Ibères

Ibères
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Ibères
Iberia 300BC-fr.svg
Répartition des idiomes linguistiques de la péninsule ibérique vers 300 avant J.-C..
Ethnie Ibères
Langue(s) Ibère
Région d'origine Levant espagnol et le sud de la péninsule ibérique.
Région actuelle Espagne et Portugal

Les Ibères, appelés ainsi par les historiens grecs de l'Antiquité, habitaient sur la côte Est et la côte Sud de la Péninsule Ibérique pour les distinguer des peuples de l'intérieur qui avaient des cultures et des coutumes différentes. Des historiens grecs antiques comme Hécatée de Milet, Hérodote, Strabon ou Avienus permettent de dénombrer les peuples ibères depuis le VIe siècle av. J.‑C.: les Elisyces, les Sordones, les Cerretains, les Airenosinos, les Andosinos, les Bergistanos, les Ausétans, les Indigetes, les Castelani, les Lacétans, les Layetanos, les Cessetani, les Ilergetes, les Iacetanos, les Suessetanos, les Sedetanos, les Ilercavones, les Édetans, les Contestanos, les Orétans, les Bastetanos et les Turdétans; plus tard, après les migrations des peuples celtes, on trouvera les Celtibères.

Géographiquement, Strabon et Appien dénomment Ibérie le territoire de la Péninsule Ibérique.

Sommaire

Introduction

La Dame d'Elche, considéré comme la meilleure expression de l'art ibérique sculpté (Ve siècle av. J.‑C.IVe siècle av. J.‑C..

Les sources classiques ne coïncident pas toujours sur les limites géographiques précises ni sur l'énumération concrètes des peuples ibères. Il semble que la langue soit le critère fondamental qui les identifiait comme ibères du point de vue des Grecs et des Romains, puisque les inscriptions dans la langue ibérique apparaissent dans le territoire que les sources classiques assignent aux Ibères: la zone côtière qui va du sud du Languedoc-Roussillon à Alicante, puis entre vers l'intérieur par la vallée de l'Èbre, par la vallée de Segura, une grande partie de la Castille-La Manche méridionale et orientale jusqu'à la rivière Guadiana et par la haute vallée du Guadalquivir. Du point de vue archéologique actuel, le concept de la culture ibérique est un motif qui se répète de manière uniforme dans chacun des villages identifiés comme Ibères, mais la somme des différentes cultures amène souvent à des traits similaires, et certains de ces traits communs peuvent être partagés par d'autres cultures qui ne sont pas nécessairement celle des Ibères.

Références historiques

Un chaudron trouvé dans la nécropole de Lucentum, dans l'ensemble archéologique de Tossal de Manises, cité de l'Antiquité ibère, puis carthaginoise et enfin romaine de Akra-Leuke ou Lucentum, près d'Alicante en Espagne. Actuellement au Musée Archéologique d'Alicante.

La première référence que nous avons des Ibères est faite par les historiens et les géographes grecs. Fait intéressant, les Grecs appelaient aussi Ibères un peuple présent en Géorgie, connu sous le nom d'Ibères Caucasiens, mais ils n'ont sans doute aucun lien. Dans un premier temps, les Grecs utilisaient le mot pour désigner le littoral méditerranéen occidental, et plus tard pour désigner toutes les tribus de la péninsule. Ils appelèrent ainsi Ibères tous les peuples de la péninsule.

Les premières descriptions de la côte ibérique méditerranéenne sont faites par Avienus lors de son voyage en mer depuis Massilia (environ 530 avant J.-C.)[1].

Appien parle des peuples et des cités, mais ceux-ci avaient déjà disparu à son époque. Il décrit également la partie occidentale de l'Andalousie. Strabon quant à lui donne une description de la zone en s'appuyant sur des auteurs antérieurs, il fait références aux villes de la Turdetanie, en tant qu'issues de la culture de Tartessos. En général, les auteurs comme Pline l'Ancien et d'autres historiens latins se bornent à parler du passé de ces peuples comme antérieurs à l'Hispanie romaine.

