Indonésien

Indonésien
Indonésien
Bahasa Indonesia
Parlée en Drapeau d'Indonésie Indonésie, Drapeau du Timor oriental Timor oriental
Nombre de locuteurs plus de 225 millions
Typologie SVO
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle de Drapeau d'Indonésie Indonésie
Régi par Pusat Pembinaan dan Pengembangan Bahasa (Centre de Formation et de Développement de la Langue)
Codes de langue
ISO 639-1 id
ISO 639-2 ind
ISO 639-3 ind
Échantillon
Article premier de la déclaration des droits de l'homme (voir le texte en français)

Pasal 1

Semua orang dilahirkan merdeka dan mempunyai martabat dan hak-hak yang sama. Mereka dikaruniai akal dan hati nurani dan hendaknya bergaul satu sama lain dalam semangat persaudaraan.

L’indonésien (bahasa Indonesia, littéralement « langue de l'Indonésie ») est la langue officielle de la République d'Indonésie. C'est aussi l'une des langues d'usage dans la République du Timor oriental.

L'indonésien est une des formes du malais (bahasa Melayu). Pour une majorité d'Indonésiens, ce n'est pas leur langue maternelle. Ils ne l'apprennent à l'école que vers l'âge de cinq ans. Le malais est toutefois la langue régionale (bahasa daerah) de la côte est de l'île de Sumatra, plus précisément de la bande côtière orientale de la province de Sumatra du Nord et des provinces de Riau, îles Riau, Jambi et Sumatra du Sud, et de la bande côtière des provinces de Kalimantan occidental, Kalimantan du Sud et Kalimantan oriental dans l'île de Bornéo.


Sommaire

Écriture et prononciation

L'indonésien s'écrit avec l'alphabet latin. Les lettres se prononcent comme en français, sauf dans les cas suivants.

La consonne c se prononce entre « tch » et « ti » :

  • cokelat (chocolat) se prononce entre « tchoklatt » et « tyoklatt ».

La consonne j se prononce entre « dj » et « di » :

  • jalan (aller, marcher) se prononce entre « djalann » et « dyalann ».

La voyelle u se prononce « ou » :

  • rumah (maison) se prononce « roumahh ».

La voyelle e se prononce le plus souvent comme le « e muet » français, parfois « é », avec dans ce dernier cas des hésitations orthographiques :

  • pour tilpon (téléphone) on rencontre aussi les orthographes telpon et telepon (avec le deuxième e muet).

Le groupe de deux lettres au peut se lire soit « a-ou » avec « a » et « ou » bien séparés soit comme une diphtongue réalisée le plus souvent « ô » à Java :

  • mau (vouloir, être prêt à) se prononce partout « maou » comme l'onomatopée « miaou » sans le i ;
  • kalau (au cas où) varie selon la région de « kalaw » à « kalô » (comme le mot français « calot »).

Le groupe de deux lettres ai peut se lire soit « a-i » comme dans le mot français « hétaïre » soit comme une diphtongue réalisée le plus souvent « ê » à Java :

  • air (eau) se prononce partout « a-ir » :
  • la prononciation de pakai (utiliser) varie selon la région de l'équivalent des mots français « pas caille » à l'équivalent du mot français « paquet ».

Le mouvement nationaliste indonésien avait adopté l'alphabet latin en 1928 avec la graphie néerlandaise dite Van Ophuijsen (par exemple tj pour le son « tch » et dj pour le son « dj »). Cette graphie fut légèrement modifiée par la réforme orthographique de 1947 dite Soewandi, du nom du ministre de l'Éducation du gouvernement du Premier ministre socialiste Sjahrir (le oe devenant u : Soerabaja > Surabaja).

La réforme de 1972 a amené à une graphie commune à l'indonésien et au malais de Malaisie, le dj indonésien devenant j (Djakarta > Jakarta) et le j, y (djaja > jaya = victoire, Surabaja > Surabaya), comme en malais de Malaisie, et le tj indonésien et le ch malaisien devenant c (tjahaja et chahaya > cahaya = lumière).

La plupart des noms propres de personnes (anthroponymes) n'ont pas pris en compte ces changements de graphie successifs.

Histoire

L'inscription de Kedukan Bukit

Le plus ancien document connu en vieux-malais est une inscription en écriture pallava, dite de Kedukan Bukit, datée de 683 trouvée sur l'île de Bangka.

