Izeaux

45° 20′ 07″ N 5° 25′ 30″ E / 45.3352777778, 5.425

Saint-Benoit-d'Izeaux
Administration
Pays	France
Région	Rhône-Alpes
Département	Isère
Arrondissement	Arrondissement de Grenoble
Canton	Canton de Rives
Code commune	38194
Code postal	38140
Maire Mandat en cours	Joël Gaillard 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes de Bièvre Est
Démographie
Population	4 hab. (2006)
Densité	0,26 hab./km²
Géographie
Coordonnées	45° 20′ 07″ Nord        5° 25′ 30″ Est / 45.3352777778, 5.425
Altitudes	mini. 405 m — maxi. 700 m
Superficie	15,54 km2

Izeaux est une commune française, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes. Les habitants sont appelés les Uzelots et les Uzelotes.

Géographie

Commune appelée aussi Saint-Benoît-d'Izeaux. Situé dans la plaines de la Bièvre à deux pas de la colline de Parménie

Histoire

Le nom du village viendrait, selon la légende, au retour d'une partie de chasse, ait trouvé un torrent à l'eau si désaltérantes qu'il eut voulu y bâtir une ville dites des bonnes eaux. Le premier nom serait vraisemblablement Iseronis, qui semble désigner le lieu où l'on rentre dans la vallée de l'Isère. Au fil des siècle le nom passa de Iseronis à Izellas au XI^e siècle puis Ysel au XII^e siècle, Izeuz au XIII^e siècle, au XIV^e siècle on trouve successivement : Yzelles, Ysselum, Yseaux, Ysselum, Yssilles, Iseux, Hisellus, Yselis. Au XV^e siècle le nom Iseaulx apparait puis, à partir du XVII^e siècle (peut-être avant) nous trouvons le nom Huseaux. Vers le début du XVIII^e siècle le nom Saint-Benoit-d'Izeaux apparait mais plus connut sous le seul nom de Izeaux.

En 1314 autorise dans une concession le défrichement et la mise en valeur des forêts de la Bièvres, cette action est sans doute l'origine de la fondation de la ville neuve d'Izeaux (sans-doute à partir d'un hameau ou d'un poste militaire préexistant). Cette nouvelle création est en rapport au fondation des villes nouvelles qui apparaissent aux alentours, Beaucroissant, Réaumont, qui viennent renforcer les vieilles villes de Moirans et de Tullins face au comté (puis duché) de Savoie. Dès sa construction le Dauphin fit bâtir une palissade, qui en 1336, est renforcée et remplace la palissade initiale par un rempart de 8 mètres de haut et épais de 1,3 mètre. Une description de 1357 permet de savoir que le rempart faisait 600 mètres de périmètre et agrémenté à l'extérieur d'un fossé.

Trois portes donnent accès au Bourg, l'une à l'Ouest vers la route de Sillans, l'autre au Sud, vers les moulins construits le long du ruisseau, et la dernière, à l'Est en direction de Beaucroissant.

Le Château fort était sans doute au nord pour protéger cette partie du bourg, il se trouvait peut-être à l'emplacement de la maison du Clos( actuellement la mairie).

Le village ne connut plus beaucoup d'aménagement jusqu'à que, un matin de février 1750, dans une maison à la toiture de chaume, un incendie se propage de maison en maison. En quelques heures, 150 constructions et parmi elles l'église et la cure sont transformées en ruines, jetant 70 familles dehors. C'est pourquoi il ne reste presque rien des anciens vestiges médiévaux.

Cet incendie est aussi la cause de la disparition des registres paroissiaux post-1750 même si l'on retrouve des traces jusqu'en 1700. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands avaient rassemblé tous les habitants du villages pour les fusiller car ils savaient que des maquisards se cachaient, mais ce jour-là, personne ne fut tué : en effet les Allemands avaient été rappelés ailleurs, évitant un massacre.

En 1908, Rémy Richart-Pontvert installa son entreprise de chaussures qui perdure encore aujourd'hui.

