Günther Anders

Günther Anders
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Günther Anders (Günther Stern) est né le 12 juillet 1902 à Breslau (actuellement Wrocław, en Pologne). Il est le deuxième enfant des psychologues William et Clara Stern et mort le 17 décembre 1992 à Vienne. De 1929 à 1937, il est marié à Hannah Arendt.

Sommaire

Biographie

Penseur et essayiste allemand, Günther Anders a régulièrement récusé la désignation de philosophe. Anders s'intéresse aux défis techniques et éthiques contemporains. Son sujet principal est la destruction de l'humanité. Il est le fondateur et une personnalité importante du mouvement antinucléaire, un critique de la technologie déterminé, un philosophe des média et un « semeur de panique »[1].

Anders a reçu de nombreux prix dont le prix de la critique allemande (1967), le prix de littérature de l'Académie bavaroise des beaux-arts (Bayerische Akademie der Schönen Künste) (1978), le prix de l'État autrichien pour la publication culturelle (1979), le prix de la ville de Vienne (1980), et le prix Theodor W. Adorno de la ville de Francfort (1983).

Biographie

  • 1917 : enrôlé de force dans une association scolaire paramilitaire et envoyé à Rimogne pour détruire les cultures sous couvert de les récolter, il voit des soldats estropiés et des traitements humiliants infligés aux populations civiles, il est lui-même torturé par les autres du groupe car il est le seul juif.
  • 1924 : thèse de doctorat sous la direction d'Edmund Husserl.
  • 1925 : participe aux séminaires de Heidegger avec Hans Jonas et Hannah Arendt.
  • 1928 : habilitation à diriger les recherches à l'Université de Francfort sous la direction de Theodor Adorno sur la sociologie de la musique.
  • 1929 : épouse Hannah Arendt à Berlin.
  • 1933 : émigre à Paris. Fait la connaissance de son neveu Walter Benjamin, de Stefan Zweig et d'Alfred Döblin.
  • 1936 : émigre aux États-Unis, s'installe en Californie où son père a une chaire de professeur; exerce divers petits métiers : répétiteur d'une fille d'Irving Berlin, travail en usine.
  • 1937 : divorce de Hannah Arendt.
  • 1939 : suit sa seconde épouse Elisabeth Freundlich à Hollywood. Essaye sans succès d'écrire des scripts et se retrouve à travailler comme accessoiriste. Réside pendant quelque temps dans la maison de Herbert Marcuse.
  • 1950 : retour en Europe. Refuse de retourner en Allemagne et refuse le poste de professeur à l'université de Halle (en ex-RDA), proposé par Ernst Bloch. Anders vit d'abord à Vienne, puis à Bad Ischl, une station thermale près de Salzbourg.
  • 1959 : début de la correspondance avec Claude Eatherly, le commandant de bord de l'avion météorologique qui accompagnait le bombardier de Hiroshima. Anders refuse le poste de professeur à l'Université libre de Berlin.
  • 1968 : participe au tribunal de Bertrand Russell sur les crimes contre l'humanité comme membre du jury. Voir G. Anders : Visit beautiful Vietnam.
  • 1992 : mort à Vienne.

L'exagération comme méthode

L’étrange exagération méthodique de Günther Anders semble tout d’abord s’inscrire dans ce rapport problématique à la notion traditionnelle de la vérité. Ce qui plus est, Anders ne motive pas sa démarche critique par des raisons métaphysiques, logiques, ou même épistémologiques ou linguistiques. Avant toute chose, l’exagération de Anders correspond à une intention politique  :

