Géographie de la Charente-Maritime

Géographie de la Charente-Maritime

La Charente-Maritime est située au cœur du littoral atlantique de la France, appartenant entièrement au Bassin aquitain dont il forme l'extrémité septentrionale, et figure comme l'"un des plus beaux départements du pays" selon l'observation qu'en avait dressée judicieusement Jules Verne dans sa Géographie illustrée de la France parue en 1876[1].

Sommaire


Situation géographique du département

Les coordonnées géographiques

Situé dans l'hémisphère Nord dans les latitudes tempérées et tout juste à l'ouest du méridien de Greenwich, les coordonnées géographiques du département de la Charente-Maritime correspondent à la latitude 45°45'N et à la longitude 0°45'W.

Par sa position géographique, où le département est très proche du 45° de latitude Nord par son extrémité méridionale, il est pour ainsi dire situé à mi-chemin entre le pôle Nord et l'équateur, séparés l'un de l'autre par 90° ou par un quart de cercle; ce qui place la Charente-Maritime presque au milieu de l'hémisphère Nord.

La commune la plus septentrionale du département est Marans, dans l'arrondissement de La Rochelle, dont la ville se trouve à la latitude 46°18'33" Nord. En fait, le point le plus septentrional de cette commune est celui qui est situé en limite même du petit village du Gué-de-Velluire, dans le département voisin de la Vendée, dont la latitude est 46°22'28" Nord.

A l'opposé, la commune la plus méridionale de la Charente-Maritime est la Clotte, dans le canton de Montguyon, dont la latitude est 45°07'07" Nord.

Le célèbre Fort Boyard est situé tout près du 46e parallèle, exactement sur le 45°59'59 de latitude Nord.

Entre ces deux extrêmes, quelques communes et sites renommés de la Charente-Maritime ont la particularité géographique d'être situés précisément sur la latitude 46° ou à ses abords immédiats. Ce parallèle traverse d'est en ouest Romazières, Contré, dans la partie méridionale de la commune où le deuxième point culminant de la Charente-Maritime, le coteau du Signal, est en limite de cette latitude, Villemorin, Saint-Pardoult dans la vallée moyenne de la Boutonne, La Benâte, au nord de Saint-Jean-d'Angély, Saint-Loup dont le village même est exactement situé sur le parallèle 46°, Saint-Crépin, Loire-les-Marais, au nord de Rochefort, la pointe de la Fumée, au nord de Fouras, tandis que ce parallèle passe tout juste au-dessous du fort Énet et du célèbre fort Boyard et, enfin, le port de plaisance du Douhet dans le nord-est de l'île d'Oléron (commune de Saint-Georges-d'Oléron).

La commune la plus occidentale de la Charente-Maritime est Saint-Clément-des-Baleines, dans l'île de Ré, dont la longitude est 1°32'18" Ouest. En fait, c'est le célèbre site du phare des Baleines qui est le point le plus occidental de la Charente-Maritime, étant situé sur la longitude 1°33'40" Ouest.

Enfin, la commune la plus orientale du département et qui est en même temps la plus proche du méridien de Greenwich est Saint-Aigulin, dans le canton de Montguyon, dont les coordonnées de sa longitude sont 0°0'32" Ouest. En fait, c'est au site du pont sur la Dronne qui sépare les bourgs de Saint-Aigulin et de La Roche-Chalais, dans le département limitrophe de la Dordogne, que passe le fameux méridien. Ainsi, le département de la Charente-Maritime est-il entièrement situé à l'ouest du méridien de Greenwich.

La situation géographique

Hormis la vaste ouverture sur l'océan Atlantique et sur l'estuaire de la Gironde, ce département a très peu de limites naturelles qui permettent de définir son contour territorial. Au nord, une faible portion de la Sèvre niortaise et de la Vendée sert de délimitation naturelle. Il en est de même au centre-est du département avec le , affluent de rive gauche du fleuve Charente, où ce dernier sert de limite départementale sur une quinzaine de kilomètres entre la Charente-Maritime et la Charente, dans le canton de Pons[2]. Enfin, tout au sud-est, la Dronne, affluent de l'Isle, sépare la Charente-Maritime du département de la Dordogne sur 17 kilomètres environ, en amont et en aval de Saint-Aigulin[3]. Ainsi, la majeure partie du tracé des limites départementales de la Charente-Maritime est-elle en très grande partie artificielle, étant fondée sur les plans cadastraux des communes.

Localisation de la Charente-Maritime en France

Du nord au sud, la Charente-Maritime est limitrophe de cinq départements. Au nord, il confine avec la Vendée; au nord-est, il jouxte les Deux-Sèvres; à l'est, il est au contact avec la Charente, département avec lequel il partage la plus grande limite territoriale; au sud-est, il est bordé par le département de la Dordogne et au sud par celui de la Gironde.

Il appartient administrativement à la région Poitou-Charentes dont il occupe grosso modo le quart sud-ouest et deux régions bordent ses limites septentrionales et méridionales qui sont respectivement les Pays de Loire et l'Aquitaine.

Paris est distante de 470 kilomètres environ de la ville préfecture de La Rochelle. Ainsi six départements séparent la Charente-Maritime de la capitale; ce sont du sud-ouest au nord-est les Deux-Sèvres, la Vienne, l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, le Loiret et l'Essonne.

Le massif montagneux le plus proche de la Charente-Maritime est le Massif Central dans sa bordure occidentale représentée par le Limousin que sépare seulement le département de la Charente.

Par ailleurs, seulement trois départements (Gironde, Landes et Pyrénées Atlantiques) séparent la Charente-Maritime de l'Espagne située au sud et qui est le pays le plus proche du département.

Situé au nord du département, le Royaume Uni est en fait le deuxième pays le plus proche de la Charente-Maritime malgré l'obstacle de la mer que représente la Manche. En fait, seulement trois départements sont à parcourir (Vendée, Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine) avant d'atteindre Saint-Malo qui est le port d'embarquement le plus proche de la Charente-Maritime pour la traversée de la Manche.

La superficie

La Charente-Maritime occupe une surface de 6 864 km2[N 1], ce qui, par sa superficie, la place au 19e rang des départements de la France métropolitaine[N 2] et au deuxième rang dans la région Poitou-Charentes, se situant immédiatement après la Vienne qui en est le département le plus étendu avec 6 990 km2.

Département à la configuration territoriale plutôt fantaisiste, dont les contours résultent des différents débats lors de la création des départements en 1790, la Charente-Maritime est le troisième par sa longueur de la France métropolitaine, se situant après la Corse et le Nord.

Du nord au sud, il s'étire sur une longueur maximale évaluée à quelque 180 km, de la pointe nord-ouest de l'île de Ré au pont sur la Dronne à Saint-Aigulin. Sa plus grande largeur, qui est de 80 kilomètres environ, est calculée depuis l'embouchure de la Gironde jusqu'au point d'intersection des limites départementales des Deux-Sèvres, de la Charente et de la Charente-Maritime, dans la commune de Chives ; ce qui fait qu'aucun endroit du département est à plus de 100 kilomètres de l'océan Atlantique.

Géographie physique du département

Département tout en longueur et à la curieuse configuration administrative, au relief faiblement marqué et aux vallées à peine encaissées, disposant d'une large façade maritime et estuarienne précédée de quatre îles, la Charente-Maritime se singularise nettement des autres départements de Poitou-Charentes par ses spécificités géographiques, bien que ce territoire partage en grande partie avec le département voisin de la Charente les mêmes assises géologiques et les mêmes sols appartenant au nord du Bassin aquitain.

Géologie et sols

Article détaillé : Géologie de la Charente-Maritime.

La partie septentrionale du Bassin d'Aquitaine

Sur le plan géologique, la Charente-Maritime appartient entièrement au Bassin d'Aquitaine dont le département occupe les marges septentrionales[4]. Il fait en effet partie des "plateaux qui ferment au nord le bassin d'Aquitaine qui ont ce caractère commun d'être constitués surtout par des calcaires"[5]. Il est séparé du Massif armoricain, au nord-ouest, par la vaste dépression du Marais poitevin, et du Bassin Parisien, au nord-est, par le seuil du Poitou où les altitudes se relèvent, donnant les points culminants de la Charente-Maritime.

Ses assises géologiques qui relèvent du soubassement du Bassin Aquitain, dont fait également partie le département voisin de la Charente, sont constituées de terrains sédimentaires d'origine secondaire qui forment entièrement le sous-sol de ce département. Qu'il soit jurassique ou crétacé, le substratum de la Charente-Maritime est toujours riche en calcaire et assez perméable pour donner en surface un sol qui s'égoutte bien, favorisant la culture céréalière ou celle de la vigne. C'est ce qui fait dire que "les Charentes sont le pays des calcaires"[6], permettant ainsi d'affirmer une différenciation géographique de cette région où les pays charentais constituent "une véritable région naturelle"[5].

Les terres calcaires du Jurassique de l'Aunis et de la Saintonge du Nord

Les calcaires et les marnes du Jurassique abondent au nord du fleuve Charente et sont présents sur tout le promontoire de l'Aunis, plaine calcaire enserrée entre deux grands espaces de marais - Marais poitevin au Nord et Marais de Rochefort au Sud -, et le plateau de la Saintonge du Nord qui se prolonge sans discontinuer vers l'Est, en direction du Ruffécois dans le département de la Charente. Ces sols jurassiques calcaires se retrouvent également au-delà du Pertuis d'Antioche dans l'île de Ré et une partie de l'île d'Oléron.

Dans cette partie septentrionale de la Charente-Maritime, au-delà du fleuve qui sert presque de frontière géologique, les calcaires du jurassique ne présentent aucun dépôt de sable en surface. Par contre, le calcaire marneux qui recouvre en grande partie ces plaines et bas plateaux y est particulièrement abondant, il varie seulement selon son épaisseur "où la résistance variable à l'érosion des roches calcaires donne un modelé différencié"[7]. Il forme en se décomposant des terres argileuses, mêlées de petits éclats calcaires qui blanchissent après la pluie, appelées terres de groies[8]. Ces sols, particulièrement fertiles et recherchés, conviennent de préférence à la culture du blé et de l'orge, ainsi qu'à celle du tournesol et du colza, mais également à celle de la luzerne pour les cultures fourragères. Les terres de groies ont la réputation d'être faciles à travailler, étant caillouteuses, légères et calcaires. Elles reposent sur des dalles calcaires plus ou moins fissurées ou sur des marnes, les premières étant occupées de préférence par les forêts du seuil du Poitou représentées par celles de Chizé et d'Aulnay, les secondes par les riches plaines céréalières de l'Aunis et de la Saintonge du Nord.