Administration

Liste des maires successifs

Période		Identité	Étiquette	Qualité
		Repiton-Préneuf
		Charles Anselme	PCF
mars 2001	mars 2008	Marie-Blanche Torelli	UMP
mars 2008	en cours	Joël Gaillard	PCF
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE à partir de 1962^[1])

1829	1962	1968	1975	1982	1990	1999	2006
1200	1344	1353	1425	1511	1798	1810	2152
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

1829 : ^[2]

Au XIX^e siècle, la commune d'Izeaux fut l'objet de l'attention particulière de certains médecins du fait de la généralisation des cas de sexdigitisme relevés en particulier depuis la fin du XVIII^e siècle. Ces modifications génétiques s'expliquaient par une forte endogamie due à l'isolement du village^[3]..

Lieux et monuments

• Izeaux a pour monument une église du 19^e siècle au centre du village.
• Il y a le Manoir du clos, tenus aujourd'hui par une entreprise : Thérèse tissus.

Nombre des maisons et bâtiments sont un monument à eux seuls.

• Il y avait autrefois une enceinte médiévale autour du village qui malheureusement a été ravagée par un incendie au XVIII^e siècle. Ce qui explique cette disposition des maisons en "oignon".

Sports

L'Union Sportive d'Izeaux rugby club évolue en Fédérale 3. Ses jeunes ont été champions de France juniors balandrade 2003/2004 et ont participé de nombreuses fois aux phases finales et ce dans toutes les catégories.

Personnalités liées à la commune

Napoléon Durand-Savoyat (Izeaux 28/10/1800 - Cornillon-en-Trièves 25/04/1859), fils de cultivateur, propriétaire-cultivateur lui-même et agronome à Cornillon-en-Trièves. Élève dans les établissement de fermes-modèle. Professeur d'agriculture. Affirme ses sentiments républicains dès 1830, lorsqu'il prend la direction du Dauphinois. Député "très démocrate" élu à l'Assemblée nationale constituante (23/04/1848-26/05/1849) puis à l'Assemblée législative (13/05/1849-2/12/1851). L'un des rédacteurs de la Feuille du peuple (1849). Membre du comité central républicain, il résista au Coup d'État de Napoléon Bonaparte puis se retira de la vie politique. "Homme d'un rare esprit et d'un rare courage" (Victor Hugo). Il est le père du député et sénateur James Durand-Savoyat et l'oncle du député et sénateur Léonce-Émile Durand-Savoyat.

Jean Nabert (1881-1960), Professeur de lettres né à Izeaux. Lycée de Grenoble, Université de Lyon. Agrégé en 1910. Professeur aux lycées de Saint-Lô, Brest et Metz. Docteur ès lettres en 1924 ("L'Expérience intérieure de la liberté" et "L'Expérience intérieure chez Kant"). À partir de 1926, professeur au Lycée Saint-Louis, à Paris, et au Lycée Louis-le-Grand puis professeur de khâgne au Lycée Lakanal et, en 1931, au lycée Henri IV. Il fut nommé Inspecteur général en 1944 puis Directeur de la Bibliothèque Victor-Cousin jusqu'à sa mort. Son œuvre consacrée à l'Expérience intérieure de la liberté préfigure Jean-Paul Sartre et influença l'œuvre de Paul Ricoeur.

Notes et références

1. ↑ Izeaux sur le site de l'Insee
2. ↑ [Dictionnaire géographique universel: contenant la description de tous les lieux du globe intéressans sous le rapport de la géographie physique et politique, de lh̓istoire, de la statistique, du commerce, de l'industrie, ..., A.-J. Kilian, 1829, T. V, p. 351. : http://books.google.fr/books?id=WrYBAAAAYAAJ&printsec=titlepage&vq=izeaux&dq=%22izeaux%22&lr=&as_brr=1&source=gbs_summary_r&cad=0#PRA1-PA351,M1]
3. ↑ [Annales d'hygiène publique et de médecine légale Publié par J.-B. Baillière et Fils, 1862: http://books.google.com/books?id=IJgqAAAAMAAJ&pg=PA58&dq=izeaux.&as_brr=1&hl=fr. Voir aussi le roman de Yves Bichet, Les Terres Froides, 2000 Annales d'hygiène publique et de médecine légale]

Voir aussi

Article connexe

• Liste des communes de l'Isère

Liens externes

• Site officiel d'Izeaux
• Izeaux sur le site de l'Institut géographique national
• Des infos sur Izeaux et ses Associations