« Le mignon est donc une catégorie politique.
La contre-action : l’activité de ceux qui mènent les faits minimisés à la hauteur du visible, qui rendent leur format approprié aux phénomènes réprimés, qui corrigent le défiguré, est désignée d'‘exagération’. L’expression est d’un usage si courant que nous ne voyons aucune raison de ne pas la reprendre. […] Si les philosophes, habitués à travailler à l’œil nu, rejettent l’exagération comme non sérieuse – et la plupart le font évidemment – ils ne valent nullement mieux, c’est-à-dire : ils ne sont pas moins obsolètes et ridicules, que ne le seraient des virologues qui rejetteraient les microscopes, qui défendraient donc une « virologie à l’œil nu » ». (Günther Anders, Philosophische Stenogramme, Munich, C.H. Beck, 1965, 2002, p. 65 ; trad. par Thierry Simonelli)

Dans l’optique d’une vérité comme correspondance entre chose et pensée, objet et jugement, l’exagération paraît inadmissible. La pensée ou le jugement exagéré ne représente pas les choses telles qu’elles sont, ne dit pas de l’être qu’il est, mais le déforme dans son expression. L’exagération relève du discours faux, de l’inadéquation des choses et de l’intellect. Dans ce cas, il n’y aurait sans doute pas lieu de s’intéresser davantage à l’exagération.

Anders rajoute néanmoins une nuance ontologique nouvelle à la situation épistémique traditionnelle : les faits ne paraissent pas tels qu’ils sont, ils sont minimisés. Que l’on ne se précipite pas d’y reconnaître une variante de la critique de la connaissance traditionnelle. Pour ne citer qu’un exemple, Anders n’est pas kantien au sens où il affirmerait une non adéquation de principe entre la chose en soi et son phénomène. Le non rapport n’est ni d’essence, ni de principe, ni même une donnée contingente. La chose, le monde auquel s’intéresse Anders n’est pas celui de la théorie de la connaissance traditionnelle, n’est pas le monde de la nature, ou celui des outils artisanaux. Le monde de Anders est celui de l'« immense accumulation de marchandises » (Marx).

Notes et références

  1. Cette expression est tirée des phrases : « On nous a traités de "semeurs de panique". C'est bien ce que nous cherchons à être. C'est un honneur de porter ce titre. La tâche morale la plus importante aujourd'hui consiste à faire comprendre aux hommes qu'ils doivent s'inquéter et qu'ils doivent ouvertement proclamer leur peur légitime. Mettre en garde contre la panique que nous semons est criminel. La plupart des gens ne sont pas en mesure de faire naître d'eux-mêmes cette peur qu'il est nécessaire d'avoir aujourd'hui. Nous devons par conséquent les aider. » Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ?, Allia, 2010; page 92.