Le Nord-Est du département, qui correspond à la portion historique du Poitou rattachée à la Charente-Maritime, se différencie nettement du reste des plaines et bas plateaux de l'Aunis et de la Saintonge du Nord par son socle et son altimétrie. D'Aulnay jusqu'à Aigre et Rouillac, dans le département voisin de la Charente, se déroule un plateau calcaire karstifié aux sols médiocres et peu profonds, où la roche est souvent à découvert[N 3], le plus souvent occupé par de profondes forêts[8]. Cette longue plate-forme composée de calcaires durs issus du lias et du jurassique inférieur, qui relève de la partie méridionale du seuil du Poitou, développe un paysage typique de causse, avec son relief ondulé composé de hautes collines qui portent les points culminants de la Charente-Maritime atteignant plus de 150 mètres en moyenne, mais est cependant moins austère que le Quercy[9].

La végétation naturelle est à dominante de chênes pubescents qui affectionnent particulièrement les sols calcaires et qui sont très présents dans les Forêts de Benon, en Aunis, de Chizé et d'Aulnay, dans la partie sud-ouest du seuil du Poitou, ainsi que dans le Bois d'Essouvert, au nord de Saint-Jean-d'Angély à l'ouest de la vallée moyenne de la Boutonne.

La dépression argileuse du Pays-bas de Matha

Toujours au nord du fleuve Charente et dans la partie orientale de la Charente-Maritime, il convient de mentionner la dépression argileuse des Pays bas de Matha qui correspond à une zone d'affleurement de la dernière assise du Jurassique supérieur et constitue une individualité naturelle assez singulière.

Limitée au sud par la vallée de la Charente, cette dépression atteint son extension maximale entre Matha, à l'Est, et Burie, à l'Ouest, en Charente-Maritime. Il s'agit géologiquement d'un dépôt lagunaire contenant d'importants gisements de gypse. Son sol imperméable retient l'eau, favorisant les prairies naturelles parmi lesquelles coule l'Antenne, affluent de rive droite de la Charente.

Cette cuvette, dont le fond est situé à une vingtaine de mètres d'altitude en moyenne, a la particularité géologique de ne posséder aucun élément calcaire dans son substrat bien qu'elle soit entourée de collines calcaires qui la dominent de tous côtés ayant entre 50 mètres et 100 mètres de hauteur[10].

Les plateaux crétacés de la Saintonge centrale et méridionale

Au sud du fleuve Charente, les calcaires et les grès du Crétacé dominent toute la partie centrale et méridionale de la Saintonge qui, à l'Ouest, au-delà du Pertuis d'Antioche et du Pertuis de Maumusson, se prolongent vers l'île d'Aix, cette dernière continuant l'assise géologique de la presqu'île de Fouras et du socle rocheux d'Échillais[11], et vers l'île d'Oléron.

Ici, davantage que dans les terrains jurassiques au nord du fleuve, les ondulations des terrains crétacés suivent les accidents tectoniques et les cassures du socle calcaire qui ont tous une orientation N.-O. - S.-E. et dont le tracé se retrouve dans celui des fleuves et des rivières comme la Charente et ses affluents de rive gauche (, Seugne, Arnoult), la Seudre et la Gironde[8].

Ces sols crayeux du Crétacé diffèrent selon trois critères essentiels que constituent leur dureté, leur degré de friabilité et leur teneur en argile. Les terres de Champagne dans la région de Pons, Archiac et Jonzac, appelées Petite Champagne, se caractérisent par un sous-sol où le calcaire est friable et qui se laisse facilement entamer par la charrue. Les sols y sont de nature argilo-calcaire, souvent profonds et ont l'avantage de convenir à toutes les cultures.

Mais il est vrai qu'en cette partie de la Saintonge, les sols, à la différence de ceux du Nord du département, ont davantage d'apports en sables et en dépôts détritiques dont des argiles à silex. Les bois et forêts, constitués majoritairement de chênes et de pins, y ont donc leur terrain de prédilection et sont donc plus fréquents. Sur une longue et mince bande de direction N.-O. - S.-E., qui va de Pons jusqu'à Saint-Agnant en passant par Saint-Porchaire, des bois occupent le sommet de l'anticlinal de Saintonge parmi lesquels se trouve la Forêt de Pons et ils sont plus abondants au sud de la vallée de la Seudre où les épandages sidérolithiques du Tertiaire portent la Forêt de la Lande, aux sols pauvres et acides[12].

A l'opposé, dans les plateaux crayeux du Crétacé des rives de la Gironde jusqu'à l'ouest de la vallée de la Seugne, les sols calcaires et gréseux conviennent particulièrement bien à la vigne et aux céréales où les campagnes découvertes de Gémozac, Cozes et Saujon sont devenues de riches terres à blé depuis le XVIIIe siècle. De même en est-il à l'est de la vallée de la Seugne qui est le domaine des terres de Champagne, aux riches terroirs céréaliers, où les collines portent de belles vignes pour la production du cognac[12].

Les terrains siliceux du Tertiaire de la Double saintongeaise

Tout au sud de la Charente-Maritime, en limite des départements de la Charente et de la Dordogne, les épanchements sidérolithiques couvrent la région de la Double, appelée localement Double saintongeaise.

Il s'agit de terres sableuses mêlées d'argiles blanches, légères et acides qui sont souvent très humides en hiver en raison de leur sous-sol argileux, mais qui, par contre, sont très sèches en été, leur réserve en eaux étant faible. En raison des sols peu profonds, appauvris par lessivage et imperméables à cause des concrétions qui se sont formées à la base, leur intérêt agricole demeure médiocre. C'est par excellence le domaine des landes, des bois et des prairies naturelles[8]. La vigne est cependant cultivée sur les coteaux les mieux exposés et fournit un appoint très apprécié pour les agriculteurs qui s'évertuent à mettre en valeur ces terres ingrates.

L'importance des dépôts argilo-siliceux, représentés sous forme d'épais épandages de sables, constitue les assises de cette région pauvre et forestière et délimite un "pays haut, boisé et humide, qui culmine à 154 mètres près de Chevanceaux"[13]

La couverture siliceuse, composée de sables, de grès et d'argiles tertiaires, recouvre entièrement cette terre de landes, plantée de pins maritimes vers le milieu du XIXe siècle et parsemée de nombreux étangs, ces derniers donnant un aspect de Sologne tant les similitudes géologiques et géographiques sont proches.

Les terrains quaternaires

Les dépôts alluviaux d'origine du Quaternaire récent sont issus des zones estuariennes des fleuves côtiers et des vallées plus ou moins larges des fleuves et de leurs affluents (vallée de la Sèvre niortaise au nord, vallée de la Charente au centre du département, vallée de la Seudre et estuaire de la Gironde au sud).

Enfin, les sédiments marins d'origine également du Quaternaire récent recouvrent les marais littoraux qui formaient autrefois de vastes golfes marins (golfe des Pictons au nord occupé aujourd'hui par le Marais poitevin et golfe des Santons au centre occupé aujourd'hui par le marais de Brouage).

Une activité sismique légère

Article détaillé : Les séismes en Charente-Maritime.

Un relief de plaines et de bas plateaux

Article détaillé : Altimétrie en Charente-Maritime.

Le relief de la Charente-Maritime se caractérise en général par de molles ondulations de terrain qui s'atténuent de plus en plus en direction du littoral océanique. Le relief est plus marqué sur les bordures orientales et méridionales du département suivant en cela les soulèvements hercyniens des vieux massifs primaires, notamment du Massif central[14].

Le département est dans son ensemble de faible altitude, largement inférieure à 100 mètres pour les plaines littorales et les bas plateaux calcaires ou crayeux de l'arrière-pays charentais. En fait, de l'océan Atlantique à l'ouest aux confins départementaux à l'est, en limite du département de la Charente, "trois niveaux d'altitude apparaissent : les basses terres littorales et les îles, des plateaux de 30 à 50 mètres d'altitude, s'élevant vers l'est et dominés par quelques dorsales boisées d'une centaine de mètres situées dans la Double saintongeaise et au contact du Poitou"[15]. Cependant, cette faible altimétrie ne signifie pas un relief uniformément monotone.

Carte physique du département de la Charente-Maritime.

Ainsi, dans le nord-est du département, au contact méridional du seuil du Poitou, le relief prend un peu d'ampleur. C'est dans cette partie de la Charente-Maritime que se situe le point culminant du département avec ses 173 mètres de hauteur, il s'agit d'un coteau boisé de la Forêt d'Aulnay, le Bois de Chantemerlière, situé sur la commune de Contré. Deux autres sommets culminent à 167 et 166 mètres de hauteur et sont tous deux proches du point culminant du département[16], l'un, le Croc dans la commune de Saint-Mandé-sur-Brédoire et l'autre, Le Signal dans la commune de Néré. C'est aussi dans cette partie de la Charente-Maritime que se trouve Les Éduts qui est le village chef-lieu de commune le plus élevé du département; il est juché à 145 mètres de hauteur sur une butte qui domine la région environnante.

De même, dans la partie méridionale du département, qui correspond à la Double saintongeaise - ou Saintonge boisée -, l'altitude moyenne avoisine les 100 mètres. Dans cette partie du département, le point culminant est à 154 mètres et correspond au coteau de Boismorand sur la commune de Chevanceaux en limite du département voisin de la Charente.

Entre ces deux régions situées aux marges orientales et méridionales du département, la Charente-Maritime est composée de plaines doucement ondulées (Aunis, Pays-bas de Matha) et de bas plateaux au relief plus vallonné (Saintonge et ses régions naturelles comme les Borderies au nord-est du fleuve Charente, les Bois saintongeais au sud du fleuve, la Haute-Saintonge, la Double saintongeaise tout au sud du département, appelée également Saintonge boisée). Leur altitude moyenne varie d'une vingtaine de mètres en bordure de la zone littorale et s'élève jusqu'à une centaine de mètres sur les limites orientales et méridionales.

La façade maritime

Le trait de côte

C'est le seul département de la région Poitou-Charentes à disposer d'une façade maritime.

