Internationale Situationiste

Internationale Situationiste

Internationale situationniste

L'Internationale situationniste (IS) était une organisation révolutionnaire désireuse d'en finir avec le malheur historique, avec la société de classes et la dictature de la marchandise, se situant dans la filiation de différents courants apparus au début du XXe siècle, notamment de la pensée marxiste d'Anton Pannekoek et de Rosa Luxemburg, du communisme de conseils, ainsi que du groupe Socialisme ou barbarie (Claude Lefort, Cornelius Castoriadis notamment) dans les années 1950. En ce sens, elle pourrait être apparentée à un groupe d'ultra-gauche. Mais elle représentait à ses débuts l'expression d'une volonté de dépassement des tentatives révolutionnaires des avant-gardes artistiques de la première moitié du XXe siècle, le dadaïsme, le surréalisme[1] et le lettrisme[2].

Formellement créée en juillet 1957 à la Conférence de Cosio di Arroscia, l'internationale situationniste est née du rapprochement d'un ensemble international de mouvements d'avant-garde, dont l'Internationale lettriste (elle même issue d'une rupture avec le Lettrisme de Isidore Isou), le Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste, le Comité psychogéographique de Londres et un groupe de peintres italiens. Son document fondateur, Rapport sur la construction de situations..., a été rédigé par Guy Debord en 1957. Dans ce texte programmatique, Debord pose l'exigence de « changer le monde » et envisage le dépassement de toutes les formes artistiques par « un emploi unitaire de tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne ».

L'un des principaux objectifs de l'Internationale situationniste était l'accomplissement des promesses contenues dans le développement de l'appareil de production contemporain et la libération des conditions historiques, par une réappropriation du réel, et ce dans tous les domaines de la vie. Si le dépassement de l'art fut son projet originel, elle s'est rapidement orientée vers une critique de la société du spectacle, ou société « spectaculaire-marchande », corroborée d'un désir de révolution sociale. L'année 1962 voit la scission entre « artistes » et « révolutionnaires » et l'exclusion des premiers.

D'un point de vue organisationnel, l'IS conserve la position très marxiste d'un parti théorique représentant le plus haut niveau de conscience révolutionnaire. La théorisation de cette position ne se fera qu'assez tardivement dans la Définition Minimum des Organisations révolutionnaires (IS n°11), adoptée par la 7°Conférence de l'IS en 1967, qui sera en France l'une des références du conseillisme d'après mai 1968, et en 1969 dans les Préliminaires sur les conseils et l'organisation conseilliste (IS n°12).

Sommaire

Théorie(s) situationniste(s)

Le projet situationniste repose sur :

  • la révolution de la vie quotidienne, projet libertaire et hédoniste que l'on pourrait résumer par ce slogan : « Vivre sans temps mort et jouir sans entrave ».

La révolution de la vie quotidienne ne peut se faire que dans le cadre de l'autogestion généralisée, sur des bases égalitaires, et en supprimant les rapports marchands. Elle s'appuie sur plusieurs idées :

  • l'abolition du spectacle en tant que rapport social ;
  • la participation des individus (refus des représentations immuables) ;
  • la communication (refus des médiations en tant que séparées[3]) ;
  • la réalisation et l'épanouissement de l'individu (opposés à son aliénation) : le libertinage (c’est-à-dire : le libre usage de soi-même) est un des aspects de cet épanouissement, mais globalement, la subjectivité radicale de chacun-e est censée se développer dans le refus des contraintes de la rentabilité, et ce dans tous les domaines, tout en gardant la responsabilité de ses actes ;
  • l'abolition du travail en tant qu'aliénation et activité séparée de la vie qui va, résumée par un slogan, que Guy Debord s'attribue, écrit à la craie sur un mur du quai aboutissant sur la Seine de la rue de Seine en 1952 (à Paris) : « Ne travaillez jamais » ;
  • le refus de toute activité séparée du reste de la vie quotidienne : les situationnistes luttent pour l'abolition de l'art contemplatif, des loisirs en tant que séparés de la vie de tous les jours, de l'Université et pour la réunification de toutes les activités humaines : la fin de la division du travail et des séparations entre les différentes sciences. Ils ne font ainsi que reprendre le projet communiste de Marx : l'autogestion communiste permet à l'activité de production de ne plus être un travail[4] et de fusionner avec toutes les autres activités humaines sous une forme artistique et poétique. Ainsi, l'activité de production n'est plus séparée de la réalisation individuelle, des loisirs et de la sexualité. De manière plus générale, le projet situationniste aspire à ce que toutes les activités humaines prennent une forme poétique : celle de la libre création de situations par les individus.

