Huelgoat

Huelgoat

48° 21′ 54″ N 3° 44′ 37″ W / 48.365, -3.743611

Huelgoat
La ville vue du lac
La ville vue du lac
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Canton Huelgoat (chef-lieu)
Code commune 29081
Code postal 29690
Maire
Mandat en cours
Corentin Garrec
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Monts d'Arrée
Démographie
Population 1 602 hab. (2008[1])
Densité 108 hab./km²
Gentilé Huelgoatains
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 54″ Nord
       3° 44′ 37″ Ouest
/ 48.365, -3.743611
Altitudes mini. 92 m — maxi. 267 m
Superficie 14,87 km2

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Huelgoat, ou Le Huelgoat, est une commune française dans le département du Finistère et la région Bretagne. Huelgoat est un chef-lieu de canton, et est aussi membre de la communauté de communes des Monts d'Arrée[2] ainsi que du parc naturel régional d'Armorique.

Sommaire

Étymologie

Huelgoat est noté Huelquoet ou Huelcoyt en 1288, Uhelgoit en 1338, Chastel du Helquoit en 1373, Huelgoet en 1391 et Uhelgoet en 1540, avant que la graphie Huelgoat ne devienne définitive[3].

Le nom de la commune provient des mots bretons uhel qui signifie haut, et koat, muté en goat, qui signifie forêt. Huelgoat signifie donc « le bois d'en haut ».

Géographie : une terre de granite

Au sein du vaste synclinorium complexe que forme l'intérieur de la Bretagne occidentale, la région d'Huelgoat forme un affleurement granitique dû à l'érosion des anciens terrains sédimentaires qui le recouvrait. Géologiquement, le granite à cordiérite caractéristique de la région du Huelgoat[4] est une roche plutonique : du magma est remonté jusqu'à trois ou quatre kilomètres de profondeur où il s'est refroidi à travers les couches (roches sédimentaires) dévoniennes qui ont cristallisé dans le cadre d'un métamorphisme de contact[5] (schistes à cristaux d'andalousite) entraînant des minéralisations post-magmatiques de sulfures d'argent, de plomb et d'autres métaux, d'où les exploitations minières des siècles passés[6].

Les couches sédimentaires recouvrant le granite à l'ère secondaire et à l'ère tertiaire ont été érodées, permettant au granite de se rapprocher de la surface puis d'affleurer tout en subissant des pressions moindres, donc en se dilatant, d'où la formation de diaclases permettant à l'eau de s'infiltrer dans ces fissures de la roche. Au Miocène et au Pliocène (ère tertiaire), facilitée par le climat tropical humide qui régnait alors dans la région, l'eau a altéré le granite le long des diaclases provoquant une arénisation ( = formation d'arène granitique) alors que le reste du granite restait non attaqué (désagrégation du granite en boule). Au Quaternaire, lors des époques glaciaires froides et humides, des coulées de boue (coulées de solifluxion) ont emporté la majeure partie de l'arène granitique; seuls les blocs de granite sain sont restés en place, entraînant la formation des chaos granitiques qui font tout le pittoresque de la région[6].

"On ne parle pas de Huelgoat sans parler de ses rochers. Ah ! il y en a ! de toutes les tailles, de toutes les formes. Dans la forêt, dans les champs, dans les prés, dans les rivières; sur les hauteurs, dans la vallée; isolés, par tas ! A tous les pas, on les rencontre. (...) La légende dit que c'est l'œuvre de Gargantua[7]."

Le chaos rocheux de la vallée du Fao (ou "Rivière d'Argent"), menacé au XIXe siècle sous l'action des tailleurs de pierre, a été sauvegardé sous la pression de la population locale, à partir de 1895. « On voit à St Guinec une pierre de 18 à 20 pieds de diamètre : l'eau de pluie, sans cesse agitée par le vent, l'a creusée à 8 pouces de profondeur sur une largeur de 4 pieds : l'eau renfermée dans le bassin guérit toute espèce de maux., les maladies de la peau sur-tout : on la boit, on s'en lave, on voudrait s'y baigner. Le tronc qui l'avoisine , était toujours rempli. »[8] Le rocher de Saint-Guinec sur la commune du Huelgoat aujourd'hui fut rayé des cartes par les carriers dans les années d'après guerre[9]. Même la « Roche tremblante » a failli disparaître[10] sous l'action des carriers[11].

Exploité depuis le XVe siècle, c'est surtout dans la seconde moitié du XIXe et la première moitié du XXe siècle que se développe l'exploitation du granite[12]. Dans les années 1930, environ 150 tailleurs de pierre (« piker mein ») travaillaient dans les carrières du Huelgoat, une partie des carriers étant d'origine italienne[13]. Vers 1970, c'était encore la principale activité économique de la ville. La carrière de Coat-Guinec reste la principale exploitation encore en activité[14].

La forêt d'Huelgoat est une forêt domaniale vaste de 1147 hectares qui s'est développée pour l'essentiel sur des terrains granitiques entre 80 et 210 mètres d'altitude, en bonne partie sur les versants en pente assez forte de la Rivière d'Argent et de ses affluents. Elle est un reste de l'antique forêt de Brocéliande. Sa composition était traditionnellement formée de chênes (35 %), de hêtres (25 %), de pins sylvestres (40 %)[15]. Cette forêt a été gravement sinistrée par l'ouragan de 1987 qui a renversé ou cassé 900 000 m3 de bois. Dans la zone touristique de la forêt, 90% des peuplements ont été détruits. Les sites ont été nettoyés et replantés[16].

