Guingamp

Guingamp

48° 33′ 48″ N 3° 09′ 00″ W / 48.563333333, -3.15

Guingamp
Intérieur de la chapelle de la Vierge.
Intérieur de la chapelle de la Vierge.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor (sous-préfecture)
Arrondissement Guingamp (chef-lieu)
Canton Guingamp (chef-lieu)
Code commune 22070
Code postal 22200
Maire
Mandat en cours
Annie Le Houérou
2008-2014
Intercommunalité Guingamp Communauté
Site web http://www.ville-guingamp.fr/
Démographie
Population 7 477 hab. (2008[1])
Densité 2 193 hab./km²
Aire urbaine 21 572 (2 008) hab. ()
Gentilé Guingampais
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 48″ Nord
       3° 09′ 00″ Ouest
/ 48.563333333, -3.15
Altitudes mini. 62 m — maxi. 126 m
Superficie 3,41 km2

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Voir la carte administrative

Guingamp est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne.

Sommaire

Géographie

Situation

Localisation

Située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, la ville se situe à 110 km de Brest et 130 km de Rennes. La Préfecture, Saint-Brieuc est distante de 32 km à l'est. Historiquement, Guingamp (Gwengamp en breton) appartient au Tregor (Bro Dreger).

Guingamp est traversée par le Trieux.

Voies de communication et transports

Voies routières

Route nationale 12

Transport ferroviaire

La Gare de Guingamp se situe sur la Ligne Paris-Montparnasse - Brest qui la relie à la capitale en 3h20.

2 lignes de réseaux secondaires ligne de Guingamp à Carhaix et ligne de Guingamp à Paimpol permettent de joindre Carhaix et Paimpol.

Communes limitrophes

Rose des vents Plouisy Pabu Rose des vents
N Saint-Agathon
O    Guingamp    E
S
Grâces Ploumagoar

Histoire

Guingamp (Guemcamp) est cité en 1123 dans le cartulaire de Saint-Melaine de Rennes (Mor., Pr. I, 546). A point de vue féodal, la châtellenie de Guingamp est, sous l'Ancien Régime, un membre du comté de Penthièvre, érigé en duché par lettres patentes de septembre 1569. A point de vue judiciaire, il y a un sénéchal à Guingamp dès 1189 (Cartulaire de Saint-Georges de Rennes, n° 20). La sénéchaussée est ducale de 1569 à la Révolution.

L'enceinte urbaine de Guingamp, édifiée à partir de 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II, duc de Bretagne, comte de Guingamp, est achevée en 1456 et était à l'origine jalonnée de six tours (dont celle de Saint-Sauveur, de Traouzach, de Toulquellenic,....), de quatre portes et de deux poternes : une barbacane défendait à l'Est la porte de Rennes, entrée principale de la ville de Guingamp. Encore intacte au début du XIXème siècle, il n'en reste plus que le front sud, dominant la vallée du Trieux.

Guingamp est constitué de :


la ville close, site fortifié au Xème siècle par les seigneurs d’Avaugour. Elle comprend la partie située à l'intérieur des murs. Dès 1208, le comte de Bretagne possède une motte avec une chapelle à Guingamp (Anc. év. VI, 149). Les murs qui entourent la ville close et marquent les limites de la paroisse Notre-Dame sont élevés par Pierre de Bretagne, comte de Bretagne, vers 1444. A l'intérieur de ces murs se trouve un château dont la chapelle devient l'église Notre-Dame de Bon-Secours. Le faubourg de Montbareil est rattaché dès 1689 à la paroisse de Notre-Dame ;


Saint Sauveur dont l’église est, en 1123, celle d’un prieuré de l’abbaye de Saint-Melaine. Le prieuré, érigé en abbaye en 1123, est donné le 19 septembre 1151 aux moines de l'abbaye tourangelle de Saint-Martin de Marmoutier, avant d'être à nouveau restitué à Saint-Melaine, l'année suivante (en 1152). Deux autres couvents, celui des Cordeliers, en 1283, et celui des Dominicains (ou Jacobins), en 1284, sont édifiés sur le territoire de Saint-Sauveur ;


la Trinité dont l’église est citée dès 1152 et qui est paroisse dès 1288. Cette paroisse est donnée en même temps que Saint-Sauveur à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes qui y crée un prieuré. Le prieuré de la Trinité était jadis une haute justice. L'église est reconstruite au XVIIIème siècle. La Révolution en fait un grenier à fourrages. Dans un piteux état en 1807, elle est démolie et les pierres servent à la réparation de Notre-Dame. En 1579, la famille de La Rivière-Coatrieux prend possession de cette terre de Pierre Bizien du Lézard, et en donne une partie aux Capucins, en l'an 1615 ;


