Institut d'Études Politiques de Paris

Institut d'Études Politiques de Paris

Institut d'études politiques de Paris

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne l'Institut d'études politiques de Paris. Pour l'usage de l'expression « Sciences Po », voir Sciences Po.

Institut d'études politiques de Paris

Institut d'études politiques de Paris (logo).svg

Statut Grand établissement
Création 1872
Nationalisation 1945
Siège Paris
Gestion Fondation nationale des sciences politiques
Directeur Richard Descoings
Adjoints Hervé Crès, Bruno Latour
Président Michel Pébereau
Élèves 7 500 (dont 33 % étrangers)
Enseignants 2 200 (dont 167 permanents)
Chercheurs 320
Site internet www.sciences-po.fr
(chiffres pour 2008)[1]

L'Institut d'études politiques de Paris (IEP de Paris), communément appelé « Sciences Po », est un établissement français public d'enseignement supérieur dans le domaine des sciences sociales et politiques et des relations internationales. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de journalisme et d'urbanisme sont également dispensés. La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et l'IEP de Paris sont juridiquement liés et forment l'ensemble surnommé Sciences Po.

Il est également fréquent de nommer « Sciences Po » les IEP autres que celui de Paris, ce nom étant plus commode et plus connu, bien que théoriquement il ne soit qu'une survivance de l'ancien nom de l'école parisienne (École libre des sciences politiques avant 1945), applicable à l'IEP de Paris. À noter cependant que l'IEP de Paris permet aux IEP de province l'utlisation du terme Sciences Po accolé au nom de la ville (ex. : Sciences Po Grenoble).

Issu de la nationalisation, en 1945, de l'École libre des sciences politiques fondée en 1872 par Émile Boutmy, l'IEP de Paris a le statut particulier de grand établissement. Cela lui permet d'avoir une taille importante (6 700 étudiants) à l'image d'une université et, comme une grande école, un processus de recrutement sélectif. C’est l’un des neuf instituts d'études politiques en France.

Sommaire

Organisation

Statut

L'Institut d'études politiques de Paris est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel en application du décret du 18 janvier 1969[2].

Le décret du 10 mai 1985[3] lui accorde le statut de grand établissement créé par la loi Savary[4]. Ce statut particulier lui donne une large autonomie et lui permet notamment de fixer librement le montant de ses droits de scolarité, en vertu de l'arrêté du 5 août 1991[5], qui délègue la fixation des montants des droits de scolarité afférents aux diplômes propres au conseil d'administration des établissements.

L'Institut est géré administrativement et financièrement par la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), fondation privée reconnue d'utilité publique et créée à cet effet lors de sa nationalisation. Cette délégation de gestion, conventionnelle en 1945 puis réglementaire à partir de 1969, est d'ordre législatif depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 juillet 1998[6].

Administration

L'administration de l'Institut est organisée en quatre directions :

Participent également les directions de la FNSP.

Afin de coordonner la collaboration avec les établissements étrangers, un American Center (centre américain) et un Asia-Pacific Centre (Centre Asie-Pacifique) ont été créés ces dernières années.

Directeurs

Depuis 1950, le directeur de l'IEP de Paris a toujours été administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques.

Histoire

L'entrée du 27, rue Saint-Guillaume (avant le changement de logo). Les mentions Institut d'études politiques de Paris et Fondation nationale des sciences politiques rappelaient les liens des deux institutions sous l'appellation d'ensemble Sciences Po.

Origines

L'IEP de Paris est issu de l'École libre des sciences politiques, surnommée « Sciences Po », établissement privé fondé en 1872 par Émile Boutmy. Il en tire sa tradition pédagogique, ses premières structures, son surnom, et ses bâtiments de la rue Saint-Guillaume.

L'École entre en 1945 dans le service public d'enseignement supérieur et devient l'institut d'études politiques de l'université de Paris, tandis que simultanément la Fondation nationale des sciences politiques est créée pour recevoir son patrimoine et la gérer administrativement et financièrement ; l'ensemble est appelé « Sciences Po ».

D'autres instituts d'études politiques sont créés par la suite dans d'autres grandes villes en France.

