu saint de l'Islam où se dresse la Mosquée Al-Aqsa tandis que les juifs y font référence en tant que « Mont du Temple », en référence au Temple de Jérusalem qui abritait l'Arche d'Alliance jusqu'à sa destruction par Titus en 70 et dont le dernier vestige est son mur ouest, dénommé « Kotel », « Mur occidental » ou « Mur des lamentations ». La dénomination du lieu devient objet de vives controverses après la visite d'Ariel Sharon à la veille de la Seconde Intifada. En effet, cette visite prend un tout autre caractère si on la présente comme celle d'un parlementaire israélien sur un lieu sacré du Judaïsme, le « Mont du Temple », ou si on la présente comme celle d'un militaire israélien controversé sur l'« Esplanade des Mosquées », en référence à la présence musulmane. Face aux critiques, la presse réagira mollement à la polémique, en prenant parfois soin côté francophone d'indiquer la double dénomination « esplanade des Mosquées (Mont du Temple pour les juifs) » et côté anglophone « Temple Mount (Haram al-Sharif) »[17].

Colonies - implantations (juives ou israéliennes) ; colons - « jeunes colons »

Lors de la Guerre des six jours en juin 1967, Israël a conquis Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la Bande de Gaza, le Plateau du Golan et le Sinaï. Depuis, près de 600 000 civils israéliens se sont établis dans ces territoires[réf. nécessaire]. Les controverses autour de la dénomination utilisée pour y faire référence sont un « classique » de la guerre des mots. Dans les langues latines, la presse a toujours utilisé les mots « colons » ou « colonies » dans ce contexte[17]. Les proisraéliens soulignent systématiquement que l'anglais parle de « settlers » ou de « settlements » qui n'a pas la même connotation[17] et qui peut se traduire par « établissements », « implantations » ou « colonies »[réf. nécessaire]. Les proisraéliens s'opposent à l'usage du mot « colonie » car ce dernier fait référence dans la mémoire collective à la colonisation européenne et ses crimes dont l'image est très négative. Un argument souvent avancé est que la colonisation nécessite l'existence d'une métropole, absente dans le cas israélien, ce qui montre que le choix des langues latines est (ou serait ?) inapproprié[17]. Selon Jérôme Bourdon, le véritable problème ici tient plus de la « difficulté de l'apprentissage de la complexité » que d'une réalité à traduire par les bons mots. Il illustre son analyse avec le cas de Gilo, un quartier juif construit juste au-delà de la ligne verte après 1967, en rapportant des « arguments » tenus par le pro et contra qui, d'un côté ironisent que « l'habitant de Gilo est certainement le seul de l'histoire qui rentre à pied à sa métropole » et de l'autre que Gilo a été construit sur des terres de propriété palestinienne dont les habitants furent chassés lors de la Guerre de 1948[17]. Jérôme Bourdon rapporte toutefois un cas qu'il estime plus justifié où en référence à la mort de deux adolescents de 13 et 14 ans, Le Monde avait titré « meurtre de deux jeunes colons juifs » ce qui avait provoqué de vives protestations car le titre mettait en avant la qualité de colons avant celle d'enfants, qu'on ne devrait pourtant pas rendre responsables d'un choix politique[17].

Clôture de sécurité - Barrière de sécurité - Mur de séparation - Mur d'apartheid - Mur de la honte
La « Barrière de sécurité » aux alentours d'Hébron.