Pour décrire le stade moderne du capitalisme, Guy Debord réutilise le concept de « spectacle » évoqué par Marx. Ce concept a plusieurs significations. Le spectacle est avant tout l'appareil de propagande du pouvoir capitaliste, mais c'est aussi « un rapport social entre des personnes médiatisé par des images ».

« Le spectacle est la religion de la marchandise »

Il apparaît avec la société de consommation, dans les années 1930. Guy Debord distingue trois formes de spectacle, dont la dernière succède aux deux autres :

  1. le spectaculaire concentré des sociétés totalitaires (capitalisme d'État) ;
  2. le spectaculaire diffus des sociétés libérales ;
  3. le spectaculaire intégré, qui est la fusion des deux premiers dans le cours de l'histoire. Anticipant ainsi la chute des démocraties socialistes et leur intégration dans le système capitaliste global il offre une première définition de la post-politique.

Alors qu'en Union soviétique et dans les pays de l'est le spectacle se concentre sur la personne du dictateur (Staline puis Khrouchtchev puis Brejnev), le spectacle se présente dans les sociétés libérales occidentales de manière diffuse, sous la forme de marchandises qui contiennent en elles-mêmes toute la propagande de l'idéologie capitaliste. Guy Debord observe que dans les années 1980 les deux formes de spectacle ont fusionné sous la forme du « spectaculaire intégré » : désormais, le spectacle n'est plus seulement dans la marchandise, les rapports sociaux auxquels elle prédispose ou dans la simple propagande du pouvoir, « désormais, le spectacle est présent partout. » Il régit tout dans les relations entre les personnes, puisque désormais tous les rapports sociaux tendent à devenir des rapports marchands : les rapports sociaux ne sont plus que des rapports de seuls signifiants, autrement dit de simulacres. Ils sont eux-mêmes des simulacres.

Au-delà même des rapports sociaux, le spectaculaire intégré est présent dans les choix de l'architecture, la géographie, le modelage des paysages, des consciences, la falsification de la nourriture et même la dégradation de la nature (pollutions diverses, radioactivité, réchauffement climatique, organismes génétiquement modifiés).

De nos jours, plusieurs organisations du mouvement altermondialiste puisent une partie de leurs idées dans la philosophie situationniste. Des groupes comme Antipub ou des écrivains comme Naomi Klein affirment s'inspirer des écrivains situationnistes.

La revue

L'Internationale situationniste produit ses travaux théoriques dans sa revue Internationale situationniste et surtout dans deux livres : Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations (1967), de Raoul Vaneigem et La société du spectacle (1967), de Guy Debord.

La revue Internationale situationniste fut également rédigée par Guy Debord, Mohamed Dahou, Giuseppe Pinot-Gallizio, Maurice Wyckaert, Constant, Asger Jorn, Helmut Sturm, Attila Kotanyi, Jørgen Nash, Uwe Lausen, Raoul Vaneigem, Michèle Bernstein, Jeppesen Victor Martin, Jan Stijbosch, Alexander Trocchi, Théo Frey, Mustapha Khayati, Donald Nicholson-Smith, René Riesel, René Viénet, etc. 12 numéros furent publiés entre 1958 et 1969. Cette revue était un terrain d'expérimentation discursif et également un moyen de propagande.

Tout en étant surtout un groupe de théoriciens, l'Internationale situationniste s'est illustrée par sa pratique dans deux occasions :

  • À Strasbourg, en 1967, un an avant la grève généralisée en France, en « prenant le pouvoir » dans la section locale de l'UNEF, et en utilisant celle-ci pour éditer De la Misère en Milieu Etudiant qui allait connaître par la suite de multiples rééditions.
Un tableau dressé à la veille de Mai 1968
  • À Paris lors de la grève générale de mai 1968, notamment par son appel à la grève générale du 16 mai[5], lancé de la Sorbonne. En mai 68, l'Internationale situationniste s'élargit à travers le Comité Enragés-Situationnistes et surtout ensuite dans le Conseil pour le Maintien des Occupations (CMDO), qui donnera naissance à différents groupes « pro-situs ». Lorsque le CMDO se dissout - les usines n'étant pas occupées - l'Internationale situationniste se reconstitue en tant que telle (groupe de théoriciens), avant de s'auto-dissoudre en pleine crise interne, après une série d'exclusion qui la ramenaient à sa plus simple expression. Plusieurs de ses ex-membres à commencer par Guy Debord auront un rôle majeur dans l'apparition des Editions Champ Libre.