Article détaillé : Malais (langue).

Le malais a été pendant des siècles la lingua franca qui permettait de communiquer dans un archipel où des dizaines de langues différentes sont parlées.

En 1908, le gouvernement colonial fonde la Commissie voor de Volkslectuur (« commission pour la littérature populaire »), chargée de publier, en caractères latins dans cette langue et dans les langues régionales, aussi bien des œuvres locales classiques, populaires et modernes, que des œuvres étrangères traduites. Cet organisme prend bientôt le nom de Balai Pustaka (« la maison du livre »). Dans les années 1930 apparaît une nouvelle littérature, écrite en malais, que les intellectuels indigènes appellent désormais « indonésien ». La revue littéraire Poedjangga Baroe (« le poète nouveau ») est fondée en 1933.

En 1928, des associations d'étudiants et de jeunes des Indes néerlandaises se réunissent en congrès et prononcent le « Serment de la jeunesse » (Sumpah Pemuda) par lequel ils déclarent adopter trois idéaux : une nation, la nation indonésienne (Bangsa Indonesia) : une langue, l'indonésien (Bahasa Indonesia) : une patrie, l'Indonésie (Tanah Air Indonesia). L'indonésien est né.

L'occupation japonaise des Indes néerlandaises (1942-1945) va permettre l'essor de la langue indonésienne. Les Japonais entendent éradiquer toute influence occidentale et interdisent les ouvrages en néerlandais et anglais. Pour diffuser leur propagande, ils utilisent l'indonésien, dont l'usage se répand à travers l'archipel. La proclamation de l'indépendance en 1945 est lue en indonésien.

La littérature indonésienne gagne en vitalité après l'indépendance. Durant les années de conflit entre la jeune république et l'ancien colonisateur hollandais, Chairil Anwar (1922-1949), personnage ombrageux et rebelle, est la figure de proue du mouvement poétique Angkatan 45, la « génération de 45 ». Ensuite, l'indonésien se développe au rythme des transformations du pays.

En choisissant le malais comme langue nationale, les nationalistes indonésiens ont renoué avec l'époque où il était la langue d'échange de l'archipel, mais avec cette fois-ci la volonté de bâtir une nation indonésienne.

Classification

Différences entre indonésien et malais de Malaisie

Article détaillé : Malais (malaisien).

Les différences entre les deux langues sont en réalité d'ordre dialectal, comme celles entre le français d'Europe et celui du Québec. L'intercompréhension se fait sans trop de difficultés, mais avec des divergences orthographiques et lexicales. De plus l'accent indique aisément la région d'origine des locuteurs. On peut dire que l'indonésien et le malais de Malaisie sont des « langues ausbau » l'une par rapport à l'autre, c'est-à-dire qu'elles existent en tant que telles par une volonté politique et culturelle.

L'indonésien diffère du malais de Malaisie d'abord pour des raisons historiques. Les colonisations anglaise sur la péninsule malaise et hollandaise sur l'archipel indonésien ont eu un impact majeur sur la langue malaise. Aussi les deux formes de malais ont-elles été influencées par les contextes coloniaux respectifs.

Un facteur beaucoup plus déterminant aujourd'hui est le contexte indonésien. Le javanais, avec plus de 80 millions de locuteurs, mais aussi d'autres langues régionales d'Indonésie comme le soundanais de Java Ouest, qui a près de 35 millions de locuteurs, enrichissent énormément l'indonésien, notamment son vocabulaire.

Le choix par les nationalistes indonésiens du malais comme langue de la future Indonésie indépendante était logique. Jusque vers 1900, quand ils commencent à ouvrir des écoles pour indigènes avec un enseignement moderne en néerlandais, les Hollandais refusaient de parler leur langue avec les indigènes. Ils utilisaient le malais, langue d'échange dans l'archipel indonésien au moins depuis au moins le XVe siècle, période de grandeur du sultanat de Malacca sur la péninsule Malaise. Le plus ancien document écrit en malais qu'on ait retrouvé est une lettre écrite en 1521 dans le sultanat de Ternate aux Moluques, dans l'est de l'Indonésie.

Malacca aurait été fondée peu avant 1400 par un prince de Sriwijaya, dont on a cité plus haut les inscriptions du VIIe siècle en vieux-malais. On peut supposer que le malais était déjà utilisé dans les ports de la région à l'époque de Sriwijaya (soit avant le XVe siècle). Des inscriptions en vieux-malais ont ainsi été trouvées dans le centre de Java, dont les dates vont de 792 au IXe siècle.