Avienus et Hécatée de Milet sont des auteurs abordant l'Ibérie sous un panorama du VIe siècle av. J.-C. environ. Les descriptions qu'ils proposent sont faites d'après des témoignages ou des textes antérieurs à leur propre époque, et par conséquent sont peu fiables. Ces deux auteurs donnent des noms de peuples : les Ibères, les Tartessiens, les Bérybraces ou les Ligures qui forment les grands groupes ethniques. Dans ces groupes, il existe des unités mineures : les Esdetes, les Illauragates , les Misgetes par exemple[2]. Pseudo-Scylax, au IVe siècle av. J.-C. décrit un périple qu'il aurait effectué depuis les Colonnes d'Hercule jusqu'à la mer Noire, et le long de la côte Nord de l'Afrique. Selon lui, entre les Colonnes d'Hercule et Emporion vivent les Ibères, qui doivent leur nom à l'Èbre, grand fleuve local. D'Emporion à la colonie de Massalia, les Ibères sont mêlés à des Ligures. Du Rhin à Antipolis, ce sont des Ligures seuls, et d'Antipolis à Rome, on trouve les Tyrrhéniens[3]. Ces quatre peuples auxquels il faut ajouter les Grecs occupaient donc, d'après les auteurs, la côte méditerranéenne. Par sa description, Pseudo-Scylax se place dans le sillage théorique d'Hécatée de Milet, qui au VIe siècle av. J.-C. dresse à peu près le même panorama de la région. Il faudra attendre le Ve siècle av. J.-C. pour que les auteurs grecs y adjoignent les Celtes, et que finalement naisse la « celtique »[4]. Il est difficile de savoir si c'est à cette époque que les Celtes ont migré dans la région, ou si l'un de ces peuples a changé de nom. Il pourrait tout simplement s'agir d'une correction faite de la part des auteurs sur les connaissances des peuples locaux, qui se feraient plus précises avec le temps. Pour la période suivante, entre le VIe siècle av. J.-C. et la deuxième Guerre Punique, nous ne connaissons aucun auteur. À partir de la conquête romaine de la péninsule, à la fin du IIIe siècle av. J.-C., les textes réapparaissent. À ce moment-là, les auteurs se permettent des comparaisons entre les sociétés barbares et la société romaine. Apparaissent des termes liés à la royauté comme Princeps, Regulus, Basileus, voire aux institutions civiques, comme le sénat ou la magistrature ; la structure territoriale Ibère semble s'être centralisée[2].

Pour étudier les Ibères, outre l'utilisation des sources littéraires, l'analyse des documents épigraphiques, numismatiques et archéologiques est incontournable.

Origine et parenté des Ibères

Bien que les peuples ibères partagent certaines caractéristiques communes, ils ne constituent pas pour autant un groupe ethnique homogène et diffèrent à bien des égards. Sur leur origine on ne sait rien de certain et plusieurs théories s'efforcent de l'expliquer. Elles s'appuient sur des éléments archéologiques, anthropologiques et génétiques.

  • Une théorie suggère que leur arrivée dans la péninsule se serait faite au Néolithique, entre le Ve et le IIIe millénaire av. J.‑C.. Les tenants de cette théorie estiment que les Ibères sont venus d'autres rivages de la Méditerranée[5]. Ils se seraient d'abord installés le long de la côte orientale de l'Espagne et peut-être plus tard, se seraient dispersés dans le reste de la Péninsule Ibérique[6]. Cette théorie est due à C. Michael Hogan qui a trouvé des similitudes entre un artéfact chalcolithique en Ibérie et une poterie du Néolithique découverte au Maroc. Cette théorie ne nous dit donc rien de la région d'origine des Ibères.
  • D'autres chercheurs[7] (principalement au début du XXe siècle), s'appuyant sur des découvertes d'anthropologie physique, ont suggéré que les Ibères viennent d'Afrique du Nord et s'apparentent aux Berbères. Les arguments avancés s'appuient sur les découvertes des anthropologues français au Sahara concernant les Touaregs. Par exemple, le soliferrum, un javelot tout en fer utilisé par les Ibères est connu aussi des Touaregs sous un autre nom, mais ce n'est pas une preuve suffisante pour affirmer une parenté entre les deux. Un autre argument en faveur d'une origine commune aux Ibères et à certains Touaregs est leur crâne brachycéphale en opposition avec la dolichocéphalie supposée des "peuples blonds" qui auraient "plus tard" colonisé l'Europe occidentale[8]. Mais il a été démontré depuis que la forme du crâne pouvait être imputée à des facteurs environnementaux et qu'il fallait se garder de généraliser à tout un peuple ce genre de particularité physique. De plus, il n'y a pas d'assimilation à faire entre les Touaregs et les Berbères. Cette explication garde cependant des partisans avec d'autres éléments de concordance.
  • Une autre thèse postule que les Ibères descendent des premiers habitants de l'Europe occidentale et les héritiers de la grande culture mégalithique de ces régions. Cette explication s'appuie éventuellement sur des études génétiques. Les Ibères seraient apparentés aux Proto-Celtes du premier millénaire avant J.-C. qui ont peuplé la France, la Grande-Bretagne et l'Irlande[9]. Disons tout net que cette explication maintenant ancienne multiplie les confusions et n'a aucune chance de vérité. Les langues, écritures, cultures celtique et ibère sont profondément différentes. A l'époque où la civilisation ibère s'épanouissait depuis longtemps dans la péninsule, les Celtes n'occupaient pas encore le Midi de la France. Ils n'y arriveront, venant du nord, qu'au début du IVe siècle avant J.-C et ce n'est qu'alors que certains, franchissant les Pyrénées, iront s'établir dans la moitié nord-de l'Espagne. Se mélangeant aux Ibères, ils formeront alors les peuples dits "celtibères".