Les positions fondamentales développées dans l'Internationale situationniste peuvent se résumer par cet extrait de la Définition Minimum des Organisations Révolutionnaires, adoptée par la 7e conférence de l'Internationale situationniste et reproduite dans le n°11 de la revue :

« Considérant que le seul but d'une organisation révolutionnaire est l'abolition des classes existantes par une voie qui n'entraine pas une nouvelle division de la société, nous qualifions de révolutionnaire toute organisation qui poursuit avec conséquence la réalisation internationale du pouvoir absolu des Conseils Ouvriers tel qu'il a été esquissé par l'expérience des révolutions prolétariennes de ce siècle… Elle (l'organisation) critique radicalement toute idéologie en tant que pouvoir séparé des idées et idées du pouvoir séparé. »

Bien qu'auto-dissoute en 1972, l'Internationale situationniste reste aujourd'hui un mouvement peu ou mal étudié, notamment en raison de sa place significative dans l'histoire de la pensée de la politique et dans l'histoire des théories artistiques ainsi que par l'actualité de son discours critique. Les situationnistes ne reconnaissent pas non plus la propriété intellectuelle.

Dans ce sens, n'importe qui pourra toujours se dire situationniste (ou disons, s'approprier et user théoriquement et pratiquement, ou idéologiquement, des idées situationnistes), à condition bien sûr de critiquer l'Internationale situationniste. Car un situationniste qui ne critiquerait pas les situationnistes n'en serait pas un : là réside la différence entre les situationnistes et ceux qu'ils dénonçaient eux-mêmes sous le terme de « pro-situs » (les adeptes de l'idéologie figés dans le « situationnisme »). En effet, le concept de « situationnisme » a toujours été dénoncé par les situationnistes, en tant qu'il sous-entendrait l'existence d'une idéologie situationniste avec ses dogmes et sa doctrine, ce qui est le contraire de la théorie situationniste, qui repose sur la critique permanente et le dépassement. En 1972, l'Internationale situationniste était devenue une forme d'organisation dépassée mais surtout à dépasser car, selon elle, elle avait achevé son rôle historique. Les membres de l'IS ont donc décidé de dissoudre leur organisation cette année-là. En 1974 et ensuite, des anciens membres exclus de l'Internationale situationniste ont alors créé l'Antinationale situationniste, les nexialistes, etc.

L'internationale situationniste (complément)

Dès le début des années 50, les situationnistes avaient entrepris la critique de la société marchande dans sa modernité même. Mais à l’encontre de certains penseurs tiers-mondistes de cette époque, ils plaçaient la lutte de classes au centre d'un mouvement subversif dont l'épicentre se situait dans les pays développés. En élaborant le programme d'une insurrection qui cherche ses causes et son point d'application au cœur même de la vie vécue par leurs contemporains, ils se proposaient d'actualiser le programme énoncé par le Manifeste du parti communiste (1848) de Karl Marx et Friedrich Engels, compris comme l'effacement du travail au profit d'un nouveau type d'activité libre, la fin du malheur historique, l'autogestion généralisée, l'avènement de la société des maîtres sans esclaves, la réalisation de l'art.

L'Internationale Situationniste se proclamait anti-hiérarchique et se présentait comme un exemple de communauté critique dont les membres étaient censés s'approprier égalitairement la critique unitaire de tous les aspects de la vie. En posant cette exigence de cohérence entre la vie réellement vécue et les idées proclamées, elle prétendait ramener le dessein subversif des artistes novateurs au cœur du projet révolutionnaire.

Critiquant la nouvelle pauvreté dissimulée sous l'abondance de marchandises, elle prônait la décolonisation de la vie quotidienne dont elle pensait avoir identifié la misère présente comme le principal résultat du pauvre emploi des moyens techniques accumulés par le capitalisme moderne. Contre l'économie des besoins, elle revendiquait une économie du désir : « la société technicienne avec l'imagination de ce qu'on peut en faire ».