Son littoral, largement ouvert sur l'Océan Atlantique, s'étend sur 463 kilomètres, îles comprises, et offre une variété remarquable de reliefs littoraux. Ceux-ci sont représentés par des côtes marécageuses, des cordons dunaires, de grandes plages de sable fin ou des criques sableuses, des falaises crayeuses ou calcaires, des baies et de petits golfes, des caps et des promontoires, des presqu'îles, de larges estuaires fluviaux.

Dunes à la pointe de la Coubre.

Le trait de côte de la Charente-Maritime, aussi bien de sa partie continentale que de sa partie insulaire, a beaucoup varié dans le temps et a subi de très nombreuses modifications. Il continue par endroits à changer, quelquefois rapidement, sous les assauts de l'océan, notamment lors des grandes marées d'équinoxe et des tempêtes hivernales. Cette agression de la mer frappe autant les côtes à falaises aux roches calcaires friables que les côtes sableuses et dunaires. Ces dernières, qui se sont formées par l'accumulation de sédiments et de sables marins, sont en constante évolution depuis de nombreux siècles et subissent également les effets de la courantologie marine. L'ouest et le sud-ouest de l'île de Ré, le sud-ouest de l'île d'Oléron ou encore le site spectaculaire de la pointe de la Coubre en sont les plus vivantes illustrations. Dans ce dernier endroit où le trait de côte évolue très rapidement, une flèche sableuse de plusieurs centaines de mètres de longueur s'est progressivement formée en l'espace d'un demi siècle seulement et continue de changer au point qu'il est envisager de déplacer le site du Phare de la Coubre qui est à son tour menacé par les flots de l'océan.

En raison de la mobilité du trait de côte, de l'érosion marine, de l'évolution rapide des sédiments marins et de la fragilité des écosystèmes côtiers, le littoral de la Charente-Maritime fait de plus en plus l'objet d'une surveillance accrue et d'une étude approfondie de ses rivages depuis 2008 par le LIENSs, un laboratoire scientifique de l'université de La Rochelle[17], en association étroite avec le CNRS.

Les sites les plus remarquables, qui jalonnent ce littoral découpé et dont le trait de côte est incertain dans les zones basses des marais littoraux, attirent de plus en plus les visiteurs et les touristes et interpellent sur la fragilité de ces milieux halieutiques complexes et sensibles.

Le trait commun à ce rivage de l'Atlantique de la Charente-Maritime est sa très basse altitude où aucun point de son littoral n'est supérieur à 75 mètres. Le point culminant de la côte charentaise est la Tour du Gardour, dune de 62 mètres de hauteur située dans la Forêt domaniale de la Coubre, à l'ouest de la Presqu'île d'Arvert et en bordure de l'océan.

Les marais littoraux

Les marais sont particulièrement nombreux et occupent un cinquième de la superficie totale du département; ces derniers font de la Charente-Maritime le tout "premier département français pour ses marais"[18].

Du nord au sud, se trouvent le Marais Poitevin, les marais de Rochefort et d'Yves, de la Boutonne, de la Trézence, de Saint-Hippolyte, de Saint-Froult, de Broue et de Brouage, de la Seudre, de la presqu'île d'Arvert et de la rive droite de la Gironde.

Zones humides sur l'île Madame.

C'est dans les marais de de Rochefort, d'Yves et de Brouage que nidifient nombre de cigognes ; le département de la Charente-Maritime compte en effet le plus grand nombre de cigognes en France.

Ces espaces humides succèdent parfois à d'anciens golfes marins aujourd'hui partiellement comblés par les alluvions (marais de la Seudre, de Broue et de Brouage, de Rochefort). Après avoir longtemps été utilisés comme marais salants, certains ont été reconvertis en parcs ostréicoles, tandis que d'autres sont devenus des réserves ornithologiques (réserve du marais d'Yves, marais de Broue et de Brouage, marais de Moëze). Ils sont connus localement sous le nom de « marais gâts » et sont souvent alimentés par de l'eau saumâtre.

Certains espaces humides sont également situés dans les vallées inondables des principaux fleuves, soit en particulier la Sèvre niortaise, au nord du département, la Charente et ses deux principaux affluents en Charente-Maritime (la Boutonne et la Seugne). C'est dans la vallée de la Charente que les zones inondables prennent le nom local de « prées », toponyme qui se retrouve dans le nom de la commune de Saint-Laurent-de-la-Prée, en aval de Rochefort. Ce sont des « marais doux » car ils sont alimentés par les eaux des fleuves et des rivières et ont une importance considérable aussi bien pour l'agriculture que pour la conchyliculture, le département étant un grand producteur européen d'huîtres et de moules.

Les deux îles principales possèdent également des marais (Ré et Oléron) dont une partie est exploitée pour la production de sel marin, notamment dans l'île de Ré.

En tout, 110 000 hectares de zones humides occupent le territoire de la Charente-Maritime :

Au nord du département se trouve le Marais Poitevin que draine la Sèvre niortaise et ses affluents dont la Vendée (rive droite) et le Mignon (rive gauche). Ce vaste espace humide est compartimenté en deux secteurs bien distincts : le « marais desséché » à l'ouest, où se situe la ville de Marans, et le « marais mouillé » à l'est, aux portes de Niort, dont une partie est devenue un site touristique fort fréquenté - site de la Venise verte - qui se situe dans le département voisin des Deux-Sèvres.

Au centre du département, de part et d'autre de la basse vallée de la Charente, le marais de Rochefort, auquel appartient le marais de la Petite Flandre (rive droite du fleuve), et le marais de Brouage (rive gauche du fleuve) ont été asséchés et quadrillés de canaux depuis plus de trois siècles. Le canal de la Charente à la Seudre constitue l'un des collecteurs les plus importants du marais de Brouage.

Au sud-ouest, les marais de la basse vallée de la Seudre se sont formés autour de Marennes, sur la rive droite de l'estuaire, et de La Tremblade, sur la rive gauche. Il s'agit d'anciens marais salants qui avaient fait la fortune de Marennes et de Brouage. C'est aujourd'hui le domaine par excellence de l'ostréiculture qui est en fait le premier centre de production européen d'huîtres.

Enfin, au sud, le long de la rive droite de l'estuaire de la Gironde, des marais se sont formés, ou paluds. Ils sont aujourd'hui intégrés à une zone de protection spéciale dite des « marais de la rive nord de la Gironde », dans le cadre du réseau des sites naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000.

La façade atlantique

Du nord au sud de cette façade maritime, trois espaces géographiques peuvent être délimités, variant à la fois sur le trait de côte, la nature des reliefs qui le composent et l'exposition ou l'ouverture sur l'océan Atlantique.

  • La côte de l'Aunis : De la baie de l'Aiguillon à l'embouchure de la Charente
La pointe du Chay, à Angoulins-sur-Mer, au sud de La Rochelle.

Sur la partie continentale de la Charente-Maritime, il faut citer la Baie de l'Aiguillon où débouche la Sèvre niortaise à Charron, la pointe Saint-Clément et Coup de Vague, deux petits caps calcaires entre Esnandes et Marsilly dont le dernier a inspiré un roman de Georges Simenon[19], le môle de La Pallice et Chef de Baie avec ses falaises blanches et calcaires où se termine abruptement le promontoire de l'Aunis, l'anse de La Rochelle où se niche le célèbre site du Vieux-Port de La Rochelle, la presqu'île du Chay, remarquable site d'étude géologique à Angoulins-sur-Mer, la baie d'Yves, une des baies marécageuses les plus larges du littoral charentais, la presqu'île de Fouras qui se termine par la Pointe de la Fumée, lieu d'embarquement pour l'île d'Aix, l'estuaire de la Charente dont l'embouchure est vaste de plus de quatre kilomètres.

  • La côte de la Saintonge : Du sud de l'embouchure de la Charente à l'estuaire de la Gironde.
Le Phare de la Coubre est menacé de disparition par les flots redoutables de l'océan Atlantique.

Là encore le trait de côte est variable, quelquefois indécis, selon la nature de cette zone littorale de la façade charentaise qui est plus qu'ailleurs très changeante. Entre la minuscule presqu'île de Port-des-Barques qui ferme l'embouchure de la Charente sur sa rive gauche et la pointe du Chapus, à Bourcefranc-le-Chapus, se dessine un long liséré de côte aux traits des plus indécis qui soient. D'ailleurs, cette large baie ouverte sur le Pertuis d'Antioche et faisant face à l'île d'Oléron, n'a pas de nom, elle correspond au rivage de l'ancien golfe de Brouage qui a été progressivement colmaté depuis le début du XVIIe siècle. Les cartographes ne la désignent sous aucune dénomination particulière, en raison également du fait qu'il ne s'y trouve aucun port ou aucune plage. Cette côte du Marais de Brouage inhabitée, inhospitalière, est le domaine des oiseaux limicoles qui y trouvent le repos lors de leurs longues migrations et une nourriture des plus abondantes. De la pointe du Chapus jusqu'à la plage artificielle de Marennes, protégée par un mince cordon dunaire, une série de minuscules caps calcaires ferment le nord du Pertuis de Maumusson sur lequel débouche la vaste embouchure de la Seudre. Sur la rive gauche de ce fleuve, qui aux hautes marées offre l'aspect d'un véritable bras de mer, commence la Presqu'île d'Arvert dont le rivage est celui qui a le plus changé depuis les deux derniers millénaires. De la pointe du Mus du Loup à la pointe Espagnole s'égrène le long de la petite baie du Galion d'Or la jolie station balnéaire de Ronce-les-Bains; puis, de la pointe Espagnole jusqu'au phare de la Coubre, s'étire la Côte Sauvage, une interminable côte dunaire et sableuse, redoutée pour ses baïnes présentes sur toute la côte d'Aquitaine; puis, à partir du phare menacé par les flots redoutables de l'océan Atlantique commence la longue flèche sableuse de la Pointe de la Coubre qui isole une petite anse intérieure, Bonne Anse, domaine touristique des plus recherchés de la côte charentaise.

