IIe dynastie égyptienne

IIe dynastie égyptienne
Vaisselle du prêtre de Neith Tet

La IIe dynastie pharaonique s'étend d'environ -2850 (selon R. Krauss, D. B. Redford) ou -2828 (selon J. von Beckerath) ou -2793 (J. Málek) à -2687 (D. B. Redford) ou -2740 (R. Krauss) ou -2682 (J. von Beckerath) ou -2663 (A. D. Dodson) ou -2647 (J. Málek).

Elle est reportée sur les colonnes 2 et 3 du papyrus de Turin.

Les noms, le nombre et l'ordre des rois sont incertains car les sources se contredisent et nous manquons de documentation. Seuls les quatre premiers souverains et le dernier sont sûrs pour leurs noms et leurs ordres. Aucune tombe royale n’a été formellement identifiée.

Cette dynastie marque un renforcement d'un pouvoir absolu qui repose sur une organisation centralisée et l'utilisation plus intensive de l'écriture. Memphis devient la capitale du royaume du Nord sous Ouneg (Ouadjenes) et Senedj.

Il n'y a pas coupure nette entre la première et la deuxième dynastie. Certains indices laissent supposer des troubles entre les Deux Terres, comme par exemple les noms très « rassembleurs » du premier de ses rois, Khâsekhemoui (« Les deux puissances sont en paix »).

La stèle de Peribsen, au « nom de Seth » remplaçant le « nom d'Horus », témoigne d'une crise mettant en concurrence This-Abydos et Memphis.

Les rois de la deuxième dynastie doivent lutter contre les Nubiens et achever la pacification du Nord. Cette pacification et réunification du pays se fera à la fin de la dynastie par Khâsekhemoui.

La deuxième dynastie clôture la période thinite, du nom grec de la capitale des rois des deux premières dynasties, Thinis (Tjene en égyptien).

Sommaire

Économie d'État en Égypte antique

La terre est propriété du roi-dieu incarné, considérée dans son ensemble comme unité de production, avec le personnel qui la cultive, les bâtiments, les outils, le bétail. Ces unités de production sont administrées dans le cadre de domaines centralisés (les hout, « châteaux ») ou de villes (les niout), qui peuvent dépendre directement de l'administration royale ou être attribués à des institutions (temples, fondations funéraires royales) ou encore à des fonctionnaires comme rétributions des charges occupées au service de l'État.

La propriété privée n'existe pas en principe, mais par le biais de l'hérédité des charges et surtout des dotations funéraires, il ne fait pas de doute que très tôt de grandes familles aient pu monopoliser des domaines importants. Ceux-ci restent sous le regard de l'administration, en cas de transmission et demeurent inaliénables, ce qui n'est pas le cas des biens purement immobiliers (contrats de vente de maisons).

L'économie agricole semble dès le IIIe millénaire av. J.‑C. fonctionner sur un système de quotas dus à l'institution dont on dépend, le surplus restant acquis et pouvant alors servir à la consommation et à l'échange. Ce système vaut aussi pour l'élevage, la pêche et l'artisanat. Dans ce dernier cas, comme pour les fonctionnaires et entre les différentes institutions, l'État opère des redistributions-salaires.

Si l'Égypte pharaonique n'a jamais connu de monnaie, très tôt les prix ont pu être évalués par rapport à un étalon monétaire (cuivre, or, argent). La fertilité de la vallée, la richesse et la diversité des productions développées au IIIe millénaire av. J.‑C. ont permis à ce système de générer une économie de subsistance et une certaine redistribution, où la disette et la famine restent peu fréquentes.

Tous les échanges extérieurs sont un monopole d'État. L'approvisionnement en matières premières (pierres, cuivre, or, bois) se réalise soit par des expéditions d'exploitation temporaires sur les lieux de gisements (Sinaï, montagne Arabique, Nubie) ou par des expéditions commerciales plus lointaines (Levant). L'abondance dans les tombes du début du IIIe millénaire av. J.‑C., en particulier dans la première partie de la Ire dynastie, d'une céramique syro-palestinienne (bronze ancien II) témoigne d'une intensité des contacts. Pour ces échanges internationaux, l'or égyptien joue peut-être un rôle essentiel.

Souverains de la IIe dynastie

À partir du sixième roi, il existe des divergences entre les noms sur les listes d'Abydos, de Palerme, de Saqqarah, de Turin, de Manéthon et les noms trouvés sur les monuments. On peut l'expliquer par la division du pays en deux. Les textes donnant les noms des souverains du Nord et les monuments ceux du Sud, le débat reste ouvert.

Suite des rois selon les listes et textes du Nord :

Suite des rois selon les inscriptions des monuments du Sud :

Voir aussi

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