Jacques Cheminade

Jacques Cheminade
Jacques Cheminade
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Nationalité Flag of France.svg Français
Profession Politicien
Essayiste

Jacques Cheminade (né le 20 août 1941 à Buenos Aires, en Argentine) est un homme politique et essayiste français. Connu pour sa participation au premier tour de l’élection présidentielle de 1995, il est actuellement président du parti politique Solidarité et Progrès et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2012[1].


Sommaire

Biographie

Né en Argentine de parents d'origine auvergnate, Jacques Cheminade arrive en France à 18 ans. Il est diplômé de l'École des hautes études commerciales (HEC Paris) en 1963, licencié en droit en 1965, avant de rejoindre l'École nationale d'administration (ENA) promotion Jean Jaurès 1967-1969. Alors socialiste de conviction, il soutient l'indépendance algérienne puis la politique du général de Gaulle affirmant la souveraineté de la France vis-à-vis de l'empire anglo-américain. De 1969 à 1981, il est fonctionnaire à la Direction des relations économiques extérieures (DREE) du Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie. En poste à Paris, il participe aux négociations d'adhésion au marché commun et s'y oppose à l'entrée de la Grande-Bretagne. Puis, Attaché commercial de France à New York, il est chargé de la promotion des biens d'équipement français aux Etats-Unis[2].

Engagement politique

En 1974, il y rencontre Lyndon LaRouche qui était à l'époque le président du United States Labor Party (USLP). C'est suite à cette rencontre qu'il passe à un engagement politique actif, face à « une économie financière devenant de plus en plus destructrice » où « la société des producteurs, fondée sur l'éthique et la morale du travail transformateur, se trouvait ainsi remplacée par une société de services, sous la coupe de prédateurs financiers contrôlant des consommateurs passifs »[3]. Considérant que son militantisme politique se trouvait en contradiction avec le système de la haute administration française, il abandonne ses fonctions début 1981, 6 mois avant de pouvoir bénéficier du régime de retraite des hauts-fonctionnaires. Il devient en 1982, Secrétaire général du Parti ouvrier européen (POE) en France, qui devient suite à des difficultés financières la Fédération pour une nouvelle solidarité (FNS) en 1991. Il préside depuis 1996 le parti Solidarité et Progrès et s'exprime dans les colonnes de son journal Nouvelle Solidarité.

Candidatures

Jacques Cheminade est pour la première fois candidat aux élections législatives de 1978, dans la 25e circonscription de Paris, il obtient 0,12 % des voix.

Il est candidat à l’élection présidentielle de 1995. Il recueille 0,27 % des voix au premier tour, soit 84 969 voix.

Il ne parvient pas à réunir les 500 signatures pour l’élection présidentielle de 1981.

En 2002, il ne parvient pas à réunir les 500 signatures d’élus nécessaires à une seconde candidature (n’en obtenant que 406), situation qu'il attribue au fait que Nicolas Miguet, lui-même candidat à la présidentielle de 2002, accuse Cheminade d’avoir « un casier judiciaire chargé » et de « figurer » dans un rapport parlementaire sur les sectes. Nicolas Miguet sera condamné par la suite.

En 2004, sa liste Nouvelle Solidarité recueille 3130 voix (0,11 %) aux élections européennes en Île-de-France. En 2005, il fait activement campagne pour le « non » au référendum du 29 mai, tout en proposant une « autre Europe ».

Le 25 décembre 2005, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle française de 2007. Finalement, réunissant seulement 250 signatures d’élus, Cheminade n’est pas qualifié comme candidat. Le 14 avril 2007, dans un « vote de raison », il déclare voter pour Ségolène Royal dès le premier tour[4].

Le 18 juin 2010, il a annoncé sa candidature pour l'élection présidentielle d'avril 2012 "afin de contribuer dès maintenant à un sursaut"[5].

Affaires judiciaires

En juin 1992, Jacques Cheminade est condamné par le Tribunal de grande instance de Paris à quinze mois de prison avec sursis sur l'accusation d'avoir poussé une vieille dame à donner 1 197 000 Francs au POE. Pour Solidarité et progrès, il s'agit d'un « traquenard juridico-financier » et d'un « coup tordu »[6]. La condamnation est amnistiée par la loi du 3 août 1995.