Œuvre

Livres

  • 1928: Über das Haben. Sieben Kapitel zur Ontologie der Erkenntnis. Bonn, Cohen. (sous le nom de Günther Stern)
  • 1935 : Une Interprétation de l'Aposteriori. In: "Recherches Philosophiques", (sous le nom de Günther Stern)
  • 1936 : Pathologie de la Liberté. In: "Recherches Philosophiques", (sous le nom de Günther Stern)
  • 1948 : On the Pseudo-Concreteness of Heidegger's Philosophy. In: Philosophy and Phenomenological Research Vol. 3, (sous le nom de Günther Stern)
  • 1951: Kafka pro und contra. Die Prozess-Unterlagen. Munich, C.H. Beck.
  • 1956 : Die Antiquiertheit des Menschen 1. Über die Seele im Zeitalter der zweiten industriellen Revolution. Munich, C.H. Beck.
  • 1959 : Der Mann auf der Brücke. Tagebuch aus Hiroshima und Nagasaki. Munich, C.H. Beck.
  • 1961 : George Grosz. Zurich, Arche.
  • 1961 : Off limits für das Gewissen. Der Briefwechsel zwischen dem Hiroshima-Piloten Claude Eatherly und Günther Anders. Berlin, Rowohlt.
  • 1962 : Bert Brecht. Gespräche und Erinnerungen. Zurich, Arche.
  • 1967 : Die Schrift an der Wand. Tagebücher 1941 bis 1966. Munich, C.H. Beck.
  • 1968 : Nürnberg und Vietnam – Synoptisches Mosaik. Berlin, Voltaire.
  • Visit beautiful Vietnam. ABC der Aggressionen heute. Cologne, Pahl-Rugenstein.
  • 1972 : Endzeit und Zeitende. Munich, C.H. Beck.
  • 1978 : Kosmologische Humoreske und andere Erzählungen. Francfort, Suhrkamp.
  • 1980 : Die Antiquiertheit des Menschen 2. Über die Zerstörung des Lebens im Zeitalter der dritten industriellen Revolution. Munich, C.H. Beck.
  • 1985 : Besuch im Hades. Auschwitz und Breslau 1966. (2. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1987 : Günther Anders antwortet. Interviews und Erklärungen. Édité par Elke Schubert, Berlin, Ed. Tiamat.
  • 1988 : Der Blick vom Turm. Fabeln. (3. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1988 : Wir Eichmannsöhne. Offener Brief an Klaus Eichmann. (2. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1989 : Lieben gestern. Notizen zur Geschichte des Liebens. (2e éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1991 : Ketzereien. Munich, C.H. Beck.
  • 1992 : Die molussische Katakombe. Roman. Munich, C.H. Beck.
  • 1992 : Über philosophische Diktion und das Problem der Popularisierung. Göttingen, Wallstein Verlag.
  • 1993 : Die atomare Drohung. Radikale Überlegungen zum atomaren Zeitalter. (6e éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1993 : Mariechen. Munich, C.H. Beck.
  • 1993 : Mensch ohne Welt. (2. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1993 : Philosophische Stenogramme. (2. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1994 : Blick vom Mond. (2. Éd.) Munich, C.H. Beck.
  • 1994 : Obdachlose Skulptur. Munich, C.H. Beck.
  • 1994 : Tagebücher und Gedichte. Munich, C.H. Beck.
  • 1994 : Übertreibungen in Richtung Wahrheit. Munich, C.H. Beck.
  • 1995 : Hiroschima ist überall. Munich, C.H. Beck.
  • 2001 : Über Heidegger. Édité par Gerhard Oberschlick, Munich, C.H. Beck.

Traductions françaises

Livres

  • Kafka pour et contre, Strasbourg, Circé, 1990
  • (trad. Catherine Wermester), George Grosz suivi de Un mort est mort, Paris, Allia, 2005
  • Hiroshima est partout, Paris, Seuil, 2008
  • (trad. Luc Mercier), Sur la pseudo-concrétude de la philosophie de Heidegger, Paris, Sens et Tonka, 2003
  • (trad. Christophe David), Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ? : entretien avec Mathias Greffrath, Paris, Allia, 2001. (Des extraits de cet entretien ont été traduits par Catherine Weinzorn dans le numéro 35 (1192) de la revue Austriaca.)
  • (trad. Christophe David), L'Obsolescence de l'homme, t.  1, Paris, Éditions Ivrea en coédition avec les Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2002
  • (trad. Christophe David), L'Obsolescence de l'homme, t.  2 : Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, Paris, Éditions fario, mars 2011
  • (trad. Sabine Cornille et Philippe Ivernel), Nous, fils d'Eichmann, Paris, Payot & Rivages, 1999, 2003 pour l'éd. de poche
  • (trad. Ph. Ivernel), La Haine à l'état d'Antiquité, Paris, Payot & Rivages, 2007
  • (trad. Christophe David), La Menace atomique. Considérations radicales sur l'âge atomique, Paris, Le Serpent à Plumes, 2006  ; le dernier chapitre de cet ouvrage a été repris sous le titre Le Temps de la fin, Paris, [1]L'Herne, 2007
  • Divers chapitres de livres parus dans la revue Conférence (http://www.revue-conference.com/modele.php?idobjet=1291&page=auteur) et dans la revue fario (http://www.editionsfario.fr)