À partir de 2002, Ariel Sharon alors Premier Ministre a lancé la construction d'une barrière de séparation entre les territoires palestiniens et Israël. Il s'agit d'un « patchwork » de clôtures métalliques remplacées en certains endroits par un mur de béton d'une hauteur de 8 à 12 mètres en particulier dans la région dé Jérusalem. L'ensemble est doté de systèmes d'alarmes et de miradors et parfois entouré de fossés. Son tracé ne suit pas la Ligne verte (ligne de cessez-le-feu d'avant la guerre de 1967 et faisant office de frontière) mais s'enfonce parfois profondément dans les territoires palestiniens en les parcourant suivant des boucles complexes, en enclavant certaines villes palestiniennes. La construction ne présente que de très rares ouvertures et empêche de façon radicale le passage de part et d'autre[17]. Les commentateurs y voient tantôt une « clôture de sécurité » destinée à « empêcher le terrorisme » et tantôt une « barrière » ou un « mur » dont l'objectif dans le chef d'Israël est d'annexer de facto des territoires supplémentaires dans le contexte de futurs accords de paix[17]. Vu la séparation nette entre les deux côtés, certains y voient un « Mur de séparation » à caractère politique ou racial, un « Mur d'apartheid », comparable au Mur de Berlin et aux autres « Murs de la honte »[réf. nécessaire]. Dans la presse francophone, on y fait plutôt tendance en tant que « Mur », comme Le Monde qui titrait en 2003 : « Israël dresse un mur sur la voie de la paix en Palestine » tandis que dans la presse américaine, on y fait généralement référence en tant que « security fence » (« clôture de sécurité »), comme le New-York Times qui titrait, également en 2003, : « A fence to stop terrorists takes toll on Palestinian villages » (« Des villages palestiniens paient le prix pour une [clôture] destinée à arrêter les terroristes »)[17].

Palestine - État palestinien - Territoires palestiniens occupés - Cisjordanie - Territoires - Territoires disputés - Judée-Samarie - Eretz Israel

La dénomination utilisée pour faire référence à la Cisjordanie est très diversifiée. Un accord de paix la transformerait en « État palestinien »[17] et certains pays y font déjà référence officiellement en tant que tel[réf. nécessaire]. La presse internationale y fait référence en tant que « territoires occupés » ou « territoires palestiniens occupés », pour y souligner l'occupation militaire israélienne. Certains commentateurs proisraéliens contestent l'usage du terme « palestiniens » car il donne une image de propriété palestinienne. Ils font pression pour qu'on en parle tant que « territoires disputés », pour souligner que ces territoires sont sans statut juridique clair, faisant écho aux arguments du gouvernement israélien, et que leur futur statut doit faire l'objet des négociations entre Israéliens et Palestiniens[17],[réf. nécessaire]. D'autres reprennent la thèse de la droite israélienne qui les dénomme « Judée-Samarie » pour marquer ses prétentions au Grand Israël dont ces territoires font partie[17]. Jérôme Bourdon estime que parler de « territoires » serait « une facilité rhétorique ou une prudence politique qui permet[trait] d'éviter la controverse, mais en supposant un public compétent[17]. » Dans le même contexte, on fait référence à certaines villes suivant leur nom arabe ou hébreu ou suivant le nom d'usage du temps de la Palestine mandataire, comme Jaffa, ville arabe fusionnée à Tel-Aviv et Lydda renommée Lod après leur dépeuplement en 1948 ou encore Naplouse à laquelle les Israéliens font référence en tant que Sichem.

Autres exemples
Caricature d'Ariel Sharon et de Georges W. Bush en « kamikazes ».

Il existe de nombreux autres exemples où l'usage de dénominations plutôt que d'autres est utilisée pour mettre en avant des points de vue marqués. Sans que cette liste ne soit exhaustive :

  • le cas de Gilad Shalit detenu par le Hamas entre juin 2006 et octobre 2011[26] est emblématique. Il était vu d'un côté comme un « otage »[27] « kidnappé »[28] par des « terroristes »[28], et d'un autre comme un soldat « capturé »[29] et détenu comme « prisonnier de guerre »[30] et dont la situation était à comparer aux 7000 prisonniers palestiniens détenus en Israël[31] ou à celle de Salah Hamouri[32].
  • l'État d'Israël est ainsi parfois dénommé « Entité sioniste » ou « Petit Satan » et Gaza comparé à un « camp de concentration » ; les Israéliens ou leurs supporters qualifiés de « sionistes » ; le lien est également fait par les différentes parties entre « Juifs » et « Israéliens », et entre « Israël » et « État juif » tandis que la réalité « palestinienne » est parfois niée pour ne parler que d'« Arabes » ;
  • l'utilisation de l'acronyme « Tsahal » pour désigner l'armée israélienne est contestée car son usage, en tant que « nom familier » serait une expression relevant de la « novlangue » qui transformerait « les forces israéliennes en exception dans l’esprit commun » en les investissant d'un « statut particulier »[33],[34] ;
  • Ariel Sharon, ancien Premier Ministre d'Israël, est qualifié de « boucher de Sabra et Chatila[35] » et de « bulldozer[36] » et Yasser Arafat, ancien Président de l'Autorité palestinienne, est qualifié de « terroriste », « menteur » ou accusé de « corruption »[37] ;
  • ...