De l'après-guerre à 1969

L'École nationale d'administration, créée en même temps que l'IEP, s'installe dans un bâtiment acheté par la FNSP, l'hôtel de Cossé, dit de la Meilleraye, situé au nº 56 de la rue des Saint-Pères, derrière l'IEP ; les jardins des deux établissements sont voisins.

En 1947, Jacques Chapsal devient directeur en remplacement de Roger Seydoux, qui s'engage dans une carrière diplomatique ; il occupera ce poste jusqu'en 1979.

L'université de Paris est démembrée en 1969 par la loi Edgar-Faure[7]. L'institut prend alors son nom actuel d'Institut d'études politiques de Paris et devient un établissement public à caractère scientifique et culturel, distinct des universités, en application du décret du 18 janvier 1969[2].

Au milieu des années 1960, l'Institut d'études politiques de Paris devait migrer sur le campus alors naissant de Nanterre.[réf. souhaitée] Le projet fut suffisamment avancé pour qu'un vaste bâtiment soit érigé sous le nom d'IEP et soit partiellement occupé par quelques pionniers parisiens, tel Henri Mendras. Les événements de Mai 68 confortèrent les réticences devant un déménagement vers cette banlieue « peu fréquentable » et Sciences Po resta intra muros, à l'étroit, tandis que l'Université Paris X-Nanterre, en pleine croissance, récupéra, de facto, le bâtiment (le G), notamment au profit des enseignements de sciences économiques.

De 1969 à 1996

Jusqu'en 1978, l'École nationale d'administration était située rue des Saints-Pères, dans un bâtiment qui n'était séparé du 27, rue Saint-Guillaume que par un jardin. Ainsi, dans le jargon des élèves de Sciences Po, « traverser le jardin » signifiait réussir le concours d'entrée à l'ENA. En 1978, l'ENA emménage à l'hôtel Feydau de Brou, au nº 13 de la rue de l'Université et abandonne le bâtiment de la rue des Saints-Pères, qui est affecté à l'IEP. Le mur séparant les deux jardins est abattu et les deux bâtiments sont reliés par un jardin dit « jardin du directeur » ; la pente légère au milieu de celui-ci signale aujourd'hui l'ancienne séparation.

En 1979, Jacques Chapsal quitte le poste directorial après trente-deux ans de mandat, et Michel Gentot lui succède.

En 1985, l'IEP se voit attribué le statut de grand établissement.

La promotion 1986, qui compte parmi ses élèves nombre de futures célébrités — Isabelle Giordano, Alexandre Jardin, David Pujadas, Anne Roumanoff, etc. —, sera l'objet en 2004 d'un livre de la journaliste Ariane Chemin, La Promo.

En 1987, le politologue Alain Lancelot succède à Michel Gentot comme directeur.

À partir de la fin des années 1980, les frais de scolarité annuels connaissent une croissance soutenue : de 800 FF (120 environ) en 1987, il atteindront à 5 600 FF (850 €) en 1994[8]. En 1994, Alain Lancelot lance une réforme visant à supprimer les bourses, remplacées par des emprunts à intérêt faible et remboursables après l'entrée dans la vie professionnelle. Ceci provoque l'un des mouvements de protestation les plus longs de l'histoire de l'établissement. Une « grève générale et illimitée » finit par éclater en janvier 1995 ; l'amphithéâtre Émile-Boutmy est occupé trois jours durant et est rebaptisé du nom du castrat Farinelli, au motif que la direction voulait « couper les bourses ». La réforme est finalement retirée et Alain Lancelot ne demandera pas le renouvellement de son mandat l'année suivante. Richard Descoings, son directeur adjoint, lui succède alors.

Depuis 1996

Le hall d'entrée de Sciences Po, dit la péniche (avant le retrait des drapeaux et le réaménagement du hall en 2008).

Richard Descoings engage dès son arrivée au poste de directeur l'internationalisation du recrutement de l'institut, qui accueille aujourd'hui un tiers d'étrangers parmi ses étudiants. Ce mouvement s'accompagne d'une croissance soutenue du nombre d'élèves : les effectifs passent de 4 254 pour l'année universitaire 1999-2000 à 5 717 pour 2002-2003.