Histoire[17]

Les origines

L'ancien gué sur la Rivière d'Argent
Le plan du camp d'Artus
Porte naturelle du Camp d'Artus (passage étroit entre deux rochers)
Monument commémoratif en l'honneur des résistants fusillés en 1944

Située au cœur de l'Armorique, la commune de Huelgoat ne dispose pas de preuves éclatantes d'une histoire de la plus haute époque. Très peu de recherches et de fouilles archéologiques ne sont intervenues pour éclairer le passé de la ville, sauf pour le camp d'Artus, fouillé en 1938 par Sir Christopher Wheeler.

Le camp d'Artus

Le « camp d'Artus », oppidum celtique de type murus gallicus[18], fut le plus important camp gaulois, vaste de 30 hectares, des Osismes, peuple gaulois, était situé à proximité immédiate de voies de communication importantes, créées ou réaménagées à la période romaine (voies gauloises puis romaines Carhaix (Vorgium)-L'Aber-Vrac'h et Carhaix (Vorgium)-Landerneau-Brest (Gesocribate). Le rempart principal est de type murus gallicus tel que l'a décrit Jules César dans De bello gallico, VII, 23. Une première phase d'occupation a concerné un camp exceptionnellement étendu, vaste d'une trentaine d'hectares. Dans un deuxième temps, la surface du camp a été réduite à sa partie nord où le rempart a été surélevé pour atteindre, voire dépasser, 4 mètres de hauteur.

L'ossature du rempart principal est constituée par des poutres entrecroisées rendues solidaires à l'aide de tiges de fer. Ces poutres sont enfouies dans une masse de terre qui est maintenue, côté extérieur, par un mur de pierres dans lequel s'encastrent les poutres transversales, comme l'a décrit Jules César: "Tous les murs gaulois sont à peu près formés de cette façon: des poutres se croisant perpendiculairement sont posées (...) sur toute la longueur du mur. Elles sont séparées par un espace de 2 pieds. Elles sont rendues solidaires entre elles et recouvertes par une masse de terre[19]". Un réseau avancé de défenses complétait la protection du camp: talus, fossés, tours, portes étroites, ponts en bois, etc..

Ce fut probablement le camp principal des Osismes qui s'étaient ligués avec les Vénètes, les Coriosolites, les Namnètes, les Redones et d'autre peuples gaulois face à l'invasion romaine. Il a pu servir lors de cette invasion entre 56 et 51 avant JC. Il est donc nettement antérieur au légendaire roi Arthur dont il porte à tort le nom[20].

Le camp d'Artus continua à être occupé aux débuts de l'époque gallo-romaine, ce qui laisse penser que le territoire de Huelgoat fut fréquenté par les légions romaines, puis devint au Haut Moyen Âge une place-forte appelée château d'Artus, fortifiée par les comtes du Poher. La cité aurait été entourée alors de murailles[3].

Au Moyen Âge

Au Moyen Âge, Huelgoat fut carrefour entre an hent-meur ("la grande route", axe Lorient-Roscoff) et an hent ahes ("le chemin d'Ahes") [Ahès est un nom ancien de Carhaix], axe ouest-est vers le centre de la Bretagne.

Beaucoup plus tard, la partie nord du camp d'Artus fut réutilisée pour la construction d'une motte féodale.

Les "Gestes des saints de Redon", rédigés vers 869, rapportent la présence de deux ermites, Gerfred et Fidweten, dans les solitudes boisées de « Silva Wenoc », lieu identifié par les historiens comme étant le village de Coat-Guinec, dans l'actuelle commune du Huelgoat[21].

Au cours du Moyen Âge et des siècles qui suivirent, Huelgoat fait partie du territoire des Ducs de Bretagne puis du Royaume de France, partageant les aléas de ces états. Huelgoat fut longtemps un simple hameau de Plouenez (ou Ploumenez, la « paroisse de la montage ») avant d'être une simple trève de la paroisse de Berrien. Le duc de Bretagne Jean II (1235-1309) fit construire un moulin (le moulin du chaos est construit en 1339 et est possession ducale, puis royale[22]) et une prison au Huelgoat[23].

Huelgoat est depuis longtemps un lieu réputé pour ses foires et marchés. Dès 1250 environ, les ducs de Bretagne transférèrent à cet endroit les droits de foire détenus jusqu'alors par les moines de l'abbaye du Relec, ce qui provoqua l'essor de la localité: "Huelgoat e m'eus guelet e coal, ha goude-se e prad. Breman velan anezhi eur guer vrao a varc'had" ("J'ai vu Huelgoat en forêt, plus tard en prairie, je le vois maintenant devenu une belle ville de marché" (paroles attribuées à Isaac Laquedem (Juif errant) qui serait passé à trois reprises au Huelgoat).