Dissymétries et « doubles standards »

La neutralité journalistique demande généralement de traiter de façon égale les arguments de tous les camps en présence et de donner tous les points de vue. Selon Jérôme Bourdon, si on pousse cette logique à l'extrême, on quitte toutefois le domaine du « reportage » et on risque de présenter « une addition de points de vue opposés qui [n'apportent aucun éclairage aux spectateurs ou aux lecteurs] »[38].

La symétrie à donner au conflit israélo-palestinien et la manière de l'évaluer sont des éléments qui séparent proisraéliens et propalestiniens. Dans le contexte français, les proisraéliens réclament pour chaque camp un rétablissement de la symétrie car ils estiment la présentation des faits généralement à l'avantage des Palestiniens. Ils réclament ainsi qu'on présente autant d'arguments et d'informations venant de sources israéliennes et autant de reportages sur la souffrance israélienne que sur la souffrance palestinienne. Les propalestiniens réfutent ce qu'ils dénomment une « fausse symétrie ». Selon eux, « la (...) symétrie occulte[rait] l'évidence que le droit et la justice sont du côté des opprimés » et produirait l'illusion d'un « partage des responsabilités »[38]. Jérôme Bourdon estime que ces approches sont inconciliables car chaque partie se défend d'un « souci de justice » qui pour les uns réside dans une symétrie dans le traitement des points de vue et qui pour les autres consiste à ne pas perdre de vue le statut de victimes des Palestiniens et d'agresseurs des Israéliens[38].

Plusieurs publications scientifiques proposent des études statistiques sur les dissymétries éventuelles dans le traitement du conflit par les médias. Elles ne sont pas parvenues à mettre en évidence des déséquilibres nets mais soulignent plutôt la difficulté de réaliser ces études. Les résultats dépendent en effet de la période et de la durée prise en compte, de la manière de mesurer une dissymétrie qui n'est pas claire car des médias peuvent légitimement prendre parti, et enfin de « la réalité elle-même [qui] donne un point de vue sur le conflit » sans que les journalistes n'aient à en proposer d'interprétation et sans pouvoir non plus l'occulter pour conserver une symétrie apparente[38].

Dans le même ordre d'idée, certains commentateurs des deux camps se plaignent du « double standard » dont bénéficieraient le camp d'en face et dont pâtirait le leur devant les institutions internationales. Par exemple, JSS News dénonce que sur 40 résolutions du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, 33 visaient Israël[39] tandis qu'Alain Gresh défend l'idée qu'Israël viole impunément depuis 40 ans « des dizaines de résolutions onusiennes, sans embargo [et] sans sanctions »[40]. Un autre illustration de la problématique réside dans les rapports émanant de commissions d'enquête de l'ONU, tels que le Rapport Goldstone et le Rapport Palmer, qui sont l'un et l'autre accusés de parti pris ou félicités pour leur objectivité selon les commentateurs qui les analysent[41],[42].

Guerre des mots dans le monde académique

La guerre des mots autour du conflit israélo-palestinien se déroule également dans le monde académique, en particulier en historiographie. Le conflit a d'abord eu lieu entre historiens israéliens et palestiniens, puis à partir des années 1980 entre historiens dits sionistes ou « traditionnels » et historiens post-sionistes encore appelés « nouveaux historiens ». Des sociologues et des politologues y interviennent également.

Biais

Bien que leur description du passé soit parfois très divergente, les historiens s'accordent pour dire que l'historiographie du conflit israélo-palestinien est biaisée. Ils s'en prennent parfois avec virulence à leurs collègues qui ne partageant pas leurs points de vue, s'accusant mutuellement de propagande ou de biais idéologique.