Au printemps 2001, l'établissement annonce la création de Convention éducation prioritaire (CEP), conclues avec des lycées situés en zone d'éducation prioritaire près de Paris et de Nancy et permettant à certains de leurs élèves d'entrer en première année dans le cadre d'une procédure d'admission ad hoc, sur dossier puis sur entretien. Les « conventions ZEP », présentées le 26 février, sont l'un des premiers programmes de discrimination positive en France, et suscitent à ce titre un débat très vif, que ce soit au sein de l'établissement ou dans la presse. La première année, les CEP permettent à 17 étudiants d'entrer en première année. Le nombre de conventions et d'admis ira croissant, atteignant à la rentrée 2005 trente-trois lycées et cinquante-sept admis[9]. La première promotion incluant des élèves bénéficiaires de ces conventions est diplômée en 2006[10].

À la rentrée 2000, la scolarité est étendue à cinq ans : l'année préparatoire (AP) disparaît et est remplacée par un premier cycle de trois années, correspondant à la licence mais non diplômant, composé de quatre semestres d'étude et d'une année à l'étranger. Les quatre sections du cycle du diplôme sont supprimées et remplacées par vingt-trois majeures. L'IEP entend ainsi proposer une scolarité complète du baccalauréat jusqu'à l'entrée sur le marché du travail ou dans un troisième cycle universitaire ; il reste toutefois possible d'entrer en quatrième année après un autre cursus.

En 2003, une réforme des frais de scolarité est annoncée, établissant un barème de frais d'inscription allant de la gratuité pour les boursiers à 4 000 € pour les étudiants issus des familles ayant les revenus les plus élevés ; elle entre en vigueur à la rentrée 2004. À la rentrée 2005, les critères sont revus et le barême modifié, les frais atteignant jusqu'à 5 000 €.

À la rentrée 2004, le cycle du diplôme est de nouveau transformé : le diplôme de l'établissement et les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS) sont remplacés par un « master[11] », sanctionnant cinq années d'études après le baccalauréat et décliné en onze mentions. Les diplômes d'études approfondies (DEA) sont remplacés par un master recherche, organisé en cinq mentions, et obtenu en un an, ou bien en deux ans dans le cadre d'une double scolarité avec le cursus du diplôme de Sciences-Po.

La rentrée 2004 voit également la création d'une école de journalisme pour accueillir les étudiants de la nouvelle mention « Journalisme » du diplôme de Sciences-Po. Cette décision intervient dans une période de crise pour le secteur, le Centre de formation des journalistes (CFJ) ayant même été contraint à un dépôt de bilan l'année précédente.

Scolarité

Depuis 2000, l'IEP a abandonné le traditionnel cursus en trois ans, avec année préparatoire et cycle du diplôme, pour adopter une scolarité en cinq ans, séparés en deux cycles : un premier cycle de trois ans, préparatoire, et un deuxième cycle de deux ans de spécialisation. Cette réforme inscrit la scolarité dans le cadre du processus de Bologne qui a pour but la construction d'un espace européen de l'enseignement supérieur.

Admission

Il existe un grand nombre de procédures d'admission (chiffres de 2006)[12] :

  • En première année (à « Bac + 0 ») :
    • Examen d'entrée en première année : 203 admis.
    • Convention éducation prioritaire (dites « conventions ZEP ») : 57 admis.
    • Admission sur dossier après une mention « Très bien » au baccalauréat : 164 admis.
    • Procédure internationale pour les élèves ayant effectué leurs études secondaires à l'étranger : 186 admis pour les première et deuxième années.
    • Procédure internationale : 186 admis pour les première et deuxième années.
  • En quatrième année (à « Bac + 3 ») :
    • Procédure d'admission en quatrième année : 338 admis.
    • Admission en quatrième année par le biais du cycle international d'études politiques (CIEP) : 190 étudiants étrangers admis.
    • Admission en quatrième année dans le cadre de la formation continue diplômante (FCD), réservée à des salariés ayant au moins cinq ans d'expérience professionnelle : 18 admis.

Il existait aussi une procédure dite « Bac + 1 » pour les étudiants ayant effectué une année d'études supérieures. Celle-ci a été supprimée à la rentrée 2009/2010[13] .