D'après les éléments livrés par l'archéologie et les recherches les plus récentes, il semble falloir abandonner l'idée que les Ibères sont un peuple migrateur venu d'Afrique. Les Ibères connaissent un développement qui prend sa source au début du Ier millénaire av. J.-C. et se termine avec la conquête romaine dans le courant du IIe siècle av. J.-C.[10]. Leur territoire, qui a pu selon les époques représenter l'essentiel des côtes du Levant Espagnol ainsi que la partie occidentale du littoral méditerranéen de la Gaule a en réalité connu des peuplements diversifiés[11]. La géographie et le climat ainsi que certaines interactions avec d'autres peuples peuvent expliquer cela[12]. Les premières populations ibériques à s'affirmer sont identifiées au Sud de la Péninsule. Celles-ci semblent avoir dès le début du Ier millénaire av. J.-C. su exploiter les richesses minières de leurs sols, afin d'en faire commerce avec d'autres populations méditerranéennes, et en particulier les Phéniciens[13]. C'est dans cette région qui comprend l'essentiel de l'Andalousie actuelle et qui s'articule autour du bassin du Guadalquivir que va se développer la culture tartessienne. Les troubles géopolitiques qui affecteront le Proche-Orient durant le VIe siècle av. J.-C. ralentiront ces échanges, et à partir de cette époque environ augmentera la visibilité des régions du Nord de l'Ibérie : la région de l'Èbre. Cette région, d'un caractère plutôt agricole en regard des territoires du Sud, miniers, connaîtra un développement singulier et des relations avec les peuples du Nord de la Méditerranée : Gaulois, Grecs, et plus tard Romains.

Le Nord et le Sud de l'Ibérie connaissent des origines différentes, mais en réalité leur histoire est similaire. Il s'agit de populations anciennes dont le rayonnement semble s'être affirmé avec les échanges précoces qu'ils ont faits avec des peuples lointains. C'est peut-être simplement par l'augmentation de leurs richesses que les territoires ibériques vont se caractériser, se développer jusqu'à la conquête romaine qui modifiera considérablement le faciès de cette culture. Les contacts commerciaux, largement tournés vers la mer, peuvent ainsi expliquer les différences qui s'observent entre le monde ibérique du littoral et celui, moins connu, de l'intérieur des terres. Ce dernier connaîtra une histoire assez différente, lié aux contacts avec les populations du Nord.

Extension géographique des Ibères et des Celtibères

Les limites supposées de l'expansion ibère à son maximum allongeraient le territoire de ce peuple depuis le Languedoc français jusqu'à l'Algarve portugais et le nord de la côte africaine[14].

Après eux, les peuples celtibères exercèrent leur influence sur les populations du nord-ouest et de l'intérieur de la Péninsule. Cette influence se remarque avec l'arrivée du tour de potier chez les peuples limitrophes de la vallée de l'Èbre, et même certains qui sont plus éloignés comme les Arévaques ou les Vaccéens.

En définitive, les Ibères seraient constitués au départ de populations différentes ayant adopté avec le temps une culture et des mœurs communes, aidées en cela par les influences successives du royaume de Tartessos, des Phéniciens, des Grecs et enfin des Puniques. Ces civilisations étrangères leurs apportèrent des objets de luxe et des goûts qui permettent d'amorcer la différenciation interne des divers groupes dont ils se composent[15].

La langue des Ibères

Article détaillé : Ibère.
La langue ibérique (couleur vert pomme) dans le contexte des langues paléo-hispaniques.

La langue ibère est une langue paléo-hispanique. On la trouve sous la forme d'une écriture ibérique nord-orientale (ou du Levant) et occasionnellement d'une écriture ibérique sud-orientale (ou méridionale) et dans un alphabet gréco-ibérique. Les inscriptions les plus anciennes sont datées de la fin du Ve siècle av. J.‑C. et les plus récentes de la fin du Ie siècle av. J.‑C., voire du tout début du Ie siècle.

Dans ses différentes variantes, la langue ibère était parlée dans une large bande côtière s'étendant du sud du Languedoc-Roussillon à Alicante, et à l'intérieur des terres à travers les vallées de l'Èbre, du Júcar, de la Segura, la haute vallée du Guadalquivir et jusqu'au fleuve Guadiana comme limite sud-ouest. Les inscriptions en langue ibère sont présentes sur une grande variété de matériaux : monnaies en argent et en bronze, feuilles de plomb, céramiques de l'Attique, céramiques de vernis noir de type A et B, céramiques peintes, amphores, stèles, dalles de pierre, tuiles… Il s'agit de la langue paléo-hispanique qui comporte le plus grand nombre de documents écrits, environ deux mille, ce qui représente 95 % du total.

