Génikos kommerkiarios

Génikos kommerkiarios

Commerciaire

Un commerciaire (en grec byzantin κομμερκιάριος / kommerkiarios) est dans l'administration de l'Empire byzantin un agent du fisc en charge du contrôle des transactions commerciales. L'activité des commerciaires est bien attestée par les sceaux du VIIe siècle au XIe siècle, mais leurs fonctions et leur organisation évoluent sensiblement pendant cette période, et sont l'objet d'un débat historiographique important.

Sommaire

Origine des commerciaires

Les commerciaires sont probablement les successeurs des comites commerciorum[1], attestés dans la Notitia Dignitatum[2] et dans la législation justinienne[3] : ces fonctionnaires contrôlaient le commerce aux frontières de l'Empire romain d'Orient, et avaient la responsabilité de la levée d'une taxe spéciale sur les importations et les exportations de marchandises, l’octava[4]. Comme son nom l'indique, cette taxe élevée correspondait à 12,5% (1/8e) de la valeur des marchandises. Ces opérations s'effectuaient dans quelques villes ou ports seulement, désignés comme postes de douane dans le ressort de chacun de ces comites commerciorum : pour la frontière avec la Perse par exemple, c'est à Nisibe puis Callinicum qu'était située la douane[5]. L'une des prérogatives du comes commerciorum est le monopole d'achat de la soie aux marchands persans, à une époque où les techniques de production de ce produit de luxe sont encore inconnues des Romains[6].

Le terme « kommerkiarios » apparaît pour la première fois sous Anastase Ier (491-518).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Alexander Kazhdan (éd.), The Oxford Dictionary of Byzantium, 3 vols., Oxford University Press, 1991 (ISBN 0195046528), vol. 1, p. 1139, s. v. Kommerkiarios.
  • H. Antoniadis-Bibicou, Recherches sur les douanes à Byzance : l’"octava", le "kommerkion" et les commerciaires, Paris, 1963.
  • (en) Archibald Dunn, « The Kommerkiarios, the Apotheke, the Dromos, the Vardarios and the West », Byzantine and Modern Greek Studies 17, 1993, p. 3-24.
  • (en) Michael Hendy, Studies in the Byzantine Monetary Economy, Cambridge, 1985, p. 624-662.
  • (en) Nicolas Oikonomidès, « Silk trade and production in Byzantium from the sixth to the ninth century : the seals of kommerkiarioi », Dumbarton Oaks Papers, 1986, p. 33-53.
  • (en) Angeliki E. Laiou (éd.), The Economic History of Byzantium, Dumbarton Oaks Research Library and Collection, Washington D. C., 2002 (ISBN 0-88402-288-9) 
    • (en) Nicolas Oikonomidès, « The Role of the State in the Economy », p. 984 sqq.


Notes

  1. J. H. M. Jones, The Later Roman Empire, 1963, p. 826 et n. 7, p. 1342.
  2. Not. Dig. Or. xiii, 6-9.
  3. CJ iv. xl. 2 (383-392).
  4. Antoniadis-Bibicou [1963], p. 164.
  5. Jones [1963], p. 827.
  6. Oikonomidès [1986], p. 33.
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