Dès 1980, un doctorant de l'Université de Georgestown qui étudiait les événements de 1948, Steven Glazer, soulignait la « problématique du biais » et estimait que l'essentiel des travaux historiques ne visaient pas à étudier l'histoire en tant que telle mais à « renforcer les revendications palestiniennes ou sionistes »[43]. Parmi le premier biais dont tout historien devrait prendre conscience, il reprenait à son compte la conclusion de l'historien Marc Bloch, selon laquelle « le simple usage de [certains] mots détruit la neutralité du rédacteur et l'oblige à prendre parti »[43].

Dans sa critique de l'historiographie sioniste et de celle datant des premières années après la fondation Israël, l'historien israélien Yoav Gelber souligne qu'elle n'était pas le fait d'historiens et qu'elle a été confrontée à des impératifs visant à la « défense du projet sioniste » puis après l'euphorie de la victoire lors de la Guerre de 1948 à la « distribution de lauriers » aux vainqueurs[44]. Il souligne que l'absence d'accès aux archives et l'influence des « mythes » et de la « mémoire collective » a eu un impact négatif sur l'historiographie israélienne[45].

Yoav Gelber n'en estime pas moins que « l'historiographie palestinienne [est de] nature propagandiste [et obéit] à des critères professionnels de faible qualité »[46]. Il considère qu'elle ne se base pas assez sur les archives documentaires et trop sur les témoignages oraux ou des sources douteuses, et qu'elle se veut avant tout apologétique, qu'elle cherche à prouver l'antériorité du mouvement nationaliste palestinien sur le sionisme ou à exonérer les Palestiniens de leurs responsabilités dans le conflit[47]. Il qualifie ainsi Nur Masalha d'« historien-propagandiste palestinien »[48].

Le sociologue israélien post-sioniste Uri Ram estime que « le futur [de l'écriture] du passé en Israël [est devenu une question] politique. Un éventuel retour au processus de paix et un règlement du conflit israélo-palestinien (...) [permettrait] un discours historique plus ouvert, pluraliste et critique. [Le contraire donnerait lieu] à discours fermé, consensuel et nationaliste. (...) Ce sont les protagonistes de l'histoire, mais pas ceux qui l'écrivent, qui dans le futur vont forger le passé d'Israël. »[49].

Polémiques historiques

« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre »

« Nettoyage ethnique »

Les événements liés à l'exode palestinien de 1948 (auxquels les Palestiniens font référence en tant que Nakba) sont le sujet de nombreux débats et controverses entre historiens. Parmi celle-ci figure la caractérisation des événements en tant que « nettoyage ethnique ».

Cette version est particulièrement défendue par Ilan Pappé qui a publié en 2006 un ouvrage intitulé : Le nettoyage ethnique de la Palestine. Benny Morris a écrit sur ce sujet que « [r]étrospectivement, il est évident que ce qui s'est passé en 1948 en Palestine fut une forme de nettoyage ethnique des zones arabes par les Juifs »[50] « même si le transfert ne devint jamais une politique sioniste générale ou déclarée »[51].

La majorité des autres historiens qui ont étudié le sujet récusent cette vision. En particulier, Yoav Gelber, accuse Ilan Pappé de propagande et de distorsions des faits.[réf. nécessaire]

« Antisémitisme »

Pressions

Article connexe : exode palestinien de 1948.

Une polémique éclate début juillet 2011 en France quand l'association « Europe-Israël » réclame des modifications dans un manuel scolaire publié par Hachette et jugé trop propalestinien. L'association s'insurge notamment contre l'usage du mot « Nakba » et l'affirmation selon laquelle l'armée israélienne aurait expulsé des Palestiniens lors de la Guerre de 1948 alors qu'ils se seraient en réalité enfuis à l'appel des leaders arabes. Interrogé à ce sujet, l'historien Henry Laurens déclare que « [c]ela fait longtemps qu'il existe un consensus chez les historiens sérieux, israéliens compris, pour dire que les expulsions ont bien eu lieu. Il y a aussi eu des départs volontaires, mais comme c'est le cas à chaque conflit. Les populations veulent éviter les combats, comme en France en 1940. Les Palestiniens ne sont pas gentiment partis de chez eux. » Hachette de son côté souhaite désamorcer la polémique et sa porte-parole annonce que les « modifications sont en train d'être effectuées en toute indépendance [et qu'] il n'y a aucune raison de s'exprimer sur un processus en cours. »[52],[53].