S'attaquant également à l'idéologie, à la politique spécialisée et aux spécialistes en général, dénonçant le militantisme comme activité aliénée, se réjouissant de la dislocation des familles et de « la disparition du minimum de conventions communes entre les gens, et à plus forte raison entre les générations », s'identifiant « au désir le plus profond qui existe chez tous, en lui donnant toute licence (...) le seul désir de briser toutes les entraves de la vie », soucieux enfin de « fair(e) passer l'agressivité des blousons noirs sur le plan des idées », les situationnistes prétendaient inaugurer un style de vie, condition de participation à l'avant-garde.

En développant leur programme de repassionnement de la vie, ils avaient conscience d'avancer sur le terrain de leurs ennemis, gestionnaires, modernisateurs et publicitaires de la société marchande. Mais ils espéraient les prendre de vitesse et voir venir à eux les forces pratiques de la nouvelle insurrection.

Pour l'Internationale Situationniste, qui avait prévu le retour de la subversion dans les métropoles du capitalisme développé et annonçait en 1966 le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande, le mouvement de Mai 68 était le prélude à l'assaut décisif du prolétariat. Ne prétendant rien de moins qu'à représenter l'expression théorique générale d'un mouvement historique, mais visant explicitement dans sa victoire sa propre fin en tant qu'organisation séparée, elle s'est finalement dissoute au moment même où ses idées rencontraient le plus de succès.

Critique(s) (des) situationnistes

Partisans radicaux contre le travail aliéné (et aliénant) et le spectacle en tant que rapport social entre des personnes, médiatisé par des images, l’IS se refusa à toute aliénation de l’individu et étant un groupe prônant la libération de celui-ci, ils se refusèrent à toutes propositions formelles pouvant le diriger, ce qui fut vivement critiqué par d’autres mouvements de l’« extrême-gauche » de l'époque (le maoïsme ou le structuralisme).

Les critiques situationnistes, tant sur cette société que sur certains de ceux qui disent la combattre, furent cinglantes et « avant-gardistes », poussant au radicalisme la critique et l’action. Aujourd’hui certaines personnes venant de tous milieux récupèrent Debord, mettant en avant sa personnalité et son style d’écriture, annihilant sa pensée. On a ainsi vu expositions et ouvrages littéraires dans certains lieux comme le Centre Pompidou (type d’institution très critiqué par les situationnistes). De plus, des conseillistes continuent à se dire situationnistes. Certains pensent cependant qu'il est abusif de se déclarer comme tel aujourd'hui et que cela revient à une récupération du mouvement, dénoncée dès l'origine (l’IS voulait un dépassement de leur pensée et non la dogmatiser).

La « mouvance » situationniste

Membres de l'Internationale situationniste

Compagnons de route

Le nom du sinologue Simon Leys est souvent associé au mouvement situationniste, deux de ses livres étant venus confirmer l'analyse de ce mouvement envers le système politique chinois : Les Habits neufs du président Mao et Ombres chinoises. Le style même de ces titres se situe d'ailleurs en ligne avec l'esprit de ce mouvement.

Les « situationnistes » après l'IS

Après l'autodissolution de l'IS, un certain nombre de groupes et de publications se réclamant d'une mouvance « post-situationniste » ont vu le jour. Leur rapport avec l'IS est parfois très lointain.

  • Institut de préhistoire contemporaine : fondé par Jean-Pierre Voyer
  • Participation au Mouvement autonome (1976)
  • L'Assommoir, revue fondée par Roger Langlais et Bernard Pécheur (7 numéros, 1978-1985, I.I.H.S. d'Amsterdam, ZK 55941)[6]
  • Les Fossoyeurs du Vieux Monde (1981) : squat et actions émeutières, occupations d'usines
  • L'Encyclopédie des Nuisances (1984) : courant anti-industriel
  • Les premiers numéros de la revue Hermaphrodite (1998-2000) étaient inspirés par les thèses situationnistes.
  • L'Achèvement, revue basée à Lyon
  • La Bibliothèque des émeutes
  • Tiqqun, 2 revues (1999 et 2001), basée à Paris

Annexes

Filmographie

Plusieurs de ces films sont disponibles désormais en DVD, notamment La Société du spectacle, ainsi qu'un coffret diffusé par MK2 vidéos.