L'existence d'un château au Huelgoat au XIVe siècle est attestée par plusieurs documents : par exemple en 1373 le connétable Bertrand Duguesclin rend une ordonnance nommant Guillaume de Kermartin gouverneur du dit château[24] et autorise l'installation d'une garnison de 20 lances au chasteau de Huelcoît[17]. Huelgoat a même été un temps siège de sénéchaussée puisque celle-ci est supprimée par le roi Charles IX par des Lettres patentes données à Blois le 29 mars 1564[25], en même temps que celle de Landeleau au bénéfice de la juridiction de Châteauneuf-du-Faou, des audiences (plaids généraux) se tenant toutefois dans les trois lieux jusqu'en 1790. La cité semble avoir connu un certain déclin aux XVIe et XVIIe siècles.

La forêt du Huelgoat était à l'époque très étendue : dans une ordonnance rendue le 12 mai 1545, le roi François Ier dit que « "la coupe en sera faite en cinquante fois différentes" »[26].

En 1640, une épidémie sévit au Huelgoat ; les officiers de justice ordonnent au sergent de ville « "de faire tuer dans les vingt-quatre heures les chiens, pourceaux, et de nettoyer les rues, à peine de 100 livres d'amende" »[27].

Du XVIIe siècle à la Révolution française

Carte de Cassini (XVIIIe siècle) de la région d'Huelgoat

La commune est également connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675[28]. Dom Michel Le Nobletz (1557-1652), célèbre prédicateur, écrit que Huelgoat est « une citadelle d'enfer ».

Les mines de plomb argentifère

Minerai de galène trouvé au Huelgoat
Article détaillé : Poullaouen.

Les mines de plomb argentifère d'Huelgoat, Locmaria-Berrien et Poullaouen ont été exploitées probablement dès l'âge du bronze, puis par les Romains[29], mais surtout à partir du XVe siècle, même si la première concession minière accordée aux "Mines de Basse-Bretagne" date de seulement 1729[30]. L'étang ou lac du Huelgoat, vaste de 15 hectares, fut créé dès le XVIe siècle pour servir de retenue d'eau pour les besoins de la mine de Locmaria-Berrien par un allemand originaire de Saxe, Koenig. La digue a été renforcée entre 1720 et 1724[31], la compagnie minière devient aussi propriétaire du moulin du chaos. Ces mines ont surtout été exploitées entre 1750 et 1867, l'apogée se situant à la fin du XVIIIe siècle (1791 est l'année du record de production, le nombre des employés est d'environ 800, même si Cambry[32], à tort, estime leur nombre à 2 400 personnes). L'exploitation minière cesse à la fin du XIXe siècle[33]. Les carrières de granite deviennent alors la principale activité minière.

Les foires et marchés

Vers 1780, Louis Ogée[26] en recense dix foires dans l'année : « Il y a foire le lendemain de la Purification,le premier jeudi de carême, le lendemain de l'Assomption, le jour Saint-Marc, les 19 mai, 25 juin, 9 septembre, 28 octobre, 21 novembre et le lendemain de l'Annonciation ». Elles étaient encore réputées dans la seconde moitié du XIXe et au début du XXe siècles[34]. Des halles existaient encore sur la place centrale du bourg en 1889[35]. Les transports étaient pourtant difficiles: John Kemp écrit en 1859 que "la malle impériale mettait deux heures" pour parcourir les 18 km séparant Huelgoat de Carhaix et que, de plus, le Huelgoat n'étant pas alors sur la route principale, "nous avons dû marcher avec nos sacs, après avoir quitté la malle-poste, sur une lande désolée et ventée[36]".

La commune du Huelgoat est créée en 1790, accédant en même temps au statut de chef-lieu de canton, en dépit des protestations de Berrien, et devient siège de paroisse par la loi du 12 septembre 1791[37], Berrien en devenant une simple succursale avant d'en être totalement détachée en 1801.

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Huelgoat aux XIXe et XXe siècles

L'âge d'or du tourisme huelgoatin

Affiche touristique représentant Huelgoat dans la décennie 1920
Charrette sur la place centrale du Huelgoat pendant la Deuxième Guerre mondiale
Résistants de la région pendant la Deuxième Guerre mondiale
Char américain au Huelgoat en 1944

La pauvreté est longtemps restée très grande. En témoigne cette description d'une chaumière huelgoataine vers 1895 faite par la comédienne Gabriela Zapolska : « Nous arrivons dans un petit hameau aux petites maisons basses, construites en pierres naturelles et couvertes d'un toit de chaume. Leurs fenêtres minuscules laissent à peine entrer le jour. […] Madame ne parle pas français. […] Cette bretonne est très laide avec son costume noir et ses sabots remplis de paille, avec ses bas troués et sa coiffe. […] »[28]. En 1888, une épidémie de variole hémorragique touche tout le canton du Huelgoat.

Au XXe siècle, le tourisme devient l'activité principale. Malgré le handicap d'une médiocre desserte ferroviaire, la gare du Réseau Breton (la ligne ferroviaire à voie métrique Carhaix-Morlaix est inaugurée en décembre 1890[38]) se trouvant à Locmaria-Berrien, à 7 kilomètres de la ville (« Il faut une demi-heure de voiture et de poussière »[39] pour y parvenir), Huelgoat devient fin XIXe – début XXe siècles le « Fontainebleau breton », par analogie au chaos de Fontainebleau. Des hôtels de luxe[28] s'ouvrent : l'hôtel de France en 1906, l'hôtel d'Angleterre[40] en 1908, l'hôtel de Bretagne, etc., attirant artistes et poètes, mais aussi une clientèle plutôt fortunée. L'affiche La Bretagne pittoresque[41] éditée par les Chemins de fer de l'État entre 1920 et 1930, et représentant Huelgoat, illustre cet « âge d'or » du tourisme huelgoatin.