On sait aujourd'hui lire à peu près correctement les textes en langue ibère mais ils nous restent en majeure partie incompréhensibles, car l'absence de parenté avec les autres langues antiques fait que celles-ci ne nous sont d'aucune aide. Toutefois, la langue basque permettrait, selon certains, de traduire certains textes en langue ibère, sans résoudre le problème d'ensemble. Cette théorie n'a cependant pas de crédibilité dans les milieux universitaires[16]. Sans affirmer l'identification entre les deux langues, de nombreux spécialistes reconnaissent toutefois des affinités entre la langue ibère et la langue basque ou plus exactement sa plus ancienne variante : la langue aquitaine. Pour certains, ces affinités sont suffisantes pour affirmer que les deux langues appartiennent à la même famille[17]. Pour d'autres, elles ne sont qu'une influence aire linguistique normale entre peuples voisins plutôt que comme une démonstration de parenté phylogénique.

Les écritures

La péninsule ibérique pré-romaine semble avoir connu une écriture dont certains signes pourraient provenir d'un alphabet oriental de type phénicien. Un système de vingt-huit signes aurait eu cours jusqu'au IIe siècle av. J.‑C., puis un vingt-neuvième signe aurait été utilisé afin de pallier les lacunes de cette écriture pour transcrire les sons absents des langues indo-européennes.

Trois types d'écriture ont été identifiés : le type dit tartessien du Sud-Ouest, l'écriture méridionale du Sud-Est, et l'écriture levantine, ou ibérique, qui concerne une zone géographique allant du Sud de la France jusqu'au Levant espagnol[18].

L'économie

L'économie des Ibères a la particularité par rapport à celle d'autres peuples "barbares" de se développer sur plusieurs plans. Ainsi, s'il est probable qu'une grande partie des populations ibères ait exercé des activités pastorales, agricoles ou artisanales, il ne faut en rien occulter l'importance du commerce avec les autres peuples, principalement dans les régions proches des comptoirs grecs ou phéniciens et dans la partie occidentale de la péninsule ibérique, avec les Gaulois[19].

L'étude des habitats à permis aux archéologues de mettre en évidence différents indices concernant les activités et travaux quotidiens des Ibères. Les maisons ibères sont de plan assez simple, avec généralement une pièce centrale d'une surface peu importante (entre 20 et 25m²), et des petites pièces contigües auxquelles l'accès se fait depuis l'extérieur ou la pièce centrale. La pièce la plus importante en dimensions semble être allouée aux activités quotidiennes et aux travaux d'artisanat, et la ou les petites salles l'entourant servent de remises. La structure même de ces maisons, aujourd'hui bien connue grâce aux recherches qui ont été faites dans les plus petits villages comme dans les oppida les plus grands, met en évidence un artisanat domestique où la fabrication d'objets et leur vente devait se faire sur le lieu de vie. Parfois on retrouve des maisons de plans plus complexes, dans lesquelles semble-t-il, il y avait une étable, ou encore un stock de gros objets, comme des chars[20].

L'agriculture et l'élevage semblent avoir été la base de l'économie ibère. L'étude des vestiges archéologiques d'outils et les résultats des recherches archéozoologiques, a permis de mettre en évidence les différentes pratiques ibères. L'agriculture extensive était de mise, avec parfois des systèmes de jachère, permettant au sol de se reposer. Des bovins étaient utilisés comme bêtes de somme et de trait, et semblent tenir une place importante dans le monde agricole, à en juger par la découverte de petits ex-voto de bronze les représentant. Le type d'agriculture mis en place, pour lequel on ne connaît aucun système d'irrigation, demandait de nombreux outils manuels que l'on retrouve principalement dans les maisons. Ainsi la théorie précédemment avancée de petites structures agricoles presque domestiques se trouve confortée par les découvertes archéologiques. Des études carpologiques et palynologiques ont prouvé que les ibères pratiquaient une agriculture de type méditerranéen comprenant la culture de l'olivier, de certaines céréales, et de la vigne. Pour l'alimentation quotidienne des ibères, des cultures de fruits et de légumineuses étaient pratiquées sur ces mêmes terres, permettant d'en régénérer la teneur en nutriments[21].

Le commerce des Ibères semble avoir été essentiellement tourné vers l'importation de produits grecs ou phéniciens. On connaît peu de choses de l'exportation de produits ibères vers la méditerranée, si ce n'est par les découvertes d'amphores produites dans la péninsule ibérique, retrouvées en Italie. Ces amphores sont sans doute une preuve de l'importance que pouvait avoir l'agriculture ibère dans le bassin méditerranéen occidental. Les comptoirs grecs[22] et phéniciens[23], fondés autour des VIIe-VIe siècles av. J.-C. semblent avoir favorisé un rôle de redistribution commerciale ibère vers l'intérieur des terres. Ainsi on peut supposer que des routes commerciales reliaient les différents centres urbains entre eux, y compris au-delà des "frontières" des peuples. Même si cette supposition est confortée par les découvertes relativement courantes de roues de véhicules de transport dans les villages, rares sont les voies commerciales clairement identifiées. Ce commerce est toutefois illustré par les découvertes d'amphores et d'autres céramiques à figures noire et à figures rouges, provenant certainement d'Attique[24].