Le 11 octobre 1995, le Conseil constitutionnel rejette les comptes de campagne de Jacques Cheminade pour l'élection présidentielle de 1995, le privant entièrement du remboursement des frais de campagne[7]. En août 1996, ses biens sont saisis[8]. Pour Solidarité et Progrès comme pour Jacques Robert, un ancien juge du Conseil constitutionnel, cette sanction est de nature politique.

Le 29 avril 2003, le Tribunal de grande instance de Paris (17e Chambre) condamne Nicolas Miguet, directeur de publication du magazine L'Hebdo (anciennement Minute l'Hebdo), à payer la somme de 7 500 euros à titre de dommages-intérêts, pour avoir diffamé publiquement Jacques Cheminade. Le tribunal souligne la « mauvaise foi caractérisée » du diffamateur.

Le 21 septembre 2004, le tribunal correctionnel de Lyon condamne Jacques Cheminade à 15 000 euros d'amende pour diffamation publique envers Dominique Perben. Un candidat de son mouvement avait juxtaposé la photo du Garde des Sceaux serrant la main du Procureur Général américain John Ashcroft, avec celle de Pétain serrant la main d'Hitler le 24 octobre 1940 à Montoire-sur-le-Loir. Ce jugement est confirmé le 9 février 2005 par la Cour d'appel de Lyon.

Le 31 juillet 2006, un huissier requis par l'État procède à la saisie-attribution du compte bancaire de Jacques Cheminade, destiné à alimenter son compte de campagne pour 2007. Le Trésor public réclame le remboursement des 171 525,46 €, représentant le remboursement de l'avance consentie par l'État en sa faveur (un million de francs, plus des frais antérieurs) au titre de l'élection présidentielle de 1995, suite à l'invalidation des comptes de campagne. Cheminade y voit « le regain d'une campagne d'acharnement en raison de ses prises de position et de sa dénonciation sans ambiguïté d'initiatives visant à démanteler les moyens de l'État-nation France ».

Positions

Influencé par Lyndon LaRouche, Jacques Cheminade défend un « nouveau Bretton Woods » vecteur d'une politique de « crédit productif public » remettant l’argent au service des infrastructures, du travail humain et des productions agricoles et industrielles. Avec LaRouche, et au nom d'un dialogue de cultures et de civilisations - à l'opposé du « choc des civilisations » de Samuel Huntington - il dénonce la « dérive néoconservatrice » de l'administration Bush-Dick Cheney et s'oppose à la guerre contre l'Irak. Il dénonce par ailleurs Al Gore, l'accusant d'utiliser le réchauffement climatique pour des buts détournés[9]. Par ailleurs, il considère la participation des activités industrielles humaines dans le phénomène naturel du réchauffement climatique comme un mensonge[10].

Selon lui, les jeux vidéo ultra-violents entraînent la violence et font perdre les repères aux joueurs[11]. Il regrette que le pouvoir créé par les réseaux sociaux ne soit pas utilisé pour que l'homme grandisse dans la tradition humaniste de progrès de l'homme et a comparé Myspace et Facebook à « un camp de concentration mental sans larmes »[12].

Selon ses partisans, son engagement pour un changement économique s'alimente d'un amour pour l'humanisme. Pour Cheminade, « trois courants doivent converger en France pour former une majorité d’idées : le socialisme jaurésien, le christianisme social de Marc Sangnier ou de l’abbé Bridel, et le gaullisme de sursaut et de rupture ».

Pour symboliser cette convergence et « pour signifier que nous devons mettre un terme aux errements du XXe siècle », Cheminade demande au Président de la République de faire transférer au Panthéon le capitaine Alfred Dreyfus ainsi que sa femme, Lucie Hadamard.