André Mori écrit en 1885 : Huelgoat « est une colonie anglaise. On n'y rencontre que clergymens boutonnés, touristes en culottes et en bas de laine, babies vêtus de rouge et vieilles ladies munies d'albums. (...) La vie est d'un incroyable bon marché : de là l'invasion anglaise »[42]. André Hallays confirme vers 1910 : « Huelgoat est une colonie anglaise »[43].

Le syndicat d'initiative du Huelgoat est créé dès 1923. Huelgoat possède alors autant d'hôtels que Camaret.

Huelgoat au cœur de la "renaissance bretonne"

Dès 1921, Huelgoat organise des « fêtes bretonnes » : le maréchal Foch honore de sa présence la première édition[44], à laquelle participe aussi le ministre des travaux publics Yves Le Trocquer dont la réception est ainsi décrite :

« C'est dans cet aimable cadre que se sont déroulées les grandes fêtes bretonnes auxquelles ont participé les gars et les jeunes filles de Haute et de Basse Cornouaille, de Bigoudénie, du Bas et du Haut Léon, du pays de Tréguier, et une foule immense de curieux et de touristes. (...) Dès l'aube, le vallon, la cité et la montagne furent en joie, choses et gens comme remplis d'allégresse, avec ronflement des binious et aux accents stridents et étranges des bombardes. Jamais ministre ne connut de plus gracieuse ni de plus somptueuse réception (...). Précédé des joueurs de binious et de bombardes, et du cortège splendide des gars et des jeunes filles en costume breton, et encadré des robustes cavaliers chevauchant leurs réputés bidets bretons fleuris et enrubannés, le ministre entra parmi les acclamations et suivi par une foule qui dansait, électrisée, par les gniengniengnien des binious, dans la bonne ville de Huelgoat[45]. »

Luttes politiques du XXe siècle

L'école publique de filles du Huelgoat n'est créée qu'en 1910, nettement donc après celle des garçons.

Comme les communes voisines, Huelgoat est un fief successivement républicain, laïque, radical, socialiste, communiste dans la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Dans Tableau politique de la France de l'Ouest, André Siegfried note par exemple que pour l'année scolaire 1911-1912, 14 % des filles seulement sont scolarisées à l'école privée au Huelgoat contre 77 % à Plabennec dans le Léon voisin[46]. Dans la première moitié du XXe siècle, les polémiques furent souvent vives et les manifestations nombreuses opposant « blancs » et « rouges », « cléricaux » et « laïcs » : l'expulsion du curé du Huelgoat de son presbytère le 22 juin 1907 provoqua de violentes protestations, le fuite du curé et de son vicaire et la paroisse se trouva sans prêtres[28]. La représentation de la pièce de théâtre à tonalité anticléricale issue du roman d'Yves Le Febvre La terre des prêtres[47] en fut un autre exemple mémorable, cette représentation théâtrale itinérante étant surnommée « Tournée des Sans-Dieu » par l'hebdomadaire Le Courrier du Finistère, propriété de l'évêché[48], qui décrit les vives manifestations et contre-manifestations qui eurent lieu à Huelgoat en cette occasion.

Les deux guerres mondiales

Selon le fichier Mémoire des Hommes, dans le canton du Huelgoat, 635 soldats sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, soit 4,2 % de la population totale de 1911 (contre 3,7 % pour l'ensemble du Finistère et 3,0 % pour la France entière[49]. Le canton a donc payé un lourd tribut au conflit. La commune du Huelgoat a été curieusement un peu plus épargnée (57 décès soit 2,7 % de la population totale de 1911)[49].

Les troupes allemandes occupent Huelgoat le 20 juin 1940. Très tôt, dès l'été 1940, l'occupation nazie provoque des actes de résistance d'inspiration communiste: au Huelgoat, le docteur Jacq en est à l'origine, mais il est arrêté dès juillet 1941. Des réseaux de résistance se créent, principalement à Trédudon-le-Moine, dans la commune voisine de Berrien. Des réseaux non-communistes apparaissent aussi, notamment celui affilié à Libération-nord dirigé localement par Pierre Fagon. De nombreux jeunes rejoignent le réseau "Stalingrad" à partir de 1943 et un maquis se crée du côté de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou. En 1944, Huelgoat est libéré les 5 et 6 août 1944 par les troupes américaines de la 6e division blindée, aidées d'une vingtaine de résistants locaux. Ces combats, au Huelgoat et à Poullaouen, entraînent la mort de dix soldats américains, d'un résistant (A. Quémener) et d'une bonne dizaine de soldats allemands. De plus quatre nazis ont abattu par balles 12 huelgoatains dont le maire, M. Le Dilasser[50].