Ces épreuves écrites se présentent sous la forme d'examens et non véritablement de concours[14] : l'admission est déterminée par l'obtention d'une note supérieure à la barre fixée par le jury.

En 2008, le taux d'admission à l’entrée en première année était de 13 %, alors qu’au niveau de la quatrième année, 14 % des 2 623 candidats ont pu être admis à l’IEP.[réf. souhaitée]

Premier cycle

Le premier cycle correspond en termes de cursus aux années de licence à l'université, et conduit depuis 2009 à son équivalent : le Bachelor. Il est issu de l'étoffement de l'ancienne année préparatoire (AP), qui a été étendue à deux ans et complétée par une année obligatoire à l'étranger, pour un séjour d'études ou un stage. Jusqu'en 2006, la scolarité de premier cycle n'était pas sanctionnée par un diplôme, mais le conseil de direction du 11 décembre 2006[15] a décidé de la mise en place d'un « certificat de fin d'études de premier cycle », que les élèves en 3e année en 2006-2007 sont les premiers à recevoir.

Le premier cycle a pour but l'initiation des étudiants aux grandes disciplines sur lesquelles reposent leur formation (science politique, histoire, économie, sociologie), l'acquisition de méthodes de travail, et le renforcement des deux langues étrangères choisies (sous réserve d'avoir un niveau suffisant en anglais). Les étudiants suivent notamment des cours magistraux d'Olivier Duhamel et Guy Carcassonne en droit constitutionnel, de Philippe Boutry, Dominique Kalifa et Françoise Mélonio en histoire, d'Étienne Wasmer et de Yann Algan en économie.

Des premiers cycles délocalisés, spécialisés sur une région du monde, ont été créés depuis 2000 :

À la rentrée 2005, l'IEP a également ouvert en partenariat avec l'université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie un double cursus en sciences et sciences sociales (aussi appelé « S-Cube »).

En 2009, un cursus commun avec l'Université Paris IV-Sorbonne intitulé « Lettres-Sciences Po » sera inauguré.

Selon Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'aménagement du territoire et maire de la ville de Toulon, des pourparlers seraient en cours avec Richard Descoings pour installer un nouveau campus délocalisé à Toulon, destiné à un cursus franco-africain.

Deuxième cycle

La spécialisation intervient au niveau du deuxième cycle. Les étudiants suivent pendant trois semestres de scolarité un tronc commun comprenant, outre les deux langues étrangères, un enseignement de pensée politique (« Enjeux politiques »), un de géopolitique (« Espace mondial », avec notamment Bertrand Badie et Ghassan Salame) et un de macroéconomie. Le reste des enseignements est propre à la mention qu'ils ont choisie parmi les onze proposées :

  • Affaires publiques, où les enseignements se concentrent sur le droit public, les finances publiques et les questions sociales, européennes et internationales ; le principal débouché des diplômés est de passer les concours administratifs ou de travailler dans le secteur privé en contact avec la sphère publique ;
  • Affaires internationales ;
  • Carrières judiciaires et juridiques[16] ;
  • Communication, au sein de l'École de la Communication ouverte en septembre 2007 ;
  • Marketing ;
  • Droit économique ;
  • Finance et stratégie, ayant un accord avec le Master 218 de l'université Paris-Dauphine ;
  • Gestion des ressources humaines ;
  • Journalisme, au sein de l'école de journalisme ;
  • Management de la culture et des médias ;
  • Affaires européennes ;
  • Stratégies territoriales et urbaines ;
  • Master Urbanisme de Sciences Po
  • « Master in public and corporate management » avec HEC Paris.

Un semestre de la cinquième année est consacré à un stage ou un séjour d'études à l'étranger.

Formation à la recherche

La formation initiale à la recherche a lieu au sein de l'école doctorale en partenariat avec les centres de recherche de la FNSP et permet d'obtenir un diplôme national de master à finalité recherche. Un double cursus aménagé permet de plus d'obtenir en deux ans le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et un master à finalité de recherche. Les six mentions du master à finalité de recherche ont remplacé en 2004 les huit diplômes d'études approfondies (DEA) :

  • Histoire et théorie du politique ;
  • Relations internationales ;
  • Gouvernance économique ;
  • Politique et société en Europe ;
  • Politique comparée ;
  • Sociologie de l'action.

