Gérard Herzog

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Gérard Herzog, né à Paris le 19 décembre 1920, décédé le 1^er novembre 2003, est un alpiniste, un écrivain, un cinéaste et scénariste français.

Biographie

Après des études secondaires classiques (latin et grec), il est diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales, section journalisme.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, devant interrompre ses études, il est réfractaire au service du travail obligatoire et entre dans la clandestinité, dans le maquis de la région du mont Blanc dont le chef est son frère Maurice Herzog. Il est arrêté par la Gestapo quelques semaines avant la Libération.

À 23 ans, en novembre 1944, il est nommé réalisateur homologué à la Radiodiffusion française. À 25 ans, il devient pour 3 ans chef du service des émissions littéraires et dramatiques de la Radiodiffusion française, qui compte alors une chaîne unique. À 28 ans, il devient premier assistant metteur en scène de cinéma avec Walter Kapps. À 29 ans, il entre à la Metro-Goldwyn-Mayer France comme directeur de doublage et dialoguiste (version française de Autant en emporte le vent). À 31 ans, il revient à la Radiodiffusion française, réalise pendant 8 années un grand nombre d’émissions littéraires et dramatiques. Il découvre et travaille avec des débutants : Jeanne Moreau, Michel Piccoli, Simone Signoret, Jean-Paul Belmondo, Michel Bouquet, Jean Topart, Gérard Philippe, Louis de Funès, Robert Etcheverry et des auteurs tels que Albert Camus, André Gide, Paul Claudel, François Mauriac, Jean Cocteau, Jean Giono et Blaise Cendrars.

Simultanément, il fait connaitre des compositeurs de musique alors inconnus ou décriés : Edgar Varèse, Bela Bartok, Igor Markevitch. Il participe aux recherches de Pierre Schaeffer sur ce qui devient la musique concrète. Il obtient le Prix Italia pour Cantate à trois voix de Paul Claudel. En 1958, à 37 ans, il écrit et met en scène le film produit par Marcel Ichac, Les Etoiles de Midi, qui, en concurrence avec Hiroshima mon amour, obtient le Grand prix du cinéma français. À 39 ans, il est nommé réalisateur à la télévision française.

Il commence par réaliser des émissions musicales : grands orchestres, solistes, cycles Mozart, Beethoven, etc. Il devient « Monsieur Musique » à la télévision française, avec Bernard Gavoty, Lucienne Bernadac, Claude Samuel, puis Pierre Petit.

Dans le même temps, il écrit et met en scène pour la télévision de nombreuses dramatiques, des films tels que La grande crevasse de Roger Frison-Roche, des émissions poétiques et littéraires : Commédia, (série originale et personnelle de dramatiques TV telles que Peur contre peur, Ossicum 12, En attendant Cléo, Le réveil de Rose, etc.).

Après mai 68, il se lance dans les émissions politiques. Il crée les premiers Face à face, Face à la presse, Face à l’opinion, il participe à Armes égales. Après quelques émissions avec le Général de Gaulle, et Valéry Giscard d’Estaing, il devient le réalisateur et conseiller en technique audiovisuelle de Georges Pompidou pendant 5 ans, puis de Valéry Giscard d’Estaing pour 7 ans. Il est le réalisateur et conseiller des interventions télévisées de tous les premiers ministres de la Cinquième République : Messieurs Debré, Couve de Murville, Messmer, Chaban Delmas, Raymond Barre. Il est également le principal réalisateur des campagnes électorales présidentielles de Georges Pompidou puis de Valéry Giscard D’Estaing en 1974 et 1981. Il s’impose comme le réalisateur pour la France de tous les évènements politiques internationaux : sommets européens, accords de paix de Paris mettant fin à la guerre du Viêt Nam (1 milliard de téléspectateurs) et toutes les visites de chefs d’États en France : Président des États-Unis, Reine d’Angleterre, Nikita Khrouchtchev, Léonid Brejnev, Anouar el-Sadate, Hassan II, etc.

Dernières activités avant mai 1981

• Campagne présidentielle : il réalise les émissions de Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Michel Debré, Marie-France Garreau.
• En qualité de représentant officiel de Valéry Giscard d’Estaing, il réalise en tandem avec Serge Moati le débat télévisé : Valéry Giscard d’Estaing contre François Mitterrand le 6 mai 1981.
• Dernière réalisation politique : les adieux de Valéry Giscard d’Estaing le 18 mai 1981, connue sous le nom du « fauteuil vide » à la demande du président.

Sports

Alpinisme

Il a constitué avec Maurice Herzog, la cordée glaciairiste considérée à l’époque comme une des meilleures de l’alpinisme mondial^{[réf. souhaitée]}.

Il est auteur avec Maurice Herzog, Gaston Rebuffat et Lionel Terray de premières et de records^{[Lesquels ?]}.

Athlétisme

Il est champion de France junior de saut à la perche, international junior d’athlétisme, membre de l’équipe de France pendant deux ans (carrière sportive interrompue par la guerre).

Œuvres

Œuvres littéraires

• En 1951, mise en forme rédactionnelle de Annapurna premier 8000 d’après le récit oral de son frère, Maurice Herzog, alors blessé (tirage : 4 700 000 exemplaires).
• En 1956, il reprend et adapte le manuscrit Carnets du vertige de l'alpiniste Louis Lachenal et le publie. Le texte dans sa version intégrale non censurée est publié pour la première fois en 1996 aux éditions Guérin^[1]
• En 1976, il publie un roman La Voie Jackson.

Œuvres filmographiques

• 1959 : Les Étoiles de midi, scénariste
• 1963 : Caterina, téléfilm, réalisateur
• 1972 : Ossicum 12, réalisateur
• 1981 : La Voie Jackson, réalisateur et scénariste

En 1981, Gérard Herzog fait l’adaptation et met en scène La voie Jackson. Diffusé sur TF1, c’est un film de 4 h 25 découpé en trois épisodes avec notamment Guy Marchand, Marie-Josée Neuville, Sami Frey, Edward Meeks.

Diffusés une seconde fois en 1983, ces trois films ont été vus par environ 15 millions de spectateurs français selon Audimat. Premier film français à être doublé en américain, La Voie Jackson a été achetée par de nombreuses télévisions étrangères (meilleure vente depuis que la télévision existe), et a été rediffusée en 1986 et en 1990.

Distinctions

• Chevalier de la Légion d'honneur

Vie privée

• Marié le 28 mai 1949 en 1^re noce à Nelly Guillot, dite Nelly Benedetti (artiste de scène, comédienne). Ils ont deux enfants, Frédéric et Carine.
• Marié en 1961 avec Marie-Josée Neuville (chanteuse, puis comédienne et animatrice sur Europe 1, France-Inter et RTL). Ils ont trois enfants : Valérie (1961), Rafaële (1962) et Lionel (1964).
• Il est également le beau-frère du réalisateur Jacques Ertaud.
• Gérard Herzog est mort le 1^er novembre 2003 des suites d'un accident cérébral survenu 18 ans plus tôt.

Notes et références

1. ↑ David Roberts, Annapurna, une affaire de cordée, éditions Guérin, 2000

Lien externe

• (fr)/(en) Gérard Herzog sur l'Internet Movie Database