Lexique

Base

Une base est un mot auquel on peut appliquer des affixes pour former de nouveaux mots.

Un peu de vocabulaire

Oui et non

Il existe 2 formes de la négation, "tidak" (=non ou ne pas) et "belum" (=pas encore). Exemples :

  • Question : Maukah Anda makan? (vouloir-particule interrogative + vous + manger) ou Anda mau makan? (vous + vouloir + manger) [=voulez-vous manger ?]
    • Réponse positive : Ya(, mau) [=oui(, vouloir)]
    • Réponse négative : Tidak(, tadi sudah) [=non(, déjà)]
  • Question : Sudahkah Anda makan? (déjà-particule interrogative + vous + manger) ou Anda sudah makan? (vous + déjà + manger) [=avez-vous mangé ?]
    • Réponses positives : Sudah [=déjà] ou moins fréquemment Ya [=oui]
    • Réponse négative : Belum [=(non, )pas encore]

Formules de politesse traditionnelles

  • Quand on rencontre quelqu'un :
    • Dari mana? D'où venez-vous ? (cas général)
    • Sudah makan? Vous avez mangé ? (en début d'après-midi)
    • Sudah mandi? Vous avez pris votre bain ? (en début de soirée)
  • Quand on quitte quelqu'un :
    • Pergi dulu! Je m'en vais !
    • Mari! ou Ayo! Allons-y !

Formules de politesse calquées sur des modèles occidentaux

  • pardon, excusez-moi = Maaf (ma-af) ou Permisi
  • bonjour =
    • Selamat pagi (littéralement "salut du matin") de 5 à 10 h du matin
    • Selamat siang ("salut de la journée") de 10 à 15 h
    • Selamat sore ("salut de l'après-midi") de 15 à 18 h
  • bonsoir = Selamat malam ("salut de la nuit") de 18 à 5 h du matin
  • bonne nuit = Selamat tidur ("salut du dormir")
  • bienvenue = Selamat datang ("salut du venir")
  • au revoir = Sampai jumpa lagi!
  • comment allez-vous ? = Apa kabar? (litt. "quoi nouvelle ?")
  • ça va ! = Kabar baik ("nouvelle bonne!") ou Baik ou Baik-baik saja
  • merci = Terima kasih (litt. "(je) reçois (votre) amour")

Termes d'adresse

  • Monsieur = Tuan, Bapak père ou "Mister" (envers un étranger adulte de sexe masculin)
  • Madame = Ibu (pour une femme mariée ou d'un certain âge, = "mère"), Nyonya (envers une étrangère)
  • Mademoiselle = Nona
  • vous (de politesse) = Anda, ou un terme d'adresse (Bapak, Ibu etc.) ou encore le prénom de la personne

Quelques mots courants :

  • manger = makan
  • boire = minum
  • dormir = tidur
  • aller = jalan
  • se promener = jalan-jalan : le redoublement donne un sens plus vague au mot

Quelques mots qu'un francophone connaît (ou connaît presque) sans le savoir :

  • matahari = soleil (de mata œil et hari jour)
  • orangutan = orang-outang (de orang personne et hutan forêt)
  • kecap sorte de sauce sucrée
  • guru = professeur

Emprunts étrangers

L'indianisation de l'archipel, directe ou via le javanais, fait que l'indonésien comporte de nombreux mots d'origine sanscrite. L'islam a apporté des mots d'origine arabe et persane. Enfin, la présence ancienne de communautés chinoises, notamment sur la côte nord de Java, a introduit de nombreux mots chinois, notamment hokkien (Chine du Sud).

La colonisation hollandaise a laissé quelques mots néerlandais. Elle a aussi introduit de nombreuses racines d'origine gréco-latines, ainsi que des mots français empruntés par le néerlandais. Ainsi, de nombreux mots en « —isme » se retrouvent pratiquement sans altération en indonésien (le suffixe adjectif «-iste » devenant -is), et des mots en «—tion» ("administration", "nationalisation" etc.) se retrouvent avec un suffixe -si (administrasi, nasionalisasi etc.).

Depuis l'indépendance, l'indonésien a beaucoup emprunté et continue d'emprunter à l'anglais pour des termes techniques ou de la vie moderne en général.