Annexes

Notes et références

Notes

  1. Bourdon 2009, p. 9 explique que contrairement à l'usage il a pris l'option de ne pas faire la distinction entre « Juif » et « juif », car elle lui semble impossible dans le contexte de son étude. Il en va de même pour « Arabe » qu'il écrit avec une minuscule.

Références

  1. a, b, c et d Bourdon 2009, p. 11
  2. a et b Sieffert 2002, p. 11-13
  3. Bourdon 2009, p. 64-91
  4. a, b et c Bourdon 2009, p. 64-65
  5. a, b, c et d Bourdon 2009, p. 65-67
  6. a, b, c et d Bourdon 2009, p. 67-68
  7. Barah Mikhaïl, « Information ou Propagande, le cas de la Metula News Agency », Confluences Méditerranée, n°72, hiver 2009-2010, pp. 91-96 (extraits).
  8. Jean-François Legrain, Palestine : les médias, Maison de l'Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, site de l'Université Lyon II. (Consulté le 1 novembre 2011.)
  9. a et b Nir Hasson, The right's latest weapon: 'Zionist editing' on Wikipedia, Haaretz, 18 août 2010 (consulté le 11 juin 2011).
  10. Rachel Shabi, Wikipedia editing courses launched by Zionist groups, The Guardian, 18 août 2010 (consulté le 11 juin 2011).
  11. Hezki Ezra et Yoni Kempinski, First Ever: Zionist Wikipedia Editing Course, Arutz Sheva (consulté le 11 juin 2011).
  12. Benjamin Hartman, GA special feature / An online battle for Israel's legitimacy, Haaretz, 14 novembre 2008 (consulté le 11 juin 2011).
  13. Pour le Vice Porte-parole de Tsahal la guerre médiatique est aujourd’hui un enjeu majeur, blog officiel de Tsahal, 8 septembre 2011.
  14. a et b Weimann 2006, p. 197-199
  15. a et b Bourdon 2009, p. 68-69
  16. a, b et c Bourdon 2009, p. 72-74
  17. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r et s Bourdon 2009, p. 74-80
  18. Tanguy Struye de Swielande, Le terrorisme dans le spectre de la violence politique, Les Cahiers du RMES, juillet 2004.
  19. Philippe Braud, La violence politique dans les démocraties européennes occidentales, Cultures & Conflits, n°9, p.272.
  20. Ariel Sharon, Ehud Olmert, Gabi Ashkenazi, Ehoud Barak
  21. Extrait de la doctrine officielle de Tsahal : « Purity of Arms - The IDF servicemen and women will use their weapons and force only for the purpose of their mission, only to the necessary extent and will maintain their humanity even during combat. IDF soldiers will not use their weapons and force to harm human beings who are not combatants or prisoners of war, and will do all in their power to avoid causing harm to their lives, bodies, dignity and property. », Israel Defense Forces, Doctrine, Official Website (consulté de 22 août 2010).
  22. Silvia Cattori, Tsahal ou le mythe de « l'armée la plus morale du monde »
  23. Michael Prior, Zionism and the state of Israel: a moral inquiry, section « Purity of Arms », Routledge, 1999, p.208.
  24. Uri Avneri, Guerre du Liban, un Israélien accuse, L'Harmattan, 2007, p.31.
  25. Maurice Konopnicki et al., Jérusalem, Presses Universitaires de France, 1997.
  26. David Chemla, Gilad Shalit, une libération riche en enseignements, Libération, 18 octobre 2011. (Consulté le 28 octobre 2011).
  27. Sarkozy dénonce le sort de l'« otage » Gilad Shalit sur Le Nouvel Observateur, 29 août 2010. Consulté le 23 janvier 2011
  28. a et b Ministère israélien des Affaires étrangères, Kerem Shalom attack and kidnapping of Cpl. Gilad Shalit, 25 juin 2006.