Sainte-Croix dont l’église abbatiale est citée dès 1170. L'abbaye Sainte-Croix aurait été fondée vers 1130-1134 en faveur des chanoines augustins (conduits par Jean de Chatillon) par le comte Etienne et sa femme Havoise de Guingamp. La tradition veut que la première pierre de l'abbaye ait été portée sur les épaules de l'un des fils d'Etienne, Henry (marié en 1151 avec Mathilde de Vendôme, et décédé en 1180). En l'année 1140/1144, Jean de Chatillon est nommé aux deux évêchés de Tréguier et d'Aleth. L'abbé de Sainte-Croix (décédé en 1170) opte alors pour Aleth et sera consacré à Rome sous le pontificat de Lucius II. Il est remplacé à Sainte-Croix par l'abbé Moyse, chapelain de la comtesse Havoise. En 1190, on trouve Jodoin, comme abbé de Sainte-Croix. Réparé au XIVème siècle, le monastère et le bourg de Guingamp vont souffrir lors du siège de Guingamp, en 1489. Les religieux désertent le monastère au XVIIème siècle et sont remplacés par six prêtres séculiers ;


Saint-Michel qui est une paroisse dès 1380 et succursale de la paroisse de Plouisy. En effet, situé sur le territoire de Plouisy, Saint-Michel est paroisse mère jusqu'au XVIème siècle et devient ensuite église tréviale. La paroisse de Saint-Michel est mentionnée par une donation de Guillou, seigneur de Caylou, en juin 1261. Un autre acte de 1270 mentionne encore une donation faite en faveur du prieuré (Villa Christi). La chapelle primitive dédiée à saint Jean, et qui au XVème siècle était une possession de l'abbaye de Bon-Repos, est une probable fondation des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1345, suite à un incendie, la tour tombe en ruines, Charles de Blois la fait réparer et donne 35 écus pour les réparations de l'église ; elle est reconstruite en 1351 et tombe en ruine avant la Révolution. Le seigneur de Saint-Michel en était le fondateur. Saint-Michel était jadis le siège d'une châtellenie, relevant du Penthièvre. Saint-Michel est apporté en 1403, à la maison de Laval, par le mariage de Jehan de Montfort, fils de Raoul et de Jeanne de Kergolay, avec Anne, unique héritière de Laval. En 1549, la comtesse de Laval vend cette terre avec velle du Vieux-Marché, à Dandelot, qui les rétrocéde en 1555 à Raoul de Cléauroux, d'où elle passe, en 1586, par alliance, à la maison de La Rivière-Coatrieux ;


Saint-Martin qui était paroisse dès 1471. La paroisse est supprimée en 1610 (ordonnance épiscopale du 26 mai 1610) et rattachée à celle de la Trinité. À partir du XVIIème siècle, les dominicains (ou Jacobins), successivement chassés de Montbareil et du manoir de Penquer (en Trinité), viennent s'établir à Saint-Martin le 12 décembre 1610 ;

Saint-Sauveur, la Trinité et Notre-Dame sont mentionnés dès 1120 dans une bulle papale, confirmant le don à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes des deux premières et des droits dans la dernière. Conan IV fait donation à Saint-Sauveur entre 1160 et 1171 du quart de ses moulins, près de Rochefort.

Dotée d'une organisation municipale, avec un procureur (Colin David) et une communauté de ville, dès 1380, elle est pourvue d'une ceinture de remparts, percée de quatre portes, et d'un château édifié entre 1438 et 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II. Guingamp devient une paroisse indépendante au XIVème ou XVème siècle.