La côte à falaises à Meschers-sur-Gironde au site pittoresque des Grottes de Régulus

À partir de Bonne Anse commence la Grande Côte, espace aux longues plages qui s'arrêtent au Phare de Terre Nègre, au nord de la belle station balnéaire de Saint-Palais-sur-Mer; enfin, depuis cette station moderne jusqu'à Royan commence la Côte de Beauté où se termine la vaste embouchure de l'estuaire de la Gironde que garde le célèbre Phare de Cordouan. Depuis Royan, la grande station touristique de la côte charentaise, le relief du littoral est déchiqueté et présente entre de larges baies sableuses, appelées localement des conches, des côtes à falaises crayeuses dont celles de Meschers-sur-Gironde sont les plus originales et les plus belles. Cette corniche calcaire ouverte sur l'estuaire de la Gironde, le plus grand d'Europe, porte le joli et émouvant site de l'église de Talmont-sur-Gironde. Au sud de Talmont, la rive droite de la Gironde devient de plus en plus marécageuse en direction de Bordeaux.

Les îles charentaises

Le littoral charentais est composé d'un ensemble insulaire de quatre îles qui ne forment pas pour autant un archipel dont les deux plus grandes sont séparées entre elles par des détroits qui sont nommés localement « pertuis » isolant de véritables petites mers intérieures.

Au nord, le Pertuis Breton sépare l'île de Ré des côtes de la Vendée.

Au centre, le Pertuis d'Antioche qui renferme la plus grande mer intérieure du littoral charentais, sépare l'île de Ré de l'île d'Oléron.

Enfin, au sud, le Pertuis de Maumusson, qui est le plus petit des trois détroits, sépare l'île d'Oléron de l'estuaire de la Seudre et de la presqu'île d'Arvert.

L'île Madame qui garde l'entrée sud de l'embouchure de la Charente est la plus petite des îles charentaises.

Parmi les quatre îles charentaises, les deux plus grandes, Oléron et , sont de superficie notable et sont reliées chacune au continent par un pont-viaduc. Les deux autres îles charentaises sont de taille beaucoup plus modeste et ont la particularité géographique de garder la vaste embouchure de la Charente; l'une, l'île d'Aix n'est accessible que par bateau par une liaison maritime régulière depuis Fouras ou par des liaisons saisonnières qui ont lieu chaque été depuis La Rochelle, et l'autre, lîle Madame peut être accessible à pied à marée basse par une route submersible, nommée la Passe aux bœufs et qui correspond à un tombolo.

Sur ces 463 km de littoral, la moitié provient des îles charentaises, soit 230 km de rivage d'origine insulaire. Les quatre îles sont, du nord au sud (en longeant le littoral), les suivantes : , Aix, Madame et Oléron.

Entre le Pertuis Breton, au nord, et le Pertuis d'Antioche, au sud, s'étend l'île de Ré qui, avec 85,32 km², est la troisième île du littoral atlantique français, se plaçant après l'île d'Oléron et Belle-Île[N 4]. Elle prolonge à l'ouest le promontoire calcaire du Jurassique de la plaine de l'Aunis, présentant les mêmes caractéristiques de sols et d'assises géologiques. Cette île est la plus densément peuplée des îles de la France métropolitaine, sa densité de population est deux fois supérieure à celle de la France. Elle est reliée au continent par le deuxième plus long viaduc de France depuis 1988.

Le phare de Chassiron à l'extrémité occidentale de l'île d'Oléron

Le Pertuis d'Antioche sépare l'île de Ré de l'île d'Oléron et forme une véritable petite mer intérieure, quelquefois comparée à une petite Méditerranée[20]. L'île d'Oléron est la deuxième île de France métropolitaine après la Corse, sa superficie étant de 174,39 km². Parmi les îles françaises du littoral atlantique, l'île d'Oléron est la plus peuplée, mais elle en est également la plus méridionale. Cette île est séparée du continent au sud par le Pertuis de Maumusson mais elle est de même nature géologique et géophysique que le plateau gréseux du Crétacé de la Saintonge. Enfin, elle est également reliée au continent par un viaduc depuis 1966.

Au cœur du Pertuis d'Antioche, deux très petites îles "gardent" l'entrée de la vaste embouchure de la Charente.

Au sud, sur la rive gauche du fleuve, se situe l'Île Madame qui, avec une superficie de 0,78 km², est la plus petite des îles charentaises. De forme rectangulaire, sa plus grande longueur est d'à peine 800 mètres.

Au nord, sur la rive droite, l'île d'Aix est à un peu plus grande que sa voisine ayant une étendue de 1,19 km². Elle a une forme de croissant, sa plus longue distance est de près de trois kilomètres. Cette île, qui a longtemps joué un rôle stratégique pour la défense de l'arsenal de Rochefort, est située à l'ouest de la pointe de la Fumée, qui constitue l'extrémité septentrionale de la presqu'île de Fouras. Ces deux petites îles, comme leur grande voisine de l'île d'Oléron, présentent les mêmes assises géologiques que celles de la Saintonge continentale.

Les îles charentaises cumulent une surface totale de 261,68  km².

Hydrographie

Le réseau hydrographique

Quatre fleuves tributaires de l'océan Atlantique arrosent le département du nord au sud et suivent tous une orientation S.E. - N.O. se configurant au schéma général de la tectonique géographique en place.

Tout au nord de la Charente-Maritime, la Sèvre niortaise, en bordure du département de la Vendée, sert de délimitation naturelle entre ces deux départements dans une longue portion de son tracé. Ce fleuve côtier se jette dans la Baie de l'Aiguillon, anse étroite qui débouche sur le Pertuis Breton. Son estuaire est dédoublé par un canal de dérivation, le canal maritime de Marans à la mer, qui dessert le port de plaisance de Marans, petite ville fluviale qui s'est développée grâce au fleuve tandis qu'à son embouchure, le port mytilicole de Charron se trouve au milieu de la première région de production de moules de France. Le Mignon qui est le plus long affluent de rive gauche de la Sèvre niortaise a sa source en Charente-Maritime.

La vallée de la Charente à Taillebourg

Au centre, la Charente, qui donne en partie son nom au département, est le plus long émissaire écoulant ses eaux sur environ une centaine de kilomètres en Charente-Maritime. Son cours inférieur, déclassé depuis 1926, dont la marée se fait encore ressentir jusqu'à Saintes ne compte que deux écluses dont celle de Saint-Savinien où elle sert aussi de barrage. La basse vallée où commence l'estuaire à Tonnay-Charente est toujours navigable et peut recevoir des navires de plus de 10 000 tonnes de port en lourd. Un trafic fluvial de près d'un million de tonnes alimente les deux port de Tonnay-Charente et de Rochefort. L'estuaire du fleuve se termine par une belle embouchure que cernent deux petites îles; au sud, l'Île Madame, au nord, l'île d'Aix, prolongement naturel de la pointe de la Fumée au sud de laquelle s'égrène la jolie station balnéaire de Fouras. Les affluents de la Charente - dans le département de la Charente-Maritime - sont d'amont en aval sur sa rive droite, l'Antenne, le Coran, le Bramerit, la Boutonne et la Gères, et sur sa rive gauche, le , la Seugne et l'Arnoult. La Boutonne est le plus long affluent de rive droite de la Charente sur tout son parcours tandis que la Seugne, parfois appelée localement la Sévigne[21], est le plus long affluent de rive gauche dans le département.

Au sud-ouest, la Seudre qui passe pour être le plus petit fleuve côtier de France avec ses 80 kilomètres de long se termine par un estuaire qui est un véritable bras de mer lors des hautes marées. Fleuve essentiel par son apport en eau douce, il écoule ses eaux dans le plus grand bassin ostréicole de France. Trois villes sont nées avec ce fleuve et lui doivent en grande partie leur histoire et leur développement, Saujon au fond de son estuaire, Marennes sur la rive droite, et La Tremblade sur la rive gauche.

Au sud, la Gironde qui est l'estuaire de la Garonne, marque la limite avec le département de la Gironde. Elle est le plus vaste estuaire de l'Europe et bénéficie à ce titre d'une protection au sein du réseau Natura 2000. Sur sa rive droite sur laquelle se trouve la Charente-Maritime, la Gironde est jalonnée de nombreux sites naturels comme les marais, les côtes à falaises et les longues plages de sable, à l'origine desquelles Royan doit son essor remarquable.

A ceux-ci, il convient de nommer un autre cours d'eau qui est fort peu connu mais qui joue un rôle non négligeable dans la géographie de l'Aunis; ce dernier est le petit fleuve côtier du Curé qui prend sa source dans le département et dont le cours inférieur est connu sous le nom de canal du Curé.

Enfin, un autre cours d'eau d'importance doit être mentionné, même si son parcours en Charente-Maritime est plutôt dérisoire. Il s'agit de la Dronne qui est un affluent de rive droite de l'Isle, ce dernier étant également un affluent de rive droite de la Dordogne. La Dronne qui arrose Saint-Aigulin, tout au sud du département, sert de limite naturelle avec le département voisin de la Dordogne sur 17 kilomètres en amont et en aval de Saint-Aigulin. Au pont sur la rivière, qui unit Saint-Aigulin à la petite ville voisine de La Roche-Chalais, passe le Méridien de Greenwich.

Le réseau des canaux

En raison de l'importance des marais côtiers qui occupent le cinquième de l'espace départemental, de nombreux canaux ont été construits, les uns pour le drainage, les autres pour l'irrigation. Mais des canaux plus importants, notamment ceux de jonction et de dérivation, ont été spécifiquement aménagés pour le transport des productions locales à partir des Temps Modernes, mais surtout dès la seconde moitié du XIXe siècle. Connectés aux fleuves principaux que sont la Charente, la Sèvre niortaise et la Seudre, ils ont connu une intense activité de batellerie avant d'être sévèrement concurrencés par le chemin de fer, puis déclassés à partir de 1926.

Le département compte ainsi plusieurs canaux de navigation, dont les plus nombreux sont établis au nord de la Charente-Maritime, précisément entre La Rochelle et Marans, dans le Marais poitevin où, au moins, quatre d'entre eux doivent être mentionnés.

Le canal de Marans à La Rochelle ou canal de Rompsay est le deuxième ouvrage de ce genre en Charente-Maritime par la longueur de son tracé et l'un des plus anciens quant à sa réalisation. Ce canal de jonction qui relie le port fluvial de Marans au célèbre site du Vieux-Port de La Rochelle a été rapidement concurrencé par la ligne ferroviaire Nantes - La Rochelle et son trafic de marchandises n'a jamais été important dès sa mise en exploitation. Aujourd'hui, des projets d'aménagement touristique et de mise en valeur sont programmés pour réactiver son utilisation.