Son programme est basé sur la politique internationale et sur la politique sociale. Il considère qu'un nouveau Bretton Woods est nécessaire pour une relance. Celui-ci consisterait à rétablir la loi des « États-nations » sur les monnaies. Son projet européen serait selon lui créateur de 5 à 6 millions d’emplois en France, dans un délai de 1 à 2 ans. Il est favorable à la création d’un grand service public de l’emploi. Concernant le droit au logement, il est pour une grande politique des logements et considère qu'« il est temps que tous ceux qui, comme Sarkozy, préfèrent payer l’amende pour défaut de logement social, soient mis au pied du mur. »

Comme mesure d'urgence à la crise financière, il prône, depuis 2000[13], un Glass-Steagall Act global[14]. Cette séparation des activités de banques consisterait en France à un retour à la loi 45-15 relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l’organisation du crédit, du 2 décembre 1945, abrogée par la loi bancaire 84-46 du 24 janvier 1984[15] par Jacques Delors, alors ministre de l'Économie et des Finances. Cette proposition est aujourd'hui reprise par plusieurs experts et politiques[16].

La campagne présidentielle de 1995

Recueillant 556 parrainages d’élus locaux, Jacques Cheminade est candidat à l’élection présidentielle de 1995. Il recueille 0,27 % des voix au premier tour, soit 84 969 voix.

Son programme

Son discours est axé sur le « cancer spéculatif » qui « prolifère dans le monde et y détruit le corps de l’économie ». Pour lui, l’économie mondiale est déjà « au cœur d’une dépression ». Ancien haut fonctionnaire, il y dénonce un système qu’il connaît de l’intérieur : les autres candidats qui « mentent ou se mentent à eux-mêmes » , « l’oligarchie financière » de « la City de Londres et de Wall Street, de la Réserve fédérale américaine et du Fonds monétaire international (FMI) », ainsi que ceux qui pour lui étaient leurs relais en France, « la Direction du Trésor, la Banque de France et le petit monde incestueux de la finance, des cabinets ministériels et des plumitifs de cour attitrés ». Pour lui, « le moteur de la paix ne peut être que le développement économique mutuel, seul créateur d’emplois ». Il promeut une mise en « règlement judiciaire des agents du système monétaire et financier international », « un nouveau plan Marshall Ouest-Est et Nord-Sud », finançable par une « reprise du contrôle du crédit » par l’Etat. [17]

Son traitement médiatique

Dès sa candidature officialisée par le Conseil constitutionnel, il est affublé de nombreux sobriquets contradictoires. Il est « le candidat de Saddam » pour les uns[18], d’autres sous-entendent qu’il serait « agent de la CIA »[19], « gourou de secte »[20], « abuseur de maires »[21] ou un « voleur de vieille dame »[22]. Excédé par la façon dont le traitent les journalistes Robert Namias, Charles Villeneuve et Gérard Carreyrou lors de l’émission Face à la Une sur TF1, Cheminade répondra au dernier cité qui le questionnait sur l’antisémitisme : « Si vous ne me posiez pas la question dans cette enceinte, je crois qu’au nom de mes idées et des gens de ma famille qui ont lutté contre le nazisme, j’irais vous donner une paire de claques. » [23] Suite à cela, le 20 avril 1995, la Commission nationale de contrôle de la campagne pour l’élection du Président de la République reconnaît à son sujet que « le traitement équilibré de la présentation des candidats, de leurs commentaires et de leurs déclarations n’y était pas pleinement respecté » [24]. Et le 24 avril, au lendemain de l’élection, le Conseil supérieur de l’audiovisuel reconnaît que son temps de parole a été de 45 minutes contre 1h25 en moyenne pour les autres candidats[25] [26].

Rejet du compte de campagne par le Conseil constitutionnel

Par décision du 11 octobre 1995, le Conseil constitutionnel, présidé par Roland Dumas, décide de rejeter le compte de campagne de Jacques Cheminade, première décision du genre de la Ve République. Le Conseil a estimé que 1,7 million de francs de ses recettes devaient être requalifiés en dons, rendant ainsi son compte non conforme à la loi. Les sages ont motivé leur décision par l'absence de taux d'intérêt sur ces dons, ce qui constituait « au profit du candidat un avantage »[27]. Pour Solidarité et Progrès, cette décision va à l'encontre du code civil définissant le prêt par l'intention restitutoire, et de la jurisprudence de la Commission nationale des comptes de campagnes qui recommande qu'en matière politique les taux d'intérêts soient « nul(s) » pour « éviter toute ambiguité » [28].