Par acte du 23 juin 1615, le marquis de la Rivière fonde le couvent des Capucins sur ses terres de la Trinité, au manoir du Penker. Les religieux s'y établissent le 15 novembre 1615. Les Jacobins quittent alors le Penquer pour Saint-Martin qui devient Sainte-Anne. Le 10 avril 1619, le pape Paul V accorde à la Frérie ou Frairie Blanche (voir note) de Guingamp (établie par Pierre, duc de Bretagne, qui en fut le premier abbé) un bref de confirmation. Par délibération municipale du 22 juin 1625, les religieuses carmélites sont admises à établir leur couvent de Saint-Yves de Guingamp. Le 14 août 1676, les religieuses hospitalières arrivent à Guingamp. Le 21 novembre 1677, Madame des Arcis établit à Montbareil, sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins, la communauté des religieuses de Notre-Dame de Charité du Refuge. Note : c'est au milieu du XVème siècle (vers 1456), qu'apparaît la Frairie Blanche (appelée encore Frairie de la Bienheureuse Vierge Marie). Elle remplace une confrérie plus ancienne dite "des disciples de Notre Seigneur".

À partir de 1790, Guingamp est chef-lieu de canton et (jusqu'en l'an IV) d'un district, avant de devenir chef-lieu d'un arrondissement en l'an VIII. Par un arrêté du Directoire des Côtes-du-Nord, en date du 28 novembre 1792, les faubourgs de Saint-Michel (en Plouisy), Ruestang (en Ploumagoar) et Saint-Martin (en Saint-Agathon) sont réunis provisoirement à la ville de Guingamp, confirmée et régularisée par une ordonnance du 6 juillet 1825. L'enclave de Kerivoalan est cédée à Plouisy par arrêté préfectoral du 20 août 1822. Le quartier de Gourlan en Grâces est annexé à Guingamp par arrêté préfectoral du 6 avril 1959. Le quartier de Roudourou en Plouisy est annexé à Guingamp par les arrêtés préfectoraux du 30 septembre et 4 décembre 1964.


Le Penthièvre fut un temps réduit à un petit comté dit « de Guingamp ».

Guingamp est citée pour avoir participé à la Révolte des Bonnets rouges ou Révolte du papier timbré survenue en 1675. Trois émeutiers y furent pendus.

Héraldique

Blason Blasonnement
Fascé d'argent et d'azur de quatre pièces.
Commentaires : Les armes sont celles de la Frérie Blanche. Elles sont incrustées depuis le XIVe siècle au fronton d’une fenêtre de la basilique Notre-Dame de Bon-Secours, au-dessus et à gauche de la Porte-au-Duc. Le même blason figure sur les véhicules municipaux ainsi que sur les plaques indiquant le nom des rues. Mais il existerait une variante hypothétique remontant à l’année 1447 décrivant le blason d’argent à une fasce d’azur et un chef de même[2].


Politique et administration

Tendances politiques

Administration municipale

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Guingamp:

Groupe Président Effectif Statut
UMP - Divers Droite Pierre Pasquiou 6 Opposition
Union de la Gauche Annie Le Houérou 23 Majorité

Liste des maires

Liste des maires qui se sont succédé à la mairie de Guingamp:

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1792 Pierre Guyomar    
1813 1815 Pierre Guyomar    
  1854 André Lorgeré   Conseiller général
1961 1977 Édouard Ollivro PDM Ecrivain
1977 1982 François Leyzour PCF Conseiller général (1970-1982)
1983 1989 Maurice Briand PS Avocat
1989 1995 Albert Lissillour DVD Vétérinaire
1995 2008 Noël Le Graët DVG  
2008 en cours Annie Le Houérou PS Conseillère générale depuis 2005

Jumelage

Drapeau de l'Irlande Shannon (Irlande)

Drapeau de l'Allemagne Aue (Allemagne)

Population et société

Démographie

L’aire urbaine de Guingamp regroupe six communes qui totalisent 23 000 habitants[3], Guingamp, Plouisy, Ploumagoar, Grâces, Pabu et Saint-Agathon.

Évolution démographique
(Sources : Base de données Cassini[4] et Insee[5])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 177 5 190 4 973 5 550 6 100 6 466 6 796 6 949 6 718
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 893 7 350 6 977 7 045 7 895 8 404 8 744 9 196 9 272
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9 252 9 212 9 385 7 923 8 575 8 644 8 663 9 080 8 117
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
8 912 9 232 9 284 8 507 7 905 8 008 7 693 7 661  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Évolution démographique de 1793 à 2007

Enseignement

Établissements éducatifs

Guingamp relève de l'académie de Rennes. Voici ci-dessous la liste des principaux établissements scolaires de la commune :

Langue bretonne

  • L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 8 juillet 2008.
  • A la rentrée 2007, 15,2% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue[6].