La monnaie était connue depuis le IIIe siècle av. J.‑C., avec l'utilisation de devises étrangères. Puis vers la fin du IIIe siècle av. J.‑C., certains centres commencent à produire une monnaie locale, qui ne se diffusera presque pas. Ce n'est qu'à partir de la conquête romaine qu'une monnaie ibère sera produite et utilisée à plus grande échelle, proportionnellement au niveau de romanisation des populations[24].

Les apports des autres cultures à la culture ibère

Il semble au regard des découvertes les plus récentes que les Ibères ont pratiqué un certain conservatisme à l'égard des autres populations, lointaines comme les Grecs et les Phéniciens, ou proches comme les Celtes. Toutefois les Ibères ont su profiter des opportunités des contacts, de plus en plus répétés durant leur histoire, et s'approprier les apports étrangers. De grandes évolutions techniques sont à signaler à partir de l'arrivée des étrangers en terres ibères. Le commerce au long cours se développe avec l'arrivée des Phéniciens au début du Ier millénaire av. J.-C. L'écriture sera peu à peu adoptée dans les grands centres et connaîtra une diffusion jusque dans le Sud de la Gaule. L'agriculture connaîtra dans le Nord une forte croissance de production à partir de l'arrivée des Grecs au début du VIe siècle av. J.-C., puis une réelle explosion après la conquête romaine aux IIIe et IIe siècles av. J.-C. Du point de vue de l'art, il semblerait également que la diffusion de productions étrangères, comme la céramique ou la statuaire orientale ou les vases à figures grecs ait favorisé le développement d'une iconographie figurative originale.

Les relations avec les autres peuples

Avec les peuples de la péninsule mais non ibériques

La présence de populations d'origine celtique semble être attestée dans la péninsule ibérique au moins durant la Deuxième Guerre punique[25]. La toponymie et l'onomastique ne permettent pas d'en discerner le territoire de manière certaine, mais plutôt d'en couvrir l'aire d'influence principale. Ceux que l'on nommera par simplicité les Celtibères, mélange curieux de deux cultures, ont probablement eu un développement territorial couvrant le centre et peut-être le Nord Ouest de l'Espagne actuelle[26]. Ils constituent probablement l'une des cultures les plus importantes de la région. Par Celtibères, on entend parfois l'existence d'un peuple, parfois celle d'une langue, parfois encore d'une simplification des historiens antiques, ou actuels, pour qualifier quelque chose de méconnu[27]. Les Celtes qui ont, peut-être, peuplé le Nord de l'Espagne ont laissé des toponymes en -briga, ainsi qu'une langue connue à consonance celtique, mais écrite à l'aide de caractères issus de différents alphabets ibères[28]. Certains noms de peuples, comme les Celtici et les Gallaeci indiquent également une présence ou une influence celtique importante[29]. Ainsi, les apports et les échanges culturels intéressant Ibères et Celtes se sont probablement produits durant l'Antiquité, entre les IVe et Ier siècles av. J.-C[30]. Ceux-ci ne se sont pas nécessairement nourris que de conquêtes ou de peuplements massifs, mais également du développement de sphères d'influences régionales, indiquant peut-être la puissance et le rayonnement de certaines cultures vis-à-vis d'autres. Il est cependant encore très difficile aujourd'hui de connaître les influences factuelles ayant pu exister entre les populations de l'intérieur, celtibères, et celles du littoral, ibères[31].

Avec les Phéniciens

Avec les Grecs

Les premiers Grecs visitent vraisemblablement les côtes du Languedoc à une époque précoce, vers le début du VIIe siècle av. J.-C.. C'est sans doute à cette occasion que sont diffusées les premières exportations grecques, dont on retrouve les emballages de céramique[32]. Pour des raisons méconnues, parfois reliées à la présence dans cette zone de la Méditerranée de navigateurs et commerçants étrusques, les Grecs ne s'installent pas à ce moment-là en Gaule. Il faudra attendre 600 av. J.-C. pour que les colons phocéens fondent Massalia, sur le site de l'actuelle Marseille. Cette fondation coloniale peut être associée aux troubles qui secouent la Ionie entre le VIIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle av. J.-C., qui auront tendance à priver Athènes de son grenier le plus important : l'Asie[33]. En effet, la cité attique entretient à cette époque des relations houleuses avec les autres cités continentales, notamment de Béotie, de Thessalie et du Péloponnèse, dont l'agriculture faisait la richesse. Seule l'île d'Eubée semble avoir conservé son rôle de pourvoyeur de ressources à destination d'Athènes, mais justement de manière moins conséquente durant le VIIe siècle av. J.-C.[34]. Il est donc possible que la colonisation grecque d'occident soit à relier à ces divers événements que sont les troubles internes, la pauvreté agricole d'Athènes et la volonté des Phocéens de conserver un rôle commercial important dans le monde grec.