Le canal maritime de Marans à la mer, appelé également canal maritime du Brault, est le plus récent des ouvrages puisque sa réalisation a eu lieu vers la fin du XIXe siècle. Il s'agit avant tout d'un canal de dérivation. Malgré sa faible longueur, ce canal a à peine dix kilomètres de long, il demeure le plus important car il est le seul à ne pas être déclassé, servant encore pour la navigation non plus des cargos mais des bateaux de plaisance où Marans a fait aménager ses anciens bassins à flot en port de plaisance.

Le site des Écluses d'Andilly correspond au lieu de croisement du canal de Marans à La Rochelle et du canal du Curé.

Le canal du Curé, dont le cours inférieur a été canalisé à la fin du XVIIIe siècle, croise le canal de Marans à La Rochelle au site remarquable des écluses d'Andilly. Il est le troisième canal par sa longueur en Charente-Maritime. Il a eu une existence très brève pour le trafic de marchandises; aujourd'hui, il sert davantage de canal d'écoulement et de régulation des eaux.

Enfin, il convient de mentionner le canal du Mignon, situé également en partie sur le département des Deux-Sèvres, dans le nord-est de la Charente-Maritime. Celui-ci, comme le canal du Curé, correspond à la canalisation du cours aval du Mignon qui est le plus long affluent de rive gauche de la Sèvre niortaise. Canalisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, il a connu une faible utilisation comme moyen de transport des marchandises; le trafic a totalement périclité à la suite de son déclassement.

Le centre-ouest de la Charente-Maritime est occupé par les vastes marais de Rochefort et de Brouage que sépare l'estuaire de la Charente. Ce dernier est relié par un important réseau de canaux collecteurs dont ceux de Charras et de Genouillé au nord, sur sa rive droite, et de Pont-l'Abbé au sud, sur sa rive gauche, mais le principal est le canal de la Charente à la Seudre ou canal de la Bridoire. Mis en service en 1862, le canal de la Bridoire, lui-même raccordé au canal de Brouage, est le plus long canal de jonction du département reliant deux fleuves, la Charente sur sa rive gauche, et la Seudre, sur sa rive droite. A l'instar du canal de Marans à La Rochelle, il a subi une vive concurrence de la voie ferrée dont une partie du tracé le longe pendant plus d'une quinzaine de kilomètres. Cependant, il a joué un rôle économique beaucoup plus important que le canal de Marans à La Rochelle et aurait pu faire l'objet d'aménagements plus conséquents. Il a contribué notamment à désenclaver Marennes avant que cette petite ville ne soit reliée au chemin de fer en 1889. Déclassé en 1926, ce canal de jonction est surtout valorisé aujourd'hui à des fins touristiques et de loisirs.

Climatologie

Article détaillé : Climat de la Charente-Maritime.
L’île d'Oléron bénéficie d'un climat doux en hiver. Mimosas en février.

Le climat dont bénéficie la Charente-Maritime est un climat océanique tempéré de type aquitain, marqué par un ensoleillement moyen assez important. La pluviosité y est modérée, les précipitations ne dépassant pas 1200 mm par an. Les températures, quant à elles, varient en moyenne de +5 °C en hiver à +20 °C en été.

Les îles charentaises (, Oléron, île d'Aix et île Madame) et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractérisent par un climat particulièrement doux en hiver, et rafraîchissant l'été, grâce aux influences océaniques perpétuellement en mouvement.

Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'océan Atlantique, sont dues au climat aquitain, et une végétation déjà bien méridionale existe.

Ainsi la flore se caractérise-t-elle par la présence étonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et même les mimosas se mettent à fleurir dès le mois de janvier. Aux essences péri-méditerranéennes du chêne vert (ou yeuse), cyste et figuiers qui poussent naturellement comme dans d'autres endroits du Bassin aquitain, s'ajoute une forte présence de palmiers, oliviers et même orangers, cultivés[22].

Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillé et l'intérieur des terres, davantage pluvieux. La pluviométrie passe ainsi de 750 mm sur le littoral à 950 mm en Haute Saintonge.

Bois et forêts

Plusieurs forêts sont situées dans le département ou dans ses bordures administratives et occupent 20,1 % de la superficie totale de la Charente-Maritime, ce qui est inférieur à la moyenne nationale où le taux de boisement avoisine les 25 %[23].

La couverture forestière de la Charente-Maritime

La Charente-Maritime possède une superficie totale de 138 500 hectares de bois et forêts en 2008[24]. Seul, le département voisin de la Charente a un taux proche du taux national et demeure le plus forestier de la région Poitou-Charentes avec 20,1 % de la surface départementale[23].

Cependant, le taux de boisement est très inégal d'une région à une autre opposant les secteurs des marais quasiment dénudés de toute forêt et les plaines du nord de la Charente-Maritime faiblement boisées aux plateaux méridionaux du département qui sont particulièrement forestiers, en particulier la Double saintongeaise où la moitié de sa surface est occupée par de vastes pinèdes.

Cette situation particulière découle de la longue histoire de l'occupation des sols et des défrichements entamés dès la période gallo-romaine, mais surtout depuis le Moyen Âge. La couverture forestière en Charente-Maritime a donc beaucoup évolué depuis la fin du Moyen Age, mais davantage encore depuis le XIXe siècle, siècle pendant lequel des plantations massives de forêts de résineux sur le littoral et dans le sud de la Charente-Maritime ont été entreprises.

En 1862, le département avait un taux de boisement nettement inférieur à celui d'aujourd'hui, étant à son plus bas niveau où les bois et forêts n'occupaient plus que 74 837 hectares, soit 10,9 % de la surface départementale. Cette forte déforestation avait affecté autant le nord du département que les zones littorales et insulaires de la côte charentaise. La viticulture alors en plein essor depuis le XVIIIe siècle et surtout le XIXe siècle avait entrainé la poursuite des défrichements forestiers pour la fabrication des barriques par l'utilisation intensive du chêne et pour l'alimentation en charbon de bois des chaudières des nombreuses distilleries d'eaux-de-vie de cognac en Aunis, dans le nord de la Saintonge et dans les champagnes viticoles d'Archiac, de Pons et de Jonzac[25].

Par la suite, une certaine prise de conscience du problème de la déforestation intensive en Charente-Maritime a commencé à émerger dans la seconde moitié du XIXe siècle avec la limitation, sinon l'arrêt des défrichements en Aunis[26].

Mais des essais de reboisement ont été entrepris dès la fin du XVIIIe siècle et surtout au début du siècle suivant aussi bien sur la zone littorale, particulièrement sur les dunes et dans les îles, que dans le sud du département jusque-là occupé par des terres de landes silicicoles aux sols médiocres et ingrats[27].

À partir du début du XXe siècle, les vallées fluviales de la Charente et de ses principaux affluents, la Boutonne et la Seugne, ainsi que celles situées dans les marais littoraux ont été l'objet de plantations importantes de peupleraies, notamment de peupliers blancs du Poitou[27].

Tableau de l'évolution tri décennale des surfaces boisées en Charente-Maritime
1839 1862 1892 1920 1955 1985 2001 2008
Bois et forêts en hectares 78 973 74 837 79 538 81 670 83 017 116 500 106 600 138 500
Taux de boisement 11,5 % 10,9 % 11,6 % 11,9 % 12,1 % 17 % 15,4 % 20,1 %

Selon le tableau ci-dessous[N 5], le taux de boisement s'est accru régulièrement mais modérément jusqu'en 1920, puis il s'est nettement accéléré dans les années d'après-guerre pour atteindre un taux maximum en 1985, date depuis laquelle la surface a diminué en raison d'une part, des conséquences climatiques désastreuses causées par la tempête Martin de décembre 1999 et d'autre part, mais dans une moindre mesure, de la poussée de l'urbanisation et de la désaffection du parcellaire forestier par les propriétaires privés.

Sur les 106 600 hectares de bois et forêts de la Charente-Maritime, un tiers des peuplements, soit 36 300 hectares, est dévolu aux résineux, représentés majoritairement par les pins maritimes avec 35 000 hectares, tandis que les 2/3 restants, soit 70 300 hectares, sont constitués par les feuillus dont 51 100 par les chênes, 5 000 par les hêtres et 4 200 par les peupliers[28].

Il est à noter la présence de quelques rares hêtraies dans le nord-est de la Charente-Maritime dont la présence correspond en fait à la limite méridionale de cette essence considérée comme une "relique en forêts de Chizé et d'Aulnay"[28].

La répartition géographique des forêts du département

Sur les dix zones forestières des pays charentais - partagées entre le département de la Charente et celui de la Charente-Maritime -, l'I.F.N. (Inventaire forestier national)[29] a défini six régions forestières en Charente-Maritime[23].

Dans ces six régions délimitées de la Charente-Maritime, le taux de boisement diffère considérablement, étant dû principalement à la nature des terrains, mais également au type d'occupation des sols ainsi qu'à l'utilisation même des bois et forêts.

Les marais littoraux de la Charente-Maritime sont très peu boisés où la forêt est pour ainsi dire inexistante. Le taux de boisement est de seulement 0,9 %; les essences représentées sont exclusivement les peupliers, les frênes, les saules et les aulnes et sont présentes dans les vallées des marais (vallées de la Sèvre niortaise, du Curé et du Mignon dans le Marais poitevin, dans la Gères et la Devise dans le marais de Rochefort) et dans les vallées fluviales et inondables de la Charente et de ses affluents (Boutonne, Seugne, Antenne)[30].

La forêt de Saint-Trojan à la pointe de Gatseau, au sud de l'île d'Oléron est une forêt littorale plantée de pins maritimes et de chênes verts.

Les Dunes littorales ont un taux de boisement trois fois supérieur à la moyenne départementale avec 43,7 %. Principalement plantées de pins maritimes et de chênes verts dès le début du XIXe siècle, ces essences sont présentes notamment dans la Forêt de la Coubre avec 9 000 hectares et dans les forêts de l'île d'Oléron avec environ 2 000 hectares (Forêt de Saint-Trojan, Forêt des Saumonards, Forêt de Domino)[30].