Manifestations culturelles et festivités

Festival de la Saint-Loup

Le Festival de la Saint-Loup - Concours national de la danse bretonne et Festival international, sous la direction de Jean-Pierre Ellien, se tient tous les ans vers la mi-août. Il se termine toujours par la traditionnelle danse : la Dérobée de Guingamp. Les principaux invités sont l’Écosse, l’Irlande, la Galice, les Asturies, le Pays de Galles, et autres artistes du monde entier. Guingamp est la capitale de la danse bretonne.

La danse est très présente dans les activités culturelles de la ville et l’office culturel organise une semaine de la danse créative contemporaine.

La ville du camellia

La ville est en outre connue pour la promotion de la culture du camellia à l'initiative de Fanch Ar Moal, grand spécialiste breton et international du camellia qui est maintenant soutenu par une nouvelle association dévouée à cette cause.

Santé

La ville dispose d'un centre hospitalier, ainsi que d'une clinique.

Sports

En Avant de Guingamp

La ville abrite le club de football professionnel En Avant de Guingamp. Club ayant joué en Ligue 1, il est souvent lié à la plus petite population (ville). Le stade du Roudourou compte 18 256 places pour une population de Guingamp sous les 8 000 habitants. Parmi les clubs de supporters, on compte: le Kop rouge, les Red boys

Le Stade du Roudourou a accueilli la rencontre France-Iles Féroé, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde de football de 2010 (groupe 7), qui a eu lieu le samedi 10 octobre 2009. C'est la première fois que l'équipe de France s'est rendue dans la cité bretonne, seule ville de province à recevoir les Bleus pour ces éliminatoires.

L'En Avant de Guingamp a remporté la Coupe de France de football 2008-2009.

Echiquier Guingampais

vice-champion d'Europe en 1986

Handball

Canoë-Kayak

les guingampais disposent d'un club, situé au moulin de la ville. La navigation se fait sur le Trieux.

Médias

L'hebdomadaire du pays de Guingamp est L'Écho de l'Armor et de l'Argoat

Personnalités liées à la commune

Vie militaire

Unité militaire ayant été en garnison à Guingamp:

Économie

Emploi

A l'identique de la population totale de la ville, la population active décroit entre 1999 et 2007.
En 1999, la population des 15 à 64 ans est de 5 190 contre 4 976 en 2007. Les actifs (2 995 hab.) représentent 60,2% de la population, et le nombre de chômeurs (530) fait ressortir un taux de chômage de 17,7%.

Revenus de la population et fiscalité

Le Revenu net imposable moyen par foyer fiscal, en 2007, est de 15 712 EUR. 38,5% des foyers fiscaux sont imposés.

Entreprises de l'agglomération

rillettes guingampaises

Commerce

La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor et fait partie de la technopole Anticipa gérée par l'Agence de développement industriel du Trégor.

Culture et Patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Lieux Culturels

La ville possède :

  • une médiathèque moderne, située en plein centre ville à l’emplacement des anciens remparts de la vieille ville ;
  • un Centre culturel de culture bretonne et celtique ;
  • un théâtre municipal où l’Office culturel organise de nombreux spectacles issus des scènes nationales françaises ;
  • une salle dédiée aux expositions de photographies et d’art contemporain dans l’ancienne chapelle de la mairie ;
  • un Centre Social et un Foyer des Jeunes Travailleurs qui ont une activité culturelle soutenue qui se poursuit dans quelques bars dynamiques de la ville dans lesquels se produisent des orchestres de différents courants musicaux.

Notes, sources et références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Le Boulanger (J.-M.), En Avant de Guingamp, 1912-1995 : l'aventure, Éd. A. Bargain, Quimper, 1995, 223 p.
  • Rebille (A.), Guingamp et l'Argoat, Éd. Ouest-France, Rennes, 1989, 32 p.
  • Soulabaille (A.), Guingamp sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 1999, 331 p.
  • Toulet (S.), Vivre à Guingamp au XIXe siècle, Association des Amis du Pays de Guingamp, Les Presses bretonnes, Saint-Brieuc, 1991, 318 p.
  • Le Bulletin des Amis du Pays de Guingamp, devenu aujourd'hui Les Amis du patrimoine de Guingamp (de nombreux articles, réalisés notamment par Simonne Toulet) et Le Pays d'Argoat

Articles connexes

Liens externes


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