L'Ecole doctorale est également habilitée à délivrer le doctorat et l'habilitation à diriger des recherches dans les sciences sociales suivantes : économie, histoire, science politique, sociologie.

Doubles diplômes

Des doubles diplômes ont été créés ces dernières années avec des universités étrangères, qui permettent à un petit nombre d'étudiants de l'IEP et de l'université en question d'obtenir les diplômes des deux établissements à l'issue d'un cycle aménagé[17] :

- en France avec

- à l'international avec

Accès aux professions juridiques

Avocat

Le diplôme avec mention « carrières judiciaires » ou « droit économique » est reconnu comme équivalent à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat en vertu d'un arrêté de mars 2007[18]. Cet arrêté a suscité de vives protestations parmi les enseignants des universités, qui dénoncent l'insuffisance et la brièveté (trois semestres si on ne compte pas le stage) de la formation juridique dispensée à l'IEP, la différence des moyens entre l'IEP et les universités, la différence de traitement entre l'IEP de Paris et ceux de province, et l'adéquation entre les épreuves d'admission en CRFPA (notamment la note de synthèse) et la formation de l'IEP[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31]. Les défenseurs de l'arrêté mettent en avant la variété et le caractère intensif des enseignements juridiques dispensés à l'IEP, la renommée des enseignants, le niveau du diplôme de l'IEP (bac + 5 contre bac + 4 contre la maîtrise en droit), l'égalité de tous les candidats à l'examen d'admission au CRPFA et l'existence d'autres équivalences qui ne suscitent pas de controverses.

Un recours en annulation contre l'arrêté du 21 mars 2007, déposé par des syndicats d'enseignants des universités, a été rejeté le 23 juillet 2008 par le Conseil d'État[32].

Magistrat de l'ordre judiciaire

S'interrogeant sur l'opportunité de recruter des auditeurs de justice non titulaires d'une maîtrise en droit (notamment ceux qui sont issus des IEP), la commission des lois du Sénat a proposé de maintenir inchangées les conditions de diplôme du concours de l'ENM, du moins tant que le nombre des admis non titulaires d'une maîtrise en droit reste marginal, mais aussi de modifier les coefficients des épreuves et d'établir des notes éliminatoires pour renforcer l'importance des épreuves juridiques[33].

En 2001, une cellule de réflexion sur les métiers de la fonction publique reprochait aux élèves de l'ENM issus de l'IEP des connaissances lacunaires en droit privé, leur formation étant centrée sur le droit public[34].

Études doctorales

L'IEP de Paris délivre des doctorats en économie, en histoire, en science politique et en sociologie. Environ six cents doctorants, dont deux cents étrangers, préparent une thèse au sein de l'école doctorale.

Executive Master

L'IEP de Paris délivre des diplômes Executive Master[35] dans plusieurs domaines tel la Finance d'Entreprise. Ces programmes, d'une durée moyenne d'un an et demi, sont destinés aux cadres en activité.

MBA Sciences Po

L'IEP de Paris délivre un diplôme de gestion des entreprises : le Master of Business Administration[36], destiné aux professionnels à la recherche d'un accélérateur de carrière au niveau national et international, à une réorientation professionnelle ou à une création d'entreprise. Accrédité par le AMBA (Association of MBAs) et membre de l'AACSB, ce programme de 9 mois à plein temps est une formation bilingue anglais-français complète, assurée par un corps professoral prestigieux issu des meilleures universités et entreprises mondiales. Chaque année, une quarantaine d'élèves aux profils internationaux sont recrutés afin de bénéficier de ce programme court et personnalisé.

MPA Sciences Po

Sciences Po Paris délivre également un diplôme de management des administrations publiques intitulé Master of Public Administration. Voir http://mpa.sciences-po.fr/. (en anglais)

Préparation aux concours administratifs

La préparation aux concours administratifs est depuis la fin du XIXe siècle l'une des fonctions historiques de l'établissement, qui fournit une part importante, voire la quasi-totalité des admis de certains concours administratifs[réf. nécessaire] ; ainsi la plus grande part des admis du concours externe de l'ENA en sont chaque année issus[réf. nécessaire].