Articles

  • « Ecrire de la poésie aujourd’hui », dans Conférence, 21, Paris, automne 2005 ; trad. Laurent Margantin
  • « La désuétude de la réalité », dans Conférence, 21, Paris, automne 2005 ; trad. Thierry Simonelli.
  • « Obsolescence des machines » dans Conférence, 20, printemps 2005, pp. 423-437 ; trad. Vincent Deroche.
  • « La mort du monde devant les yeux », dans Conférence, 17, automne 2003 ; trad. Thierry Simonelli.
  • « Obsolescence du travail », dans Conférence, 17, automne 2003, pp. 81-104 ; trad. Vincent Deroche.
  • « La mort du monde devant les yeux » dans Conférence, 17, automne 2003, pp. 269-283 ; trad. Thierry Simonelli.
  • « L’humanité dépassée » dans Conférence, 14, printemps 2002, pp. 249-276 ; trad. Pauline Bouteiller, Clémence Fallet et Pierre Peigné.
  • « L'homme sans monde » dans Conférence, 12, printemps 2001, pp. 311-338 ; trad. Michèle Colombo.
  • « Désuétude de la méchanceté » dans Conférence, 9, automne 1999, pp. 167-187 ; trad. Michèle Colombo.

Annexes

Bibliographie

  • Raimund Bahr et Dirk Röpcke (éd.), Geheimagent der Masseneremiten - Günther Anders, Vienne, Ed. A & S, 2002.
  • Detlef Clemens Günther Anders. Eine Studie über die Ursprünge seiner Philosophie, Francfort, Haag und Herchen, 1996.
  • Philippe Gruca, « De Günther Anders à l'obsolescence de la décroissance », dans Entropia, n°10 : Aux sources de la décroissance, Parangon, printemps 2011.
  • Philippe Gruca, « Le principe immanence », dans Entropia, n°8 : Territoires de la décroissance, Parangon, printemps 2010.
  • Edouard Jolly, Nihilisme et technique. Etude sur Günther Anders, EuroPhilosophie Editions, coll. "Bibliothèque de philosophie sociale et politique", février 2010
  • Volker Kempf Günther Anders, Anschlusstheoretiker an Georg Simmel.
  • Jürgen Langenbach, Günther Anders. Eine Monographie, Vienne, Falter, 1986.
  • Konrad Paul Liessmann, Günther Anders, Munich, C.H. Beck, 2002.
  • Konrad Paul Liessmann (éd.), Günther Anders kontrovers, Munich, C.H. Beck, 1992.
  • Ludger Lütkehaus, Schwarze Ontologie, Über Günther Anders, Lüneburg, zu Klampen Verlag, 2002. (Deuxième édition : Ludger Lütkehaus, Philosophieren nach Hiroshima, Über Günther Anders, Francfort, Fischer Verlag, 1992.)
  • Werner Reimann, Verweigerte Versöhnung. Zur Philosophie Günther Anders, Vienne, Passagen, 1990.
  • Daglind Sonolet, Günther Anders : phénoménologue de la technique, Presses universitaires de Bordeaux, 2006.
  • Elke Schubert, Günther Anders, in Selbstzeugnissen und Bilddokumenten, rororo Bildmonographien, Hambourg, Rowohlt Verlag, 1982.
  • Thierry Simonelli, « Vérité et exagération. Remarques sur la méthode de Günther Anders », dans Conférence, 21, automne 2005.
  • Thierry Simonelli, Günther Anders. De la désuétude de l’homme, Paris, Éd. du Jasmin, collection « Désaccords », dirigée par Angèle Kremer-Marietti, 2004. (Publié avec le concours du Centre national du livre), (Descriptif)
  • Paul Van Dijk, Anthropology in the Age of Technology: The Philosophical Contribution of Gunther Anders, Editions Rodopi, Amsterdam/Atlanta, GA, 2000.
  • Eckhard Wittulski, Kein Ort. Nirgends. Zur Gesellschaftskritik Günther Anders, Francfort, Haag und Herchen, 1998.
  • Christophe David et Karin Parienti-Maire (sous la direction de), Günther Anders - Agir pour repousser la fin du monde, Revue Tumultes Numéro 28-29, octobre 2007.

Liens externes

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