« Le 5 août, au soir, quelques instants après le passage des troupes américaines, Madame Le Boulc'h a été sauvagement mitraillée, chez elle, par un soldat allemand, qui tuait en même temps son père, M. Cosquer, blessait grièvement sa mère, sous les yeux du petit Jean-Michel, le seul enfant de Mme Le Boulc'h. Dans cette rue, six autres personnes dont le maire, M. Le Dilasser, étaient sauvagement massacrées au même moment, à leur domicile[51]. »

Après la Seconde Guerre mondiale

Un nouvel axe routier

La route royale est devenue route nationale no 164[52], qui reliait Ancenis à Landerneau, puis Brest, et son tracé traditionnel passait par Huelgoat, La Feuillée, Commana, Sizun et Landerneau. C'est en 1973 que cet axe, très sinueux, fut déclassé au profit de l'axe allant de Carhaix à Châteaulin, désormais voie expresse. C'est désormais l'axe routier Lorient-Roscoff qui passe par Huelgoat. C'est une route à deux voies seulement, mais à profil modernisé, qui ne passe plus par le centre de la ville. Le nouvel itinéraire courcircuite les nombreux virages de l'itinéraire traditionnel, devenu « route touristique » et Huelgoat n'est plus troublé par la circulation de transit, mais cette tranquillité a aussi accéléré la crise du commerce local.

Les écoles et les collèges du Huelgoat

Les écoles publiques puis le collège public du Huelgoat, qui disposait d'un internat[53], longtemps double (collège de garçons et collège de filles) a formé dans le cours du XXe siècle des générations de fonctionnaires et principalement de futurs normaliens, devenus ensuite instituteurs. Dénommé désormais collège Jean Jaurès, il est fréquenté en 2010 par 146 élèves. Un collège privé a aussi existé jusque vers 1980. "L'école publique d'Huelgoat plaçait toutes les élèves, quelles que soient leurs origines, à un même niveau. Seuls comptaient l'excellence et le travail. C'est ce qui a permis à des filles issues de milieux très modestes de réussir et de s'émanciper. (...) Après, nombre d'entre elles intégraient une École normale et devenaient institutrices, infirmières ou receveuses des postes[54]".

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[55] et cassini.ehess.fr[56])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
977 898 900 929 1037 1171 1156 1200 1215
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1176 1203 1277 1240 1327 1184 1401 1324 1413
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1600 1874 2134 1996 2207 2331 2283 2431 2363
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
2057 2456 2230 2026 1742 1687 1622 1612 1602

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


L'indépendance communale acquise tardivement (Huelgoat n'était antérieurement qu'une trève de la paroisse de Berrien) et la promotion immédiate au statut de chef-lieu de canton ont favorisé la croissance démographique continue de la commune tout au long du XIXe siècle et même, si l'on excepte le déclin temporaire dû à la Première Guerre mondiale, jusqu'en 1931, année d'un premier maximum démographique. La population a plus que doublé en un siècle. Le rôle administratif de la ville, son attractivité commerciale, y compris les foires et marchés, son essor touristique, expliquent cette augmentation de population.

De 1931 à 1968, la population évolue en dents de scie, reste presque stable globalement, le maximum absolu étant toutefois atteint en 1968 avec 2 456 habitants. Depuis 1968, le déclin économique de la ville qui a perdu l'essentiel de son attractivité commerciale et touristique s'accompagne d'un net déclin démographique continu, Huelgoat perdant 834 habitants en 41 ans, soit plus du tiers de sa population (-34%). Entre 1999 et 2007[57] le taux de natalité est de 6,8 pour mille alors que le taux de mortalité est de 29 pour mille, d'où un très important déficit naturel qui va croissant (-2,2% l'an entre 1999 et 2006). De 1998 à 2007, Huelgoat a connu en 10 ans 108 naissances pour 478 décès! L'existence d'un important établissement hébergeant des personnes âgées perturbe toutefois les statistiques et explique aussi pour partie que 47,7% des femmes et 31,9% des hommes habitant la commune soient en 2007[57] âgés de 65 ans et plus.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1809 après 1809 Olivier Féjean   Notaire
avant 1853 après 1865 Jean-Marie Le Citol   Nommé par le gouvernement impérial de Napoléon III.
vers 1888 vers 1893 Le Gall   Reçoit les palmes académiques en 1891
  1910 Féjean Républicain  
1910 1912 Hyacinthe Bergot Divers droite Notaire
1912 1919      
1919 1925 Louis Lallouët SFIO puis PCF à partir de 1920 Premier maire communiste de Bretagne
1929 1935 Corentin Le Floch Socialiste « indépendant » Assureur
1935 1944 François Le Dilasser Radical et républicain Conseiller général de 1919 à 1937. Assassiné par les nazis en 1944
1945 1983 Alphonse Penven PCF Agriculteur. Député du Finistère (1956-1958)[58] - Conseiller général du Canton de Huelgoat (1945-1982)
1983 1989 Joseph Guillou Divers droite  
1989 2001 Robert Cleuziou PCF  
mars 2001 mars 2008 Irène Dissez DVD Première femme maire d'Huelgoat
mars 2008 en cours Corentin Garrec DVG  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Tourisme et Patrimoine

La vocation touristique de Huelgoat ne date pas d'hier ; les Anglais, les premiers, y viennent nombreux au début du siècle dernier, attirés par la beauté naturelle du site[réf. souhaitée] : forêt légendaire, dernier vestige occidental, peut-être, de l'antique Brocéliande, chaos de rochers fantastiques, lieux archéologiques, lac, rivières poissonneuses[réf. souhaitée], etc.