L'IEP de Paris propose une année complémentaire de préparation aux concours administratifs, dite « Prépa concours » ou « Prep'ÉNA ». Elle consiste essentiellement en une préparation aux principaux concours administratifs français de catégorie A : École nationale d'administration (ENA), École nationale de la magistrature (ENM), École des hautes études en santé publique (ENSP), Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESS), Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), ministère des Affaires étrangères (conseiller cadre d'Orient, secrétaire cadre général, secrétaire cadre d'Orient), Banque de France (adjoint de direction), tribunaux administratifs (conseiller de deuxième classe). Elle est principalement destinée aux élèves de la mention « Affaires publiques » du 2e cycle d'études du diplôme de Sciences-Po.

Recherche

Centres de recherche

Les centres de recherche dépendent institutionnellement, au sein de Sciences Po, de la Fondation nationale des sciences politiques. On peut notamment signaler le CERI, le CEVIPOF, le Centre d'études européennes, le CSO...

Docteurs honoris causa

Accordées de manière exceptionnelle, les distinctions honoris causa n’ont été remises qu'à trois reprises dans l’histoire de l’école.

Bibliothèque

Les élèves et enseignants utilisent la bibliothèque de Sciences Po, rattachée à la Fondation nationale des sciences politiques.

Campus

Jardin de Sciences Po, entre la rue Saint-Guillaume et la rue des Saints-Pères.

L'IEP de Paris occupe divers bâtiments dans le centre de Paris, qui sont possédés ou loués par la FNSP. La plupart sont situés dans le VIIe arrondissement, et plusieurs dans la rue Saint-Guillaume, qui désigne l'IEP par métonymie :

Ce « campus urbain », s'il contribue au prestige de l'institut et lui permet d'accueillir facilement des intervenants extérieurs en raison de sa proximité avec les lieux de pouvoir, pose des problèmes d'éclatement et de place, rendus plus sensibles encore par la rapide augmentation du nombre d'étudiants ces dernières années.

Vie associative

L'IEP reconnaît quatre associations permanentes, dispensées de la procédure de reconnaissance faisant appel au vote des étudiants :

  • le Bureau des élèves (BDE), association en charge de l’intégration des étudiants, de l’animation de la vie étudiante et des services aux étudiants, renouvelé par élection chaque année au mois de juin ; tous les étudiants peuvent monter une liste candidate ;
  • le Bureau des arts (BDA) ;
  • l'Association sportive (AS) ;
  • Sciences Po Conseil.
Voir une liste complète des associations sur le site internet de l'Institut d'études politiques de Paris.

Vie syndicale

Les syndicats étudiants sont appelés à siéger dans les instances de Sciences Po : le Conseil de direction, la Commission paritaire et le Conseil scientifique.

Chaque année, en janvier, et ce depuis 1975, les étudiants de Sciences Po, votent pour renouveler leurs représentants. La participation à ces élections est généralement assez faible.

En 2008-2009, les résultats plaçaient l'UNEF majoritaire (entre 30 et 35 % des suffrages exprimés), devant InterZaide-Fac Verte puis Nouvelle Donne, Sud étudiant, l'UNI et enfin la Confédération étudiante [réf. souhaitée]

L'Uni est présente depuis 1989 à Sciences Po. InterZaide-Fac Verte est issue de l'alliance entre le syndicat national Fac verte composé d'un membre sur sciences po et InterZaide, une ancienne corporation présente essentiellement sur les campus délocalisés. Nouvelle Donne, nouvelle corporation créée en 2006, revendique un syndicalisme non politique de par ses idées et ses actions. La Confédération étudiante (Cé) n'est présente que depuis les élections de 2007. Sud étudiant, présent dès 1995 puis depuis 2008 est composé d'une trentaine de militants, a raté de peu le siège en conseil de direction et a obtenu un siège en Commission paritaire (11%) et en Conseil scientifique (20%, à 4 voix du deuxième siège).[réf. souhaitée]

Enseignants

Les enseignements sont assurés par mille quatre cent personnes aux statuts variés. Les enseignants titulaires d'un poste à l'institut ou à la FNSP sont largement minoritaires.