Massalia est fondée sur un territoire apparemment vierge, qui selon les textes anciens a été négocié avec une population locale : les Ségobriges[réf. nécessaire]. Il ne faudra que quelques années aux Massaliotes pour fonder Emporion, dans le Nord de l'actuelle Catalogne[35]. Si Massalia a pu avoir une certaine importance au niveau régional et concerner de manière indirecte les Ibères, Emporion se situe directement sur des territoires ibériques. Par ailleurs, contrairement à Massalia, Emprorion a une extension qui la rapproche d'installations indigènes antérieures ou contemporaines[36]. La colonie grecque d'Ibérie, fondée dans les premières décennies du VIe siècle av. J.-C., n'est au départ qu'une très petite installation située sur une île de superficie réduite, à l'embouchure du Fluvià : la Palaiapolis[37]. Ce n'est que plus tard que la ville connaitra une extension sur le continent, que les historiens modernes appelleront faute de connaissances Neapolis, en opposition à la Palaiapolis, nommée ainsi par les Grecs eux-mêmes[réf. nécessaire].

Les Grecs ne semblent pas, à travers ces deux installations principales que sont Massalia et Emporion et d'autres plus petites, avoir eu une grande influence chez les populations Ibères. Compte-tenu de l'ancienneté de leur présence, on pourrait même avancer que les indigènes ont fait preuve d'un certain hermétisme aux apports extérieurs[38]. Toutefois ce postulat dépend des connaissances des sociétés ibères antérieures ou contemporaines à l'arrivée des colons, qui sont minimes. L'architecture dite militaire constitue un bon exemple des limites de ces influences. En effet, il est aujourd'hui avéré que la construction d'édifices fortifiés sur des sites de hauteur procède d'une dynamique plus ancienne que la colonisation grecque, au Sud de la péninsule comme au Nord[39]. Les enceintes des villages sont, comme on le constate de plus en plus souvent pour les villes de l'Antiquité, peu fonctionnelles du point de vue militaire, et ne correspondent pas aux usages de la poliorcétique grecque. Ceci peut tout autant indiquer que les indigènes n'utilisaient pas les techniques des colons par ignorance ou volontairement, que le fait que leurs pratiques guerrières avaient peu à voir avec celles des Grecs[réf. nécessaire]. Les techniques de construction des murs ibères, qui sont pour les sites les plus importants faits de briques d'adobe assises sur des fondations de moellons ou de pierres non dégrossies sont clairement locales[40]. Les matériaux employés et la diffusion de ces techniques sont reconnues à des époques assez précoces pour une région globale comprise entre la vallée du Rhône et celle fort éloignée du Guadalquivir[41]. Toutefois, des exemples de murailles à la grecque sont identifiés dans le monde ibérique. C'est le cas par exemple du Puig Sant Andreu d'Ullastret, site s'élevant sur une colline à quelques kilomètres au Sud d'Emporion. La muraille de cet « oppidum » semble se rapprocher par sa forme et sa structure de ce qui est connu pour l'installation grecque toute proche[42]. En revanche apparaissent encore des différences de techniques ; le tracé tout en courbes de la muraille semble indiquer un refus des indigènes d'utiliser le chaînage d'angle, soit qu'il leur était inconnu, soit que personne ne le maîtrisât[43].

Avec les Carthaginois

La conquête romaine

La société ibérique

L'habillement ibère

Le guerrier ibère

L'art ibère

La sculpture

La peinture

la céramique

La religion

Les animaux sacrés

Les sépultures

Les sanctuaires

Les lieux de peuplement

Les villes

Les sites archéologiques

Développement

Enceinte d'une ancienne cité ibère à Ullastret (Gérone).

L’imitation des cultures celte, grecque et phénicienne causa la fin rapide des cultures préexistantes et leur substitution par de nouvelles, très semblables entre elles, dans leur origine et leur évolution : chacune procédait du mélange entre les hommes du Néolithique et de l'âge du bronze et les émigrants orientaux et évoluait en imitant les formes étrangères non imposées mais bien assumées volontairement, en un même laps de temps. Elles adoptèrent ou reçurent différents noms : celle du sud fut connue comme celle de Tartessos et celle du nord comme celle des Ibères. La culture ibérique est postérieure à l’an -600 sur la côte du levant depuis Cartagène, en direction du nord.[réf. nécessaire]

Naissance et épanouissement de la culture ibérique

Tete d'une femme ibère (IIIeIIe siècle av. J.-C.).

La civilisation ibérique s’étendit sur la majeure partie des régions dans lesquelles avaient existé les cultures antérieures comme celle d’Almería, de Los Millares et d'El Argar qui en fut le principal foyer. Elle passa ensuite vers le nord du Segura où existait une autre civilisation qui, bien qu’elle eût connu et utilisé les métaux, présentait des caractéristiques néolithiques ou partiellement de l’âge du bronze. Puis, la civilisation ibérique s'étendit plus tard vers la Catalogne et la côte méditerranéenne française (la future Septimanie), en une expansion rapide comme l’avait été son apparition.