Charles Le Goffic (1863-1932), dans Croc d'Argent[59], roman d'Huelgoat et de sa forêt, écrit :

« (...) Huelgoat! Sources, ruisseaux, torrents, forêts sacrées, (...) Huelgoat! Huelgoat! Sur la bruyère desséchée,

Lorsque le vent d'hiver menait sa chevauchée,
Tout l'horizon, de Lopéret à Ruguellou,
Se rebroussait comme une immense peau de loup.
(...) Huelgoat! Le Camp Romain, le Chaos, les menhirs..
J'entends bruire en moi l'essaim des souvenirs,
J'évoque saint Herbot au pied de sa cascade, (...)
Huelgoat! Le soir descend sur la forêt. Tout bruit
S'est tu.(...) »

Patrimoine bâti

  • La chapelle Notre-Dame-des-Cieux[60] (en breton : Itron Varia an Neñvoù). Cette église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 novembre 1914[61].
  • L'église Saint-Yves de Huelgoat (elle date de 1591 mais a connu deux restaurations, l'une au XIXe siècle après qu'elle fut dévastée par la foudre[62] et en 1953[3]). Cette église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 octobre 1926[63].
  • Le moulin du chaos[23].
  • La place Aristide Briand, ancienne place du marché[17].
  • le camp d'Artus, ancienne forteresse gauloise (l'oppidum et son mur enceinte sont encore très visibles).
  • le menhir de Kerampaulven, au nord la ville.
  • le menhir de Kerlescun, au sud de la ville.
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Patrimoine naturel

  • La forêt du Huelgoat, plantée principalement de chênes et de hêtres s'étend sur environ 1 000 hectares ; forêt domaniale, elle a longtemps abrité des sabotiers[64] mais elle a été ravagée par l'ouragan d'octobre 1987 et abrite un remarquable chaos granitique dans la vallée de la Rivière d'Argent principalement et une série de sites naturels étranges ayant souvent fait naître légendes et contes :
    • la roche tremblante ;
    • le ménage de la Vierge ;
    • la grotte du diable (ancienne cache de Marion du Faouët) ;
    • la mare aux sangliers ;
    • la grotte d'Artus.
    • le gouffre
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  • L'arboretum du Poërop[65], ancien jardin thérapeutique de l'hôpital, s'est transformé, sous l'action de son ancien directeur Jean Merret, en un arboretum paysager de 22 hectares abritant arbustes et arbres menacés des cinq continents.

Le lac, d'une superficie de 15 hectares, se déverse dans la Rivière d'Argent (qui doit son nom aux anciennes mines), alimentant le Moulin du Chaos et le chaos granitique. Un canal long de trois kilomètres achemine une partie de l'eau jusqu'aux anciennes mines et alimente un ouvrage d'EDF[66].

Légendes

  • La légende de sainte Victoire, ancienne patronne du Huelgoat : un bas-relief lui est consacré dans la chapelle Notre-Dame des Cieux et elle était encore vénérée lors du pardon de 1857[60]. (Un dragon vivait dans une grotte et empestait mortellement les environs ; il fut chassé grâce à sainte Victoire. Après son martyre, elle fut enterrée dans un tombeau dans cette même grotte du dragon.)
  • La légende du Gargantua huelgoatin n'est qu'un plagiat d'une légende léonarde racontée par Paul Sébillot[67], écrit pour enjoliver les publications touristiques de la Belle Époque.
Vue panoramique du chaos de rochers
  • Le Chaos du moulin serait l'œuvre de Gargantua : le géant irascible aurait jeté là des blocs de pierre pour se venger du mauvais accueil des habitants du Huelgoat ; un peu plus en aval, le « trou du diable » s'enfonce sous les rochers dans le bruit assourdissant de la rivière d'Argent ; plus loin le « gouffre de Dahut » est profond d'une dizaine de mètres : c'est là que la fille du roi Gradlon précipitait ses amants d'une nuit, ce gouffre étant relié par des souterrains à la ville d'Ys. Autre référence à la légende arthurienne : la « grotte d'Arthus » où le roi Arthur et quelques chevaliers fidèles seraient enterrés.
  • Le chaos du Huelgoat: une autre légende explique ainsi l'origine du chaos du Huelgoat: il résulterait d'une dispute entre les habitants des deux villages de Plouyé et du Huelgoat, les populations des deux villages se seraient battues à coups de pierres géantes, et faute de force suffisante, ces pierres seraint retombées à mi-chemin, d'où le chaos.
  • La légende de la grotte du diable: un révolutionnaire de Berrien s'y serait réfugié pour échapper aux Chouans et aurait allumé un grand feu pour échapper au froid. Il aurait porté un chapeau orné de plumes rouges et tenu une fourche à la main lorsque les Chouans pénétrèrent dans la grotte. Ceux-ci auraient crû à l'apparition du diable et auraient pris la fuite en criant "Au diable!...".

Événements

  • En mai le départ du semi-marathon Huelgoat-Carhaix est donné au bord du lac.
  • Foire et pardon de Notre-Dame des Cieux traditionnellement le premier dimanche d'août. Tombé en désuétude, la foire reste néanmoins présente.
  • Le troisième week-end du mois de septembre a lieu la concentration nationale de VTT les Roc'h des Monts d'Arré.
  • À la mi-octobre, chaque année, la manifestation culturelle Gouel Ar Skrid Fête de l'écriture est organisée. Cet évènement est organisé chaque fois autour d'un auteur de la région et sur le thème du voyage.