Bibliographie

Textes situationnistes

  • Le recueil des douze numéros de la revue Internationale situationniste a été publié chez Van Gennep, Amsterdam, en 1970 puis en 1975 chez Champ libre. En 1997, Arthème Fayard a réédité le même recueil.
  • Maurice Lemaître, Bilan du Situationnisme, Centre de Créativité, Paris, 1996, Fondation Bismuth-Lemaître, 13 rue de Mulhouse, Paris, France.
  • Guy Debord, Rapport sur la construction des situations, Internationale lettriste, 1957 ; Mille et une Nuits, 1999. Egalement édité dans Documents relatifs à la fondation de l'Internationale situationniste (1948-1957), Allia, 1985.
  • Asger Jorn, Pour la forme, préface de Guy Debord, Internationale situationniste, 1957 (rééd. Allia).
  • De la misère en milieu étudiant, Champ Libre. 1re édition en 1966, A.F.G.E.S.
  • Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, Gallimard, 1967.
  • Guy Debord, La Société du spectacle, Buchet-Chastel, 1967 (réed. Champ Libre 1971, Gallimard 1992).
  • Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations, Gallimard, coll. « Témoins » 1968 (réed. 1998).
  • La véritable scission dans l'Internationale, circulaire publique de l'Internationale Situationniste , Champ Libre, 1972 (réed. Fayard 1998)
  • Internazionale Situazionista, Ecrits complets de la Section italienne de l'internationale situationniste, traduits de l'italien par Joël Gayraud et Luc Mercier, Contre-Moule, Paris, 1988.
  • Archives situationnistes, Contre-Moule Parallèles, 1997.
  • 1948-1957 : Documents relatifs à la fondation de l'internationale situationniste, Allia, 1985.
  • Textes et documents situationnistes, Allia, 2003.
  • Les éditions Denoël publient depuis 2000 la revue Archives et documents situationnistes.

Sur les situationnistes

  • Éliane Brau, Le Situationnisme ou la nouvelle Internationale, éditions Debresse, 1968.
  • Laurent Chollet, L'Insurrection situationniste, éditions Dagorno, 2000.
  • Laurent Chollet, Les situationnistes, l'utopie incarnée, Découvertes Gallimard, 2004.
  • Fabien Danesi, Le mythe brisé de l'Internationale situationniste. L'aventure d'une avant-garde au cœur de la culture de masse (1945-2008), Les presses du réel, 2008.
  • Pascal Dumontier, Les situationnistes et mai 1968: théorie et pratique de la révolution (1966-1972), éditions Gérard Lebovici, 1990.
  • Collectif, Situacionistes : art, politica, urbanisme, Musée d'art contemporain de Barcelone (MACBA), 1996. Catalogue en anglais et en catalan de l'exposition consacrée aux situationnistes en 1996 au MACBA de Barcelone publié sous la direction de Libero Andreotti et Miquel Molins avec des textes de Giorgio Agamben, Mirella Bandini, Constant et Thomas Y. Levin entre autres.
  • Thomas Genty, La critique situationniste ou la praxis du dépassement de l'art, Zanzara athée, 1998.
  • Sergio Ghirardi, Nous n'avons pas peur des ruines : les situationnistes et notre temps, L'insomniaque, 2004.
  • Piet de Groof, Le Général situationniste, Allia, 2007.
  • Isidore Isou, « Contre l'Internationale situationniste », HC-D'ARTS, 2001.
  • Jean-Marc Mandosio, Dans le chaudron du négatif, éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2003.
  • Jean-François Martos, Histoire de l'Internationale situationniste, éditions Gérard Lebovici, 1989 (éditions Ivrea, 1995).
  • Gianfranco Sanguinetti, Du terrorisme et de l'État, Le fin mot de l'histoire, 1980.
  • Gianfranco Marelli, L'amère victoire du situationnisme, Éditions Sulliver, 1998.
  • Greil Marcus, Lipstick Traces, éditions Allia, 1998.
  • Patrick Cardon, « Histoire d'une revue: Le Fléau Social (France, 1972-74), Le mariage des situs et des pédés », un texte qui analyse la lutte du Groupe 5 du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (F.H.A.R) au regard de la philosophie de l'IS.
  • T. J. Clark et Donald Nicholson-Smith, Pourquoi l'art ne peut pas tuer l'Internationale situationniste, Egrégores éditions, 2006.
  • Jean-Jacques Raspaud et Jean-Pierre Voyer, L'Internationale situationniste : protagonistes, chronologie, bibliographie, index des noms insultés, Champ Libre, 1972.
  • Ralph Rumney, Le Consul, Allia, 1999.
  • Antoine Sausverd, « Trop feignants pour faire des dessins ? le détournement de bande dessinée par les situationnistes », dans L'Éprouvette n°3, L'Association, 2007, pp. 128-179.
  • Florent Schoumacher, « Voilà que s'ouvre une nouvelle époque d'incendies », L'I.S face au tournant de mai 1968, revue Dissidences,n•5, éditions BDL, Bordeaux, octobre 2008. (www.Dissidences.net)
  • Florent Schoumacher, « la notion de spectacle » in revue Hermaphrodite, Nancy 2000.
  • Barthélémy Schwartz, « Dérive d'avant-garde : sur l'urbanisme unitaire situationniste », Oiseau-tempête n°6, 1999.
  • Barthélémy Schwartz, « Guy Debord aux Galeries Lafayette », Comète d'Ab irato n°4, 1994.
  • Yves Tenret, Comment j'ai tué la troisième Internationale situationniste, Editions de la Différence, 2004.
  • Marc Vachon, L'arpenteur de la ville : l'utopie urbaine situationniste et Patrick Straram, Triptyque éditions, 2003.
  • Jean-Louis Violeau, Situations construites : « était situationniste celui qui s'employait à construire des situations » : 1952-1968, Sens & Tonka, 1998.
  • Retour au futur ? : des situationnistes - trad. de l’italien Claude Galli - Marseille, Via Valeriano, 1990. Textes de Giorgio Agamben, Paolo Virno, Luisa Passerini, Mirella Bandini, Filippo Scarpelli, Enrico Ghazzi, Franco Poli et Alberto Piccinini.
  • Raoul Vaneigem, Entre le deuil du monde et la joie de vivre ( les situationnistes et la mutation des comportements),Verticales | phase deux, 2008.
  • T.J. Clark & D. Nicholson-Smith, Pourquoi l’art ne peut pas tuer l’internationale situationniste, Égrégores Éditions http://www.egregores-editions.com,2008
  • (es)Miguel Amoros, Los Situacionistas y la anarquía, éditions Muturreko Burutazioak, Bilbao, 2008. ISBN 978-84-88455-98-7
  • (es) Mario Perniola, Los situacionistas, Madrid, Acuarela & A. Machado Libros, 2008.