La culture ibérique surgit effectivement rapidement et apparaît immédiatement consolidée. On passe d’une culture de l’âge du bronze de type El Argar (-1500/-700) à une culture de type Hallstatt fragmentaire (au nord de Valence et à Almeria) puis à la culture ibérique proprement dite.

L’hypothèse la plus vraisemblable est que la population locale d’origine orientale métissée avec les autochtones se mélangea vers -1100 avec un groupe appartenant aux Peuples de la Mer[réf. nécessaire], qui resta en contact avec sa terre d’origine sans doute située du côté du Pont. Les deux éléments s’étant fondus, les influences orientales continues (apportées par le groupe des Peuples de la Mer sans doute originaire d’Anatolie, l’influence tartessienne (-1100 à -900.), l’influence phénicienne et libico-phénicienne (-900 à -700 l’influence grecque (-700 à -600) et la très probable influence punique d’Ibiza (après -654) permirent l’éclosion de la culture ibérique, comme ailleurs et à la même époque et dans de semblables circonstances avait pu surgir la civilisation étrusque.

Nous savons[Qui ?] qu’une des composantes du peuple Étrusque, (les Tyrrhéniens), était initialement un peuple égéen établi en Lydie qui émigra avec les Peuples de la Mer et qui s’établit en Toscane avant -1150. Les Tyrrhéniens maintinrent des contacts avec leur terre d’origine, et celle où ils s’étaient installés étant riche en minéraux et particulièrement en fer, il fut nécessaire de faire venir d’orient des techniciens et autres spécialistes qui, mêlés sur place aux autochtones qui connaissaient déjà le travail des métaux, contribuèrent à en améliorer la technique, provoquant ainsi l’éclosion de la civilisation étrusque que nous connaissons.

Relief d'un guerrier ibère (IIIeIIe siècle av. J.-C.).

En Ibérie, le même processus aurait été plus lent puisque les influences puniques et grecques n’arrivèrent pas avant -700/-600. Les influences tartessiennes et phéniciennes ont, comme on l’a déjà vu, leur importance dans ce processus, mais non de manière décisive; l’apport le plus important étant déterminant sur la création de l’alphabet ibère.

La culture ibérique surgit immédiatement après dans la région de l’actuelle province d’Alicante, s’étendant du nord au sud du levant. Au sud, elle tend à se confondre avec la culture tartessienne avec laquelle elle est apparentée. Au nord, sont établies des populations relevant de la culture de Hallstatt en déclin, auxquelles il est facile d’exporter la culture ibérique plus avancée qui s’y épanouit, surpassant parfois le foyer initial. Vers -500, les tendances déterminées par les Ibères se sont imposées dans tout le levant et vers –400 en Catalogne, poursuivant leur expansion également au nord des Pyrénées[44]. Sont ainsi ibérisées les tribus de la Cerdagne, de l’Andorre probablement, du val d'Aran et d’autres plus à l’ouest dont nous ignorons le nom exact. La culture ibérique rencontra, en remontant l’Èbre, l’aboutissement de la culture indo-européenne de Hallstatt, dite de la Tène, qui était en passe de supplanter totalement celle de Hallstat qui perdurait encore.

Pourquoi la culture ibérique se développa-t-elle si rapidement? Il faut convenir que toutes les conditions objectives étaient réunies pour ce faire. Dans toute la zone intéressée, l’horloge était restée arrêtée aux aurores de l’âge de bronze et les apports indo-européens n’avaient pas été déterminants. Il est probable qu’une amélioration serait intervenue au fil du temps chez ces populations qui auraient fini par prendre connaissance des progrès apportés par les proto-Celtes puis par les Celtes d’abord, par les colons phéniciens et grecs ensuite.

Cette rapide expansion de la zone de culture ibérique fut davantage due à l’adoption de la part des populations indigènes des nouveaux modes de vie, en copiant les populations voisines, qu’à une expansion ethnique et militaire des ibères depuis leur berceau originel. En réalité, il n’exista jamais un véritable peuple ibère; le fait est que les habitants in loco à la période donnée, éventuellement fusionnés avec des émigrants du sud ou par évolution naturelle sur place, adoptèrent les usages étrangers de la culture appelée ibérique en rapide expansion, adoptant (ou recevant) ensuite le nom d’Ibères, corollaire de la population soumise d’elle-même à ladite culture (on a voulu voir dans ce nom un dérivé de Iber = Èbre, sans doute parce qu’une tribu du même nom y était installée), de Murcie à la Septimanie.

Ainsi se trouveraient expliquées les différences entre les différents groupes régionaux ibériques, existant bien avant l’expansion ibère, dont on trouve le reflet encore aujourd’hui.