Les Terres de groie ont un faible taux de boisement, deux fois inférieur à la moyenne départementale, avec 7,4 % en Charente-Maritime. Ces forêts sont principalement composées de feuillus, où le chêne pubescent domine, affectionnant particulièrement les sols calcaires. La Forêt de Benon avec ses 3 300 hectares est la plus grande forêt de l'Aunis. Elle est "prolongée" sur la limite départementale de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres par les forêts de Chizé et d'Aulnay, constituant des reliques de l'antique Forêt d'Argenson[30].

Les bois et forêts de la Saintonge centrale occupent un taux équivalent à celui du département avec 16,5 % de surface. Situés sur des sols calcaires du Crétacé, ces bois et forêts constitués de chênes, de châtaigniers et de charmes, sont le plus souvent entamés par de vastes clairières; la plus importante est la Forêt de Pons[30].

Les bois des Terres de champagne se caractérisent par un très faible taux de boisement avec 3,1 % en Charente-Maritime. Les essences sont représentées par des chênes pubescents et des érables peu vigoureux et sont développées sur des sols superficiels en de petits îlots boisés, souvent clairiérés[31].

Enfin, la Double saintongeaise avec un taux de boisement de 50,2 % est la plus importante zone forestière de la Charente-Maritime. Elle évoque par ses paysages de pins maritimes les landes de Gascogne[30].

Les principaux massifs forestiers de la Charente-Maritime

Peu nombreux, les massifs forestiers en Charente-Maritime sont également de faibles étendues[32], sauf peut-être dans la partie méridionale où les forêts occupent le tiers de la couverture boisée de tout le département.

Les forêts domaniales qui sont gérées directement par l'État par le moyen de l'ONF ou bien administrées conjointement par le Conseil général de la Charente-Maritime sont donc peu nombreuses, recouvrant tout au plus 8 000 hectares en Charente-Maritime dont 4 300 hectares pour la Forêt domaniale de la Coubre, 2 700 hectares pour les forêts domaniales de l'île d'Oléron et 465 hectares pour la Forêt domaniale de Benon en plaine d'Aunis[33].

L'administration forestière doit composer avec les très nombreux propriétaires privés, possédant souvent de très petites parcelles boisées, dont les soucis d'utilisation diffèrent bien souvent des préoccupations publiques d'aménagement ou de mise en valeur des forêts.

Au nord et nord-est du département, des forêts résiduelles (forêt de Benon 3 300 hectares, forêt de Chizé et forêt d'Aulnay), composées essentiellement de bois de feuillus, sont les vestiges d'une vaste forêt antique, la forêt d'Argenson[34], qui séparait les anciennes provinces de l'Aunis et de la Saintonge de celle du Poitou et servait ainsi de frontière naturelle entre les anciennes provinces. Gérées par l'ONF, elles sont soumises au régime forestier de l'État qui y apporte non seulement son rôle de protection et de préservation mais également d'aménagement forestier.

À l'est et au centre du département, au nord de la vallée de la Charente, les bois de feuillus situés entre Saint-Jean-d'Angély, Saintes et Cognac sont les résidus de l'antique forêt d'Authon-Annepont qui "se survit dans la zone boisée située autour de Saint-Bris-des-Bois"[32]. Dans cette partie de la Saintonge du Nord, de vastes clairières culturales ont été mises en valeur au détriment de la forêt pour les plantations de vignes lors des grands défrichements de la période médiévale. Toutes ces forêts appartiennent à des propriétaires privées dont le parcellaire forestier est parfois complexe, héritage des donations et successions de fort longue date.

La forêt de la Coubre, près de Royan.

Au sud-ouest du département et en bordure de la façade océanique, la Forêt de la Coubre (9 000 hectares dont la moitié pour la forêt domaniale) dans la presqu'île d'Arvert est prolongée au nord-ouest par la Forêt de Saint-Trojan dans l'île d'Oléron (environ 2 000 hectares) que sépare le Pertuis de Maumusson. Ces deux massifs forestiers sont de vastes plantations de pins maritimes et de chênes verts, implantées artificiellement dès le début du XIXe siècle, pour contenir l'avancée des dunes littorales. Toutes ces forêts appartiennent en majorité à l'ONF et ont pu être aménagées grâce à l'impulsion décisive des administrations forestières successives depuis 1824[35].

Au centre du département, notamment entre la Charente et la Seudre, toute une couverture forestière, percée de larges clairières culturales ou viticoles, apparaît, c'est la région traditionnellement nommée du Pays de Bois saintongeais, elle succède à l'antique forêt de Baconnais. Si les forêts et les bois y sont nombreux et composés principalement de chênes pédonculés et de chênes tauzun en raison des sols calcaires et crayeux du Crétacé, mêlés de dépôts de sable, de graviers et d'argiles à silex, ils sont souvent de faible dimension, seule la Forêt de Pons, bien que très morcelée, s'y distingue par sa surface (500 ha). Là également, l'ensemble de ce parcellaire forestier appartient à des propriétaires privés, soumis cependant au régime forestier de l'État mais organisé en grande partie au sein du Syndicat départemental des propriétaires forestiers et sylviculteurs[36].

Enfin, au sud-sud-ouest, se situe la Forêt de la Lande (5 000 hectares) qui est prolongée à l'extrémité méridionale du département par le vaste massif boisé de la Double saintongeaise avec 30 000 hectares, dans lequel se situe la pinède de Bussac-Forêt, limitrophe du département de la Gironde. Ces forêts implantées sur des terrains siliceux sont essentiellement des plantations de pins maritimes et évoquent les grandes pinèdes de la Gascogne dans les départements de la Gironde et des Landes.

Géographie et environnement

La rivière Antenne est au cœur du site Natura 2000 de la Vallée de l'Antenne

En Charente-Maritime 5 sites sont classés dans le Natura 2000 en mer et 39 dans le réseau réseau Natura 2000. Comme six de ces zones correspondent à 2 sites, il y a donc 33 zones pour 39 sites Natura 2000 dont 19 sont entièrement en Charente-Maritime 7 sont en Charente et en Charente-Maritime, 3 en Deux-Sèvres et en Charente-Maritime, 2 en Gironde et en Charente-Maritime 1 en Dordogne, en Gironde et en Charente-Maritime et 1 en Dordogne, en Gironde, en Charente et en Charente-Maritime.

Ils sont d'une grande diversité, centrés sur un habitat, la mer, un marais, la vallée d'une rivière ou d'un fleuve, des dunes, des coteaux ou encore sur une espèce animale.

Géographie régionale

Les régions naturelles de la Charente-Maritime sont issues de la diversité de leurs terroirs agricoles, lesquels dépendent à la fois de la nature des sols et de leur exploitation autant que de la variété des milieux géographiques. Ces derniers qui relèvent de la diversité des sites naturels (sites de vallée, de plaine, de plateau, de marais, milieux littoraux, domaine insulaire) ont déterminé ou influencé à la fois les modes de production et d’organisation de l’espace géographique.

Ainsi de véritables micro-régions naturelles se distinguent-elles par la différence de l'occupation des sols qui a servi à fixer les activités humaines et économiques. Chaque région naturelle est dominée par une ou plusieurs villes dont l’importance détermine aussi leur influence.

Du nord au sud, neuf régions naturelles peuvent être délimitées en Charente-Maritime :

Le Marais poitevin

Article détaillé : Géographie de l'Aunis.

Cette micro-région est située tout au nord du département de la Charente-Maritime, dont la Sèvre niortaise lui sert de délimitation naturelle. Elle fait partie d'un plus vaste ensemble géographique qui inclut les départements voisins de la Vendée, au nord du fleuve, et des Deux-Sèvres, à l'est. La partie du Marais poitevin en Charente-Maritime appartient historiquement et géographiquement à l'ancienne province de l'Aunis.

Deux secteurs distincts concernent le Marais poitevin en Aunis. A l'est, apparait le « marais mouillé », au contact du Mignon et, à l'ouest, le « marais desséché » qui correspond à la partie littorale du marais.

À l'ouest, le « marais desséché » est bordé par la baie de l'Aiguillon, dont l'activité économique majeure est la mytiliculture, centrée sur Charron[N 6], faisant de la Charente-Maritime le premier producteur national de moules. C'est dans le pertuis Breton que se situe l'anse de l'Aiguillon[N 7], où se jettent la Sèvre niortaise et, un autre fleuve côtier de moindre importance, le Curé. Son littoral est entièrement marécageux de l'embouchure de la Sèvre niortaise jusqu'à celui du Curé. Il est bordé par le vaste marais de la Brie, partie occidentale du Marais poitevin desséché, où de nombreux collecteurs vont rejoindre la baie de l'Aiguillon, dont le plus important est le Canal du Curé, ce dernier correspondant tout simplement à la partie canalisée du petit fleuve côtier éponyme. En fait, il devient dès son entrée dans le Marais poitevin le Canal du Curé dont ses eaux croisent celles du Canal de Marans à La Rochelle au site remarquable des Écluses d'Andilly.

Ces terres de marais, qui sont devenues des marais agricoles, ont deux orientations dans leur mise en valeur. Celles qui ont été asséchées sont vouées quasi exclusivement à la culture du maïs, tandis que les autres terres sont des prairies destinées à l'élevage intensif. Ces prairies naturelles, gagnées sur la mer, sont appelées "prés salés", parce que ces derniers sont drainés par tout un réseau de canaux d'irrigation dont l'eau est plus ou moins salée. C'est là un aspect caractéristique de tous les polders, où les marais drainés nécessitent un entretien constant et une protection vigilante contre l'invasion des eaux (protection contre les eaux de mer, évacuation rapide des eaux issues des crues de printemps).

Autour de Marans, qui est le principal centre urbain de cette région, se prolonge le « marais desséché » dont les productions agricoles sont tournées vers la céréaliculture, principalement le maïs, et à l'ouest de la ville, l’élevage bovin pour la viande.

Tout à l'est, en bordure du Mignon dont le cours est canalisé depuis Mauzé-sur-le-Mignon et se nomme plus précisément le Canal du Mignon, plus long affluent de rive gauche de la Sèvre Niortaise, commence le « marais mouillé », zone humide principalement dévolue à l'élevage laitier et aux cultures maraîchères.