Personnages célèbres

Stèle en mémoire de Victor Ségalen au-dessus du gouffre à l'emplacement de son décès
  • Victor Segalen (1878-1919), médecin de marine, grand voyageur, écrivain et poète, est décédé le 21 mai 1919 dans la forêt du Huelgoat, tenant son Shakespeare à la main, sur un promontoire surplombant le gouffre. Il est enterré au cimetière d'Huelgoat. Au dessus du gouffre se trouve une stèle commémorative à l'emplacement où il est décédé.
  • Paul Sérusier (1864-1927) a séjourné au Huelgoat en 1892 et 1893 où il a peint plusieurs tableaux dont Louise ou la servante bretonne (représentant sa servante Louise Garrec), Jeune bretonne à la cruche, L'incantation ou le bois sacré, etc. D'autres tableaux, peints ailleurs, sont d'inspiration huelgoataine comme Rochers dans la forêt d'Huelgoat, Bretons dans la forêt d'Huelgoat, etc.
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Plaque commémorative rappelant l'ascendance de Jack Kerouac.
  • Jack Kerouac, descendant d'un émigré de la région Urbain-François Le Bihan de Kervoach, fils du notaire royal François-Joachim Le Bihan sieur de Kervoac, notaire royal à Huelgoat (1666-1727)[68], né à Huelgoat[69].
  • Fernand Jacq[70], né à Granville (Manche) en 1908, surnommé « le médecin des pauvres » avant la seconde guerre mondiale, membre du parti communiste, conseiller municipal d'Huelgoat à partir de 1935, fut un résistant actif, l'un des organisateurs des premiers réseaux F.T.P. (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère ; il fut arrêté le 3 juillet 1941, détenu à Châteaubriant au camp de Choisel et fusillé par les Allemands, en représailles de l'exécution à Nantes du Feldkommandant Hotz en 1941 par des résistants communistes, le 15 décembre 1941 à l'âge de 32 ans dans une clairière du bois de Blisière[71] à Juigné-des-Moutiers près de Châteaubriant.
  • Alphonse Penven, originaire du village de Coatmocun, ancien député du Finistère, membre du Parti communiste, a été maire d'Huelgoat de 1945 à 1983.

Bibliographie

  • Jean-Marie Le Scraigne, Ma vie au Huelgoat, Emgleo Breizh, 2002 (ISBN 2908463431).
    L'auteur raconte la vie rurale traditionnelle dans le hameau de Kervinaoued au Huelgoat.
     
  • René Delaporte, La sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Huelgoat et Landeleau et les juridictions seigneuriales du ressort, Pedone, 1905 [lire en ligne (page consultée le 2 juin 2010)] 

Filmographie

Plusieurs films ont été tournés au Huelgoat. Parmi eux :