  29. BBC News, Q&A: Gilad Shalit capture, 24 juin 2010.
  30. Uri Avneri, Le soldat Shalit, prisonnier de guerre, Contre-Info, juillet 2009
  31. Manifestation hostile à l'entrée du convoi de Michèle Alliot-Marie à Gaza sur L'Express, AFP, 21 janvier 2011. Consulté le 23 janvier 2011)
  32. Après Ingrid Bétancourt, femme politique, pourquoi Gilad Shalit, caporal tankiste et pas Salah Hamouri, étudiant, civil non armé ?, par François Leroux, Association France Palestine Solidarité, publié le 9 juillet 2008.
  33. Henri Maler, Des mots innocents ?, Acrimed, 16 avril 2002.
  34. Christophe Gallaz, « Tsahal », non propre, Largeur.com, 4 juillet 2002.
  35. Paul Giniewski, Antisionisme, le nouvel antisémitisme, Éditions Cheminements, 2005, p.85 dénonce cet usage ainsi que ces comparaisons faites entre Ariel Sharon et Slobodan Milošević.
  36. Emma Brokes, The Bulldozer, The Guardian, novembre 2001.
  37. Denis Sieffert et Joss Dray, La guerre israélienne de l'information et en particulier le chapitre 3 : la déchéance médiatique d'Arafat, La Découverte, 2002, pp.47-68.
  38. a, b, c et d Bourdon 2009, p. 80-83
  39. JSS News, Sur 40 résolutions, 33 visent Israël. Double standard ?, 9 juin 2010. (Consulté le 19 juillet 2011.)
  40. Alain Gresh, Gaza, « choc et effroi », blog de l'auteur sur le site du Monde diplomatique, 28 décembre 2008. (Consulté le 19 juillet 2011.)
  41. Gérald Steinberg, Palmer vs Goldstone: lessons learned, Jerusalem Post, 7 septembre 2011
  42. Burc Kostem, The Palmer Report: What Israel doesn't Want You to Know, Turkish weekly, 9 septembre 2011.
  43. a et b Steven Glazer, The Palestinian Exodus in 1948, Journal of Palestine Studies, no. 4, été 1980, pp.97-98
  44. Yoav Gelber, The History of Zionist Historiography, in Benny Morris, Making Israël, University of Michigan Press, 2007, p.53, p.56.
  45. Yoav Gelber, The History of Zionist Historiography, in Benny Morris, Making Israël, University of Michigan Press, 2007, p.59.
  46. Yoav Gelber, The History of Zionist Historiography, in Benny Morris, Making Israël, University of Michigan Press, 2007, p.67.
  47. Gelber 2011, p. 178-182
  48. Gelber 2011, p. 162
  49. Uri Ram, The Future of the Past in Israel, in Benny Morris, Making Israël, University of Michigan Press, 2007, pp.225-226.
  50. Benny Morris, Arab-Israeli War, Crimes of War Project, non daté.
  51. Benny Morris, 1948. A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, 2008, pp.407-408.
  52. Marie Kostrz, Palestine : un manuel modifié sous la pression d'assos juives, rue89, 8 juillet 2011.
  53. Jean-Marc Moskowicz, Droit de réponse Europe Israël aux 2 articles de Rue89, site Europe-Israel.org, 12 juillet 2011.

Documentation

Bibliographie relative à la guerre des mots dans les médias

Bibliographie relative à la guerre des mots dans le domaine académique

  • (en) Yoav Gelber, Nation and History : Israel Historiography Between Zionism and Post-Zionism, Vallentine Mitchell, 2011 
  • (en) Benny Morris, Making Israel, University of Michigan Press, 2007 

Bibliographie contextuelle

  • Philippe Braud, Le récit impossible : La violence politique dans les démocraties européennes occidentales, Cultures & Conflits 
  • Maurice Konopnicki, Jérusalem, Presses Universitaires de France, 1997 

Liens externes

Articles connexes


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