Les administrations agricoles de la Charente-Maritime ont dénommé cette partie du Marais poitevin le Marais poitevin desséché, formant ainsi une petite région agricole, distincte de l'Aunis, dont la superficie est de 306 km² répartie sur onze communes[37]. Elle se singularise par une altimétrie moyenne qui est l’une des plus basses de tout le département où peu d’endroits dépassent les 20 mètres de hauteur. Cette vaste cuvette alluviale et fluviatile, estimée par ailleurs à environ 20 000 hectares[N 8], correspond en partie à l’ancien golfe des Pictons qui a été drainé dès le milieu du Moyen Age et dont les terres ont été peu à peu gagnées sur la mer par un important travail de poldérisation, emprunté au modèle hollandais.

La vallée du Curé, dont le cours inférieur a été canalisé à la fin du XVIIIe siècle pour servir au drainage à la partie du "marais desséché", délimite au sud le Marais Poitevin et le sépare de la région de l’Aunis.

L'Aunis

Article détaillé : Géographie de l'Aunis.

L'Aunis est avant tout une plaine calcaire, à peine vallonnée, où aucune rivière ne s'y encaisse, ce qui a de tout temps facilité les voies de communication, lesquelles d'ailleurs sont à l'origine du développement économique et de l'essor urbain de cette petite région.

C'est également une région littorale, au relief varié et aux iles attachantes, dont les activités maritimes sont diversifiées et où le tourisme occupe aujourd'hui une part de plus en plus importante.

Les îles charentaises

Les deux îles principales que sont Oléron et forment des individualités géographiques nettement marquées, du fait de leur insularité, bien qu’elles soient toutes les deux reliées par un pont-viaduc. Les îles d'Aix et Madame font également partie de cet ensemble insulaire aux traits si originaux. Les iles charentaises qui ne forment pas à proprement parler un archipel cumulent une superficie totale de près de 262 km²[N 9].

Vue aérienne de l'île de Ré

Les deux îles principales constituent les prolongements naturels et géologiques des tables calcaires de l’Aunis pour l’île de Ré et de la Saintonge pour l’île d’Oléron. Au sud de l’île d’Oléron, des dunes importantes ont été stabilisées par la plantation d’une grande forêt de pins maritimes dès le XIXe siècle, la Forêt de Saint-Trojan, tandis que sur un autre cordon dunaire, au nord-est de l’île, a été fixée la forêt des Saumonards. Dans l’île de Ré, le cordon dunaire qui relie la presqu’île d’Ars à celle de Loix comporte le bois de Trousse-Chemise et pratiquement l’unique forêt rhétaise. Au nord de l'île d'Aix, un bois de chênes verts, le bois Joly, couvre presque le quart de toute l'île, elle enserre le site historique de Fort Liédot.

Ces îles tirent leurs richesses de leurs milieux naturels très comparables et, sous la forte impulsion du tourisme qui en est devenu l’économie dominante, elles ont développé chacune des productions originales et, quelquefois, fort semblables. Ainsi, l’île de Ré s’est spécialisée dans la culture des primeurs (pommes de terre et asperges) et dans la viticulture (eaux de vie de cognac et vins de pays), cette dernière activité étant très importante dans le nord de l’île d’Oléron. Si l’île de Ré a su maintenir avec succès la saliculture dont la production du sel marin a atteint une réelle notoriété, Oléron s’est davantage spécialisée dans l’ostréiculture et la pêche hauturière. Le port de La Cotinière est devenu le premier port de pêche de la Charente-Maritime et, par delà, d'une partie du golfe de Gascogne jusqu'au sud de la Vendée.

Ré a pour capitale historique Saint-Martin-de-Ré et Oléron a pour capitale géographique Saint-Pierre-d'Oléron, mais les deux îles n’échappent pas à l’influence urbaine de La Rochelle pour la première et de Rochefort, voire de Marennes, pour la seconde. Ces îles cherchent malgré tout à préserver leur identité insulaire, en essayant de limiter un tourisme de masse qui, mal contrôlé, pourrait les défigurer irrémédiablement.

Les marais de Rochefort et de Brouage

Articles détaillés : Marais de Rochefort, Marais de la Petite Flandre et Marais de Brouage.

Cette région naturelle, essentiellement maritime autant par sa proximité du rivage océanique que par la présence de la basse vallée et embouchure de la Charente au centre, est caractérisée par une altimétrie tout à fait comparable à celle relevée dans le Marais poitevin.

Au nord de la basse vallée fluviale de la Charente s’étend, sur environ 12 000 hectares[38], le marais de Rochefort qui inclut dans sa partie orientale le marais de la Petite Flandre.

Au sud du fleuve se situe le marais de Brouage qui s’étend également sur 12 000 hectares[38].

Rochefort est la ville principale de cette région littorale et fluviale, son dynamisme économique et urbain s’affirmant de plus en plus depuis une décennie.

La Saintonge du Nord

Article détaillé : Géographie de la Saintonge.

Située à l’est et au nord-est de la Charente-Maritime, cette partie de la Saintonge forme une région naturelle qui porte les plus hautes collines du département et des fractions importantes de massifs forestiers sur la bordure départementale avec les Deux-Sèvres (Forêt de Chizé, Forêt d'Aulnay, Forêt de Chef-Boutonne).

Le centre de cette région est un bas-plateau calcaire du Jurassique où les vallées de la Boutonne et de ses principaux affluents (Trézence, rive droite, et Nie, rive gauche) sont bordées par de larges peupleraies.

Cette région dénommée Saintonge agricole par les administrations agricoles est devenue aujourd'hui une région d'openfields faisant apparaître un véritable paysage de Beauce qui prolonge à l’est la riche plaine céréalière de l’Aunis, mais elle en diffère nettement par son relief ondulé et ses collines élevées.

Saint-Jean-d'Angély est la ville principale de cette région longtemps affectée par l’exode rural et menacée aujourd’hui par le vieillissement de la population et la désertification rurale.

La Saintonge centrale

Article détaillé : Géographie de la Saintonge.

Comme son nom l'indique, la Saintonge centrale correspond à la partie centrale du département de la Charente-Maritime, et à l'ancienne partie de la Saintonge dominée par Saintes.

Elle est délimitée, au nord, par le bas-plateau de la Saintonge du Nord, à l'ouest, par la basse vallée de la Charente, ainsi que par celle de l'Arnoult, au sud-ouest, par la Saintonge maritime et, au sud, par la Haute Saintonge.

La Charente et ses affluents (Antenne, rive droite, et Seugne, rive gauche) s'écoulent dans des vallées basses, qui entaillent le bas-plateau dont l'altimétrie varie entre 20 mètres dans les vallées fluviales et 100 mètres et plus dans les collines au contact du département voisin de la Charente.

Il s'agit d'une région viticole principalement tournée vers la production des célèbres eaux-de-vie de cognac et du pineau des Charentes.

Au côté de la viticulture, d’autres productions agricoles complètent cette économie rurale, riche et diversifiée. Les cultures fruitières sont particulièrement bien développées autour de Saintes ainsi que l'horticulture, tandis que la région de Gémozac et la vallée moyenne de la Seudre, au sud de Saintes, sont le domaine des cultures maraîchères et des pépinières viticoles. A l'ouest de Saintes, la céréaliculture progresse aux dépens de l'élevage laitier, mais ce dernier se maintient sur les prairies en bordure de la Charente.

Saintes est le principal centre urbain de la Saintonge centrale et y exerce une très forte influence urbaine, rendant cette région de plus en plus attractive. Cependant, la ruralité y est encore très préservée et demeure particulièrement active.

La Saintonge maritime

Article détaillé : Géographie de la Saintonge.

Bordée par l'océan Atlantique, cette petite partie maritime de la Saintonge inclut l'île d'Oléron, la basse vallée de la Seudre et une partie du marais de Brouage.

C'est également dans cette partie de la Saintonge maritime que se trouve la vaste embouchure de la Seudre, dont les deux rives sont adonnées essentiellement à l'ostréiculture, faisant de la Charente-Maritime le premier producteur national d'huîtres.

Marennes est le centre urbain principal de cette micro-région où le tourisme est également très développé.

La Saintonge girondine

Article détaillé : Géographie de la Saintonge.

La Saintonge girondine est baignée, au sud-ouest, par le plus vaste estuaire de l'Europe, la Gironde. Au nord-ouest, elle est délimitée par la vallée de la Seudre et, à l'est, par le plateau de la Saintonge centrale.

C'est une région d’altimétrie moyenne, comprise entre moins de 10 mètres sur le littoral et plus de 60 mètres dans le massif dunaire de la presqu'île d'Arvert, cette dernière étant occupée par le vaste massif boisé de la Forêt de la Coubre, comme sur les coteaux de la Gironde au sud-est.

il s'agit d'une région touristique par excellence, dominée par Royan et la Côte de Beauté. Cette grande station balnéaire est le centre urbain principal de cet ensemble régional dynamique, tandis que Saujon s’affirme comme le carrefour géographique de cette région maritime, gagnée par une urbanisation rapide.

La Haute Saintonge

Article détaillé : Géographie de la Saintonge.

La Haute Saintonge est un bas-plateau calcaire et crayeux du Crétacé, légèrement entaillé par la Seugne et son affluent principal, le Trèfle, ainsi que par le , qui sert de délimitation naturelle avec le département voisin de la Charente.

C'est une région viticole et de polyculture, demeurée très rurale. Disposant d'une petite ouverture sur l'estuaire de la Gironde, les vastes marais de Saint-Bonnet-sur-Gironde ont été mis en en valeur et sont devenus une destination touristique qu'anime le port de plaisance de Port-Maubert.

Si Pons est le centre économique principal de cette région en réveil, seule Jonzac fait figure de centre urbain notable et commande cette région longtemps frappée par l'exode rural et faiblement peuplée (35 hab/km²) mais fortement influencée par Bordeaux.

La Saintonge boisée

Cette micro-région, également dénommée la Double saintongeaise, correspond à la partie la plus méridionale du département. Son relief est plus vallonné que celui de la Haute-Saintonge et de hautes collines dont les hauteurs atteignent souvent plus de 120 mètres d’altitude portent parfois des villages perchés.

La Saintonge boisée est le prolongement méridional de la Haute-Saintonge, mais ses sols en diffèrent nettement, étant caractérisés par des terres sablonneuses, couvertes de landes, lesquelles ont été plantés des pins sylvestres dans le courant du XIXe siècle. Cette pinède n’est pas sans rappeler les vastes forêts des Landes de la Gascogne.