Liens externes

Notes et références

  1. Populations légales 2008 de la commune : Huelgoat sur le site de l'Insee
  2. site de la communauté de communes des Monts d'Arrée
  3. a, b et c Roger Frey, « Huelgoat » sur http://www.infobretagne.com, Infobretagne. Consulté le 15 avril 2010
  4. http://espace-svt.ac-rennes.fr/photo/huelgoat/huelgoat2.htm
  5. http://espace-svt.ac-rennes.fr/applic/huelgoat/l-huel/l-hue-1.htm
  6. a et b http://pickland.chez-alice.fr/granite.htm
  7. A. Nora, "La vie au patronage, Organisation catholique des œuvres de jeunesse", n°7, année 1929, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5704585r.r=Saint-Herbot.langFR
  8. Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère : l'état de ce département en 1794 et 1795, Société archéologique du Finistère, 1999 
  9. http://pickland.chez-alice.fr/scorie.htm
  10. http://pickland.chez-alice.fr/koz3.htm#Anatole
  11. http://pagesperso-orange.fr/an-uhelgoad/rochtramblante.htm"
  12. http://fr.topic-topos.com/carriere-de-granit-huelgoat
  13. (Le Scraigne 2002)
  14. http://www.lambert-granit.com/sorodec.htm
  15. Adolphe Laurent Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", Pais, 1890, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913.r=Plouy%C3%A9.langFR
  16. Panneau d'information de l'Office national des forêts à l'entrée de la zone touristique
  17. a, b et c Jacques Thepaut, « Huelgoat (histoire de la ville et du canton) ». Consulté le 15 avril 2010
  18. Pickland, « LE CAMP D'ARTUS (Kastell -Artus) l'oppidum , Le Capitole des Osismes ». Consulté le 15 avril 2010
  19. Jules César, "De bello gallico", VII, 23"
  20. Michel Le Goffic, "Panneau d'information touristique implanté à proximité du site"
  21. Bernard Tanguy, « De l'Armorique à la Bretagne : l'émigration bretonne et ses conséquences », dans Kreiz Breizh, no 7, 3e trimestre 2003 
  22. Lena Gourmelen, "A la conquête de l'eau, usages et représentations", revue Kreiz Breizh" n°2, 2e semestre 2001
  23. a et b Pickland, « Le moulin du chaos ». Consulté le 15 avril 2010
  24. (Delaporte 1905, p. 28), [lire en ligne]
  25. (Delaporte 1905, p. 35), [lire en ligne]
  26. a et b Louis Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la Bretagne, Rennes, Molliex, 1843 
  27. (Delaporte 1905, p. 207), [lire en ligne]
  28. a, b, c et d Éliane Faucon-Dumont et Cadiou, Huelgoat et les Monts d'Arrée : les rebelles de la montagne, 37540-Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, 2008 (ISBN 978-2-84910-738-6) 
  29. Edmond Monange, « Les mines de Poullaouen et Huelgoat », dans Kreiz Breizh, no 11, 3e trimestre 2004 
  30. Edmond Monange, Une entreprise industrielle au XVIIIe siècle : les mines de Poullaouen et du Huelgoat, thèse de doctorat de 3e cycle, UBO, 1972
  31. Le bourg avant 1865, lithographie de Sabatier d’après un dessin de Félix Benoist (dans La Bretagne Contemporaine, Nantes, 1865)
  32. Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère ou l'état de ce département en 1794 et 1795, Société archéologique du Finistère, 1999
  33. Site de l'Association de Sauvegarde de l'Ancienne Mine, consulté le 15 avril 2010.
  34. Vue du bourg depuis le nord, carte postale autour de 1900 (A.D. Finistère, 2 Fi 81)
  35. B. Girard, La Bretagne maritime, 1889
  36. John Kemp, "Chasse et pêche en Basse Bretagne", 1859, Les Editions du bout du monde, réédition de 1986
  37. Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale, tome 12, Éditeur, Imprimerie nationale (Paris), 1791, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.pagination.r=kergloff.langFR
  38. "Journal des chemins de fer" n°5808, 3 janvier 1891, page 667
  39. Henry Calais, La Dépêche de Brest, article du 12 juin 1908.
  40. Ancien Hôtel d'Angleterre, rue du Docteur Jacq.
  41. http://fr.topic-topos.com/la-bretagne-pittoresque-huelgoat
  42. André Mori, Journal des débats politiques et littéraires n° du 24 septembre 1885
  43. André Hallays, À travers la France : de Bretagne en Saintonge, Librairie Perrin, 1914, 2e éd. 
  44. « Les fêtes bretonnes du Huelgoat », L'Illustration, numéro|4099, 1921
  45. [[Le Petit Journal (quotidien)|]], n° du 2 septembre 1921. Le texte complet de l'article, illustré d'une photo, est consultable http://le-cercle-histo.over-blog.fr/article-la-renaissance-des-coutumes-bretonnes-huelgoat-finistere-1921-70901867.html
  46. André Siegfried, Tableau politique de la France de l'Ouest, 1913, réédité Bibliothèque idéale des Sciences humaines, éditeur Sciences humaines, 2009
  47. Yves Le Febvre, La Terre des prêtres, Le Guilvinec, éditions Le Signor, 1980, 2e éd. 
  48. Le Courrier du Finistère, 24 novembre 1934
  49. a et b http://www.grande-guerre-1418.com/index.php?option=com_content&task=view&id=55&Itemid=27
  50. Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, Le Finistère dans la guerre, t. II, 1981 (ISBN 2851860224) 
  51. Extrait d'une lettre de la directrice de l'école publique de filles, Melle Le Chuiton, envoyée le 30 août 1944 à Monsieur l'Inspecteur de l'Enseignement primaire à Morlaix
  52. http://routes.wikia.com/wiki/Route_nationale_fran%C3%A7aise_164 [archive]
  53. Louis Priser, Le temps des jonquilles, livre édité par l'auteur, Huelgoat, 1995
  54. Mona Ozouf, avant-propos de "L'école des filles 1910-2010, 100 ans d'utopie" par Françoise Livinec et Chloé Batissou, éditions Françoise Livinec
  55. Huelgoat sur le site de l'Insee
  56. Huelgoat sur le site cassini.ehess.fr
  57. a et b Recensement 2007 sur le site de l'INSEE
  58. http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/IVRepublique/penven-alphonse-francois-03111913.asp
  59. Charles Le Goffic, Croc d'Argent, Paris, Hatier, 1922 
  60. a et b http://kergranit.free.fr/Textes/Le%20Huelgoat.htm
  61. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00090006 » sur www.culture.gouv.fr.
  62. http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-15427452.html
  63. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00090007 » sur www.culture.gouv.fr.
  64. Sabotiers dans la forêt de Huelgoat, photographie de la fin du XIXe siècle (fonds Villard, SDAP Quimper)
  65. Site de l'arboretum
  66. http://luxton.mark.neuf.fr/lake.htm
  67. Pierre Sébillot, Gargantua dans les traditions populaires, 1883 
  68. http://www.genealogie.org/famille/kirouac/Notre_ancetre.htm
  69. Hervé Quéméner et Patricia Dagier, Jack Kerouac, Breton d'Amérique, Le Télégramme Eds, 2009, 208 p. (ISBN 2848332166) 
  70. http://pagesperso-orange.fr/memoiredeguerre/biogr/jacq.htm
  71. http://chouannerie.chez-alice.fr/Deportation_44/Images/z_resistance_07_blisiere.jpg

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