Emprunts français

Peu de mots ont été empruntés au français directement (c'est-à-dire autrement que via le néerlandais) par l'indonésien. Exemples de tels mots : "trotoar" pour trottoir ou encore "payet" pour paillettes. On peut aussi trouver le mot "kudeta", pour dire "coup d'État".

Quelques particularités grammaticales

Article détaillé : Grammaire du malais-indonésien.

Pronoms personnels

  Isolé Emphatique Suffixe possessif [a] Préfixe du sujet [b]
1re personne du singulier saya, aku (plus familier) daku (littéraire) -ku ku-
2e personne du singulier kamu, kau, Anda (poli et formel) dikau (littéraire) -mu -
3e personne du singulier dia, ia, beliau (poli et formel) dia -nya -
1re personne du pluriel inclusif kita - - -
1re personne du pluriel exclusif kami, [kita (usuel au parlé, plutôt écrit)] - - -
2e personne du pluriel kalian, kamu sekalian, Anda sekalian (poli et formel) - - -
3e personne du pluriel mereka - - -

Note :
[a] bukuku = mon livre; bukumu = ton livre; buku Anda = votre livre; buku mereka = leur livre
[b] Kutonton televisi = Aku menonton televisi = Saya menonton televisi = Je regarde la télévision

Pronoms démonstratifs

  Epithète Locatif
Près du locuteur (ceci, ici) * ini sini
Près de l'interlocuteur (cela, là) itu situ
Eloigné (là-bas) (probablement un ancien inan) sana

Pronoms interrogatifs

Interrogatifs formés sur apa Interrogatifs formés sur mana Autre forme
  • Apa? = que, quoi ?
  • Siapa? = qui ?
  • Mengapa? ou Kenapa?(plus familier) = pourquoi ?
  • Yang mana? = lequel ?
  • Bagaimana? = comment ?
  • Di mana? = où ? (comme dans "où est-il ?")
  • Ke mana? = où ? (comme dans "où allons-nous ?")
  • Dari mana? = où ? (comme dans "où venez-vous ?")
  • Kapan? = quand ?

Propositions relatives

Les grammairiens disent qu'il n'y a pas de pronoms relatifs en indonésien. Le mot outil yang permet cependant de fabriquer facilement des propositions relatives en transformant n'importe quelle proposition indépendante en un nom qu'il n'y a plus qu'à mettre en apposition du mot à qualifier. Pour traduire une proposition française introduite par un adverbe relatif, il ne faut surtout pas s'inventer un adverbe relatif indonésien à partir d'un des adverbes interrogatifs ci-dessus. La construction correcte s'effectue à l'aide de noms comme waktu (moment), tempat (endroit), etc... après lesquels le yang est sous-entendu.

Bibliographie

  • Bellwood, Peter, The Austronesians, 1995
  • Blagden, C. O., Two Malay letters from Ternate in the Moluccas, written in 1521 and 1522, 1930
  • Edwards, E. D. et Blagden, C. O., « A Chinese Vocabulary of Malacca Malay Words and Phrases collected between A. D. 1403 and 1511 (?) », dans Classical Civilisations of South East Asia, 2002
  • Labrousse, Pierre, Méthode d'indonésien, L'Asiathèque, 1997
  • Ricklefs, M.C., A history of modern Indonesia since c. 1200 (3ème ed.), Stanford University Press, 2001
  • Ricklefs, M. C., « Banten and the Dutch in 1619 : six early "Pasar Malay" letters », dans Classical Civilisations of South East Asia, 2002
  • Jérôme Samuel, Modernisation lexicale et politique terminologique: le cas de l'Indonésien, Bibliothèque de l'INALCO, 7, Paris, Louvain, Editions Peeters, 2005, 589 p.
  • Sneddon, James N., The Indonesian language: its history and role in modern society, University of New South Wales Press, 2003, ISBN 0 86840 598 1
  • Wolters, O. W., Early Indonesian commerce, Cornell University Press, 1967

Notes et références

  • « Su- » est un préfixe d'origine sanscrite ajouté en termes de respect et placé en tête de noms de personnes indonésiens. La réforme orthographique de la langue indonésienne de 1947 substituant u à oe ne s'impose évidemment pas pour les noms de personne, dont la graphie appartient à leurs porteurs. On trouve donc couramment écrit Soe-, par exemple Soekarno, Soeharto etc.

Voir aussi

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