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Notes et références

  1. Avienus, Ora Maritima.
  2. a et b Rosa PLANA MALLART, Aurora MARTÍN ORTEGA, « Le territoire ibérique : structure du peuplement et organisation territoriale, quelques exemples », dans Territoires celtiques, Espaces ethniques et territoires des agglomérations protohistoriques d'Europe Occidentale, Actes du XXIVe colloque international de l'AFEAF, Martigues, 1-4 juin 2000, sous la direction de D. Garcia et F. Verdin, Éditions Errance, Paris 2002. p. 18-29. p. 27
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  4. Pascal ARNAUD, « Iberi, Celti, Liguri », Storia d'Europa e del Mediterraneo, I, "Il mondo antico", sezione III. "L'ecumene romana", volume V, La Res publica e il Mediterraneo, Salerno ed., Rome 2008, p. 327-368. p. 327
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  12. Pierre JACOB, Les villes de la façade méditerranéenne de la Péninsule Ibérique du IVe siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C. Processus d'urbanisation et structures urbaines. Thèse d'État, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Diffusion A.N.R.T, Lille, 2004. p. 85.
  13. Pierre JACOB, Les villes de la façade méditerranéenne de la Péninsule Ibérique du IVe siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C. Processus d'urbanisation et structures urbaines. Thèse d'État, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Diffusion A.N.R.T, Lille, 2004. p. 93.
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  17. Théorie de Theo Vennemann.
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  19. Sous la dir. de Carmen Aranegui-Gascó, Jean-Pierre Mohen, Pierre Rouillard et Christiane Éluère, Les Ibères, catalogue d'exposition du Grand Palais, AFAA, Paris, 1997, p. 95
  20. Sous la dir. de Carmen Aranegui-Gascó, Jean-Pierre Mohen, Pierre Rouillard et Christiane Éluère, Les Ibères, catalogue d'exposition du Grand Palais, AFAA, Paris, 1997, p. 90 à 93
  21. Sous la dir. de Carmen Aranegui-Gascó, Jean-Pierre Mohen, Pierre Rouillard et Christiane Éluère, Les Ibères, catalogue d'exposition du Grand Palais, AFAA, Paris, 1997, p. 95 à 97.
  22. Agathè, Rhodè, Emporion...
  23. Gadès, Baria, Carthago Nova...
  24. a et b Sous la dir. de Carmen Aranegui-Gascó, Jean-Pierre Mohen, Pierre Rouillard et Christiane Éluère, Les Ibères, catalogue d'exposition du Grand Palais, AFAA, Paris, 1997, p. 98 à 100.
  25. Polybe, Histoire, III, 5, 1.
  26. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 56
  27. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 45
  28. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 51
  29. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 52
  30. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 54
  31. Pierre-Yves LAMBERT, « Le territoire celtibère, essai de définition », Mélanges de la Casa de Velázquez, 35, 2, 2005 p. 56
  32. A. NICKELS, « Les Grecs en Gaule : l'exemple du Languedoc », Modes de contacts et processus de transformation dans les sociétés anciennes , Actes du colloque de Cortone (24-30 mai 1981), Publications de l'École Française de Rome, 67, Rome 1983 p. 409-428. p. 414
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  35. R. MARCET, E. SANMARTÍ, Empúries, traduction de N. Martínez et C. Gascó, Disputació de Barcelona, Barcelone, 1990. p. 18.
  36. É. GAILLEDRAT, « Grecs et Ibères dans la nécropole d'Ampurias (VIe-IIe siècle av. J.-C.) », Mélanges de la Casa de Velázquez, 31-1, 1995 p. 31-54. p. 53, citant les travaux de E. Sanmartí-Grego et alii., « Las estructuras griegas de los siglos V y IV a. de J.-C. halladas en el sector sur de la Neapolis de Ampurias (campaña de excavaciones del año 1986) », Cuadernos de Prehistoria y Arqueologia Castollonense, 12, 1986 p. 141-217
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  42. Pierre MORET, Les fortifications ibériques, de la fin de l'Âge du Bronze à la conquête romaine, collections de la Casa de Velásquez-56, Madrid, 1996. p. 266.
  43. Pierre MORET, Les fortifications ibériques, de la fin de l'Âge du Bronze à la conquête romaine, collections de la Casa de Velásquez-56, Madrid, 1996. p. 209
  44. cf. : * Dominique Garcia, Les Celtes de Gaule méditerranéenne, définition et caractérisation, éditions Bibracte, 2006, [PDF]lire en ligne

Bibliographie

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Revue

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  • (fr) Dominique Garcia et Florence Verdin (dir.), « Le territoire ibérique : structure du peuplement et organisation territoriale, quelques exemples », dans Territoires celtiques, Espaces ethniques et territoires des agglomérations protohistoriques d'Europe Occidentale, Actes du XXIVe colloque international de l'AFEAF, Martigues, 1-4 Juin 2000, éditions Errance, 2002, 420 p. (ISBN 2-87772-219-8)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (it) Pascal Arnaud, « Iberi, Celti, Liguri », Storia d'Europa e del Mediterraneo, I, "Il mondo antico", sezione III. "L'ecumene romana", volume V, La Res publica e il Mediterraneo, Rome, Salerno ed., 2008, p. 327-368  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

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