Il y a seulement soixante-six personnes titulaires d'un poste de maître de conférences des universités ou de professeur des universités à l'institut. Une partie des cent soixante-treize chercheurs associés à l'un des centres de la FNSP, ainsi que des soixante professeurs étrangers invités chaque année, enseigne également.

Les autres enseignants n'enseignent que ponctuellement à l'institut. Ce sont soit des praticiens du domaine sur lequel porte leur enseignement (hauts fonctionnaires, dirigeants d'entreprises, personnalités politiques, intellectuels, etc.), soit des universitaires enseignant dans un autre établissement. Certains ne sont chargés que d'un seul enseignement, ce qui explique le nombre élevé d'« enseignants », un pour moins de cinq étudiants. Ils sont appelés « maître de conférence », étant chargé d'une « conférence de méthodes » (équivalent de travaux dirigés, ou TD, à l'université), mais ne sont administrativement que des vacataires. Cette spécificité remonte aux premières années de l'École libre des sciences politiques.

Les divers enseignants de l'Institut sont rattachés à des chaires, comme celle du développement durable ou encore celle du Mercosur.

Article détaillé : Catégorie:Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

Anciens élèves

Un grand nombre d'anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D'autres ont joué un rôle important dans le domaine de l'art ou de la littérature.

Articles détaillés : Liste des anciens élèves de Sciences Po et Catégorie:Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. http://www.sciences-po.fr/portail/fr-fr/decouvrir-sciences-po/une-institution-universitaire-de-rang-international/sciences-po-en-chiffres11.html
  2. a  et b Décret n° 69–55 du 18 janvier 1969 relatif à l'institut d'études politiques de Paris (abrogé).
  3. Décret en Conseil d'État n° 85-497 du 10 mai 1985 relatif à l'institut d'études politiques de Paris
  4. Loi n° 84–52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur
  5. Arrêté du ministre de l'Éducation nationale et du ministre délégué au Budget du 5 août 1991, pris en application de l'article 48 de la loi de finances pour 1951.
  6. Loi n° 98–546 du 2 juillet 1998 portant dispositions d'ordre économique et financier, publiée au Journal officiel de la République française du 3 juillet 1998, p. 10140 : Article 74.
  7. Loi n° 68–978 du 12 novembre 1968 d'orientation de l'enseignement supérieur (abrogée)
  8. Chiffres donnés par Alain Garrigou, « Comment Sciences-Po et l'ENA deviennent des "business school" », Le Monde diplomatique, novembre 2000, pp. 24–25
  9. Chiffres tirés de Les Conventions éducation prioritaire : Cinq années d'une action pionnière (PDF), brochure de l'Institut d'études politiques de Paris, décembre 2005
  10. « La première promotion ZEP de Sciences Po témoigne du succès de l’expérience », Le Monde, 20 juin 2006
  11. Il ne s'agit en réalité pas du diplôme national intitulé master et régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais du « diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris » mentionné à l'art. 2 du décret du 10 mai 1985. Le grade de master est conféré de plein droit par l'Etat au titulaire du diplôme propre de l'IEP de Paris conformément au décret du 5 septembre 2005, au même titre qu'aux ingénieurs diplômés, cependant certaines personnes disent que les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur ne pouvant porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573, l'utilisation de l'expression « master de Sciences Po » n'est pas réglementaire. D'après le rapport du Comité national d'évaluation de septembre 2005, « ce master n’a pas été soumis à l’habilitation du Ministère, ce qui peut poser un problème de positionnement, puis d’évaluation, de cette formation. »
  12. Erreur de citation : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées http:.2F.2Fadmissions.sciences-po.fr.2F.
  13. (fr) « Premier Cycle - "Bac + 1" » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques de Paris, consulté le 25 août 2009
  14. (fr) « Premier Cycle - Bac en 2009 en France : épreuves d'admission » sur le site officiel de l'Institut d'études politiques de Paris, consulté le 13 juillet 2009
  15. http://www.sciences-po.fr/formation/cd_cp/cd2006/pv/11_decembre_2006.pdf