Chansons

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Rapport sur la construction de situations et sur les conditions de l'organisation et de l'action de la tendance situationniste internationale
  2. le film Critique de la séparation
  3. Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. Thèse une de la SdS
  4. cf Karl Marx et Friedrich Engels L'idéologie allemande (1845) : « En effet, dès l'instant où le travail commence à être réparti, chacun a une sphère d'activité exclusive et déterminée qui lui est imposée et dont il ne peut sortir; il est chasseur, pêcheur ou berger ou critique critique , et il doit le demeurer s'il ne veut pas perdre ses moyens d'existence; tandis que dans la société communiste, où chacun n'a pas une sphère d'activité exclusive, mais peut se perfectionner dans la branche qui lui plaît, la société réglemente la production générale ce qui crée pour moi la possibilité de faire aujourd'hui telle chose, demain telle autre, de chasser le matin, de pêcher l'après-midi, de pratiquer l'élevage le soir, de faire de la critique après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur ou critique. »
  5. « CAMARADES, L’usine Sud-Aviation de Nantes étant occupée depuis deux jours par les ouvriers et les étudiants de cette ville, le mouvement s’étendant aujourd’hui à plusieurs usines (N.M.P.P.-Paris, Renault-Cléon et autres), LE COMITÉ D’OCCUPATION DE LA SORBONNE appelle à l’occupation immédiate de toutes les usines en France et à la formation de Conseils ouvriers**. Camarades, diffusez et reproduisez au plus vite cet appel. Sorbonne, 16 mai [1968], 15 heures 30 »
  6. Roger Langlais avait fait paraitre à Charenton, en 1970, Fin de l'ère chrétienne (aCCFR ; aIIHS ; IFHS ; B.N., 8° R. Pièce 28130). Cf. Pascal Dumontier, Les Situationnistes et mai 68. Théorie et pratique de la révolution (1966-1972), Editions Gérard Lebovici, 1990, 227 ; Pascal Dumontier fait figurer Fin de l'ère chrétienne, avec un lieu d’édition erroné, dans les «Sources écrites du mouvement situationniste» ; cf. aussi, parmi d'autres publications, le Bulletin du Centre international de recherches sur l’anarchisme, n°21, Genève, C.I.R.A., automne 1970, 12 ; et Laurent Chollet, L’Insurrection situationniste, Dagorno, 2000 (ISBN 2-910019-59-4), 39.
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