Montendre, Montlieu-la-Garde et Montguyon sont les seuls bourgs notables de cette contrée mais leur influence se limite surtout à leurs cantons respectifs. Bordeaux y exerce par contre une emprise considérable bien que la métropole de l’Aquitaine soit située à une cinquantaine de kilomètres plus au sud.

Géographie humaine

La répartition de la population

Le littoral, densément peuplé et fortement urbanisé, supporte aisément la comparaison avec la moyenne nationale, tandis que la Saintonge continentale présente les mêmes caractéristiques de la France rurale et faiblement peuplée, à l’exception notable de la vallée centrale de la Charente, organisée autour de Saintes, et singularisée par un dynamisme démographique soutenu et régulier.

Les villes et leurs zones d'influence

La Charente-Maritime se caractérise par l'absence d'une grande ville qui polariserait à elle-seule tout le département mais elle se distingue par la présence d'un réseau bien équilibré de villes moyennes et secondaires qui polarisent l'ensemble du territoire départemental à l'exception du sud-est totalement dans la mouvance urbaine de Bordeaux.

Bibliographie

Liste des ouvrages consultés (par ordre alphabétique des auteurs)

Géographie générale

  • Béteille (Roger) et Soumagne (Jean) (ouvrage collectif sous la coordination de), La Charente-Maritime aujourd'hui, milieu, économie, aménagement, Université francophone d'été, Jonzac, 1987.
  • Bonneton (Christine) (ouvrage collectif sous la direction de), Charente-Maritime, Encyclopédie Bonneton, Paris, 2001.
  • Brunet (Roger) (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir.
  • Combes (Jean) et Daury (Jacques) (Ouvrage collectif sous la direction de), Guide des départements - La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985.
  • Faucher (Daniel) (ouvrage publié sous la direction de), La France - Géographie - Tourisme, Librairie Larousse, Paris VIe, 1951; Tome 2 : Le Bassin d'Aquitaine - Le Pays des Charentes p.p. 434-443.
  • Joanne (Adolphe), Géographie de la Charente-Inférieure, Hachette et Cie, Paris, 1885, 62 pages (petit format, 14 gravures, 1 carte).
  • Verne (Jules), Géographie illustrée de la France et de ses colonies, Hetzel, Paris, 1876.

Géologie

  • Bournérias (Marcel), Pomerol (Charles) et Turquier (Yves), Guides naturalistes des côtes de France, La Côte Atlantique entre Loire et Gironde - Vendée - Aunis- Saintonge, Delachaux & Niestlé, Neufchâtel, 1987.
  • Roger Brunet (dir.), Les mots de la géographie, Paris, Reclus-La Documentation française, 1993, ISBN 2110030364.

Bois et forêts

  • Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), Charente-Maritime aujourd'hui - Milieu, économie, aménagement, publication de l'Université Francophone d'Été, 1987. (Partie consacrée à ce sujet en p.p. 30 et 31, 91 et 92).
  • Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guide des départements  : la Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985. (Partie consacrée à ce sujet en p.p. 307 à 313).
  • François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982; Tome 1 : Économie rurale (Partie consacrée à ce sujet en p.p.465 à 479).
  • Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001. (Ouvrage de référence sur ce sujet).

Notes

  1. En hectares, la superficie telle qu'elle est fournie par les services de l'INSEE est de 686 375 hectares
  2. - 1. Gironde : 10 001 km² - 2. Landes : 9 243 km² - 3. Dordogne : 9 060 km² - 4. Côte-d’Or : 8 763 km² - 5. Aveyron : 8 735 km² - 6. Saône-et-Loire : 8 575 km² - 7. Marne : 8 162 km² - 8. Puy-de-Dôme : 7 970 km² - 9. Pyrénées-Atlantiques : 7 645 km² - 10. Isère : 7 431 km² - 11. Yonne : 7 427 km² - 12. Aisne : 7 369 km² - 13. Allier : 7 340 km² - 14. Cher : 7 235 km² - 15. Maine-et-Loire : 7 166 km² - 16. Vienne : 6 990 km² - 17. Alpes-de-Haute-Provence : 6 925 km² - 18. Côtes-d’Armor : 6 878 km² [source : INSEE]
  3. Le toponyme de la commune de Saint-Georges-de-Longuepierre est fort évocateur
  4. Sa superficie la place au quatrième rang des îles de la France métropolitaine, loin derrière la Corse, mais assez proche de l'île d'Oléron et tout juste après Belle-Ile
  5. Sources du tableau : Pour les années 1839, 1862, 1892, 1920 et 1955 : François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982, p.476 ; pour l'année 1985 : Roger Béteille et Jean Soumagne (ouvrage collectif sous la coordination de), Charente-Maritime aujourd'hui - Milieu, économie, aménagement, publication de l'Université Francophone d'Été, 1987, p.31; pour l'année 2001 : Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.16.
  6. souvent surnommée la "capitale de la moule"
  7. appelée plus souvent baie de l'Aiguillon, mais sur les cartes géographiques, elle est dénommée anse de l'Aiguillon. Elle est "fermée" par deux caps ; au nord, la pointe de l'Aiguillon (dans le département de la Vendée), qui correspond à une flèche sableuse, comme celle observée à la pointe de La Coubre, et au sud (en Charente-Maritime), la pointe Saint-Clément, qui est une falaise calcaire qui domine par un joli point de vue toute la baie [source : Carte Michelin n°324].
  8. Les données chiffrées de cette surface concernent uniquement la partie en Charente-Maritime - et non la région agricole du Marais poitevin desséché définie par la DDA -, qui ne dispose que d'une faible portion du Marais Poitevin, dont la surface totale est évaluée à 120 000 hectares, répartis entre trois départements de façon inégale (Vendée, Deux-Sèvres et Charente-Maritime). Sur ce sujet, voir notamment l'ouvrage de Jean Soumagne, La Charente-Maritime aujourd'hui, milieu, économie, aménagement, Université francophone d'été, Jonzac,1987, p.21
  9. Les données sont celles de l'I.N.S.E.E. concernant les superficies : Oléron (174,39 km²), Ré (85,32 km²), Aix (1.19 km²) et Madame (0,78 km²). Dans les régions agricoles définies par les services officiels de l'Agriculture, les îles ne sont pas individualisées, ni regroupées dans un archipel, malgré leur insularité. Ainsi, l'île de Ré est-elle rattachée à la région agricole de l'Aunis, l'île d'Oléron à la Saintonge Viticole et les deux petites îles (Aix et Madame) à la région agricole des Marais de Rochefort et de Marennes [Source : D.D.A. de la Charente-Maritime]

Sources et références

  1. Jules Verne, Géographie illustrée de la France et de ses colonies, Paris, hetzel, 1876,p.138
  2. Adolphe Joanne, Géographie de la Charente-Inférieure, éditions Hachette, Paris, 1885, p.11
  3. Adolphe Joanne, Géographie de la Charente-Inférieure, éditions Hachette, Paris, 1885, p.18
  4. Voir la carte géologique sous le Géoportail de l'IGN.
  5. a et b Daniel Faucher (ouvrage publié sous la direction de), La France - Géographie - Tourisme, Librairie Larousse, Paris VIe, 1951, Tome 2 : Le Bassin d'Aquitaine, p.434
  6. Daniel Faucher (ouvrage publié sous la direction de), La France - Géographie - Tourisme, Librairie Larousse, Paris VIe, 1951, Tome 2 : Le Bassin d'Aquitaine, p.435
  7. Daniel Faucher (ouvrage collectif sous la publication de), La France - Géographie - Tourisme, Librairie Larousse, Paris VIe, 1951, Tome 2 : Le Bassin d'Aquitaine, p.436
  8. a, b, c et d Roger Brunet (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir, p.3.
  9. Roger Brunet (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir, p.56.
  10. Adolphe Joanne, Géographie de la Charente-Inférieure, éditions Hachette et Cie, Paris, 1885, p.4.
  11. Roger Brunet (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir, p.31.
  12. a et b Roger Brunet (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir, p.54.
  13. Gilles Bernard, La Charente-Maritime - Milieu, économie, aménagement, Université Francophone d'Été, 1987, p.12
  14. Carte topographique de la Charente-Maritime
  15. Roger Béteille et Jean Soumagne, La Charente-Maritime - milieu, économie, aménagement, publication de l'Université Francophone d'Eté, Jonzac, 1987, p.11
  16. Données correspondant à la carte topographique, série bleue, "Aulnay" - n°1630 O (source : Cartes IGN]
  17. Site de présentation du LIENSs de l'Université de La Rochelle
  18. François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982; Tome 1 : Économie rurale, p.167
  19. Georges Simenon, Le Coup de Vague, collection Folio policier
  20. Roger Brunet (ouvrage collectif sous la direction de), Poitou, Vendée, Charentes, Librairie Larousse, Paris VIe, 1972, Collection Découvrir La France, p.31
  21. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Charente-Inférieure, Librairie Hachette & Cie, Paris, 1885, p.12
  22. Web-libre.org
  23. a, b et c Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.8.
  24. Statistiques agricoles de la Charente-Maritime du Mémento AGRESTE
  25. François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982, p.472
  26. François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982, p.476
  27. a et b François Julien-Labruyère, Paysans charentais, éditions Rupella, La Rochelle, 1982, p.477
  28. a et b Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.16.
  29. Site de présentation de l'IFN
  30. a, b, c, d et e Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.13.
  31. Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.14.
  32. a et b Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guide des départements : La Charente-Maritime, éditions du Terroir, 1985, p.307
  33. Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.23.
  34. La forêt d'Argenson(voir également l'article sur l'Aunis
  35. Jean Combes et Jacques Daury (ouvrage collectif sous la direction de), Guide des départements : La Charente-Maritime, éditions du Terroir, Tours, 1985, p.308
  36. Jean-Louis Neveu (ouvrage collectif sous la direction de), Forêts charentaises, éditions Le Croît-vif, 2001, p.27.
  37. Les services officiels de l'Agriculture ont délimité en Charente-Maritime cette région en la dénommant "Marais Poitevin desséché". Ce qui en fait la plus petite des six régions agricoles définies par les services départementaux de l'Agriculture [Source : D.D.A. de la Charente-Maritime]
  38. a et b J. Soumagne, La Charente-Maritime aujourd'hui, milieu, économie, aménagement, Université francophone d'été, Jonzac,1987, p.22

Liens internes

Liens et documents externes


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