  16. Interview : Edith Chabre, responsable du Master Carrières Judiciaires et Juridiques, et Isabelle Aubin, étudiante
  17. http://www.sciences-po.fr/formation/master_scpo/index.htm
  18. Arrêté du 21 mars 2007 modifiant l'arrêté du 25 novembre 1998 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat, NOR: JUSX0700975A, J.O n° 84 du 8 avril 2007 page 6609. Dans un arrêt du 13 juin 1997 (n°173646, Association "Collectif des étudiants 1995"), le Conseil d'État avait estimé « qu'en limitant la liste des équivalences [à la maîtrise en droit pour l'accès à la profession d'avocat] aux seuls titres ou diplômes sanctionnant des études portant principalement sur des matières juridiques, les auteurs de l'arrêté [interministériel du 7 août 1995 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat] attaqué [n'avaient pas] entaché leur décision d'erreur manifeste d'appréciation ». La possession du seul diplôme de l'IEP (ou de la maîtrise en droit) ne permet pas d'exercer comme avocat, mais seulement de présenter sa candidature à l'examen d'entrée dans un centre de formation.
  19. Jacqueline Coignard, « Les facs ripostent pour former les avocats », Libération, 13 juin 2007, p.11
  20. Marie-Estelle Pech, « Querelle entre les facs de droit et Sciences Po », Le Figaro, 27 avril 2007
  21. « Examen d'avocat ouvert à Sciences-Po: vif mécontentement du Snesup », Agence France Presse, 26 avril 2007
  22. « L'Unef contre un accès dérogatoire par Sciences-Po Paris à l'examen d'avocat », Agence France Presse, 25 avril 2007
  23. Jacqueline Coignard, « Sciences-Po arrache à l'État le concours du barreau », Libération, 20 avril 2007, p.17
  24. « Ce n'est pas en trois semestres que l'on forme un juriste », Questions à... Frédéric Rolin, professeur à l'université Paris X-Nanterre, AJDA 2007 p. 884
  25. « Crise de l'Université; A fortiori ou a contrario ? Le contre-exemple du DJCE», entretien avec Hervé Croze, professeur à la faculté de droit de l'université Lyon-III et avocat, La Semaine Juridique - Entreprise et affaires, 3 mai 2007. Il existe effectivement une procédure (arrêté du 26 mars 1993 modifié) permettant aux diplômés de certaines grandes écoles d'être dispensés non seulement de la première année de médecine, mais aussi de la deuxième année.
  26. « L'inquiétude des directeurs d'IEJ », Gazette du Palais, 12 mai 2007, n° 132
  27. Sciences Po et la profession d'avocat - richard-descoings.net, 13 avril 2007
  28. Bloghorrée » REP contre IEP, 18 mai 2007, avec les commentaires de Serge Slama, voir aussi la requête en référé de Serge Slama
  29. Sur le blog du professeur Frédéric Rolin: « Comment former un avocat en 3 semestres d’études juridiques », « Appel des membres des Facultés de droit contre la remise en cause de l’utilité des études juridiques dans la formation des avocats par l’arrêté du 21 mars 2007 », « Quelques nouvelles sur notre appel », « Des (bonnes) nouvelles de notre appel »
  30. Paul-Henri Antonmattei, Patrick Maistre du Chambon, « Formation des avocats, la colère des juristes  », Le Monde, 23 mai 2007
  31. Félix Rome, « Arrêté du 21 mars 2007 : beaucoup de bruit ! Pourquoi ? », recueil Dalloz 2007, p. 1193
  32. CE, 23 juillet 2008, n° 306321
  33. « Un recrutement diversifié, une formation ambitieuse. Les impératifs d'une justice de qualité », in rapport d'information n° 383 (2006-2007) de MM. Pierre Fauchon et Charles Gautier, fait au nom de la commission des lois et de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 11 juillet 2007.
  34. Rapport de la Cellule de réflexion sur les métiers de la fonction publique, Groupe Justice (D. Botteghi, A. Garapon, E. Goldstein, F. Mion, J-F de Montgolfier, V. Pécresse, A. Savie)
  35. Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne pouvent porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.
  36. Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement conçu sur le modèle d'universités étrangères. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne peuvent pas porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.

Articles connexes

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  • Catégorie:Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris

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