La prétendue disparité de traitement entre Jacques Cheminade et Édouard Balladur ou Jacques Chirac a fait l'objet de remarques. Les rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient proposé de rejeter les comptes d'Édouard Balladur, ce que le Conseil n'a pas fait. Selon LCI, « il a été retenu qu'un rejet était impossible car les comptes de campagne du candidat élu, Jacques Chirac, présentaient des irrégularités similaires. Il ne pouvait, selon Roland Dumas, être question de faire annuler sa victoire, et le président a fait adopter ce point de vue[29]. » Un des membres du Conseil de l’époque, Jacques Robert, explique que « Si le contrevenant est battu [à la présidentielle], les sanctions financières qui lui seront infligées peuvent le conduire à la ruine personnelle [...]. Alors on couvrira du manteau de la plus Haute juridiction du pays la fraude souvent évidente de certains des plus hauts personnages de l'État… quitte à se rattraper peu glorieusement sur quelque petit candidat[30]. »

Publications

  • L'exemplarité de l'œuvre de Henri Grégoire et de Lazare Carnot pour la France et l'Europe d'aujourd'hui (2006)
  • Enjeu d'un Franc polytechnique (2006)
  • Roosevelt, de Gaulle, Monnet : reprendre leur combat (2001)
  • La bise à la cantinière : Heine pour la France (1996)
  • Jean Jaurès, organisateur du travail humain ; introduction à « De la réalité du monde sensible » (thèse de doctorat de Jean Jaurès) (1994)
  • Regard sur la France Républicaine (1991)
  • Schiller pour la France (1985)
  • La France après de Gaulle ; en collaboration avec Lyndon LaRouche (1981)

Liens externes

Notes et références

  1. "Déclaration de candidature sur son site de campagne"
  2. "Biographie sur son site personnel"
  3. "Ce que sont pour moi Lyndon H. et Helga Zepp-LaRouche"
  4. Ségolène Royal, notre vote de raison
  5. Sa déclaration de candidature
  6. Roger Moore et Karel Vereycken, L'origine des calomnies contre LaRouche aux États-Unis : des scribouillards au service d'une côterie de banquiers, Solidarité et progrès, 18 janvier 2006
  7. Lien LégiFrance : CSCX9501110S
  8. Historique de Solidarité et progrès
  9. Cheminade sur la radio de l’Université de Montréal
  10. "La grande escroquerie du réchauffement climatique"
  11. Interview de Jacques Cheminade par w41k.info
  12. MySpace, Facebook : Un camp de concentration mental sans larmes
  13. http://www.cheminade2012.fr/Franklin-Delano-Roosevelt-ou-comment-gagner-la-bataille
  14. http://www.dailymotion.com/video/xkcoiz_face-au-massacre-financier-degainons-le-glass-steagall-jacques-cheminade_news
  15. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006072686&dateTexte=20110917
  16. http://www.agenceecofin.com/arret-sur-image/0409-1127-separation-des-banques-de-depot-et-d-investissement-une-solution-a-la-crise
  17. Profession de foi officielle du candidat
  18. L’événement du Jeudi du 13 avril 1995
  19. Le Monde du 21 avril 1995
  20. Charlie Hebdo du 5 avril 1995
  21. Le Parisien du 11 avril 1995
  22. France Soir du 8 avril 1995
  23. Spots électoraux et interviews télévisées du candidat
  24. Lettre de la CNCC du 20 avril 1995
  25. Communiqué CSA du 24 avril 1995
  26. Récapitulatif CSA du 24 avril 1995 sur les temps de parole
  27. Décision Compte Cheminade 1995 du 11 octobre 1995, Conseil constitutionnel.
  28. Lettre de la CCFP du 22 octobre 2001.
  29. http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-12/les-mauvais-comptes-de-campagne-d-edouard-balladur-6179761.html
  30. Mélanges en l'honneur de Pierre Pactet, éditions Dalloz, 2003.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jacques Cheminade de Wikipédia en français (auteurs)

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