Jan-Erik Lane

Pour les articles homonymes, voir Lane.

Jan-Erik Lane, né en 1946 à Göteborg (Suède), est un politologue suédois.

Enseignements

Il obtient un doctorat de l'université d'Umeå en 1973 et est nommé professeur au département de science politique de l'université d'Oslo en 1990 et aussi à l'université de Genève (Suisse) en octobre 1996. Il est également professeur invité dans différentes universités à travers le monde (Afrique du Sud (Pretoria), (Cape Town), Allemagne, Chine, États-Unis, Israël (Tel Aviv), Hong Kong, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Singapour, etc.). Durant le premier semestre 2006, il est « Lady Davis visiting professor » à l'Université hébraïque de Jérusalem, comme aussi en 2012. Il réside à Genève.

Contributions académiques

Jan-Erik Lane Lane participe à la gestion de plusieurs revues académiques et a publié près de 300 livres et articles sur plusieurs sujets. Il travaille pendant un temps pour les Nations unies. Sa discipline principale est la politique comparée mais il s'intéresse aussi à la théorie politique et à l'analyse des politiques publiques.

Il est reconnu pour :

• sa contribution à la théorie des jeux, particulièrement dans les jeux à N personnes, avec la construction de l'index de pouvoir qui permet d'analyser le comportement des organisations régionales et internationales.
• sa recherche sur le système électoral proportionnel qui, couplé avec un système judiciaire comprenant un ombudsman, contribue de façon significative à l'instauration d'une démocratie.
• sa contribution au modèle du principal-agent qui permet d'analyser l'administration publique et la nouvelle gestion publique de façon cohérente.
• ses divers ouvrages à propos des effets de la culture analysant l'ethnicite, la religion et les valeurs en attitudes.
• ses analyses, avec Svante Ersson, sur la volatilité électorale des pays européens qui montrent également que les attitudes vis-à-vis du genre et de l'homosexualité jouent un rôle important dans les sociétés postmodernes.
• son développement d'une théorie sur l'évolution des régimes politiques depuis 5000 ans en soulignant la supériorité de l'état de droit.
• son argument, opposé à celui de Richard Posner, selon lequel la jurisprudence est plus proche de la science politique que de l'économie car elle est nécessaire pour l'établissement de l'état de droit.
• il a ecrit plusieurs livres sur la theories des commettants - mandataires en l'administration publique et politique en general.
• il a critique les fondaments des theories sur les valeurs et attitudes en Culture ar la politique

En 1996, la Fondation Alexander von Humboldt lui remet le Humboldt Award, comme aussie en 2009.

Actualité

En 2005, il dénonce la saisie par la faculté des sciences économiques et sociales, dont dépend le département de science politique, de centaines de ses courriels ainsi que ses contrats extérieurs alors que ceux-ci sont confidentiels^[1].

Mi-2006, après la révélation médiatique de dysfonctionnements touchant l'administration de l'Université de Genève, en particulier concernant la gestion de son budget, plusieurs professeurs sont montrés du doigt par la presse locale dont Lane^[2]. En décembre, le procureur décide, dans un enquête préliminaire, de ne pas inculper Lane^[3]. Le 17 janvier 2007, le rapport de Thierry Béguin renouvelle les accusations contre Lane sans prendre en compte le fait que, dans ce dossier, il a fait l'objet d'une surveillance de courriers électroniques interdite en droit suisse^[4]. Le parquet statue et classe la plainte en 2008^{[réf. nécessaire]}: un classement sans suite.

Professeur Lane enseigne maintenant à l'Université de Fribourg en Breisgau.

Références

1. ↑ Christophe Koessler, « Sanctionné par sa faculté, un professeur porte plainte », Le Courrier, 31 août 2005
2. ↑ « Quatre cas pour illustrer la gabegie à l'Université », La Tribune de Genève, 13 mai 2006
3. ↑ « L'Université veut créer des postes de professeurs à l'essai », La Tribune de Genève, 22 décembre 2006
4. ↑ Guide relatif à la surveillance de l'utilisation d'Internet et du courrier électronique au lieu de travail (Confédération helvétique)